Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 10:14

 

Consommation : très chers fruits et légumes
Sur les marches (ici à Sète) il faut rester attentif aux prix.

Sur les marches (ici à Sète) il faut rester attentif aux prix

 

Le panier moyen de fruits et légumes a augmenté. Familles rurales, le mouvement familial,  pointe une hausse de 14 % sur les fruits et de 17 % pour les légumes. Une hausse perceptible pour Pascale, Montpelléraine qui considère que "tout a basculé ces trois dernières années".

Pour Pascale, "tout a basculé ces trois dernières années" : "Je vois bien que mon panier moyen a augmenté", témoigne la Montpelliéraine, au sortir des halles. Elle montre ses courses du jour, "presque rien", pour 7,85 €. Le week-end, quand elle fait son marché pour le début de la semaine, "avec des fruits et légumes de saison", elle en a "pour 25 € à 30 €". Et "je suis toute seule", précise-t-elle.

Un petit tour des étals de la région confirme l’impression : courgettes, pêches, melons, les prix se sont envolés. Jusqu’à 8 € le kilo de haricots verts sur le marché de Sète. À tel point que l’association Familles rurales a décidé de tirer la sonnette d’alarme, hier, dans une enquête qui dénonce l’incroyable augmentation des prix : + 14 % en moyenne pour les fruits cet été, 17 % pour les légumes en une année.

L’inexorable progression des prix

Chez les commerçants, l’explication fuse : "La faute au climat", avance Serge Christofoli, aux halles Castellane de Montpellier. Du coup, la loi de l’offre et de la demande est faussée. Pour lui, 2013 sera "une année à oublier".

La courgette, effectivement, n’est pas donnée : "Cette semaine, le kilo est à 1,60 €. Depuis le début de la saison, je n’ai pas pu descendre en dessous d’1,30 €. En ce moment, c’est la nectarine qui est en train d’augmenter, il n’y en a pas beaucoup et il y a beaucoup de déchet", glisse le primeur, quarante ans de métier, qui constate l’inexorable progression des prix : "Depuis le passage à l’euro, ils ont été multipliés par six, ça fait peur ! Si les prix étaient affichés en francs, les gens n’achèteraient pas nos fruits et nos légumes."

"On est dans la “jungle”, au milieu de nulle part"

La hausse des prix n’est pourtant pas une fatalité. La Cabane, à Mauguio, au milieu de terres historiquement maraîchères, annonce même sans problème la couleur de l’été : 1 € le kilo de tomates ou de pommes de terre, et pour le kilo de courgettes, d’abricots, ou deux salades, c’est 1,50 €. C’est possible lorsqu’on travaille directement du producteur au consommateur. À 13 h, une dizaine de voitures immatriculées dans l’Hérault mais aussi à Paris, dans le Rhône et le Loiret, sont garées sur le parking de terre, à proximité du hangar qui prend des allures de marché impeccable une fois franchi le seuil. 20 % de la production d’une propriété de 11 hectares est ainsi écoulée en vente directe.

La pression des supermarchés

"On est dans la “jungle”, au milieu de nulle part. On ne savait pas si les gens suivraient. Ils sont là parce qu’il y a de la qualité. À midi, ils mangent la tomate ramassée le matin ! Et ce n’est pas plus cher qu’en grande surface. C’est gagnant - gagnant", commente Denise Giner, héritière de cinq générations de maraîchers. Pour elle, la météo n’est pas la seule responsable de la crise. Elle rappelle qu’en cinq ans, sous l’effet de l’urbanisation et de l’aménagement du territoire, "la production de fruits a chuté de 25 % dans le sud de la France". Sans parler de la pression des supermarchés "qui vendent 70 % des fruits et légumes".

Manger cinq fruits et légumes

Dans son enquête, basée sur le relevé des prix de huit fruits et huit légumes dans 37 départements français en juin et en juillet, Familles rurales ne dit pas autre chose. Sur les seize produits du panel, dix provenant de l’étranger reviennent moins cher au consommateur, une proportion en hausse par rapport aux années précédentes.

Par ailleurs, rappelle Thierry Damien, président de l’association, "un panier composé d’un kilo de chacun des huit fruits et huit légumes du panel coûte 43,05 € en hard-discount, 51,57 € en hyper ou supermarché et 55,24 € au marché". Manger cinq fruits et légumes, oui, mais pas à n’importe quel prix.

Source midilibre.fr

Partager cet article
Repost0
12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 19:10
Plus cher que le coût du travail, le coût du non-travail !

lundi 12 août 2013

C’est une question à 120 milliards d’euros que personne n’ose poser aux Cassandre à calculette qui nous infigent à la radio et à la télévision leurs litanies de chiffres catastrophistes.

Citoyens de France, qu’est-ce qui coûte le plus cher à votre pays ?

- Son déficit public, estimé à 98 milliards d’euros par la Cour des comptes ? Vous n’y êtes pas. Tic tac, tic tac.

- Les régimes spéciaux de retraite que François Lenglet, sur France 2, qualife de « bombe pour le gouvernement » ? Pas davantage. En 2011, le coût total des pensions versées aux fonctionnaires, militaires, médecins et infrmières du public, ouvriers d’Etat et agents territoriaux n’ a avoisiné que 74 milliards d’euros.

- Le service de notre dette, de l’ordre de 46 milliards d’euros, quasi gravé sur le front de marbre du décliniste en chef Nicolas Baverez ? Cherchez ailleurs.

- Le coût du travail, trop élevé par rapport à l’Allemagne dont on vous rebat les oreilles ? Tournez la page. Depuis que le gouvernement a baissé de 20 milliards d’euros les charges des entreprises, un salarié tricolore de l’industrie coûte déjà moins cher que son homologue d’outre-Rhin, selon l’institut Rexecode.

Non ! Sans jeu de mots facile, ce qui plombe plus sûrement que les cumulus le ciel de France, c’est le coût du… non-travail !

Une montagne d’argent, plus de 120 milliards d’euros qui ne rentrent pas dans les coffres de l’Etat, dans les caisses sociales ou dans les livres des collectivités locales : pour la bonne et simple raison que 2,4 millions de chômeurs indemnisés par Pôle emploi et 1,85 million d’allocataires du RSA et de l’allocation spécifque de solidarité (ASS) ne sont plus en mesure de verser leur écot dans la tirelire commune.

Nos retraites menacées ?

