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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 17:26
Euro Disney : Refranchit les 4 euros, retour des volumes

 

A l'image de nombreuses autres valeurs petites et moyennes de la Bourse de Paris à la volatilité traditionnellement élevée, Euro Disney décolle à son tour ce mardi. L'action de l'exploitant du site de Disneyland Resort Paris flambe de plus de 17% à 4,20 euros, sans actualité particulière, mais dans de gros volumes d'échanges (déjà 670 000 titres contre une moyenne quotidienne de 81 000 titres sur les trois derniers mois).

Les résultats de son exercice 2010/2011 publiés le 9 novembre dernier s'étaient soldés par une augmentation de la perte nette à 64 millions d'euros, sous l'effet en particulier de dépenses d'investissement en hausse. Et 2012 débute avec une situation financière toujours problématique, car selon Oddo Securities, « comme en 2011, le management va devoir entrer en négociation avec ses créanciers pour pouvoir mener la politique d'investissement nécessaire à l'exploitation des parcs et hôtels Disney ».

Euro Disney publiera son chiffre d'affaires du premier trimestre 2011-2012 le 7 février prochain.

 

Source tradingsat.com du mardi 03 janvier 2012

 

Euro Disney: un début de semaine en fanfare

Le titre de l'exploitant de Disneyland Paris poursuit son rebond mercredi, effaçant une partie des pertes enregistrées au cours des derniers mois.

Euro Disney célèbre la nouvelle année…en bourse. Après une hausse de 16,8% hier, le titre de l’exploitant du parc d’attractions de la banlieue parisienne gagne encore 14% ce jeudi vers 14h40.

Les volumes sont conséquents : plus de 800 000 titres échangés à la mi-journée contre une moyenne quotidienne de 82 500 titres sur les trois derniers mois.

Aucune annonce du groupe ne vient étayer ce rattrapage, alors que le titre a perdu 60% de sa valeur depuis son plus haut de mai 2011 (à 9,16 euros).

Le groupe avait annoncé début novembre des résultats en baisse malgré une fréquentation record. Au cours de l'exercice 2010-2011 (clos fin septembre), le premier parc de loisirs en Europe a creusé de près de 40% sa perte nette part du groupe à 55,6 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires du premier trimestre 2011-2012 sera publié le 7 février prochain.

 

Source easybourse.com

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 17:14
Continental: Xavier Mathieu, ni voyou, ni criminel

Xavier Mathieu, leader CGT des ex-salariés de l'usine Continental de Clairoix (Oise), le 4 janvier 2012, à Amiens

Xavier Mathieu, leader CGT des ex-salariés de l'usine Continental de Clairoix (Oise), le 4 janvier 2012, à Amiens

 

PORTRAIT - Le leader des «Conti» est jugé en appel ce mercredi à Amiens...

«Leur empreinte génétique, ils peuvent se la mettre ou ils veulent! Je ne la donnerai jamais.» Ni voyou, ni criminel, Xavier Mathieu a conservé son caractère entier et son intégrité. Ce mercredi, il a réuni du monde avec lui, dont quatre candidats à la présidentielle, avant de passer devant la cour d’appel d’Amiens pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement d'ADN.

Deux ans après le conflit social qui l’avait révélé aux médias, le leader CGT des ex-salariés de l'usine Continental de Clairoix (Oise) n’en a toujours pas fini avec la justice pour les conséquences de sa lutte contre le projet de fermeture de sa fabrique de pneumatiques. Celle-ci avait atteint son paroxysme avec le saccage de la sous-préfecture de Compiègne en avril 2009 pour lequel il avait été condamné à 4.000 euros d'amende par la cour d'appel d'Amiens.

Et c’est à la suite de ces dégradations que Xavier Mathieu aurait dû se soumettre, conformément à la loi, à un prélèvement d'empreinte génétique. Le syndicaliste avait refusé, «parce qu'il a été prévu au départ d'y mettre les violeurs et les pédophiles». Relaxé en juin dernier, il a été convoqué en appel. «Je n'ai jamais eu de casier judiciaire, je ne mérite pas cela», a-t-il insisté sur RTL ce mercredi matin, ajoutant un peu plus tard qu’il ne s’y plierait que «par amour».

Figure emblématique des «Conti»

Xavier Mathieu, 46 ans et père de trois enfants, aurait bien sa place parmi ces héros romantiques jaillissant des conflits sociaux. C’est lui la figure emblématique des «Conti», celui qui a finalement permis à ses collègues d'obtenir des indemnités de départ extra-légales de 50.000 euros. Bien entendu, le délégué CGT l’a toujours joué modeste.

Refusant avec vigueur toutes les étiquettes politiques, Xavier Mathieu n’a jamais hésité à s’élever contre sa propre hiérarchie. «Les Thibault et compagnie, c’est juste bon qu’à frayer avec le gouvernement, à calmer les bases. Ils servent juste qu’à ça, toute cette racaille», avait-il lancé sur France Info en août 2009 alors que le secrétaire général de la CGT ne voulait pas cautionner les dérives du conflit.

Des valeurs écolos et religieuses

Sa verve, il la tient sans doute de son père, «l’emmerdeur public numéro un», comme il le racontait à Libération en 2009. Arrivé dans l’Oise en 1968, il aura sept enfants dont Xavier, qui se retrouve dans les valeurs de ses parents, écolos et religieuses à la fois. Son parcours scolaire et professionnel est aussi limpide que ne veut l’être le personnage: CAP de boucher à 16 ans avant de finir chez Continental à 23 ans jusqu’à la fermeture de l’usine début 2010.

Malgré un petit rôle obtenu dans le dernier film de Cédric Klapisch, Ma Part du gâteau, le leader des «Conti» martèle encore aujourd’hui sa simplicité: «Moi, syndicaliste je me suis battu depuis trois ans pour sauver des vies, des vies de famille, pour essayer de sauver des potes qui ont été licenciés.»

Corentin Chauvel Source 20minutes.fr
Présidentielle 2012: Quatre candidats pour soutenir Xavier Mathieu, ancien «Conti», jugé en appel

Xavier Mathieu, leader CGT des ex-salariés de l'usine Continental de Clairoix (Oise), le 2 janvier 2012, à Paris

Xavier Mathieu, leader CGT des ex-salariés de l'usine Continental de Clairoix (Oise), le 2 janvier 2012, à Paris

 

JUSTICE - Arthaud, Joly, Mélenchon et Poutou se sont rendus à Amiens ce mercredi...

L'avocat général a requis contre Xavier Mathieu une condamnation à une peine de d'amende de 1.000 à 1.500 euros, rapporte ce mercredi le Courrier Picard. Le tribunal rendra sa décision le 3 février, indique I-Télé.

Le leader CGT des ex-salariés de l'usine Continental de Clairoix (Oise) est jugé en appel à Amiens pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement d'ADN.

Son appel aura été entendu par tous les «présidentiables de gauche» ou presque. Quatre candidats à la présidentielle ont fait le déplacement pour le soutenir: Eva Joly (Europe Ecologie-Les Verts), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) et Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste).

«Je ne suis pas un criminel, je ne suis pas un voyou»

«Nous avons décidé de faire appel à tous les présidentiables de gauche pour nous soutenir et exiger la fin du harcèlement judiciaire contre nous et tous ceux qui défendent leurs droits», avait expliqué lundi le syndicaliste, qui avait été relaxé en première instance, avant l'appel du parquet. Il a expliqué ce mercredi matin sur RTL avoir refusé de se soumettre au test d’empreinte génétique «parce qu'il a été prévu au départ d'y mettre les violeurs et les pédophiles». «Je ne suis pas un criminel, je ne suis pas un voyou. Je n'ai jamais eu de casier judiciaire, je ne mérite pas cela», a-t-il insisté.

Seul absent de marque, François Hollande, qui était représenté par la sénatrice PS de l’Oise, Laurence Rossignol. «C'est un peu triste mais c'est leur choix», a indiqué Xavier Mathieu, regrettant que le candidat socialiste ne vienne «pas soutenir personnellement ceux qui ont représenté un symbole de lutte de la classe ouvrière depuis trois ans». Une manifestation s'est tenue ce mercredi en fin de matinée entre la gare et la Cour d'appel.

Source 20minutes.fr

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 21:33
Comparaison des crises de 1929 et d’aujourd’hui. Crises, bulles, spéculations
Par Mis en ligne le 04 décembre 2011
Fritz Weber, His­to­rien de l’économie spé­cia­lisé dans l’histoire du mou­ve­ment syn­dical et des banques en Eu­rope cen­trale aux xixe et xxe siècles. Ses der­niers livres portent sur l’histoire de la gauche du Parti so­cia­liste au­tri­chien lors de la re­cons­truc­tion après 1945 et sur la pré­his­toire de la crise fi­nan­cière en Autriche.

Le monde a connu un krach fi­nan­cier à l’automne 2008, qui a conduit les mar­chés fi­nan­ciers au bord de l’effondrement. Le calme est re­venu en­suite (plus exac­te­ment un re­tour au calme or­ga­nisé) jusqu’à ce qu’un autre pro­blème crée de nou­velles tur­bu­lences. Main­te­nant, ce sont les États qui – parce qu’ils ont (pré­ten­du­ment ou réel­le­ment) « vécu au-dessus de leurs moyens » et contracté des dettes – se re­trouvent sur le banc des ac­cusés. Les mar­chés sont ac­quittés. On leur permet, sans les gêner, d’investir de nou­veaux ter­rains de spé­cu­la­tion, comme les ma­tières pre­mières ou les pro­duits ali­men­taires. L’addition sera tou­te­fois payée, comme tou­jours, par d’autres.

Ce pro­blème n’est pas nou­veau : au cours des quatre der­niers siècles, une crise fi­nan­cière a éclaté en moyenne tous les dix ans1. Ces per­tur­ba­tions ont aussi été la norme au cours du xxe siècle, sauf entre 1945 et 1971. Au cours de cette pé­riode, les mar­chés fi­nan­ciers étaient stric­te­ment régulés2. Mais à partir des an­nées 1980, les digues ont été éliminées3.

