Chers camarades,
Je ne vais pas suralimenter la polémique, mais il y a deux écrits dont j'ai aimé la plume sur l'inépuisable sujet de la triste comédie humaine alimentée en ce moment par l'ex camarade Thierry Lepaon.
J'ai donc choisi le texte d'un journaliste, et celui d'un philosophe et écrivain.
Le premier revisite l'actualité avec l'acidité liée au détachement que l'on retrouve de moins en moins dans les textes journalistiques, tandis que le second revisite Lafontaine avec humour et brio.
Un petit moment de plaisir pour l'esprit, bien loin de ceux qui se croient le centre du monde et qui s'accrochent à leurs places en croyant que la grandeur de l'homme provient du rang qu'il occupe dans la société.
Amitiés à tous et à toutes
Cyril LAZARO
Qui est vraiment Thierry Lepaon ? Rarement, secrétaire général d’une confédération syndicale de salariés, aura autant défrayé la chronique. Et à ses frais ! Voilà tout de même un homme, élu à la tête du plus contestataire des grands syndicats français, qui ne trouve rien de mieux une fois élu que de tout refaire à son goût, son appartement puis son bureau. Le tout, bien sûr, aux frais des militants. Première information, Thierry Lepaon a du goût et peu de scrupules. Mais on ne fait pas de procès à un patron tant que l’argent reste dans la boîte, même à la CGT.
Puis, voilà qu’on apprend que ce même Thierry Lepaon se serait fait octroyer une indemnité d’environ 30 000 € lorsqu’il a quitté la CGT de Normandie pour prendre la tête de la « centrale ». Et qu’il a signé par-dessus le marché une rupture conventionnelle avec son employeur, histoire de toucher quelques milliers d’euros auprès de Pôle emploi alors qu’il était évidemment démissionnaire. Là, c’est un Thierry Lepaon à la limite de la malhonnêteté qui se fait jour.
Et puis, l’histoire s’emballe et se déballent les histoires d’une vie. L’ancien syndicaliste rouge de Moulinex a été recruté personnellement par le directeur des ressources humaines, un certain Alfred Sirven, qui a ensuite appuyé comme il l’a pu son ascension pour contrer une CFDT qui, dans l’entreprise, était bien trop revendicative à ses yeux…
On a les politiques que l’on mérite. Les syndicalistes aussi. Comment la centrale a-t-elle pu mettre à sa tête un aussi curieux personnage ? Et accepter de courir le risque qu’un jour tout éclate en plein soleil et que son champion y brûle ses plumes et salisse non seulement la confédération, mais aussi tout le syndicalisme ? Cette question devrait être posée aujourd’hui à Montreuil, au siège de la CGT, mais aussi à l’Élysée ou à l’UMP et elle ne l’est pas. Ce qui en dit long sur les maux qui rongent les élites françaises.
Bruno Dumortier
Source lest-eclair.fr
Le Corbeau et le Paon
par Georges Gastaud,
Dédié aux militants de classe de la CGT
par Georges Gastaud
(Pôle de Renaissance Communiste en France
et du Front Syndical de Classe)
Plus soucieux d’orner sa cage
Que de garder la basse-cour,
Un Paon consacrait ses jours
A redorer son plumage…
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Pourtant, sur le poulailler,
L’Aigle brun cerclait sans cesse ;
Et tout un peuple en détresse
De terreur piaillait, piaillait…
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Assoupi, le Coq gaulois
Laissait l’Oiseau de parade,
Encensé par des pintades,
Courtiser l’Oiseau de proie.
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Un Corbeau jaloux du Paon
Et friand de bons fromages
Canardait de commérages
Un devis d’appartement :
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« O Paon qui faites la roue,
Lorsque le prolo végète,
Pour vos tapis, vos moquettes,
Passez voir chez Saint-Maclou ! »
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Dès lors, exploitant l’aubaine,
L’Aigle fond sur les oisons,
Crochant poussins, canetons,
Oiseau bleu, Oiseau d’ébène !
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Lutt’ des places, tours de Faux-Culs
Ouvrent la brèche aux rapaces ;
Combat de classe et de masse
Vaut bien mieux que coups tordus !
Source communcommune.com