Notre assurance maladie sous pression  ? Nos départements contraints de sabrer dans leurs investissements ? Le coût du non-travail ! , pourrait-on répondre, à la façon du Dr Knock, qui dans la pièce de Jules Romains, attribuait toutes les défaillances de son patient au mauvais état de son foie.

En 1969, Georges Pompidou imaginait que le pays entrerait en révolution si le nombre de chômeurs franchissait le cap des 500 000. En 2013, alors que leur nombre, cinq fois supérieur, frôle les 11 % de la population active, le boulet de ce sousemploi est aussi pesant que celui qui précipitait par le fond les prisonniers défunts du château d’If.

Revenons un instant à ce chiffre exorbitant de 120 milliards d’euros, toujours escamoté dans les débats. Comment Marianne le calcule-t-il ? C’est très simple, nous sommes partis d’une étude européenne publiée en décembre 2012 par la Fédération européenne des services à la personne (Efsi), élaborée à partir des données de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et d’Eurostat, le bureau statistique de l’Union européenne.

Un travail sérieux revu à la loupe par les services de Laszlo Andor, le trop discret commissaire chargé de l’Emploi, de l’Intégration et des Afaires sociales à Bruxelles. Son objectif ? Apprécier ce que coûte un chômeur aux caisses sociales des Etats afn d’estimer, loin des autoroutes de la pensée unique, la rentabilité économique réelle des emplois subventionnés, que ce soit dans le secteur social ou celui de l’environnement. Florange Stock de bobines d’acier Usibor d’ArcelorMittal. La multiplication de contrats aidés, de stages et de temps partiels a contribué à précariser le marché du travail hexagonal.

Sur la base des données 2010, les économistes du cabinet Idea ont additionné, pour la France, les indemnités que verse l’Unedic à un demandeur d’emploi, soit 10 686 net par an, en moyenne, et les frais de son accompagnement (1 641). Puis ils ont estimé les pertes de cotisations et d’impôt que son inactivité engendre : 10 172 de cotisations patronales et 3 294 de cotisations salariales. A ces sommes, ils ont ajouté, parce qu’un chômeur dont le revenu s’efondre paye également moins d’impôt et se serre la ceinture, une évaporation de 1 888 d’impôt sur le revenu et de 1 057 de TVA. Coût total : 28 738 par an.

Au passage, on constate que la face cachée du sous-emploi (l’argent qui ne rentre pas dans les caisses) représente une somme supérieure à son coût apparent (les allocations déboursées), n’en déplaise à La Droite populaire et à Laurent Wauquiez qui rêvent d’imposer en 2014 la dégressivité des allocations chômage. Accessoirement, cette étude démontre également que notre pays est plus pénalisé par le diférentiel de coût de son « non-travail » avec l’Allemagne (28 738 par chômeur, contre 25 550 outre-Rhin) que par son diférentiel de coût du travail.

Sur la base de cette étude prudente, Marianne a également calculé le coût du non-emploi des allocataires du RSA socle (en hausse de 7,1 % sur les douze derniers mois) et celui des demandeurs d’emploi percevant l’ASS.

Le tout sans intégrer dans notre addition les dépenses de santé, de forma tion, voire de sécurité qu’induisent un chômage de masse. C’est dire si, pour parvenir à ce chiffre de 120 milliards, nous sommes restés austères… Raison de plus pour rêver quelques instants. Si la France comptait encore, comme en 1969, sous Georges Pompidou, 174 000 demandeurs d’emploi, les Echos ou l’Opinion titreraient sûrement à la une : « Retraites, Sécu : le pays croule sous les excédents », « Redistribuer équitablement les fruits de la croissance, le vrai déf de François Hollande ». La tribune.fr, toujours bien renseignée : « Le secteur privé s'arrache les conseillers de Pôle emploi ».

Pour mesurer le juste prix de « l’austérité » en 2013, rappelonsnous que, en 1982, lorsque Libération titrait, sous la photo d’un François Mitterrand, visage tendu, poings serrés, « Allons enfants de la rigueur », le taux de chômage n’était que de 6,9 % de la population active, contre 10,8 % aujourd’hui ; et la croissance piafait à 2,3 %, contre un zéro pointé espéré en 2013 ! « On a la croissance sous nos pieds et on est en train de la piétiner », a tonné avec raison Arnaud Montebourg, sur France Inter, le 23 juin dernier.

Ce coût exorbitant du non-travail chiffré à 120 milliards, comment doit-il dynamiser le débat, à Bruxelles comme à Paris ? En incitant partenaires sociaux et gouvernements à faire feu de tout emploi, plutôt que de s’affronter stérilement sur un demi-point de cotisation en plus ou en moins ici ou là. « Plutôt que de nous disputer autour d’un gâteau trop petit, il est temps d’accroître la part de tous », affirme, enthousiaste, Jean-Claude Volot, en charge au Medef de relancer les exportations et redynamiser les flières tricolores aux côtés de Pierre Gattaz, le nouveau patron des patrons.

Déjà, si nous éradiquions notre déficit commercial de 70 milliards d’euros, nous créerions plus de 1 million de postes. » Pour créer ces emplois, il faudrait d’abord que les patrons des PME s’extirpent de leur frilosité. Car si, depuis dix ans, leurs taux de marge se sont afaissés, c’est parce ce qu’ils n’ont pas assez investi. La preuve ? Personne n’ose le dire, mais, en 2011, leur trésorerie était supérieure à celle dont ils disposaient en 2000 et leurs fonds propres, en total de leur bilan, atteignait des sommets !

UN COÛT EXORBITANT QUI DEVRAIT INCITER À FAIRE FEU DE TOUT EMPLOI, PLUTÔT QUE DE S’AFFRONTER STÉRILEMENT SUR UN DEMI-POINT DE COTISATION EN PLUS OU EN MOINS ICI OU LÀ.

En guise d’encouragement, et parce qu’ils se plaignent souvent de ne pas trouver salarié à leur pied, le gouvernement vient donc de leur lancer un déf : recenser enfn ces 300 000 jobs qu’ils prétendent non pourvus pour lesquels le gouvernement se dit prêt à fnancer, du moins s’il s’agit d’emplois décents, la formation et la mobilité de chômeurs ainsi recrutés.

Une initiative utile mais limitée. En fait, pour faire baisser durablement le chômage dans l’Hexagone, François Hollande et son ministre du Travail devraient rompre avec les politiques de l’emploi de leurs prédécesseurs.