Le ré­sultat n’est pas sur­pre­nant : d’après des re­cherches du Fonds mo­né­taire in­ter­na­tional (FMI), il y a eu, du­rant les deux dé­cen­nies qui ont suivi 1975, 158 crises mo­né­taires et 54 crises ban­caires (pour la plu­part dans les pays en voie de dé­ve­lop­pe­ment et émer­gents), qui ont sus­cité en moyenne une ré­ces­sion de 8 % du PIB, et même de 11,5 % pour les crises ban­caires, aux États-Unis, au Japon et ailleurs4.

Comme l’écrit l’historien de l’économie al­le­mand, Werner Plumpe : « à l’échelle du monde, les tur­bu­lences mo­né­taires ont aug­menté de­puis les an­nées 1980. […] La confi­gu­ra­tion déjà connue au xixe siècle d’un pro­cessus de crises mul­tiples constitué de crises conjonc­tu­relles, d’excès de spé­cu­la­tion et de crises mo­né­taires et de la dette est de re­tour. » 5

Un pa­ral­lèle avec 1929 ?

La ques­tion du pa­ral­lèle entre la crise éco­no­mique mon­diale de 1929 et celle d’aujourd’hui est sou­vent posée. L’évidence sta­tis­tique tout comme la re­cherche sur les causes plaident en sens contraire6.

Quand on évoque la crise de 1929, la plu­part pensent au krach bour­sier de Wall Street en oc­tobre 1929. L’éclatement de la bulle spé­cu­la­tive des ac­tions n’a tou­te­fois été que le ré­vé­la­teur de la dé­pres­sion mon­diale. Ses causes sont à re­cher­cher dans de nom­breuses dé­rives de l’économie mon­diale qui, pour une part, ont à voir avec la Pre­mière Guerre mon­diale. Seuls les États-Unis connais­saient la pros­pé­rité en 1929 ; en Eu­rope, les an­nées 1920 étaient beau­coup moins celles d’un « âge d’or ».

Le dé­clen­che­ment de la crise éco­no­mique mon­diale a aussi mis en lu­mière les pro­blèmes ca­chés des banques eu­ro­péennes. Elle a culminé dans une crise fi­nan­cière aiguë, qui a dé­buté avec la faillite de la Öster­rei­chische Cre­di­tans­talt en mai 1931 pour ga­gner ra­pi­de­ment l’Allemagne et la Grande-Bretagne et ag­graver la crise industrielle.

Contrai­re­ment à 2008 tou­te­fois, les pro­blèmes des banques n’étaient pas la cause mais la consé­quence des pro­blèmes de l’industrie. Et la puis­sance du ca­pital fi­nan­cier re­po­sait sur les liens étroits avec l’industrie, et non pas comme aujourd’hui sur une sé­pa­ra­tion voulue.

Ce qui est ar­rivé en 2008 a été le ré­sultat, selon le Pre­mier mi­nistre bri­tan­nique Gordon Brown, d’une po­li­tique menée de­puis trois dé­cen­nies et qu’on peut dé­crire comme la do­mi­na­tion du néo­li­bé­ra­lisme dans l’économie7. Cette ère de confiance aveugle dans le marché n’est pas ter­minée, loin s’en faut. Le combat pour l’hégémonie dans le débat sur les po­li­tiques éco­no­miques vient au contraire seule­ment de com­mencer. Ce sont seule­ment les thèmes qui ont changé. On ne parle plus de la dé­faillance des mar­chés fi­nan­ciers et des pra­tiques té­mé­raires des banques et de leurs di­ri­geants mais – voir la Grèce, l’Irlande, le Por­tugal, l’Espagne, l’Italie et peut-être bientôt la France – des er­reurs des di­ri­geants et des dettes pu­bliques. Les excès du ca­pi­ta­lisme de ca­sino, qui a in­venté des titres et les a fait cir­culer dans la sphère fi­nan­cière alors que per­sonne n’en com­pre­nait les risques, ne doivent pas être ou­bliés. Ils sont la vraie cause du pro­blème des dettes souveraines.

Alors que la spé­cu­la­tion s’est en partie dé­placée vers les ma­tières pre­mières, les mé­taux pré­cieux et les pro­duits ali­men­taires et qu’existe le risque de nou­velles bulles dan­ge­reuses, une autre partie se concentre sur l’isolement et la chasse des États fi­nan­ciè­re­ment « voyous », sus­cep­tibles d’être dé­clarés in­dignes d’obtenir des cré­dits. Les mêmes agences de no­ta­tion qui ont ac­cordé à la lé­gère et de façon cri­mi­nelle un triple A aux lé­gen­daires sub­primes, cause de la ré­cente crise fi­nan­cière, dé­gradent main­te­nant les obli­ga­tions d’État en junk bonds et tra­vaillent pour les mêmes « chas­seurs de bonus » qui ont pré­cé­dem­ment convaincu le gou­ver­ne­ment grec de faire de la corde raide avec des me­sures fi­nan­cières ris­quées et qui vou­draient aujourd’hui avec leurs mau­vais conseils as­sainir le pays jusqu’à le détruire.

Le pré­tendu « sau­ve­tage » des États est au fond un projet idéo­lo­gique qui ne sert en fin de compte qu’à sauver les banques créan­cières. Na­guère, on ap­pe­lait cela la « so­cia­li­sa­tion des pertes ». Ce pro­cessus peut dans des si­tua­tions ex­trêmes être ra­tionnel pour le sys­tème car les crises fi­nan­cières ai­guës ont leur dy­na­mique propre et – une fois lan­cées – sont dif­fi­ciles à re­mettre sous contrôle. Il faut noter ici que les re­quins de la fi­nance sont de­venus si puis­sants qu’ils ont été en me­sure de­puis un an déjà de ral­lier à leurs vues une UE très indécise.

La crise est-elle passée ?

La crise fi­nan­cière a été traitée en ur­gence en 2008 et 2009 par des in­ter­ven­tions conver­gentes des banques cen­trales et des gou­ver­ne­ments en Eu­rope et aux États-Unis. Mais elle n’est pas en­core sur­montée. Comme en 1929, l’amélioration de la si­tua­tion éco­no­mique est aujourd’hui me­nacée par des sur-réactions des gou­ver­ne­ments et de ce qu’on ap­pelle les « mar­chés ». Une ac­cen­tua­tion de la crise est fon­da­men­ta­le­ment pen­sable – au-delà de toutes les dif­fé­rences avec 1929. Mais le dé­rou­le­ment de la crise est dif­fé­rent : en 1929 la crise est ap­parue dans l’économie réelle (dans l’agriculture et l’industrie) pour at­teindre deux ans plus tard – en 1929  – le sec­teur fi­nan­cier et, à partir de là, ren­forcée par des er­reurs de po­li­tique éco­no­mique, ré­agir sur l’économie réelle.

Ce danger existe fon­da­men­ta­le­ment aujourd’hui aussi, sur­tout si les États s’attaquent pré­ma­tu­ré­ment et de façon exa­gé­ré­ment dog­ma­tique aux dé­fi­cits créés par la so­cia­li­sa­tion des pertes (mot-clé : ré­duc­tion des dé­fi­cits). D’un autre côté, il existe des fac­teurs de ra­len­tis­se­ment de la crise, comme par exemple la dy­na­mique de crois­sance qui existe tou­jours dans les pays émer­gents comme la Chine, l’Inde ou le Brésil8.

Les dé­buts de la do­mi­na­tion du « ca­pital fi­nan­cier » ont été ana­lysés avant la Pre­mière Guerre mon­diale par des pen­seurs mar­xistes comme Ru­dolf Hil­fer­ding. Mais c’est seule­ment au cours des vingt der­nières an­nées que le sec­teur fi­nan­cier est de­venu le maître du monde, au sens em­pha­tique du terme. Li­bé­rées de toutes les contraintes ré­gu­la­trices, les banques et les « banques fan­tômes » (Fonds) ont joué une par­ti­tion sur la­quelle les mar­chés fi­nan­ciers et l’économie réelle mon­diale ont dansé : en 1980, le PIB mon­dial, avec 12000 mil­liards de dol­lars, dé­pas­sait en­core l’accumulation fi­nan­cière (10100 mil­liards de dol­lars). Seize ans plus tard, le PIB mon­dial était de 48300 mil­liards de dol­lars, contre 167000 mil­liards de dol­lars pour la fi­nance, dont 100000 mil­liards de dol­lars pour les pa­tri­moines fi­nan­ciers privés9.

En 2010, la va­leur to­tale des biens et des ser­vices pro­duits dans le monde (le PIB total) était de 63000 mil­liards de dol­lars. Le vo­lume des échanges d’actions et d’obligations, avec 87000 mil­liards de dol­lars, la dé­pas­sait de 40 %. Le vo­lume no­minal es­timé des tran­sac­tions sur les pro­duits dé­rivés hors bourses se mon­tait la même année à 601000 mil­liards de dol­lars ; le vo­lume des tran­sac­tions mo­né­taires (ex­tra­polé sur la base des échanges d’avril 2010) a at­teint le mon­tant de rêve de 955000 mil­liards de dol­lars, c’est-à-dire presque quinze fois la va­leur du PIB mon­dial. Tout cela illustre ce que peut avoir d’illusoire la ca­pa­cité d’intervention des États et des banques cen­trales en cas de pa­nique financière.

Le ballet des ac­teurs de la fi­nance n’est pas en­core ter­miné. Mais on en a fini avec une chi­mère en tout cas : l’idée que le gon­fle­ment du sec­teur fi­nan­cier peut du­ra­ble­ment créer de la ri­chesse so­ciale, de la crois­sance et des em­plois, sans que les banques jouent leur rôle tra­di­tionnel de fi­nan­ce­ment de l’économie réelle. En réa­lité, la forte crois­sance de la va­leur dans le sec­teur fi­nan­cier re­po­sait sur la sous-estimation sys­té­ma­tique des risques et de l’accumulation de gains imaginaires10.

