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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 22:36
Contre la CGT, PSA engage son "rebond"

Le Comité central d'entreprise de PSA a entériné lundi le plan "Rebond 2015", qui entraînera une réduction drastique des effectifs et la fermeture d'Aulnay-sous-Bois. Explications.

Une longue procédure de validation

Le 9 juin 2011, la CGT révélait qu'une note interne évoquait la possible fermeture de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois. Près de deux ans plus tard, le Comité central d'entreprise (CCE) du constructeur automobile l'a validé, lundi, dans le cadre du plan intitulé "Rebond 2015". La décision d'engager une restructuration a longtemps été retardée par la campagne présidentielle. Le chiffre d'affaires catastrophique pour l'année 2011 a fini de convaincre la direction de PSA, mais celle-ci a attendu juillet 2012 pour annoncer l'arrêt de la production à Aulnay en 2014 et la suppression de 8.000 postes en France, dont 1.400 à Rennes. Dès lors, le dossier s'est politisé et Arnaud Montebourg a engagé un bras-de-fer avec la direction de PSA.

Mais, entre l'interview de François Hollande, le 14 juillet 2012, dans laquelle il dénonce le "mensonge" de PSA, et le CCE de lundi, le plan "Rebond 2015" n'a pas évolué dans le sens des salariés. Au contraire, PSA a porté à 11.214 le nombre de suppressions de postes, assurant toutefois qu'il n'y aura aucun "licenciement sec". Outre le site d'Aulnay-sous-Bois, un poste sur quatre sera supprimé sur celui de Rennes, tout comme 3.600 emplois dans les effectifs hors production, tous sites confondus. Le coût initial de ce plan social a été estimé à 600 millions d'euros par le cabinet d'expertise Secafi. Ce qui devrait alourdir un peu plus les finances du groupe déjà en difficulté - en février dernier, PSA a subi une perte historique de 5 milliards d'euros. Face à cette situation, et après des négociations qui ont duré cinq mois, cinq des six syndicats majoritaires ont donné leur feu vert, le 18 mars, au plan social. Seule la CGT est contre.

L'usine d'Aulnay au centre du conflit social

Depuis deux ans, le site d'Aulnay-sous-Bois est dans le viseur de la direction du constructeur automobile. L'annonce de sa fermeture, d'abord hypothétique puis confirmée, a entraîné le début d'une grève qui n'est toujours pas terminée. Entamé le 16 janvier dernier, ce mouvement social a paralysé l'ensemble des chaînes de production jusqu'en avril. Aujourd'hui, seule la CGT, emmenée par le très médiatique Jean-Pierre Mercier, continue de bloquer l'usine. La CGT-Aulnay a multiplié les actions coup de poing ces derniers mois, lors de l'inauguration du Train de l'Industrie, au siège de Pôle emploi, au Medef ou encore lors d'un conseil national du PS. Une procédure judiciaire a également été engagée, après le dépôt d'une plainte des syndicats SUD et CGT que la justice a finalement débouté en première instance vendredi.

Avec 3.000 salariés et 300 intérimaires, le site d'Aulnay est l'un des plus importants sites français de PSA. Pour respecter sa promesse de "zéro licenciement sec", la direction du groupe a décidé de transférer la production des C3 d'Aulnay à Poissy, dans les Yvelines. Dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), voté lundi par le Comité central d'entreprise, il sera sans doute proposé à certains salariés d'aller travailler à Poissy. D'autres attendent "l'après-PSA" : en effet, l'immense site industriel d'Aulnay n'est pas encore démantelé. Des repreneurs pourraient être intéressés par les chaînes de montage de l'usine. "Nous allons regarder de très près la possibilité d'implanter des commerces sur le site PSA", avait ainsi déclaré en octobre dernier à l'AFP Jean-Philippe Mouton, président d'Hammerson France.

Un accord de compétitivité à venir?