Car la multiplication de contrats aidés, marchands ou pas, de stages, de temps partiels, a contribué à précariser le marché du travail hexagonal. Subventionner massivement de 25 milliards d’euros les bas salaires dans la France de 2013, c’est franchement se tirer une balle dans le budget, alors que les jeunes qui recherchent un emploi sont de plus en plus qualifés. En privilégiant le statu quo, on ne fait qu’accélérer leur déclassement. n* journaliste à Marianne.

par Laurence Dequay Source marianne

Partager cet article
Repost0
10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 09:36
Rassemblement des Sanofi mardi place Wilson

Fort du succès de la première distribution de tracts du 30 juillet, place du Capitole, l’intersyndicale CGT-Sud Chimie appelle l’ensemble des salariés de Sanofi à un rassemblement place Wilson à Toulouse, le 13 août prochain à partir de 12 heures, pour répéter l’opération. «Cette distribution a pour but de sensibiliser de nouveau la population sur le devenir du site Sanofi R & D route d’Espagne : non à l’externalisation des activités du site ; non aux mutations forcées ; non à la fermeture du site, ni maintenant, ni dans 5 ans ; oui à un vrai projet pour la pérennité du site à l’intérieur de Sanofi R & D» expliquent les syndicalistes.

Source ladepeche.fr

Partager cet article
Repost0
9 août 2013 5 09 /08 /août /2013 09:35
L'occasion de découvrir un nouveau journal, "L'Opinion" (www.lopinion.fr) qui n'a pas hésité à traiter un des dossiers chauds du syndicalisme en général, les Comités d'Entreprise.
Une présentation générique de la situation pour commencer, viennent ensuite les déboires qui attendent ceux qui osent dénoncer les abus, et pour finir ce que le législateur entend faire pour changer les choses.
Bonne lecture et merci aux journalistes qui permettent par leurs articles de continuer à faire avancer les choses en plaçant certains "syndicalistes" et les entreprises face à leurs turpitudes.
Amitiés à tous et à toutes
Cyril LAZARO
 
Affaires
Des syndicalistes pris la main dans le CE
Détournements de fonds, formations fictives, surfacturation de sociétés amies, des dirigeants de comités d'entreprise doivent s'expliquer devant la justice.

Des syndicalistes pris la main dans le CE

Les faits - Bien des dérives des instances supposées servir les salariés ont éclaté au grand jour. A ce jour, on attend toujours les sanctions.

SNCF: les syndicats se payaient sur la bête

Les 26 et 27 juin s'est tenu à Lyon un procès hors norme : huit fédérations syndicales régionales de cheminots se sont retrouvées devant le tribunal correctionnel de Lyon. Elles sont accusées d'abus de confiance et de faux et usage de faux, en d'autres termes de s'être servies largement dans le budget de fonctionnement du Comité régional d'entreprise de la SNCF, soit tout de même 500.000 euros par an. Cela aurait commencé en 1995 et « pour la seule période de prévention, de janvier 2002 à décembre 2006, le montant dépasse le million d'euros», a rappelé le procureur lors du procès. Formations bidons qui étaient en fait des réunions syndicales, paiements de tracts, sièges de bureau, ordinateurs, toutes sortes de faux frais syndicaux : au total, les organisations syndicales se seraient adjugé près de 67% du budget de fonctionnement sans sourciller. L'avocat de la CGT réfute en bloc ces accusations. « Le seul système mis en place est celui de la débrouille», a-t-il déclaré au procès. Verdict attendu le 26 septembre.

RATP : perquisitions en série

En juin, la brigade financière a fait une descente au siège du Comité régie d'entreprise de la RATP à Bagnolet. Les enquêteurs auraient porté une attention particulière aux bureaux du secrétaire du CE, du comptable et du trésorier, élus CGT. Ils se sont aussi rendus au domicile de l'ancien patron et de l'ex-trésorier du CE. En décembre 2011, la Cour des Comptes avait rédigé un rapport au lance-flammes sur la gestion du comité d'entreprise de la RATP, doté d'un budget de 83 millions d'euros par an, en concluant : « le caractère systématique des errements conduit à penser qu'ils ne sont la conséquence ni de hasards malheureux, ni de défaillance humaine.» On peut difficilement être plus clair. La Cour des Comptes avait en fait saisi le parquet de Paris, avant la publication du rapport, en juillet 201, à la suite de quoi, une enquête préliminiaire avait été ouverte en septembre. La justice est lente, mais elle suit son cours.

Eurodisney : un accusé seulement

Amadou N'Diaye, ex-secrétaire général (CGT) du comité d'entreprise du parc d'attractions, a été mis en examen en 2010, suite à une plainte déposée par FO. Il est soupçonné d'avoir détourné 500.000 euros sur le budget du comité d'entreprise. Un rapport d'expertise des comptes du CE de Disneyland Paris, portant sur la période 2001-2010, avait été transmis au tribunal de grande instance de Meaux. Ventes de billets fictives, espèces manquantes, charges non justifiées auprès du prestataire de voyages auraient permis ces détourments sur un budget annuel de 2,5 M€, sans qu'on sache pour l'instant comment ces sommes détournées auraient été utilisées. Amadou N'Diaye, lui, conteste les faits. « On va se rendre compte que les dysfonctionnements ne sont pas de mon fait et qu'ils existaient avant moi. Laissons la justice faire son travail », a-t-il déclaré lorsque les révélations ont été faites. Il est toujours employé d'Eurodisney.

EDF GDF: une dizaine de dirigeants du CE en correctionnelle

La Caisse centrale des activités sociales (CCAS) du personnel des industries électriques et gazières gère près de 650 millions d’euros en 2012. Véritable Etat dans l’Etat, Ce super Comité d'entreprise emploie 5000 agents. Sa gestion a fait l'objet de multiples mises en garde de la Cour des comptes mais aussi d’une poursuite en justice. Une dizaine de dirigeants du CE, la CGT et la Fédération des mines et de l’énergie ont été renvoyés en correctionnelle. Et la charge est lourde : soupçons d’emplois fictifs, « paiements effectués par la CCAS pour des prestations au profit d’organisations proches de la CGT », «recours à des fournisseurs dont les prix étaient anormalement élevés », subventions pour la Fête de l’Huma, l’instruction est en cours.

Par Irène Inchauspé, Journaliste Source lopinion.fr

 
Répression
Comment les comités d'entreprise punissent leurs dissidents
Ceux qui osent briser l'omerta sur la gestion des CE, loin d'être récompensés, sont le plus souvent punis de leur audace.