Il y a banque et banque

Il faut avant tout re­di­men­sionner un sec­teur fi­nan­cier trop gonflé. Mais il faut dis­tin­guer deux types de banques : celles dont l’activité prin­ci­pale est aujourd’hui comme hier de mettre du crédit à la dis­po­si­tion du sec­teur pro­ductif et celles dont les ac­ti­vités sont spé­cu­la­tives, jusqu’aux « banques fan­tômes », et parmi elles d’abord les hedge funds. Les banques d’affaires ont res­senti prin­ci­pa­le­ment la vague se­con­daire du choc de 2008, quand la crise a gagné l’économie réelle et s’est trans­formée en crise mon­diale du crédit et de la confiance, ce qui a me­nacé d’assécher les ca­naux de refinancement.

L’économie est pour une large part psy­cho­logie (par­ti­cu­liè­re­ment dans le sec­teur fi­nan­cier), et a à voir avec la confiance et une vi­sion op­ti­miste de l’avenir. Chaque crise fi­nan­cière se tra­duit par une in­ver­sion, de l’euphorie à une né­vrose aiguë de pa­nique. À la fin de 2008, la mé­fiance entre les banques avait at­teint un ni­veau propre à pa­ra­lyser le marché mo­né­taire. Comme les banques d’affaires re­fu­saient de se prêter de l’argent entre elles, les banques cen­trales et les gou­ver­ne­ments ont sauté dans la brèche. Le gou­ver­neur de la banque cen­trale es­pa­gnole a dé­crit ainsi cette si­tua­tion dangereuse :

« Le com­merce in­ter­ban­caire ne fonc­tionne pas, ce qui en­clenche un cercle vi­cieux : les consom­ma­teurs ne consomment plus, les en­tre­prises n’entreprennent pas, les in­ves­tis­seurs n’investissent pas et les banques ne prêtent pas. Nous sommes face à une pa­ra­lysie presque to­tale… » 11.

C’est en fait le scé­nario du pire, qui crée les dé­pres­sions – qui n’est par ha­sard un mot venu de la psy­chia­trie. Et, en effet, les mar­chés et les bourses ne connaissent que deux états : ma­niaque et dé­pressif. Si on laisse la ma­ladie se dé­ve­lopper ; on ar­rive à ce que nous vi­vons aujourd’hui.

On pour­rait penser que les banques spé­cu­la­tives ont tiré les le­çons de leur mésa­ven­ture. Si seule­ment c’était un ca­sino, comme le pensent beau­coup ! Mais il s’agit d’une vé­ri­table in­dus­trie fi­nan­cière qui – mue par la chasse à l’argent ra­pide – a continué (ou presque) comme avant 2008. Voir l’UBS, où la di­rec­tion de la banque laisse un jeune joueur jouer pour son propre compte aussi long­temps que cela marche. Si cela va mal, on le fait arrêter.

Comme au cours de la crise mon­diale de 1929, il manque au mi­nimum des règles strictes – si on consi­dère qu’on ne peut pas se dé­bar­rasser tout de suite du ca­pi­ta­lisme comme sys­tème. Aux États-Unis, le Glass-Seagal Act a tracé une fron­tière stricte entre banques d’investissement et banques com­mer­ciales « nor­males ». L’abrogation de cette loi en 1999 sous Bill Clinton a contribué lar­ge­ment à la gra­vité de la crise de 2008.

Le sec­teur fi­nan­cier, qui a grandi de façon gi­gan­tesque, est en­châssé dans un nou­veau sys­tème ca­pi­ta­liste où le sec­teur in­dus­triel est né­gligé car les di­vi­dendes tirés de l’investissement fi­nan­cier sont net­te­ment plus élevés. Pour l’économie réelle, on a in­venté de nou­velles « théo­ries » comme celle de la va­leur pour l’actionnaire, où le gain ra­pide à n’importe quel prix a été élevé en prin­cipe su­prême. Là en­core, ce sont prin­ci­pa­le­ment les in­ves­tis­seurs fi­nan­ciers (banques, fonds, as­su­rances) qui en ont tiré profit.

Dans les pays in­dus­tria­lisés, tout cela a conduit à la baisse de la part des sa­laires. Aux États-Unis, l’écart entre pauvres et riches, écrit même la Neue Zür­cher Zei­tung (NZZ), se­rait « entre-temps de­venu plus élevé que dans les ré­pu­bliques ba­na­nières tra­di­tion­nelles ». Le 1 % le plus riche de la po­pu­la­tion amé­ri­caine ac­ca­pare aujourd’hui (chiffres de 2007) plus de 18 % du re­venu na­tional. Les sa­laires les plus élevés équi­va­lent à 531 fois le sa­laire moyen. En 1980, le rap­port était en­core de 1 à 4112. Il est in­té­res­sant de noter qu’en 1929, cette ex­trême ré­par­ti­tion des re­venus était sem­blable à ce qu’elle est aujourd’hui. Le 1 % le plus fa­vo­risé ac­ca­pa­rait 18,4 % de tous les re­venus, contre 18,3 % en 200713. Il se­rait in­té­res­sant de sa­voir, pour la re­cherche sur les causes des crises fi­nan­cières, si une telle confi­gu­ra­tion porte en germe la for­ma­tion de bulles spéculatives.

Dans une éco­nomie fermée, on de­vrait as­sister à une in­évi­table crise de sous-consommation. Le néo­li­bé­ra­lisme a ré­solu le pro­blème de façon « créa­tive » : la dé­lo­ca­li­sa­tion de la pro­duc­tion dans des pays à faibles sa­laires a ou­vert un es­pace pour la baisse des sa­laires réels dans les éco­no­mies riches, ce qui permet et élargit les com­por­te­ments tra­di­tion­nels de consom­ma­tion. Un exemple : dans l’industrie tex­tile amé­ri­caine les sa­laires ho­raires étaient de 15,10 dol­lars en 2002, au Mexique ils étaient de 2,30 dol­lars, en Inde de 0,40 et au Ban­gla­desh de 0,2514. Il est donc normal que nos T-shirts ne viennent pas des États-Unis.

Mais la stra­tégie glo­bale des bas prix se ré­vèle de plus en plus in­adaptée à l’assainissement des fi­nances pu­bliques. Elle at­teint pré­ci­sé­ment les couches à faible re­venu dans les « pays riches », ces groupes aux­quels Keynes prê­tait, il y a 75 ans, une forte in­cli­na­tion mar­gi­nale à la consom­ma­tion. Les aug­men­ta­tions ou di­mi­nu­tions de re­venus in­fluent plus di­rec­te­ment sur la consom­ma­tion des mé­nages à re­venus mo­destes car leur in­cli­na­tion et leur ca­pa­cité à l’épargne sont plus faibles du fait de leur re­venu. C’est le point de dé­part, du point de vue sys­té­mique, de la dis­cus­sion sur la fiscalité.

De « nou­veaux » vieux dangers

Le danger des crises fi­nan­cières, c’est qu’elles s’étendent à ce qu’on ap­pelle l’économie réelle – c’est-à-dire celle qui pro­duit réel­le­ment – et qu’elles dé­clenchent ainsi une ré­ac­tion en chaîne vers le bas. Que cela ar­rive ou non dé­pend en partie de la po­li­tique éco­no­mique mise en œuvre. Le danger n’est pas écarté de voir suc­céder à la pre­mière ré­ac­tion à la crise en 2009, qui était rai­son­nable et quasi key­né­sienne, une pé­riode de plu­sieurs an­nées d’orthodoxie des po­li­tiques éco­no­miques qui – comme en 1929 – ag­gra­ve­rait la crise de l’économie réelle pour de­voir en fin de compte être à nou­veau cor­rigée de ma­nière in­ter­ven­tion­niste. On pour­rait prendre comme exemple de cette ri­poste celui des États-Unis : sous la pres­sion de « l’opinion pu­blique », le gou­ver­ne­ment de Roo­se­velt est re­venu en 1937 à l’équilibre bud­gé­taire, après la pé­riode de New Deal. La consé­quence a été un nouvel ef­fon­dre­ment éco­no­mique qui n’a pu être sur­monté que grâce au ré­ar­me­ment du fait de la Deuxième Guerre mondiale.

Aujourd’hui aussi, on de­mande la ré­duc­tion à tout prix des dé­fi­cits. Nul be­soin d’imaginer ce qui ad­vien­drait si tous les pays de la zone euro op­taient pour les res­tric­tions bud­gé­taires. On peut le lire dans un ar­ticle de NZZ sur l’Irlande :

« Selon [l’agence de no­ta­tion] Moody’s, du fait du pro­gramme d’économies, le temps qu’il faudra à l’économie ir­lan­daise pour se re­mettre est in­cer­tain […]. Cette dé­cla­ra­tion dit im­pli­ci­te­ment que la forte cure d’austérité du pays pour­rait se tra­duire par une spi­rale des­cen­dante. Elle condui­rait à la sup­pres­sion de postes dans le sec­teur pu­blic, da­van­tage de chô­mage, une de­mande en baisse et des ren­trées fis­cales plus faibles, ce qui né­ces­si­te­rait en re­tour de nou­velles coupes bud­gé­taires. Le gou­ver­ne­ment ir­lan­dais es­père néan­moins que la po­li­tique d’austérité per­mettra au pays de re­trouver à moyen terme sa cré­di­bi­lité sur les mar­chés fi­nan­ciers, l’assainissement des fi­nances pu­bliques et le re­tour de la crois­sance. Dans ce scé­nario, la po­li­tique d’exportation joue­rait un rôle im­por­tant » 15.

La sol­va­bi­lité vient tou­jours d’ailleurs. Si chaque pays adopte cette po­li­tique, la somme sera nulle. Qu’il faille ré­duire le dé­ficit bud­gé­taire ir­lan­dais dû à la po­li­tique in­sou­ciante du passé, cela ne fait aucun doute. Il était de 12 % du PIB en 2010 ; si on y ajoute l’aide pu­blique aux banques, il at­teint 32 % 16.

