Les difficultés s’accumulent pour Thierry Lepaon. On savait déjà que le secrétaire général de la CGT ne pouvait se prévaloir du soutien de son prédécesseur à la tête de la centrale. Dès le 5 novembre, Bernard Thibault avait reconnu que « la CGT [était] dans une mauvaise passe » et avait affirmé faire « confiance à ceux qui sont élus pour diriger la CGT » pour l’en sortir. Un pluriel qui n’avait échappé à personne.
« Trouver la solution qui s'impose d’urgence »
On sait désormais aussi que Thierry Lepaon ne peut pas non plus revendiquer le soutien de Georges Séguy. Alors que le leader de la CGT agite l’épouvantail du complot médiatique, celui qui fut secrétaire général de la centrale de 1967 à 1982 affirme dans une tribune publiée ce lundi matin par « l’Humanité » que « la médiatisation à propos de Thierry Lepaon n’est pas l’essentiel. Ce qui compte avant tout, c’est la crise qui s’est instaurée au sein même de la CGT». Affirmant la nécessité d’une « issue susceptible de préserver la cohésion de la CGT et son aptitude à poursuivre efficacement la lutte pour la défense des intérêts des travailleurs ». Il a « la conviction que le comité confédéral [de la CGT] parviendra, dans l’esprit d’unité qui a toujours prévalu au sein [de la confédération], à trouver la solution qui s'impose d’urgence ».
Leïla de Comarmond
Source lesechos.fr