Comment les comités d'entreprise punissent leurs dissidentsWilly Pasche

Les faits - A la RATP, chez Eurodisney ou à la SNCF, ceux qui ont porté plainte lorsqu'ils ont découvert des malversations dans les circuits de financements des comités d'entreprises, ont été licenciés ou marginalisés. Ils s'étonnent de l'impunité dont bénéficient certains syndicalistes et du silence des directions de leur ex employeur.

« Sans dénonciation, il n'y a pas de justice, sinon c'est l'omerta », affirme Maxime Delhomme, avocat, chargé de l'enseignement du droit pénal des affaires au Centre national des Arts et Métiers (Cnam). Voilà de quoi réconforter ceux qui ont osé dénoncer les pratiques des comités d'entreprise, et l'ont payé souvent très cher. A l'origine de toutes les affaires en cours d'instruction ou devant la justice, se trouve toujours un homme, l'un de ces fameux « lanceurs d'alerte » qui à ce jour ne bénéficient d'aucune protection. Ils ont agi à leurs risques et périls sans pouvoir imaginer le sort qui leur serait réservé ensuite.

« J'ai été le premier à dénoncer l'entretien du patrimoine de la CGT avec l'argent des salariés de la RATP à travers le comité d'entreprise, mais je n'étais plus qu'à trois ans de la retraite, explique Mourad Ghazli, responsable juridique du syndicat SAT RATP. Si j'avais eu encore beaucoup d'années devant moi, je n'aurais peut-être pas fait la même chose.» En décembre 2010, il était membre de l'Unsa RATP, au sein de la section commerciale, co-gestionnaire du CE avec la CGT. Il avait alors refusé de valider une dotation de 40 millions d'euros en exigeant que le CE justifie ses dépenses. Refus de la direction du syndicat, qui bannit Mourad Ghazli.

Dès avril 2011, il dépose plainte au nom de son nouveau syndicat, le SAT RATP. « Après cela, je n'ai pris que des coups, raconte-t-il. Je viens d'être licencié alors que l'inspection du travail avait refusé mon licenciement, je vais faire un recours devant le tribunal administratif.» Un autre salarié qui avait lui aussi dénoncé les pratiques de la CGT est aujourd'hui harcelé. « Ils se sont permis de fracturer mes caissons de bureau et de me voler toutes mes affaires, y compris mon PC portable avec tous mes rapports de visite des Centres et certains échanges avec la Cour des comptes. J'ai déposé plainte et informé la brigade financière », affirme à l'Opinion ce salarié qui préfère rester anonyme.

« Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté », chantait Guy Béart. Willy Pasche a fait le même constat. Il s'est retrouvé bien seul le 26 juin dernier au tribunal correctionnel de Lyon, alors que huit fédérations syndicales régionales de la SCNF étaient devant le juge. En 2004, alors qu'il était membre du Comité d'entreprise de la région de Lyon de la SNCF, non syndiqué, il a décidé de porter plainte, ce qui a entraîné l'ouverture d'une l'information judiciaire. Depuis, il est harcelé. « On m'a confiné dans un local où étaient rangés de vieux ordinateurs, avec trop peu de place pour étendre mes jambes, raconte celui qui a été professeur de gym. J'ai même dû me battre pour obtenir des toilettes qui ne soient pas à la turque.» Il a engagé une procédure contre la SNCF pour harcèlement. Son salaire a été amputé à deux reprises pour des raisons qu'il a jugées arbitraires. Les prud'hommes lui ont donné raison. Lors de la procédure pénale, le procureur l'avait reçu. « Il m'avait dit à l'époque qu'on ne pouvait pas me protéger, se souvient-t-il. Personne en France ne s'occupe des gens dans ma situation.»

Il a fait cette déclaration devant la commission d'enquête parlementaire sur le financement des syndicats le jeudi 13 octobre 2011. Commission devant laquelle a aussi témoigné Philippe Chabin, aujourd'hui à la retraite, qui fut secrétaire général du comité d'établissement Clientèles de la SNCF. Alors syndiqué à la CGT, il découvre qu'une partie de la dotation sociale, 200.000 euros par an, ne parvient pas dans les caisses du CE. Il alerte la direction de la SNCF, qui le renvoie vers sa fédération syndicale qui répond : « ce n'est pas le moment de parler de cela.....camarade, il y a des enjeux qui vous dépassent.» Il fait circuler un tract. On lui fait comprendre que deux mandats suffisent. Philippe Chabin est retourné à la SNCF. « Je me suis occupé de deux collègues qui avaient posé des questions sur mon éviction, raconte-t-il. J'ai obtenu pour eux des condamnations pour harcèlement, ils ont été gravement malades à cause de cela.» Devant les députés, il a décrit cette « situation de violence extrême envers les militants qui ne choisissent pas l'omerta et sont catalogués comme étant d'extrême droite ou trotskistes.»

Catalogué, Guy-Bruno M'Boe, délégué FO d'Eurodisney, l'a été depuis fin octobre 2009, date à laquelle il a déposé au nom du syndicat une plainte contre X pour « malversations» et «escroquerie». Sa plainte a abouti à la mise en examen du secrétaire général CGT du CE de l'époque. « A partir de ce moment-là, j'ai été dans le collimateur», dit-il aujourd'hui. La direction a choisi de renflouer le CE d'une montant de 500.000 euros correspondant aux sommes qui auraient été détournées. Le lanceur d'alerte, lui, vient d'être licencié pour avoir rendu publique une partie des délibérations du conseil de surveillance du groupe. « Si c'était à refaire aujourd'hui, je déposerai plainte dans les mêmes conditions», affirme-t-il. Guy-Bruno M'Boe vient d’écrire au président de la République, François Hollande, pour lui demander d’intervenir en sa faveur et permettre sa réintégration chez Mickey.

Par Irène Inchauspé, Journaliste Source lopinion.fr

 

 

Code du travail
Les comités d'entreprise à l'épreuve de la transparence
Le gouvernement prépare de nouvelles règles de transparence financière. Il compte faire adopter un texte de loi à l’automne.

Les comités d'entreprise à l'épreuve de la transparence  
Le château de Fontenay-les-Briis dans l'Essonne est la propriété de l'Union des syndicats CGT de la RATP

Les faits - Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault ressort des cartons un projet visant à imposer par la loi la certification et la publication des comptes des gros comités d'entreprise, alors que plusieurs scandales retentissants sont en ce moment examinés par la justice : RATP, SNCF, Eurodisney... Les syndicats sont associés à la démarche ; ils assurent qu'il est de leur propre intérêt d'éviter d'être mêlés à des affaires de gestion douteuse voire frauduleuse des CE. Reste à voir jusqu'où ira réellement cette volonté de transparence.