Si on rem­place l’Irlande par l’Autriche, si on se re­porte aux an­nées 1930 et si on écrit po­li­tique dé­fla­tion­niste au lieu d’austérité, on ob­tient – y com­pris pour la ré­par­ti­tion du far­deau de la crise – un pa­ral­lèle aussi par­fait que pré­oc­cu­pant avec l’époque de la crise éco­no­mique mondiale17. En Es­pagne comme en Ir­lande, une ré­cente étude de l’OCDE sug­gère des aug­men­ta­tions d’impôts en Es­pagne (à sup­poser que le plan gou­ver­ne­mental de ré­duc­tion du dé­ficit bud­gé­taire de 11,1 % en 2009 à 6 % en 2010 soit mis en œuvre), entre autres, comme en Au­triche en 1931, par l’augmentation de la TVA. L’étude tonne contre la « pro­tec­tion ex­ces­sive des contrats à durée in­dé­ter­minée » et pro­pose la ré­duc­tion des pen­sions à tra­vers l’augmentation de la durée de co­ti­sa­tion de 15 ans ac­tuel­le­ment à la durée to­tale d’activité18.

Ce type de po­li­tique est sans fin. Ce que si­gni­fient les coupes ex­trêmes est illustré par l’exemple grec : selon le plan gou­ver­ne­mental, le dé­ficit bud­gé­taire de­vait être ré­duit en 2011 de 14 mil­liards d’euros par rap­port à 2010, et passer ainsi de 15,4 % du PIB en 2010 à 7,4 % en 2011. On n’en parle plus main­te­nant. Le dé­ficit bud­gé­taire res­tera à 9,5 %, et le PIB va en­core baisser de 5,5 %, et de 2 % à nou­veau en 2012. D’après les der­nières in­for­ma­tions, les sa­la­riés du pu­blic ga­gne­ront 40 % de moins à l’avenir, les pen­sions aussi se­ront à nou­veau diminuées19. Dès 2010, la consom­ma­tion privée a baissé de 40 % par rap­port à l’année pré­cé­dente ; comme consé­quence de la po­li­tique d’austérité, le chô­mage a doublé de volume20. En Es­pagne aussi, le chô­mage est à plus de 20 %, plus élevé que ja­mais. En An­da­lousie, il s’est ap­proché de 30 % en 2010 ; plus de 40 % des moins de vingt ans sont sans emploi21.

Même sans tenir compte des consé­quences sur l’économie réelle, la crise fi­nan­cière est loin d’être sur­montée, même aux États-Unis. Là-bas, l’éclatement de la pro­chaine bulle im­mo­bi­lière pour­rait mettre près de la moitié des banques en faillite22. Pour les banques eu­ro­péennes, le danger ne vient pas seule­ment – comme on es­saie de nous le faire croire – des dettes sou­ve­raines, mais de façon gé­né­rale des dettes pour­ries, de la fai­blesse des fonds propres – un pro­blème qui exis­tait aussi en 1929 – , des pertes ex­ter­na­li­sées qui n’apparaissent pas dans le bilan des banques elles-mêmes.

Si l’on ne sa­vait pas que le mal est plus pro­fond, on pour­rait dire : il faut ré­former les banques. La vraie di­men­sion des pro­blèmes ré­vélés avec le krach de 2008 a été dé­crite par l’économiste amé­ri­cain Ken­neth Ro­goff : « Eux [les po­li­tiques] ont ga­ranti à peu près tous les cré­dits de la terre et jeté un filet sur le sys­tème fi­nan­cier mon­dial ». Cela a certes « stoppé la pa­nique », mais en même temps en­gendré un « monstre », un sys­tème où c’est le contri­buable qui porte le risque. L’enjeu est aujourd’hui de « dompter » ce monstre23.

Mais il n’est pas ques­tion de dompter qui que ce soit. Il suffit de penser au plus ré­cent scan­dale de la banque suisse UBS. De façon gé­né­rale, on peut dire que les banques et « banques fan­tômes » – no­tam­ment les amé­ri­caines – prennent les mêmes hauts risques qu’avant 2008. Les dompter ap­pa­raît re­la­ti­ve­ment plus simple là où les banques ont conduit des pays en­tiers au bord de la ruine – ce qui les a for­te­ment af­fai­blies, comme en Is­lande ou en Ir­lande. Aux États-Unis ou au Royaume-Uni en re­vanche, le ca­pital fi­nan­cier op­pose une forte ré­sis­tance aux ten­ta­tives d’introduire de nou­velles règles. Pour re­venir à un concept an­cien mais utile : une lutte pour l’« hégémonie » sur les ques­tions de po­li­tique éco­no­mique est engagée.

L’argument fal­la­cieux des néo­li­bé­raux est pour l’instant le souci des dé­fi­cits pu­blics et la sta­bi­lité mo­né­taire. Dans le lan­gage neutre de la NZZ : « Du point de vue de beau­coup d’acteurs des mar­chés, […] les me­sures jusqu’alors prises dans la zone euro ne consti­tuent pas une so­lu­tion du­rable ». Pour la pre­mière fois de­puis la fin des an­nées 1940, le journal pour­suit : « Dans les pays éco­no­mi­que­ment dé­ve­loppés, il sub­siste le risque que cer­tains pays ne soient plus en me­sure de faire face in­té­gra­le­ment à leurs obli­ga­tions ». C’est dans la pé­ri­phérie de la zone euro que le danger se­rait le plus grand, mais il « pour­rait bientôt ga­gner d’autres pays, y com­pris le Japon et les États-Unis » 24.

Cela fonc­tionne, comme sou­vent dans des sys­tèmes de pensée fermés, comme une pro­phétie auto-réalisatrice. Mais ce n’est que la moitié de la vé­rité des spé­cu­la­teurs : de­puis la pé­riode où les banques se sont brûlé les doigts à l’automne 2008, d’immenses quan­tités de ca­pital à la re­cherche de pro­fits errent sur tous les mar­chés où il est pos­sible de faire ra­pi­de­ment de l’argent grâce à la spé­cu­la­tion : ceux des mé­taux, des cé­réales ou même des obli­ga­tions d’État, que l’on a pour­ries et que main­te­nant la BCE garantit.

Et qu’arrivera-t-il quand tous les bud­gets se­ront en équi­libre ? La grande re­prise ou – comme après 1929 – la dé­grin­go­lade dans la spi­rale de la dé­pres­sion ? Que peut-on dire trois ans après le krach ? En 1930 aussi, on tra­çait des pers­pec­tives roses pour l’avenir de l’économie mon­diale, avant que la crise fi­nan­cière ne frappe de plein fouet le monde en­tier en 1931 et n’aggrave la crise éco­no­mique. Ce n’est pas un ha­sard si la crise fi­nan­cière a dé­marré avec les banques – comme la Öster­rei­chische. Credit-Anstalt für Handel und Ge­werbe qui, dans l’illusion d’une conjonc­ture fa­vo­rable (qui n’est ja­mais venue) a pra­tiqué pen­dant des an­nées une po­li­tique de crédit plus qu’optimiste et for­te­ment expansionniste25.

Ce n’est pas un ha­sard non plus si les vic­times prin­ci­pales de la crise fi­nan­cière ou­verte en 2008 ont été les banques et les gou­ver­ne­ments qui ont cru le plus à une ex­pan­sion sans fin. Dans la sphère fi­nan­cière, pousser jusqu’au bout cette stra­tégie au cours d’une pé­riode « nor­male », c’est croire aveu­glé­ment à une crois­sance de rêve. À la pre­mière épreuve un peu forte, les pro­blèmes apparaissent.

Ce qui conduit à la ques­tion : que re­tiennent de l’histoire les banques et les po­li­tiques ? Avant 2008 – comme avant 1929  – les si­gnaux mon­trant la consti­tu­tion d’une bulle exis­taient. John Ken­neth Gal­braith a écrit dans son cé­lèbre livre sur la grande crise de 1929 qu’une « sorte de rage » de de­venir « ra­pi­de­ment très riches, avec un mi­nimum d’effort » avait « gagné les Amé­ri­cains »26. Comme aujourd’hui. Gal­braith dé­crit aussi le rôle né­faste des In­vest­ment Trusts, c’est-à-dire des Fonds gé­rant les ac­tions. Ce n’est pas un ha­sard non plus si les ex­pres­sions « le­vier », « effet le­vier » sont ap­pa­rues pour la pre­mière fois dans ce contexte : avec un in­ves­tis­se­ment fi­nan­cier le plus faible pos­sible, ga­gner le plus possible27. Comme aujourd’hui.

Avant 1929, la spé­cu­la­tion s’est concen­trée sur la Bourse de New York. Elle a pro­voqué là le fa­meux « jeudi noir », le 24 oc­tobre 1929. Au bout du compte, les ac­tions amé­ri­caines ont perdu 85 % de leur va­leur entre 1929 et 1932. En 1933, le PIB des États-Unis avait di­minué du tiers par rap­port à 1929. Près de 13 mil­lions de per­sonnes se sont re­trou­vées sans em­ploi cette année-là, ce qui re­pré­sen­tait un taux de chô­mage de 25 % 28. C’est seule­ment cette année-là qu’il y a eu une in­ver­sion de la po­li­tique économique.

Cette fois-ci – en 2008 et après – le mal a été moindre car la ré­ac­tion de­vant la me­nace de fu­sion du cœur du ré­ac­teur fi­nan­cier a été ra­pide et dé­ci­sive – grâce aux me­sures non or­tho­doxes des banques cen­trales et des po­li­tiques qui après des an­nées de prêche pour l’eau néo­li­bé­rale ont versé un peu de vin key­né­sien dans les ca­naux pleins de trous de la finance.

Mais le danger d’une chute dans la dé­pres­sion est tou­jours là, même si les grands États oc­ci­den­taux ont été, dans un pre­mier temps, sauvés par les mar­chés émer­gents d’Asie et d’Amérique la­tine. On es­time en gé­néral que ces pays contri­bue­ront au cours des cinq an­nées à venir pour plus de 50 % à la crois­sance glo­bale. Dit au­tre­ment : la re­dis­tri­bu­tion glo­bale au dé­tri­ment des « vieilles » éco­no­mies va se poursuivre.