Les pressions du gouvernement, qui a fustigé les erreurs de stratégie du groupe et son manque de dialogue, sont restées sans effet sur l'ampleur des suppressions d'emploi. Mais, avec le Crédit d'impôt accordé aux entreprises dans le cadre du Pacte de compétitivité, l'exécutif pourrait obliger PSA à changer sa stratégie à moyen terme. A titre de comparaison, Renault, qui a passé un accord avec les syndicats mi-mars, a d'ores et déjà annoncé la production dès 2016 de la prochaine génération de Nissan Micra à Flins (Yvelines). Après le vote du PSE, lundi, PSA compte donc enclencher rapidement l'étape suivante : la négociation d'un "accord compétitivité" avec les syndicats. La direction du groupe espère débuter les discussions en mai pour les conclure en octobre. Mais, échaudés par neuf mois de conflit social ouvert, les représentants du personnel sont sur la défensive, augurant ainsi une nouvelle phase de négociation pour les dirigeants du groupe.

Source lejdd.fr

 

PSA : le CCE donne son feu vert au plan social

Dix-huit élus sur vingt ont voté pour la mise en oeuvre du plan, qui prévoit la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois et 11 200 suppressions de poste.

C'était le 12 fevrier dernier avec une manifestation bruyante devant le siège du constructeur à Paris. Mais rien n'y a fait, le CCE a approuvé dans sa grande majorité le plan de restructuration. C'était le 12 fevrier dernier avec une manifestation bruyante devant le siège du constructeur à Paris. Mais rien n'y a fait, le CCE a approuvé dans sa grande majorité le plan de restructuration.

 

En l'absence notable de la CGT, mais avec une large majorité des autres syndicats, les élus du comité central d'entreprise (CCE) de PSA Peugeot Citroën ont donné lundi un avis favorable aux mesures d'accompagnement prévues dans le plan social. Celui-ci peut désormais être mis en oeuvre, ont indiqué des syndicalistes.

Dix-huit élus sur vingt ont voté pour la mise en oeuvre du plan, qui prévoit la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et, au total avec les autres sites français, plus de 11 200 suppressions de poste. Selon la direction, des comités d'établissement vont être organisés dans les jours qui viennent sur l'ensemble des sites concernés, permettant d'entamer la restructuration.

"La plupart des CE se tiennent dès demain (mardi, NDLR) et à partir de ce moment, sur les sites concernés, le dispositif est applicable", a précisé Denis Martin, directeur industriel du constructeur. Au total, cinq des six syndicats ont donné leur feu vert: FO, CFTC, CFE-CGC, le SIA (syndicat maison) et la CFDT. Seule la CGT a émis un avis défavorable. En revanche, sur la réduction des effectifs, tous les élus ont donné un avis défavorable, selon des sources syndicales.

"La raison l'emporte sur la passion. Une grande majorité des salariés va sans doute être soulagée et une certaine sérénité va arriver", a commenté Christian Lafaye, délégué FO.

Un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) est prévu à Rennes (1 400 suppressions de poste) ainsi qu'à Aulnay-sous-Bois (3 000 suppressions) avec une phase de volontariat jusqu'au 31 décembre. Après cette date, s'il n'y a pas assez de candidats volontaires au départ, PSA procèdera à des licenciements économiques.

Selon Denis Martin il y a d'ores et déjà pour les salariés d'Aulnay-sous-Bois, "3 750 offres d'emploi en tenant compte de la mobilité interne, externe et de la réindustrialisation". "Or, aujourd'hui, les salariés ne sont plus que 2 500 sur le site, nous avons donc largement plus d'une offre par personne", a-t-il dit.

Concernant Rennes, le directeur industriel a dénombré "plus de 1 700 solutions, en tenant compte des mobilités internes (400), externes (600) et de l'accompagnement lié à la réindustrialisation". "Nous sommes dans des discussions avancées avec quelques entreprises dans des secteurs assez différents, l'agro-alimentaire, le bâtiment, différents types d'industrie", a-t-il ajouté.

Source lepoint.fr

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