Comment votre comité d’entreprise utilise-t-il l’argent qu’il reçoit de votre employeur ? Vous ne le savez pas ? Et pour cause : rien n’oblige les élus qui le pilotent à faire part des dépenses du CE aux salariés. Et encore moins à l’employeur qui le finance. Mais cela devrait changer bientôt. Le ministère du Travail prépare une loi sur la transparence financière des comités d’entreprise, qu’il compte faire voter avant la fin de l’année. Une ultime concertation avec les syndicats aura lieu sur le sujet à la rentrée.

L’absence de tout contrôle des comités d’entreprise crée un cadre propice à une gestion inefficace, peu saine – la faillite du CE d’Air France le démontre. Au mieux, l’opacité nourrit la suspicion sur des élus du personnel qui n’ont rien à se reprocher. Au pire, elle autorise les dérives et ouvre la porte à des détournements de fonds à des fins personnelles ou syndicales. Plusieurs scandales ont éclaté ces dernières années. D’anciens responsables du CE de la RATP sont dans le collimateur de la justice qui, à la suite de la Cour des comptes, leur reproche des contrats coûteux systématiquement passés avec les mêmes entreprises, visiblement « amies » de la CGT. Huit syndicats de la SNCF attendent le jugement du tribunal correctionnel, soupçonnés d’avoir confondu les caisses du CE régional de Lyon avec les leurs. La CGT et sa fédération mines-énergie attendent, elles aussi, d’être jugées après avoir été épinglées par la Cour des comptes, suspectées d’avoir financé le PCF via le CE commun à EDF, GDF et à toutes les entreprises de la branche électricité-gaz, dont elle détiennent les clés. Des cas qui concernent quelques-uns des plus gros comités d’entreprise de France, brassant des millions d’euros et salariant eux-mêmes des milliers de permanents.

Le dispositif législatif que prépare le gouvernement comprend trois volets. L’obligation de tenir des comptes, d’abord. Dans la pratique, les CE déjà le font mais parfois à leur façon. « Il s’agit d’imposer un cadre comptable unique, harmonisé, explique un conseiller du ministre Michel Sapin, sans compliquer inutilement la vie des petits CE ». C’est pourquoi en dessous d’un certain seuil – qui pourrait être fixé à 153000 euros de ressources annuelles, comme pour les associations – cette comptabilité devrait être « ultra-simplifiée » (en gros, la tenue d’un cahier recettes-dépenses). Deuxième volet, la publicité des comptes : ils devront être validés par tous les élus du CE et les salariés y auront accès accès (affichage, intranet) sous une forme « compréhensible ». Enfin, les plus gros comités d’entreprises devront être certifiés par un commissaire aux comptes. La concertation de l’automne devra dire à partir de quels seuils précis mais, selon la CFDT, les ordres de grandeur suivants sont évoqués : employer au moins 50 salariés, disposer de 3,1 millions d’euros de ressources annuelles ou de 1,55 million de bilan (il faudra remplir deux de ces trois conditions). « Sur ces bases, seulement 2% des 35000 à 40000 CE seraient soumis à certification », estime le site spécialisé Les clés du social.

Il a fallu du temps pour parvenir à ce résultat. Le projet de loi a été promis par Jean-Marc Ayrault dès la conférence sociale de juillet 2012 ; il a un an de retard ! Les confédérations syndicales sont pourtant officiellement demandeuses. Car elles n’ont pas autorité sur les syndicats « de base » qui les composent, mais leur image est abimée en cas de scandale. La CFDT, par exemple, se serait bien dispensée de l’affaire Seafrance où son syndicat Maritime Nord a été directement mis en cause – entre autres – dans la gestion du CE de la compagnie maritime. Quatre organisations (CGT,CFDT, CFTC, CFE-CGC) ont écrit dès 2011 au ministre du Travail de l'époque, Xavier Bertrand, pour lui demander des obligations légales de transparence pour les CE. Un groupe de travail a alors été mis sur pied. Michel Sapin, désormais titulaire du portefeuille ministériel, l’a réactivé pour préparer son projet de loi main dans la main avec les syndicats. Il aurait pu aller plus vite en reprenant la proposition de loi que les députés centristes Perruchot et Vercamer ont fait voter à l’Assemblée début 2012, qui n’était pas très éloignée de ce qui se dessine aujourd’hui. Il aurait suffi de la faire passer au Sénat pour qu’elle entre en vigueur. Mais politiquement, le gouvernement a préféré repartir à zéro car ce texte était une suite au rapport Perruchot sur le financement des syndicats et du patronat, jugé agressif par les partenaires sociaux. « On ne suit pas la même logique. La transparence, oui ; la suspicion, non », assène-t-on au cabinet de Michel Sapin.

La future loi s’inscrira dans le droit fil de celle de 2008 sur la représentativité qui a soumis les organisations syndicales et patronales, elles aussi, à la certification et à la publication de leurs comptes. C’est bien ce qui inquiète Dominique Labbé (Sciences Po Grenoble), spécialiste du financement des syndicats, pour qui ces obligations n’ont pas changé grand-chose. « Du fait d’un cadre comptable peu adapté et lacunaire, les données publiées sont difficilement analysables », écrit-il avec Dominique Andolfatto (Université de Bourgogne). Ce cadre « a fait l’objet de négociations entre les intéressés et les experts-comptables qui se sont entendus sur un cadre comptable peu détaillé et peu explicite pour le citoyen lambda, faisant finalement de la transparence une affaire de spécialistes… », poursuivent les deux universitaires dans la revue Sociétal parue début 2013.

Exemple : le prêt gracieux de locaux, la prise en charge de frais divers (téléphone, informatique…) et surtout la mise à disposition de personnel sont masqués. Il s’agit pourtant de formes massives de soutien des pouvoirs publics et même des entreprises aux syndicats - de quoi s’interroger sur l’indépendance de ces derniers et sur les façons plus ou moins discrètes d’acheter la paix sociale. Revendiquer le même esprit pour façonner la loi sur les CE laisse Dominique Labbé dubitatif sur la réelle transparence à en attendre.

Par Olivier Auguste, Journaliste Source lopinion.fr

Partager cet article
Repost0
8 août 2013 4 08 /08 /août /2013 14:17
Partager cet article
Repost0
8 août 2013 4 08 /08 /août /2013 14:04
Flexisécurité: premiers accords dans les entreprises

L'encre du Journal officiel était à peine sèche que se négociaient déjà, dans des entreprises, des accords déclinant la loi sur la sécurisation de l'emploi, promulguée le 14 juin 2013.