Dan­gers politiques

Il n’est pas éton­nant qu’une par­ties des po­pu­la­tions amé­ri­caine et eu­ro­péenne ait peur de l’avenir et soit sen­sible aux partis po­pu­listes ou ex­trêmes de droite29. Mais ce n’est pas le seul danger. On peut en­tendre des dis­cours dan­ge­reux de la part des partis dé­mo­cra­tiques, aux­quels il faut être at­ten­tifs : dans les an­nées 1930, la dé­mo­cratie n’a pas seule­ment été mise à mal par Dollfuß et consorts, mais aussi par les ex­perts fi­nan­ciers de la So­ciété des na­tions [SDN], pour qui la len­teur des pro­cessus de dé­ci­sions par­le­men­taires était un obs­tacle à l’assainissement ra­pide des fi­nances de l’État30.

Ces voix se font en­tendre aussi aujourd’hui : la dé­mo­cratie, met­tait en garde il y a moins d’un an le po­li­to­logue Ru­dolf Bur­­ger, « est avant tout une ques­tion de forme. Elle sup­pose au pre­mier chef de res­pecter les lois […]. Le 9 mai 2010, le plan de sau­ve­tage de l’euro a été adopté au cours d’une réunion ex­tra­or­di­naire du Conseil eu­ro­péen. Au cours de la nuit. Ainsi, d’un seul coup, 27 par­le­ments ont été des­saisis ! Sans cris ! Je ne veux pas juger du contenu du plan de sau­ve­tage. Mais cela m’a rap­pelé, tout à coup, le 24 mars 1933, le jour de la loi don­nant les pleins pou­voirs aux nazis, de la mise hors cir­cuit du par­le­ment al­le­mand. Alors aussi, on di­sait : « pour éviter les dom­mages pour le peuple et le Reich » […] Je m’attends à une crise d’érosion pour toute l’Europe. Pas une ré­vo­lu­tion mais une éro­sion gran­dis­sante de la lé­gi­ti­mité du pou­voir et des struc­tures po­li­tiques. » 31

La lo­gique au­to­ri­taire des « plans de sau­ve­tage » ap­pa­raît plus évi­dente en­core dans le cas de l’Irlande, dans le contrat (« Me­mo­randum of Un­ders­tan­ding ») signé entre le gou­ver­ne­ment ir­lan­dais, le FMI, la BCE et la Com­mis­sion eu­ro­péenne. Mé­di­tons le com­men­taire de la Neue Zür­cher Zei­tung : « L’accord confirme la cor­rec­tion en­vi­sagée de la si­tua­tion bud­gé­taire jusqu’à la fin 2013 à hau­teur de 15 mil­liards d’euros ou 9 % du PIB du pays… 6 mil­liards concer­ne­ront la pro­tec­tion so­ciale. […] Le gou­ver­ne­ment ir­lan­dais doit rendre compte heb­do­ma­dai­re­ment de la si­tua­tion bud­gé­taire aux créan­ciers in­ter­na­tio­naux. […] Tous les trois mois, l’État doit in­former de la si­tua­tion de l’emploi pu­blic et des sa­laires versés. Comme un mau­vais au­gure, le rap­port in­dique que des li­cen­cie­ments com­plé­men­taires au­ront lieu, aussi long­temps que les gains de pro­duc­ti­vité at­tendus du ser­vice pu­blic ne se­ront pas at­teints » 32.

L’appréciation du Irish Times est la sui­vante : « Nous avons été hu­mi­liés à un degré sans pré­cé­dent » 33. On peut lire des choses sem­blables dans les jour­naux grecs de­puis des mois. Mais cela ne fait que pa­ra­phraser ce que les jour­naux au­tri­chiens écri­vaient dans les an­nées 1930 à propos des de­mandes de la So­ciété des na­tions, qui étaient à peu près les mêmes que celles adres­sées aujourd’hui à l’Irlande, au Por­tugal, à l’Espagne et à la Grèce.

En juin de cette année, les Salz­burger Na­chrichten, à propos du Por­tugal, en ont fait un concept : « Quel que soit le gou­ver­ne­ment, il doit faire ce que l’UE et les fonds mo­né­taires exigent » 34.

Le journal y ajoute ce qu’il ap­pelle la « co­dé­ter­mi­na­tion » 35. Le pré­sident de la Com­mis­sion, José Ma­nuel Bar­roso, au cours d’une ren­contre avec des syn­di­ca­listes en juin 2010, au­rait mis en garde contre les consé­quences po­li­tiques des pro­tes­ta­tions so­ciales en Eu­rope du Sud, en n’excluant pas la fin de la dé­mo­cratie par­le­men­taire dans ces pays. Il au­rait dit « que ces pays, avec leurs struc­tures dé­mo­cra­tiques, comme on les connaît aujourd’hui, pour­raient dis­pa­raître ». Le Pre­mier mi­nistre grec, Giorgos Pa­pan­dreou, semble avoir eu cela à l’esprit quand, évo­quant les dé­buts de la dic­ta­ture mi­li­taire de 1967 à 1974, il a es­timé que les pro­tes­ta­tions contre la po­li­tique d’économies de son gou­ver­ne­ment pour­raient dé­truire la démocratie36.

Dans tous les cas, se sou­mettre aux dik­tats des mar­chés fi­nan­ciers, du FMI et des ex­perts fi­nan­ciers de l’UE, constitue une mise sous tu­telle de facto. Cela ne sera peut-être pas aussi grave que lorsque, dans l’Autriche des an­nées 1930, la dé­mo­cratie fut li­quidée avec l’aval du conseiller de la So­ciété des na­tions, parce qu’elle fai­sait obs­tacle au « tra­vail de re­cons­truc­tion » 37, à l’assainissement des fi­nances de l’État.

Après 1929 aussi, il fut ques­tion de dé­man­tè­le­ment so­cial, d’économies sur les fonc­tion­naires, de res­tric­tion du « pou­voir » des syn­di­cats et d’un « ré­gime » avec des « pleins pou­voirs élargis » sur le mo­dèle du gou­ver­ne­ment Brü­ning en Allemagne.

Aujourd’hui, tout cela se fait à pas feutré. Les édi­tions de la FAZ viennent de pu­blier un livre sous le titre Oser moins de dé­mo­cratie. L’auteur se plaint de « l’influence pa­ra­ly­sante de la « voix du peuple » […] et de l’esprit du temps éman­ci­pa­teur et dou­tant de tout ». Il se pro­nonce pour le dé­man­tè­le­ment de la par­ti­ci­pa­tion démocratique38. L’an der­nier déjà, on pou­vait voir, ex­primé dans un ar­ticle sem­blable de la presse al­le­mande qui met­tait en garde contre la lour­deur des pro­cessus de prise de dé­ci­sion dé­mo­cra­tique, le « sou­hait d’un « tout petit peu de dic­ta­ture » », d’un « dic­ta­teur pro­vi­soire » dans l’esprit du ju­riste nazi Carl Schmitt39.

La fac­ture de l’assainissement n’est pas en­core ar­rivée. Aujourd’hui Il ne s’agit pas seule­ment de la ré­par­ti­tion du coût de la so­cia­li­sa­tion des pertes, mais – au sens d’un pro­gramme mi­nimum – de pro­mou­voir une pré­ven­tion des crises à venir : des règles plus sé­vères pour le sys­tème fi­nan­cier, le ren­for­ce­ment du contrôle des banques et des mar­chés fi­nan­ciers, des taxes sur les tran­sac­tions (avec son mo­dèle d’origine, la taxe Tobin), etc. Même le FMI a pro­posé, et ceci de­puis une bonne dou­zaine d’années, une « pru­dente ré­gu­la­tion pour res­treindre les flux de ca­pi­taux de court terme » 40.

Pen­dant ce temps, les ac­ti­vités sur les mar­chés mo­né­taires et des ca­pi­taux conti­nuent à aller bon train. Le pré­sident de la Deutsche Bank lui-même, Josef Acker­mann, a jugé le climat sur les mar­chés fi­nan­ciers com­pa­rable à celui qui exis­tait avant le krach de la Lehman Bro­thers. Les banques se mé­fient l’une de l’autre ; seule la BCE rend le marché mo­né­taire fluide. Les mar­chés sont, comme on le dit dans le jargon néo­li­béral, « ex­trê­me­ment ner­veux ». Chaque pe­tite ru­meur fait valser les cours bour­siers. Cette fois-ci, la partie se joue entre ban­que­routes des États, hair­cuts et Credit De­fault Swaps, à coup de paris sur les ga­ran­ties ou les non-garanties sur les obli­ga­tions d’État. Les Credit De­fault Swaps ont déjà joué un rôle dans la crise des sub­primes et ac­centué la pa­nique. Ce n’est pas une fin de partie mais on sait déjà qui paiera la note, compte tenu du rap­port de forces ac­tuel. Sauf si ceux qui sont priés de passer à la caisse re­fusent ce jeu-là.

Notes

1) Charles P. Kindlberger, Ma­nies, pa­niques et faillites. Une his­toire des crises fi­nan­cières, 3e édi­tion, New York-Chi­che­ster-Brisbane-Toronto-Singapour 1996, Ap­pendix B, p. 203ff. Voir aussi Carmen M. Reinhardt/Kenneth S. Rogoff, Cette époque est dif­fé­rente. Huit siècles de folie fi­nan­cière, Prin­ceton Uni­ver­sity Press, 2009.

2) Franklin Allen/Douglas Gale, Com­prendre les crises fi­nan­cières, Ox­ford 2007.

3) Mi­chael Bloss et al., De la crise des sub­primes à la crise fi­nan­cière, Mu­nich, 2007, p. 23ff.

4) Neue Zür­cher Zei­tung (NZZ), 17.4.1998.

5) Ebenda, S. 102.

6) Voir dia­grammes de Barry Ei­che­green : From Great De­pres­sion to Great Credit Crisis : Si­mi­la­ri­ties, Dif­fe­rences and Lessons.

7) Fi­nan­cial Times, 11 – 12 dé­cembre 2010. Voir aussi Gordon Brown, Au-delà du Crash. Sur­monter la pre­mière crise de la mon­dia­li­sa­tion, Simon & Schuster, 2010.

8) On trai­tera dans un autre ar­ticle le fait que la Chine a suf­fi­sam­ment de pro­blèmes propres, comme l’endettement massif des au­to­rités pro­vin­ciales (et la bulle im­mo­bi­lière po­ten­tielle que cela comporte) – voir Die Presse, 7 jan­vier 2011.

