Manifestation CGT le 9 octobre à Paris contre le chômage dans l'industrie française.
Les organisations prennent prétexte d'une journée de mobilisation européenne «contre l'austérité» pour exprimer «leur ferme opposition» aux mesures d'austérité qui font plonger l'Europe dans la stagnation économique.
Il n'aura pas fallu six mois pour que les syndicats français s'entendent pour appeler à «une grande journée de mobilisation interprofessionnelle rassemblant les salariés du privé et du public, les retraités et les chômeurs». La CGT, la CFDT, la FSU, l'Unsa et Solidaires n'ont pas encore précisé les modalités de leur journée d'action du 14 novembre, mais ils espèrent «la participation la plus large». La CGT, qui sera suivie par les centrales les plus radicales (FSU et Solidaires), a pour sa part déjà demandé à ses fédérations de «faire grève».
Les cinq organisations prennent prétexte d'une journée de mobilisation européenne «contre l'austérité» pour exprimer «leur ferme opposition aux mesures d'austérité qui font plonger l'Europe dans la stagnation économique, voire la récession» et «qui ne font qu'aggraver les déséquilibres et créer des injustices». Cette union de circonstance, entre la CFDT qui a soutenu, seule, la ratification du traité européen et les quatre autres organisations, qui réclamaient l'inverse, est en réalité à visée purement nationale.
Cette journée de mobilisation aura en effet lieu deux jours avant que la négociation sur la sécurisation de l'emploi ne rentre véritablement dans le dur avec la présentation d'un premier projet global de texte patronal. Ce «club des cinq» - auquel FO et la CFTC ont refusé de se joindre - entend faire pression sur François Hollande pour qu'il choisisse enfin le camp des salariés contre celui des patrons, comme le répète à l'envi Bernard Thibault. «Dans un contexte de crise sans précédent, il n'est pas question de risquer de fragiliser encore un peu plus la santé financière des entreprises, alors que de nombreuses TPE et PME-PMI sont au bord de l'asphyxie, s'alarme Carole Couvert, de la CFE-CGC. Une journée de manifestations et de grèves dans tout le pays sera de nature à paralyser notre économie déjà bien mise à mal».
Source lefigaro.fr