Ce texte, qui transpose l'accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013, signé par le patronat et la CFDT, la CFTC et la CGC, réforme en profondeur certains aspects du droit social.

Il prévoit une nouvelle procédure pour "sécuriser" les plans de sauvegarde de l'emploi (PSE, plans sociaux), nécessitant désormais un accord et/ou une homologation de l'administration. Le texte prévoit aussi un dispositif de "maintien de l'emploi", permettant, par le biais d'un accord majoritaire limité à deux ans, de sauvegarder des emplois en échange de concessions de la part des salariés.

UN ENJEU POLITIQUE FORT

Pour François Hollande, la mise en pratique de cette loi est un enjeu politique fort. Avant sa promulgation, le projet de loi a été très critiqué, durant près de six mois par le Front de gauche et par les syndicats non signataires de l'ANI, FO et la CGT. Il manifeste la volonté du président de parier sur le dialogue social, pour trouver de nouvelles pistes en faveur de l'emploi, quitte à demander des sacrifices aux salariés.

Précédemment, sous la présidence Sarkozy, des accords patronat-syndicats, baptisés "compétitivité emploi", ont été signés (Plastic Omnium, Renault, Sevelnord, Continental, etc.). Mais ils ont été négociés sans cadre juridique particulier. Nicolas Sarkozy voulait les encadrer et les développer. Mais la négociation interprofessionnelle lancée début 2012 n'a pas abouti à un accord global.

La loi du 14 juin 2013 est, elle, en train d'être étudiée sur le terrain. Des négociations sont en cours chez Sanofi, Ricoh ou encore Canon, pour mettre au point un plan social nouvelle formule.

Les débats sont parfois agités. Comme chez Natixis (Natixis SA et ses filiales), la banque d'investissement du groupe Banque populaire-Caisse d'épargne. Un projet d'accord sera soumis à la signature des syndicats en septembre, axé sur la gestion des carrières, en particulier sur la mobilité interne volontaire.

La direction voulait inclure les mobilités internes collectives imposées. "Si des métiers disparaissaient en nombre dans une entité, il était prévu de gérer le problème par la mobilité interne pour éviter un PSE", indique une source proche de Natixis. Sauf que, en cas d'échec des reclassements, des licenciements individuels pour motif économique intervenaient.

Face au tollé syndical, la direction a renvoyé ce sujet à une négociation ultérieure. "Nous sommes conscients que les métiers évoluent, mais nous n'avons aucune raison de signer pour un dégraissage, note Francis Vergnaud, délégué syndical central SNB-CGC, premier syndicat de la banque. D'autant qu'on vient de verser 2 milliards d'euros de dividendes aux actionnaires."

A notre connaissance, seuls deux accords ont d'ores et déjà été signés chez des sous-traitants automobiles : Walor, le 19 juillet, et Behr, le 26 juillet. Tous deux portent sur le volet "maintien de l'emploi" et prévoient que les salariés qui refusent leur application s'exposent à un licenciement individuel économique.

Entreprise de 102 salariés implantée à Legé (Loire-Atlantique), Walor avait présenté en février 2013 un plan social visant à supprimer 26 emplois – le troisième en 6 ans –, découlant de la délocalisation de productions en Roumanie. Pour éviter cette nouvelle saignée, la CFDT, seul syndicat représenté dans l'entreprise, a demandé une négociation. L'accord trouvé garantit le maintien de l'emploi sur deux ans grâce à de nouveaux projets.

RENONCEMENT À CERTAINS ACQUIS

En contrepartie, le calcul des primes est revu et l'organisation du travail revue sur la base de cycles, dont certains impliquent de travailler un week-end sur quatre, avec une ou deux nuits incluses. "Le travail du week-end peut poser problème, notamment dans les familles monoparentales, admet Luc Chéreau, secrétaire général de l'Union Mines Métaux CFDT des Pays de la Loire. Mais nous avons réussi à échapper au PSE." Reste à savoir combien de salariés refuseront l'application de l'accord, et seront licenciés.

Même question chez Behr France, à Rouffach (Haut-Rhin). Le 30 août, les 1 200 salariés de cette filiale de l'équipementier allemand Mahle-Behr recevront une proposition d'avenant à leur contrat de travail pour l'application de l'accord. Ce dernier, qui s'applique jusqu'en 2015, prévoit le renoncement à 5 jours de réduction du temps de travail (sur 15), ainsi que le gel des salaires en échange de la garantie de l'emploi. Curiosité : les syndicats réformistes, CFDT, CFTC et UNSA, avaient, dans un premier temps rejeté ces dispositions, alors que la CGC et la CGT – cette dernière n'étant pas signataire de l'ANI – y était favorable.

Quant aux instances locales de la CGT, leur avis était, selon Youssef Zehri, délégué syndical CGT de Behr France, "mitigé". Mais, lors d'un référendum, 66 % des salariés avaient voté pour l'accord. "Ce que veulent les salariés, c'est garder leur emploi, quitte à perdre quelques acquis, assure M. Zehri. Et nous, on suit ce qu'ils veulent."

Finalement, moyennant des dispositions supplémentaires, tous les syndicats ont signé. Dans le quotidien Les Echos du 31 juillet, Henry Baumert, le PDG de Behr France, se réjouit de cet accord qui va permettre selon lui "de rattraper une compétitivité perdue par rapport à l'Allemagne". "On pense avoir fait notre job au mieux", estime pour sa part M. Zehri.

Source lemonde.fr

Partager cet article
Repost0
7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 09:10

La vie est pleine de surprises, la maladie aussi. Ainsi lorsque je raconte à mes amis que, sur les conseils de mon ophtalmologiste, je suis entré à l’hôpital pour en sortir trois semaines après, ils pensent que j’ai gardé le sens de l’humour ou découvert celui du secret. Eh bien non ! Quatre semaines de soins dont trois d’hospitalisation ont eu raison de cette bactérie arrivée en juillet et repartie en août. Mon séjour dans les hôpitaux parisiens me donne encore plus de cœur à l’ouvrage pour défendre notre système de protection sociale dont l’hôpital public est un maillon essentiel. J’ai pu constater le dévouement, la technicité et le professionnalisme de tous les personnels.

Je remercie les camarades, les syndicats, les organisations qui, avec beaucoup de discrétion, ont trouvé les voies pour me faire parvenir, directement ou indirectement, des messages. Ces marques de sympathie sont infiniment précieuses. Elles témoignent de la fraternité dans l’organisation et permettent de mesurer l'incroyable force du collectif. Je ne peux pas répondre à tous les messages, je vous prie de bien vouloir m’en excuser.