9) ISW Re­port Nr. 75, p. 22ff.

10) Voir à ce propos l’article très do­cu­menté : « Pru­dence de­vant l’expansion al­lé­chante du sec­teur ban­caire », NZZ, 23 sep­tembre 2011.

11) World So­cia­list Web Site, WSWS. org

12) An­drea Köhler, « La na­tion sans bon­heur », NZZ, 4.12.2010 ; « Les beaux et les damnés », The Eco­no­mist, 22.1.2011.

13) « Les beaux et les damnés », The Eco­no­mist, 22.1.2011.

14) Don­nées sur l’industrie tex­tile, cité dans Salz­burger Na­chrichten, 8.1.2005.

15) NZZ, 20.12.2010

16) Die Presse, 7. 1.2011.

17) Voir Fritz Weber, « Le cas de l’Autriche. Pour­quoi la po­li­tique éco­no­mique au­tri­chienne a re­noncé après 1931 à des me­sures dé­ci­sives pour com­battre la crise éco­no­mique et pour­quoi cette po­li­tique res­tric­tive a conduit à la dic­ta­ture », in : Man­fred Mu­grauer (Hg.), Crises éco­no­miques et fi­nan­cières dans le ca­pi­ta­lisme. As­pects his­to­riques et ac­tuels. Vienne, 2010, p. 34 – 44.

18) NZZ, 21.12.2010.

19) NZZ, 23.9.2011.

20) SN, 21.12.2010 ; NZZ, 24.12.2010.

21) SN, 29.1.2011.

22) Die Presse, 23.9.2011.

23) Süd­deutsche Zei­tung, 1.12.2009.

24) NZZ, 6.12.2010.

25) Voir Fritz Weber, Avant le grand krach. La crise du sys­tème ban­caire au­tri­chien dans les an­nées 1920. Ha­bil­schrift, Salz­burg 1991. À pa­raître en 2012 chez Böhlau-Verlag.

26) John Ken­neth Gal­braith, Le grand krach de 1920. L’histoire d’une illu­sion qui a conduit dans le pré­ci­pice, Stutt­gart, 1963, p. 25.

27) Ebenda, p. 85ff.

28) Gal­braith, p. 233.

29) Cela est par­ti­cu­liè­re­ment vrai pour l’Europe de l’Est. Même le chef de la Raif­feisen Bank In­ter­na­tional, Her­bert Stepic, évoque à ce sujet le « danger de la montée des na­tio­na­lismes » et du « glis­se­ment à droite, qui les fait parler à nou­veau de race su­pé­rieure ». (SN, 28.12.2010).

30) Voir le rap­port déjà cité de Fritz Weber (Anm. 36), p. 33ff.

31) La pi­toyable es­thé­tique de l’État, in SN, 28 dé­cembre 2010.

32) NZZ, 4.12.2010.

33) Zit.n. NZZ, 4.12.2010.

34) SN, 6.6.2011.

35) mit­bes­tim­mung Nr. 4/2011.

36) NZZ, 3.7.2011.

37) Journal de Rost van Ton­ningen du 30 juillet 1934, cité par Grete Klin­gen­stein, L’emprunt de Lau­sanne. Une contri­bu­tion à l’histoire de la Pre­mière Ré­pu­blique, 1931 – 1934, Vienne, 1965, p. 98.

38) Laszlo Tran­ko­vits, Oser moins de dé­mo­cratie ! Com­ment ré­ar­ti­culer le dia­logue entre le po­li­tique et l’économie, Frankurt/Main, 2011.

39) « Un petit peu de dic­ta­ture ? », in : In­ter­na­tio­nale Po­litik, mai/juin 2010.

40) NZZ, 17.4.1998.

 

Source cahiersdusocialisme.org

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 18:05

Déclaration FSClogo-FSC.jpg

 

MERCREDI 4 JANVIER AMIENS

 

Non à la répression anti-syndicale ! 

Non au fichage  

Halte  au harcèlement judiciaire 

Relaxe définitive de Xavier Mathieu

 

 

Ce que les classes dominantes ne pardonnent pas aux travailleurs et aux syndicalistes de lutte de classes, c’est qu’ils se dressent sans repentance (n’est-ce pas monsieur Pujadas ?) contre :

- leur politique, leurs plans de liquidation des entreprises, de l’emploi et d’austérité !!!

- Qu’ils se donnent les moyens d’une véritable résistance.

 

Ils prétendent traiter ceux qui résistent comme des délinquants sexuels fichés pour la vie.

Le refus de cette tentative diligentée par le parquet est donc bien une question de dignité pour Xavier, ses camarades et militants syndicaux de terrain, comme pour l’ensemble de la classe ouvrière !

 

C’est un nouvel acte de résistance qui prépare d’autres luttes pour 2012 « TOUS ENSEMBLE EN MEME TEMPS» pour les salaires, l’emploi, le rétablissement des droits à la retraite … et pour la dignité !

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 17:52

 

Pierre Mongin n’a jamais voulu recevoir mon syndicat le SATRATP et moi même alors que nous dénoncions le harcèlement sexuel, moral, trafic d’influence et corruption.

A plusieurs reprises je lui ai rappelé qu’il était préfet et à ce titre j’en appelais à son sens d’homme d’état.

A fortiori je comprends mieux que les affaires qui secouent la RATP n’étaient pas sa priorité quand on voit  le déroulement de l’enquête sur Karachi.

D’après des témoignages sa responsabilité est engagée, notamment sur l’utilisation des fonds secret. 

Quand son ami François Saglier a demandé le feu vert pour déchainer la foudre contre mon syndicat et moi, je perçois mieux sa motivation à me réduire au silence.

En effet monsieur Mongin est mis en cause par des témoignages accablants et je ne peux pas m’empêcher d’en faire le parallèle sur le scandale qui touche la RATP depuis des mois.

La RATP EST UNE ENTREPRISE PUBLIQUE, OU SON PDG EST NOMME PAR LE GOUVERNEMENT, NUL DOUTE QUE LE PROCHAIN GOUVERNEMENT CHOISISSE UNE NOUVELLE EQUIPE DIRIGEANTE.

On me demande comment je peux résister à ses attaques face à cette machine ?

J’ai la chance d’avoir mon syndicat, le syndicat SUD et les nombreux salariés qui ont le courage de signer la pétition pour me soutenir.

L’équipe dirigeante de la RATP est isolée car les salariés sont avec nous mais l’entreprise n’est pas dirigée démocratiquement car ceux qui détiennent le pouvoir d’attaquer et de faire financer les attaques contre moi avec l’argent public sont les dirigeants nommés par le gouvernement.

Dans la revue de presse de la RATP , il y a de la censure et chaque article qui parle de mon syndicat et de moi n’est pas relié en revanche les paroles du gouvernement sont bien repris pour en faire sa publicité.

On demande aux salariés de ne pas afficher lors de leur mission leur opinion politique et religieuse, hors la communication interne ne respecte pas cette indépendance et neutralité.

LES AGENTS RATP NE SONT PAS ET NE DOIVENT PAS ETRE LES SALARIES DU GOUVERNEMENT MAIS DES FRANCILIENS ET DES FRANÇAIS SANS DISTINCTION.

L’ARGENT DE L’ETAT ET DU STIF C’EST L’ARGENT DU CONTRIBUABLE ET PAS DE L’UMP

Source http://www.ghazli.com/

Karachi : les fonds secrets ont bien été mobilisés pour la campagne de M. Balladur en 1995

LEMONDE.FR | 02.01.12 | 08h11 

Les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, en charge du volet financier de l'affaire de Karachi, se rapprochent de plus en plus d'Edouard Balladur. Les soupçons sur un financement illicite de sa campagne présidentielle malheureuse de 1995, via des contrats d'armement et/ou les fonds secrets ne cessent de se renforcer. Ces dernières semaines, ils ont placé en garde à vue plusieurs des anciens responsables de sa campagne, chez qui les policiers ont également conduit des perquisitions.

Parmi eux, Frédéric Aucher, un ancien gendarme, militant RPR de longue date, qui a expliqué aux enquêteurs de la division nationale d'investigations financières et fiscales (DNIF) dans quelles conditions il avait, en janvier 1995, "accepté de devenir secrétaire général de la campagne de M. Balladur", à la demande de Bernard Debré, dont il était à la fois le directeur de cabinet à la mairie d'Amboise (Indre-et-Loire) et l'assistant parlementaire. Ce dernier venait alors de succéder au ministère de la coopération à Michel Roussin (contraint de démissionner à la suite de sa mise en cause dans l'affaire des HLM de Paris).

 

Dès son entrée au gouvernement, M. Debré demande à M. Aucher de le rejoindre au ministère en qualité de chargé de mission. Devant les policiers, qui l'ont longuement interrogé les 17 et 18 novembre, M. Aucher s'est souvenu d'un coup de fil reçu le 14 janvier 1995 : "Bernard Debré m'appelle pour me dire que Matignon allait me faire une proposition que je devais accepter. Je fais alors connaissance avec M. Pierre Mongin, chef de cabinet, qui m'a demandé si cela m'intéressait de travailler pour la campagne de Balladur. C'était pour moi inespéré."

Rapidement présenté à Nicolas Bazire, à la fois directeur du cabinet du premier ministre et de sa campagne présidentielle, M. Aucher doit quitter le ministère de la Coopération. Il est chargé d'organiser le QG de campagne. A son étage, le dernier, il se souvient qu'"il y avait un bureau pour M. Balladur, un pour M. Sarkozy, un pour M. Bazire, un pour M. Galy-Dejean [le trésorier]". S'agissant de l'actuel chef de l'Etat, le témoin croit se rappeler qu'il ne jouait pas un rôle majeur dans l'organisation de la campagne : "M. Sarkozy était là de temps en temps. Il recevait des journalistes".

