Ne rigolez pas car c'est très triste. Alors que le dossier de ma mutation forcée semblait réglé, les ressources humaines ayant pris fait et cause sur le fondement du droit français dans le sens de ma volonté de conserver mon poste de travail, voilà que l'on m'annonce à nouveau une nouvelle mutation forcée à l'économat de l'Hôtel New York à compter du lundi 29 juillet 2013.
Mais que se passe-t-il à Disneyland Paris?
Sont-ils tous devenus fous?
Que mon chef d'Etablissement souhaite me voir porter des cartons toute la journée, je puis comprendre que cela lui confère un sentiment de supériorité oedipienne. Néanmoins, il y a un droit qui s'applique sur le sol français, droit qu'il doit particulièrement bien connaître puisqu'il est conseiller prud'homme à Meaux.
Les Ressources humaines se rangent à la raison et invitent au bon sens en validant le fait que je reprenne mon poste de travail normalement. Mais que nenni!
Mon chef d'établissement qui devrait couler des vacances tranquilles, revient à la charge par la personne de son remplaçant, un autre chef d'établissement, pour me notifier de nouveau ma mutation à l'économat.
J'ai naturellement refusé une nouvelle fois cette proposition, pour une raison de principe simple, si je tolère qu'un représentant du personnel soit muté du jour en lendemain sur une nouvelle filière de métier, qu'en sera-t-il du petit personnel qui n'est protégé par aucun mandat. Elle est là la question de fond de tout ce dossier!
En revanche, je m'attends à ce que ce coup ci, pour ne pas perdre la face une seconde fois, mon chef d'établissement me mette en mise à pied conservatoire avec une procédure de licenciement à la clé.
Après tout, il s'en fout, ce n'est pas son pognon qui est en jeu, mais le mien et celui de l'entreprise.
Le jeu est très facile ainsi.
Au delà de cette petite disgression, que doivent en penser les salariés? Le chef d'établissement leur dit une chose, les ressources humaines une autre, puis de nouveau le chef d'établissement redit la même chose... etc, etc etc...
Qui peut-on croire? Qui détient la réalité ultime? Qui est décisionnaire?
Alors on subit, on subit, et plus on subit, plus on se dit que cette entreprise a perdu tous ses repères, qu'elle peut s'asseoir sur le code du travail suivant le bon vouloir de quelques individus qui n'endossent même pas leurs responsabilités puisque c'est toujours la personne morale de l'entreprise qui est mise en cause en cas de contentieux.
C'est Honteux!
Car au final, les amendes qui condamnent l'entreprise pour les manquements de ces individus, c'est l'argent que les salariés ne touchent pas sur leurs augmentations de salaire.
Il y a vraiment besoin de remettre de l'ordre dans toutes ces dérives, mais y a-t-il seulement un pilote dans l'avion?
Comme je le dis souvent, à chaque fois que je crois avoir tout vu à Disneyland Paris, ils arrivent encore à m'émerveiller par de nouvelles trouvailles inédites qui ressemblent plus à des perles qu'à des diamants!
Je ne prendrai même pas la peine de répondre à ce second courrier, puisqu'expliquer le droit du travail dans cette entreprise, c'est comme parler à un arbre, ça soulage sur le moment mais ça n'a pas beaucoup d'effet...
Amitiés à tous et à toutes
Cyril LAZARO
Représentant du personnel CGT à Disneyland Paris