Vous avez probablement remarqué, comme moi, qu’ici et là, à l’extérieur de l’organisation, pour de bonnes, de moins bonnes et de mauvaises raisons, on s’intéresse de très près à la santé de la CGT. J’y vois un excellent signe … de bonne santé. Il est révélateur, volontairement ou involontairement, à la fois des enjeux du moment présent, de la place et du rôle de la CGT, de la nécessité absolue de l’action et de la pertinence de notre démarche collective.

Je suis donc impatient de vous retrouver pour notre Assemblée de rentrée du 27 août, nos quatre meetings de rentrée et un 10 septembre d’action pour nos salaires, l’emploi, la protection sociale, les services publics, la reconquête industrielle, nos conditions de travail.

Thierry LEPAON à Montreuil, le 6 août 2013

Partager cet article
Repost0
7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 09:04
Les anciens Philips-EGP sont explusés !

Patricia Coupel et Nathalie Neil craignent la dissolution de l’Association CGT des anciens Philips-EGP. - ECHO REPUBLICAIN Photo

Patricia Coupel et Nathalie Neil craignent la dissolution de l’Association CGT des anciens Philips-EGP.

 

L’Association CGT des anciens de Philips-EGP va devoir quitter le local où elle était installée. Sa survie est désormais sérieusement menacée.
Plus de 400 membres de l'Association des anciens Philips sont presque à la rue. Créée en 2003 lors des premiers plans sociaux, l'association avait pris de l'ampleur avec les fermetures de LG puis de Philips-EGP.

L'association, qui a vu le jour à l'initiative des syndicalistes, a pourtant son utilité. Elle permettait de maintenir le lien entre les anciens salariés du groupe batave, mais surtout, ses membres pouvaient bénéficier d'un tarif de groupe pour le maintien de leur protection sociale.

Procédure en référé

La décision rendue le 16 juillet par le tribunal d'instance de Dreux remet tout en question. Le tribunal d'instance a été saisi dans un premier temps par l'entreprise qui n'était pas fondée à entamer une procédure puisqu'elle n'était plus propriétaire des lieux. Philips a reçu le soutien de Dreux-Agglomération à qui le site avait été cédé. Philips a été débouté mais a finalement obtenu gain de cause. De toute façon, il devenait quasi-impossible de tenir les permanences dans les anciens locaux syndicaux de la rue de Réveillon, à Dreux. « Il n'y a plus d'eau, plus de chauffage, les câbles électriques ont été coupés », explique Patricia Coupel, présidente de l'association. « On ne peut pas accueillir les gens dans ces conditions. »

Du coup, l'association est quasiment en sommeil. Il n'y a pas eu d'appel de cotisations pour 2013. Les courriers recommandés adressés à la mairie sont restés lettre morte. Il y a bien eu une médiation conduite par le sous-préfet de Dreux. L'Agglomération a fait une proposition, pour la forme, d'un local dans la pépinière d'entreprises qui ne convenait pas vraiment à l'association. « Nous étions d'accord sur le principe, mais nous sommes restés dans l'expectative, nous avons été des mois sans nouvelles », souligne la présidente.

La procédure a également été un peu particulière. « L'Agglomération est venue au secours de Philips », analyse Nathalie Neil, ancienne salariée Philips et représentante de l'union locale. L'union locale CGT serait d'ailleurs disposée à accueillir l'Association des anciens Philips, mais « le règlement intérieur de la maison des syndicats rédigé par la mairie l'interdit. Les syndicats n'ont pas vocation à accueillir des associations. » Désormais, c'est l'existence même de l'association qui est en jeu. « Nous n'avons pas les moyens d'aller en appel. » Déjà l'association a été condamnée à verser 1.000 € pour les frais de procédure. Il va falloir déménager les anciens locaux syndicaux de la rue de Réveillon. « On demande juste un local, nous n'avons plus les moyens de fonctionner. Nous voulions que ces locaux restent des locaux syndicaux. » Au nom de l'histoire industrielle de la ville.

« L'Agglomération est venue au secours de Philips »

Mais visiblement à Dreux, on veut faire table rase d'un passé douloureux. L'éventuelle disparition de l'association CGT des anciens de Philips-EGP mettrait un terme définitif à l'histoire de Philips à Dreux.

« Nous risquons d'être obligés de dissoudre l'association, cela nous semble être la seule solution et les anciens salariés seront obligés de payer plein tarif pour conserver leur mutuelle. Il ne faut pas oublier que ce sont des gens que l'on a licenciés. Près de 800 personnes sont concernées », déplore Nathalie Neil.

Mais en 2013, trois ans après la fermeture de Philips, plus personne ne semble vraiment s'en émouvoir.

Yves Le Calvez Source lechorepublicain.fr

Partager cet article
Repost0
6 août 2013 2 06 /08 /août /2013 11:15
Crise et météo plombent les affaires d'Euro Disney

Au cours des trois derniers mois (avril à juin), le groupe, qui exploite notamment Disneyland Paris, a vu son chiffre d'affaires reculer de 1,7% à 352,1 millions d'euros.

Au cours des trois derniers mois (avril à juin), le groupe, qui exploite notamment Disneyland Paris, a vu son chiffre d'affaires reculer de 1,7% à 352,1 millions d'euros.

Euro Disney n'est pas à la fête. La crise qui affecte l'Europe du sud et la mauvaise météo du printemps ont plombé au troisième trimestre l'activité et la fréquentation des parcs du groupe, qui se montre «prudent» pour la fin de son exercice décalé. Au cours des trois derniers mois (avril à juin), le groupe, qui exploite notamment Disneyland Paris, a vu son chiffre d'affaires reculer de 1,7%, à 352,1 millions d'euros. Du coup, le titre du groupe Euro Disney reculait de près de 1,62% mardi matin à la Bourse de Paris, dans un marché en hausse de 0,23%.

L'activité a notamment été affectée par «un contexte économique difficile, notamment en Europe du sud, et dans une moindre mesure, (par) des conditions météorologiques défavorables en France,» indique Euro Disney dans un communiqué.

Sur les neuf premiers mois de son exercice décalé, le groupe enregistre malgré tout un chiffre d'affaires en hausse, grâce à un bon premier semestre (+2,8%), mais aussi en raison de la hausse de la dépense moyenne par visiteur. Le groupe a également bénéficié d'une activité soutenue dans l'immobilier, dont le chiffre d'affaire est passé de 1,7 million à 6,8 millions, porté par une importante transaction immobilière au premier trimestre.