Interrogé sur le fait de savoir s'il était rémunéré pour ses fonctions auprès du candidat Balladur, M. Aucher a précisé qu'il n'avait "pas de contrat", mais qu'il avait pourtant bien été payé… via les fonds spéciaux mis à disposition du premier ministre. "Lorsque l'on m'a demandé de venir à la campagne et que M. Mongin m'a demandé de quitter mon poste du ministère de la coopération, il m'a dit qu'il compenserait ma perte de salaire par une enveloppe de fonds secrets de Matignon, a rapporté le témoin. En fin de chaque mois, Pierre Mongin me remettait des espèces. Le montant a évolué au fil des mois. Le premier mois, j'ai eu 30 000 francs, puis 50 000 francs à deux reprises (…) Les espèces étaient dans une enveloppe fermée. J'ai reçu des espèces pendant cinq mois. Je ne me suis jamais déplacé exprès à Matignon pour récupérer des espèces. Mais à une occasion, il en a profité pour me remettre des espèces. Cela a dû m'être également amené mais pas directement par M. Mongin. Il me prévenait que quelqu'un allait venir de sa part pour m'apporter cette enveloppe."

M. Aucher se dit certain qu'il s'agissait des fonds secrets, car cela lui avait "été présenté comme cela par M. Mongin ". D'ailleurs, " tous les billets étaient d'un montant de 500 francs". Les enquêteurs ont d'autre part retrouvé la trace en perquisition d'un chèque de 30 000 francs fait par M. Aucher à l'association de financement de la campagne d'Edouard Balladur (AFICEB) le 26 avril 1995, soit trois jours après le premier tour qui marqua l'élimination du premier ministre. "Ces 30 000 francs proviennent des fonds secrets qui m'avaient été remis dans le cadre de ma mission, a concédé M. Aucher. Ils ne m'avaient pas été remis pour que je fasse un don (…) J'ai fait un chèque en dernière minute au profit de campagne de Balladur [car] je souhaitais bénéficier de la défiscalisation. Après, en raison de la défaite, je n'aurais pas pu le faire."

Frédéric Aucher a déclaré "ignorer" si d'autres personnes que lui avaient été rémunérés par le même canal. Les policiers en ont trouvé au moins une autre : Jean-Claude Aurousseau, alors président de l'AFICEB. Tandis qu'il continuait à percevoir son traitement de la Cour des comptes, ce haut-fonctionnaire a concédé avoir touché plusieurs milliers de francs en argent liquide en provenance des fonds spéciaux. Il a toutefois affirmé au cours de sa garde à vue, le 7 décembre, "n'avoir reçu qu'une seule enveloppe, et à Matignon", et prétendu que ce versement "n'était pas lié à la campagne", ce qui a laissé les policiers dubitatifs…

Contrairement à ce que l'ancien chef de cabinet de M. Balladur à Matignon, Pierre Mongina soutenu lors de son audition comme témoin l'été dernierles fonds secrets semblent donc bien avoir été mobilisés pour aider au financement du premier ministre-candidat, ne serait-ce que par la prise en charge financière de certains responsables de la campagne. "Je n'ai pas personnellement, dans la gestion de ces fonds, attribué de l'argent à la campagne de M. Balladur", avait ainsi déclaré sur procès-verbal M. Mongin le 4 juillet. "J'ai appris par la presse les déclarations de M. Pierre Mongin concernant la difficulté qu'il y aurait à utiliser les fonds secrets pour une campagne électorale. Sa position me semble réaliste", a d'ailleurs expliqué M. Aurousseau aux policiers.

Ces derniers n'ont pas été convaincus semble-t-il : "En quoi la position de M. Mongin est-elle réaliste alors que ce dernier a déjà remis des espèces via les fonds secrets à M. Aucher et à vous-même?", se sont-ils étonnés. Le profil de M. Aurousseau semble particulièrement intéresser les enquêteurs qui relèvent, sur la foi des agendas saisis à son domicile, qu'il a rencontré huit fois M. Mongin (en général à Matignon) entre décembre 1994 et mai 1995.

Décidément incontournable, le président de l'association de financement voyait aussi beaucoup, à l'époque, François Lépine, qui assurait le suivi des contrats d'armement au ministère de la défense dirigé par François Léotard, ou encore Jacques Douffiagues, patron de la Sofresa, société d'Etat spécialisée dans les ventes d'armes, placé à ce poste hyper sensible par M. Léotard.

Coïncidences, a expliqué en substance M. Aurousseau. S'agissant de M. Lépine, il s'agissait selon lui de simples contacts "avec un collègue et un ami. J'ai dû lui apprendre que j'allais travailler au sein de l'AFICEB. Nous n'avons pas évoqué les contrats [d'armement]", a-t-il assuré. Quant à Jacques Douffiagues, il l'aurait rencontré dans le cadre d'un contrôle de la Cour des comptes sur la Sofresa. Coïncidence encore, MM. Aucher et Aurousseau sont tous deux des connaissances de Renaud Donnedieu de Vabres, l'homme-lige de François Léotard au ministère de la défense, au cœur des négociations avec les intermédiaires à l'occasion de la signature, fin 1994, des contrats d'armement suspects (Agosta, avec le Pakistan et Sawari II, avec l'Arabie saoudite).

Lors de ses auditions par la DNIF, dont l'Agence France Presse a publié des extraits le 31 décembre, M. Donnedieu de Vabres a été prié de confirmer qu'il avait, comme plusieurs témoins l'assurent, " imposé " dans ces deux contrats les hommes d'affaires Ziad Takieddine et Abdul Rahman El-Assir, soupçonnés d'avoir versé des rétrocommissions. "Comme intermédiaires bénéficiant de contrats, non. Comme personnes utiles par leurs informations, c'est tout à fait possible", a répondu l'ancien ministre de la culture.

Selon nos informations, les magistrats ne s'intéressent pas qu'au "lobbying" qu'aurait effectué M. Donnedieu de Vabres – mis en examen le 15 décembre pour "complicité d'abus de biens sociaux"- et son corollaire, l'éventuel financement illégal de la campagne de M. Balladur. Ils traquent aussi d'éventuels enrichissements personnels. Outre les vérifications effectuées sur les conditions dans lesquelles M. Balladur a acquis en 1996 une maison près de Deauville, les policiers s'intéressentau patrimoine de M. Donnedieu de Vabres.

Ils se sont notamment fait transmettre les déclarations de revenus de l'ancien ministre de 1999 à 2010 et ses avis d'imposition sur la période 1993-1995. Les enquêteurs examinent aussi les conditions dans lesquelles il a acquis, en octobre 1997, un appartement à Tours moyennant 520 000 F, somme payée comptant. Lors de sa première audition par la DNIF, le 13 décembre, M. Donneideu de Vabres a assuré qu'il avait à l'époque "souscrit un prêt à l'Assemblée nationale pour les trois-quarts du montant de l'appartement". "J'ai financé la différence avec mes produits d'épargne, qui venaient également d'une succession", a-t-il ajouté.

Gérard Davet et Fabrice Lhomme 

Vu sur le blog http://www.ghazli.com/

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 17:43
La France emprunte 8,7 milliards d'euros

La France a levé avec succès 8,715 milliards d'euros à court terme sur les marchés mardi après-midi, dans une opération qui a suscité une forte demande et s'est déroulée à des taux toujours très favorables.

Cette levée de fonds constitue pour la France le premier appel au marché pour 2012. Le principal test aura toutefois lieu jeudi pour le pays, qui tentera d'emprunter entre 7 et 8 milliards d'euros sur des échéances de long terme, plus significatives pour les investisseurs.

Source europe1.fr

Le secrétaire confédéral de la CGT dit redouter que les organisations syndicales ne soient pas entendues lors du sommet social.

La CGT est opposée à la TVA sociale, que le gouvernement veut introduire avant la présidentielle, car elle "fragilise" la protection sociale et "porte atteinte au pouvoir d'achat des Français", a affirmé Éric Aubin, secrétaire confédéral du syndicat. Le projet de TVA sociale "n'est pas bon pour la protection sociale et pas bon pour les salariés", a estimé Éric Aubin. "Le fait de transférer les cotisations sociales vers l'impôt fragilise notre système de protection sociale", car l'impôt "n'assure pas un financement pérenne de la protection sociale", a-t-il dit. Compte tenu des "déficits de l'État", il y a "de fortes chances que demain une partie de cet impôt soit récupérée pour combler la dette de l'État", a estimé Éric Aubin.

Par ailleurs, selon le responsable cégétiste, "augmenter un impôt indirect, qui est le plus injuste des impôts, va porter atteinte au pouvoir d'achat des Français et des salariés et donc à la consommation". Cela va "réduire la croissance" et "amplifier la crise", a-t-il ajouté. Selon lui, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, qui doit consulter la CGT jeudi dans la perspective du sommet social du 18 janvier, "connaît parfaitement la position de la CGT sur la TVA sociale et nos arguments". Mais, "ils n'ont pas l'habitude d'entendre les organisations syndicales et on s'attend à ce que ce soit malheureusement encore le cas au sommet social", a regretté Éric Aubin. "Les organisations syndicales, ensemble, réclament la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires" et "pourtant le président de la République l'a maintenue", a souligné le responsable cégétiste.

Cette défiscalisation sera l'une des propositions que portera la CGT au sommet sur l'emploi, de même qu'"une remise à plat des exonération de cotisations" offertes "sans contrepartie" aux entreprises et une "unification" des trois dispositifs du chômage partiel, a souligné Éric Aubin. La ministre du Budget, Valérie Pécresse, a annoncé mardi que la TVA sociale se ferait "avant l'élection présidentielle" pour "créer de l'emploi en France" et éviter que des produits importés soient vendus à "bas coûts".

Source lepoint.fr

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 17:36

2012 : nouveau tour de vis sur les routes


Un nouveau décret qui doit être publié cette semaine renforce la répression en matière de sécurité routière

Le Figaro a révélé lundi les détails d'un nouveau décret "fourre tout" pour renforcer la répression sur les routes de France.

Les nouvelles mesures (sanctions plus lourdes, nouvelles infractions) vont s'appliquer dès cette semaine, prévient le quotidien.


Ces mesures avaient été annoncées en mai 2011 lors du Comité interministériel de la sécurité routière, et débattues en mars dernier par les députés.
Elles devraient être présentées demain, mercredi, en Conseil des Ministres par Claude Guéant. Et entreront en vigueur dès parution du texte.