Le nombre de visiteurs revu à la baisse

Pour les prochains mois, le président d'Euro Disney, Philippe Gas, cité dans le communiqué, se déclare une nouvelle fois «prudent au vu de l'incertitude économique en Europe». En effet, la détérioration de l'activité économique a pesé fortement au troisième trimestre sur les volumes des activités touristiques du groupe (-1,6% à 351,8 millions d'euros). Le chiffre d'affaires des parcs à thème se replie de 1,5% pour s'établir à 204,7 millions d'euros, «reflétant une baisse de 7% de la fréquentation», due à la baisse du nombre de visiteurs français, italiens, espagnols et belges.

Ce recul n'a été que «partiellement compensé par une augmentation des activités liées aux évènements spéciaux» (séminaires d'affaires), indique le groupe. Le chiffre d'affaires des hôtels et du Disney Village recule de 0,5%, à 137,9 millions d'euros. Le taux d'occupation des hôtels diminue de 4,5 points sur la période, la baisse du nombre de visiteurs espagnols et italiens étant en partie compensée par une hausse du nombre de visiteurs français passant la nuit sur le site.

Miser sur  l'attractivité de la marque pour traverser la crise

Le recul du nombre de nuitées est compensé par l'augmentation de l'activité du Disney Village, portée par l'ouverture d'une nouvelle boutique depuis juillet 2012, et par une hausse de 2% de la dépense moyenne par chambre, dopée par le vaste programme de rénovation et de «premiumisation» entamé par le groupe depuis trois ans. Sur neuf mois, le chiffre d'affaires des parcs à thème progresse de 0,7%, malgré une baisse de fréquentation de 4%, partiellement compensée par la hausse des dépenses moyennes des visiteurs.

L'activité des hôtels et du Disney Village augmente elle de 0,8% d'octobre à juin, grâce là encore à la hausse des dépenses moyennes par chambre, qui vient contrebalancer le recul des taux d'occupation et la baisse des dépenses en restauration et marchandises.

Euro Disney avait indiqué en mai qu'il comptait poursuivre sa stratégie d'investissements destinée à améliorer «la qualité de l'expérience client», et miser sur la force et l'attractivité de sa marque pour traverser la crise économique. Le groupe avait enregistré en 2012 un nouveau record de fréquentation, avec 16 millions de visiteurs, dopé notamment par son opération spéciale «20e anniversaire», qui a été prolongée jusqu'au 30 septembre de cette année.

Source leparisien.fr

Partager cet article
Repost0
5 août 2013 1 05 /08 /août /2013 09:05

Chers camarades syndiqués, acteurs et décideurs comme il convient de le souligner, voici quelques infos en vrac sur l'incroyable situation de notre Fédération.

Faites le tri et gardez ce qui peut vous être utile, je suis en vacances et ce que je vous délivre n'est pas un message politique, c'est juste une remontée d'informations à la va vite.

Michèle Chay, secrétaire fédérale, a été mise en minorité par les membres de sa commission exécutive. Elle a été mise dans l'obligation de désigner un secrétaire adjoint et réduite à expédier les affaires courantes jusqu'au prochain congrès de la Fédé. Elle aurait même annoncé qu'elle ne se représenterait pas lors du prochain congrès.

Ne comptez pas sur moi pour pleurer sur son sort, les salariés de Disney subissent le diktat de cette Fédé depuis trop longtemps pour s'éplorer sur le sort de celle qui nous a fait tant de mal.

Il n'en demeure pas moins que la nouvelle situation de la Fédé nous interpelle.

Ceux là mêmes que Michèle Chay avait pris comme garde rapprochée viennent de faire un "putsch" contre celle qui leur a donné leur légitimité. Mort de rire.

Souvenons-nous qu'en 2011, cette fameuse équipe n'avait pas hésité à gazer les camarades qui représentaient la majorité de la Fédération pour prendre le pouvoir.

Rappelons également la chasse aux sorcières qui s'en est suivie, et les camarades gazés étaient devenus alors un groupe dit fractionnel, dont le seul crime était de demander le maintien de la démocratie au sein de la Fédération.

Passons sur ces tristes épisodes pour apprécier la situation actuelle.

La quarantaine de personnes qui dirige la Fédé continue de s'autodétruire en interne cette fois-ci, avec pour objectif de se maintenir lors du prochain congrès. Il est à noter que les personnes de Disney sensées représenter la CGT de mon entreprise font partie des "putschistes", alors que sans Michèle Chay, cela ferait belle lurette qu'ils n'existeraient plus ni dans l'entreprise, ni à la branche, ni à la Fédé. Belle leçon de morale...

Cette situation n'est plus acceptable.

Il se murmure d'un autre côté que les syndicats majoritaires à la Fédé sont en train de se rassembler pour ramener la Fédé à un fonctionnement conforme à l'esprit de la CGT, et retrouver la place qui est la leur, à la tête de l'appareil.

En attendant, les changements prévus pour le prochain congrès dépendront en grande partie du verrouillage opéré lors de la désignation des mandatés pour ce congrès.

D'ailleurs, il semble que le congrès prévu initialement en mai 2014 ait été d'ores et déjà repoussé pour novembre 2014.

Cela n'est pas neutre pour Disneyland Paris, car cela signifie que les personnes qui représentent Disney à la Fédé espèrent garder la main sur les listes au sein de l'entreprise (les élections professionnelles devant avoir lieu en novembre 2014 chez Mickey) de par leurs fonctions désignatives.

Il est donc urgent que tous les syndicats de base et les syndiqués isolés prennent conscience des enjeux et se positionnent.

Acteur décideur ne doit pas rester une formule vide de sens, mais bien un nouveau souffle pour la CGT toute entière.

Je vous tiendrai informer des nouveaux développements de cet immense gâchis, l'essentiel étant que la CGT retrouve au plus vite une équipe en ordre de marche dans un secteur d'activité qui va occuper une place de plus en plus importante au niveau national dans les années à venir.

Amitiés à tous et à toutes

Cyril LAZARO

Représentant du personnel CGT à Disneyland Paris

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Cyril LAZARO
  • : Le blog d'un militant syndicaliste en lutte pour plus de justice sociale à Disneyland Paris. Réflexions, revendications, humour et amitiés
  • Contact

Carte visiteurs blog

Recherche

Nombre de visiteurs

Nombre de pages vues