 

La fin des avertisseurs de radars

 

Ne dites plus "avertisseurs de radars", mais "assistants d'aide à la conduite". Ces derniers ne signaleront plus la présence de radars, de simples zones dangereuses seront indiquées. Difficile pour les forces de l'ordre de contrôler les technologies utilisées par les automobilistes. Mais le contrevenant risque tout de même une amende de 1 500 euros et un retrait de six points du permis.
Parallèlement, des radars de nouvelle génération (capable de mesurer la vitesse de plusieurs véhicules en même temps) et des radars embarqués seront déployés sur le territoire. 

Les amendes qui augmentent

 

Etre supris en train de téléphoner au volant coûtera beaucoup plus cher. L'amende passera de 35 à 135 euros, et fera perdre trois points sur le permis de conduire.

Même chose pour les conducteurs qui regarderont un film en conduisant. La sanction passe de 135 à 1 500 euros, avec le retrait de deux à trois points, ainsi que la saisie de l'appareil.

Si vous circulez sur la bande d'arrêt d'urgence, il ne vous en coûtera plus 35 euros, mais 135 euros.

 

Et les plaques d'immatriculation non conformes vous feront risquer une amende de 135 euros contre 38 euros auparavant.

De nouveaux délits, de nouvelles obligations

 

Si on ne pouvait pas rouler sur la bande d'arrêt d'urgence, le simple franchissement n'était pas jusque-là sanctionné. Désormais, comme pour le franchissement de la ligne blanche continue, franchir la bande d'arrêt d'urgence coûtera 135 euros.

Le texte prévoit aussi l'obligation d'installer un éthylotest antidémarrage dans tous les autobus scolaires et évoque la généralisation des appareils pour les particuliers à moyen terme.

Les motards conduisant une cylindrée supérieure à 125 cm3 devront porter un vêtement rétroréfléchissant. Mais cette mesure n'entrerait en vigueur que le 1er janvier 2013.
Le contrevenant risquera alors 68 euros d'amende et deux points en moins sur le permis.

 

Source pays-de-la-loire.france3.fr

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 19:33
Fichage ADN : Le leader CGT des Conti lance un appel aux «présidentiables de gauche»

Leader CGT des ex-salariés de l'usine Continental de Clairoix (Oise), Xavier Mathieu, poursuivi pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement d'ADN, a appelé ce lundi les «présidentiables de gauche» à le soutenir contre le fichage des syndicalistes.

Condamné à 4.000 euros d'amende pour avoir participé au saccage de la sous-préfecture de Compiègne en 2009, Xavier Mathieu avait comparu pour un refus de prélèvement d'empreinte génétique. Relaxé en première instance, il est de nouveau jugé mercredi à Amiens, le parquet ayant fait appel.

«Harcèlement judiciaire»

«Nous avons décidé de faire appel à tous les présidentiables de gauche pour nous soutenir et exiger la fin du harcèlement judiciaire contre nous et tous ceux qui défendent leurs droits», a lancé le syndicaliste, lors d'une conférence de presse à la Bourse du travail à Paris.

Xavier Mathieu a été la figure emblématique du conflit social qui a secoué durant plusieurs mois l'usine de pneumatiques en 2009, permettant aux ouvriers d'obtenir des indemnités de départ extra-légales de 50.000 euros. L'usine a fermé début 2010, entraînant 1.120 suppressions de postes. Le porte-parole du comité de lutte des travailleurs de Continental a dénoncé «l'acharnement du gouvernement» qui n'a pas voulu «accepter cette sentence» et «continue, deux ans après le conflit, les poursuites contre ceux qui ont eu l'audace de lutter contre des licenciements». Pour le leader des «Conti», «c'est le monde de la résistance qui est attaqué» avec un «gouvernement assimilant l'action revendicative à un délit».

Selon Xavier Mathieu, plusieurs candidats à la présidentielle, dont Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Eva Joly (EELV), Nathalie Arthaud (LO) ou Philippe Poutou (NPA), viendront le soutenir mercredi lors de son procès à Amiens, où une manifestation est prévue entre la gare et la Cour d'appel.

Source 20minutes.fr

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 19:29
Les salariés de SeaFrance mis face à leurs responsabilités

 

Contre toute attente, le gouvernement a décidé, lundi 2 janvier, de soutenir la reprise de la société en coopérative.


Bateau SeaFrance à quai. Le gouvernement espère réunir les fonds nécessaires...

Bateau SeaFrance à quai. Le gouvernement espère réunir les fonds nécessaires au redémarrage.

Le tribunal de commerce de Paris doit examiner mardi 3 cette offre de reprise, la seule encore en lice.

SeaFrance n’est pas encore sauvée du naufrage, mais la compagnie maritime s’est approchée d’une bouée. Lundi 2 janvier, à la surprise générale, le gouvernement a annoncé qu’il appuyait la création d’une société coopérative ouvrière (Scop). Cette formule permettrait aux salariés qui le souhaitent de reprendre à leur compte cette compagnie maritime installée à Calais (Pas-de-Calais) et placée en liquidation judiciaire depuis le 16 novembre.

Si le montage juridique exact n’était pas encore connu lundi en milieu d’après-midi, l’idée serait de permettre aux salariés de réinvestir dans la société les indemnités de licenciement qu’ils percevront après la cessation d’activité. 

Le gouvernement envisagerait d’accélérer le versement de ces sommes afin que les salariés en disposent rapidement, voire de les majorer « par des indemnités extralégales », selon les mots de la ministre de l’écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. 

Retournement du ministre des transports

Avec Thierry Mariani, ministre chargé des transports, elle devait recevoir, en fin d’après-midi, les syndicats de SeaFrance ainsi que Guillaume Pepy, président de la SNCF et propriétaire actuel de l’entreprise, pour définir plus précisément le montant des indemnités.

Avec ce montage, le gouvernement espère réunir les 40 à 50 millions d’euros nécessaires au redémarrage de l’activité en Scop. Sachant que les collectivités locales se seraient engagées à débloquer 11 à 12 millions d’euros, il resterait aux salariés à fournir le solde. « Ils ont désormais leur destin entre leurs mains, a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet. Libre à eux de créer ou pas la Scop. »

Cette annonce a pris tout le monde de court, y compris la CFDT maritime, le syndicat majoritaire chez SeaFrance à l’origine de l’offre de reprise. Jusqu’à la fin de la semaine dernière, Thierry Mariani ne cessait, en effet, de critiquer le projet qu’il soutient aujourd’hui. Vendredi 30 décembre, il a même accusé le syndicat de « jusqu’au-boutisme » et de « fanatisme qui nous mène au suicide collectif ».

Des raisons politiques

Tout comme la CFDT nationale, il regrettait notamment que le syndicat ait refusé, courant décembre, d’examiner l’offre de reprise formulée par le danois DFDS et le français Louis Dreyfus Armateurs, et lui reprochait de privilégier son propre projet, qui n’était à l’époque pas financé. La proposition commune des deux armateurs permettait pourtant de sauver 600 emplois sur 880.

La volte-face du gouvernement s’explique sans doute par des raisons politiques. À moins de quatre mois du premier tour de l’élection présidentielle, le sort de salariés de SeaFrance, filiale à 100 % d’une entreprise publique, ne pouvait qu’embarrasser le chef de l’État, alors que le chômage est déjà au plus haut. Il reste maintenant au tribunal de commerce de Paris à examiner le dossier mardi 3 janvier. La décision devrait être rendue dans sept à dix jours.

SÉVERIN HUSSON Source la-croix.com

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 17:01

Jacques-A--archive-.jpg

Les membres de l’association Courir à Fabrègues pour soutenir un des leurs à supporter sa maladie, souhaite l’aider en organisant une course Relais Fabrègues Lourdes.

Jacques Ales est un pilier de l’association Courir à Fabrègues, il a depuis sa création participé à tout les entrainements. Il a son actif par an : plusieurs marathons 2 à 3: New-York, Barcelone, Jaugeac, Paris, Albi, Madiran…

3 à 4 semi marathons : Fabrègues, Villeneuve les Maguelone, Mèze, Balaruc, Saint Georges d’Orques, Poussan….

1 à 2 trails : traversée du Vercors, Saint Rome, Saint Hyppolite …

Une saison de cross à Montpellier Athlétisme, les 100 km de Millau et en relais Amsterdam/Fabrègues.

Comme il ne sait pas se modérer, il a fait de même pour sa maladie : en 2001 cancer de la peau, puis cancer de la vessie, suivi d’un cancer des reins (sous dialyse 3 fois par semaine), il ne s’arrête pas là, cancer de la prostate et de nouveau cancer de la peau et toujours sur les routes, rien ne l’arrête, la course c’est son psy, sa béquille, son bol d’air… Il faut qu’il continue, il le faut !!!

L’an prochain Jacques Ales  va fêter ses 60 ans et il a un projet qu’il souhaite réaliser en équipe “ avant de partir comme il dit “, qu’il faut budgétiser. En relais,  Fabrègues /Lourdes, 88 villages, 4 villes, à traverser du 13 au 16 avril 2012, mais cette fois-ci il est sous dialyse, donc une organisation différente, plus lourde.

C’est Jacques qui débutera la course, départ de Fabrègues en relais par 2, via Carcassonne 140km. Là il va laisser ses 30 collègues pour se rendre à l’hôpital de Montpellier, il restera jusqu’au samedi  à sa sortie un véhicule l’attendra pour le ramener sur les lieux de la course Saint Girons. Dimanche il recommencera en relais jusqu’à lourdes. Lundi matin un véhicule le ramènera pour une nouvelle dialyse.

Mais entre temps, il faudra régler la maintenance, les trajets, les hôtels l’autoroute pour un modeste coût 7000 €, mais Jacques ne les a pas !!!

Il cherche des sponsors même des petites sommes, pour plus de renseignements vous pouvez tel au vice président de l’association Robert Heyer au 04 67 69 50 50 ou envoyer un mail : robert.heyer@orange.fr.

http://fabregues.blogs.midilibre.com/media/02/02/2686272972.jpg

 

Source midilibre.com


 

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  • : Le blog d'un militant syndicaliste en lutte pour plus de justice sociale à Disneyland Paris. Réflexions, revendications, humour et amitiés
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