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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 21:52
Eurodéputés, "les gens vont vous pendre et ils auront raison"

Le député européen Godfrey Bloom a fait un discours enflammé devant le parlement il y a quelques jours. Il y fustige les députés qui tentent de résorber l’évasion fiscale et les traite de voleurs, eux qui ne sont même pas soumis à l’impôt.

 

Venant de Godfrey Bloom, eurosceptique, ce discours n’est pas vraiment étonnant. Membre du groupe Europe Liberté Démocratie qui rassemble les eurosceptiques au sein du parlement, il est également membre du United Kingdom Independance Party qui prône un retrait du Royaume-Uni de l’Union. Le volet économique du parti défend également une imposition plus faible.

"L’imposition est simplement un système dans lequel les politiciens et les bureaucrates volent l’argent de leurs citoyens pour le dilapider de la façon la plus honteuse", affirme Bloom devant les députés. "Je me demande comment vous arrivez à garder votre sérieux tout en parlant d’évasion fiscale. La Commission dans son intégralité (…) ne paie pas d’impôts. Vous ne payez pas d’impôts comme tous les citoyens. Vous avez aussi toutes sortes d’avantages. Vous êtes les champions de l’évasion fiscale en Europe et pourtant vous êtes assis là à donner des leçons."

Dans le contexte actuel de crise, ces mots auront peut-être une résonnance particulière auprès des électeurs, quelques mois avant les élections européennes de 2014. Godfrey Bloom promet d’ailleurs que les eurosceptiques vont se faire plus nombreux après les élections et conclu par une phrase-choc : "quand les gens vont se rendre compte de qui vous êtes, il ne leur faudra pas longtemps pour prendre cette Chambre d’assaut et vous pendre. Et ils auront raison." De sa part, on ne pouvait pas s’attendre à moins…

 

 

Source levif.be

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 23:50

lettre-sapin-14-novembre-2013.jpg

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 14:39
Terrains de luttes

Un nouveau site Internet d’information et de réflexion critiques…

 

Terrains de luttes est un site Internet qui propose un espace d’échanges où l’on prend le temps de l’examen concret et du recul historique pour donner à voir la situation des classes populaires et comprendre les stratégies des classes dominantes. Il a vocation à incarner, pour mieux y résister, les transformations et les effets du capitalisme à travers des visages et des figures, des adresses et des lieux, des institutions et des organisations, des pratiques et des évènements. Il vise à construire des ponts et des échanges entre travailleuses/eurs, militant-e-s et chercheuses/eurs engagé-e-s afin d’alimenter et de solidariser nos Terrains de luttes. Pour ce faire, nous publions des entretiens réalisés par des militant-e-s, des chercheuses/eurs ou des journalistes ; des récits et des analyses d’évènements (grèves, manifestations, etc.) et d’activités (actions de lobbyistes, répression patronale, etc.), des reportages vidéos ou encore des chroniques. Nous proposons également des passerelles avec les luttes et les connaissances produites par des collectifs de syndicalistes et de chercheurs dans d’autres pays ou par des associations anti-lobbys en Europe.

 

Terrains de luttes est animé par des syndicalistes, des militant-e-s associatives/ifs et des chercheuses/eurs en sciences sociales.

 

Pour nous contacter et/ou nous proposer un entretien, un article, une vidéo, etc. :

contact@terrainsdeluttes.org

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 22:37

23 novembre : place de la gare à Rennes, 10 H 30, manifestons massivement pour le maintien et le développement de l’emploi

Pour l’avenir de la Bretagne,

Mobilisons-nous pour un Pacte social !

Depuis des années, les organisations syndicales se mobilisent et travaillent à une prise de conscience collective des causes de la crise systémique, financière, économique, sociale et environnementale, aggravée par les politiques d’austérité. Aujourd’hui, l’ampleur des drames sociaux, leur concentration sur les filières fondamentales, menacent l’équilibre et l’avenir de nos territoires. A la hauteur de ces enjeux, les organisations syndicales de Bretagne, CFDT, CGT, Solidaires, CFTC, UNSA, CFE-CGC, FSU, entendent prendre leurs responsabilités dans l’intérêt d des salariés par la démarche unitaire d’une action syndicale forte de propositions constructives pour l’avenir des salariés et de l’emploi en Bretagne.

Représentant les salariés, elles s’engagent dans le dialogue social tant dans les entreprises, les services, que dans les institution pour exiger la prise en et face au gouvernement pour exiger la prise en compte de nos revendications.

Le pacte d’avenir est insuffisant !

Aux propositions économiques qu’il contient, il faut ajouter un volet social conséquent qui prenne en compte l’urgence des situations. Ce pacte doit dessiner un avenir pour l’ensemble des filières et des territoires, ce qui passe également par un engagement fort des pouvoirs publics et des entreprises vis-à-vis des salariés.

Une réponse conjoncturelle ne peut suffire à une crise structurelle.

L’effort collectif qui permettra le soutien au territoire breton, ne saurait être engagé sans garanties formelles et transparentes des entreprises, quant à l’utilisation de ces moyens, en termes d’anticipation, d’innovation, et de politique sociale. Il faut en finir avec ces méthodes de gestion de trop d’entreprises irresponsables et arrogantes, détournant et gaspillant subventions et force de travail, détruisant impunément le bien public, méprisant la santé des salariés sans aucune volonté de préparer l’avenir.

Il en découle pour l’Etat la mission impérative de s’assurer que les employeurs mettent en œuvre leurs obligations et que les droits des salariés soient effectivement respectés. Le contexte nécessite de nouveaux modèles articulant les exigences économiques, sociales et environnementales, pour sortir d’une crise dont les salariés ne sont pas responsables.

Les mesures de soutien pour maintenir l’emploi s’imposent. Il faut combattre les suppressions d’emploi et la destruction d’un tissu industriel des territoires dont nous pensons qu’ils peuvent rebondir.

Les mutations industrielles, quand il est démontré qu’elles sont inévitables, doivent être anticipées pour permettre aux salariés de se réorienter et se former dans un parcours sécurisé et ainsi éviter les suppressions d’emploi. La mobilité des salariés doit être accompagnée par des droits importants et pérennes.

A la lumière de la crise actuelle, un effort considérable de formation et qualification s’impose. C’est de la responsabilité particulière des employeurs. Les salariés constituent la première richesse de notre territoire.

Des mesures d’accompagnement dépassant le cadre administratif actuel pour les salariés touchés par les suppressions d’emploi ont été obtenues pour certaines situations. Elles doivent être améliorées et étendues à l’ensemble des salariés notamment des TPE et PME souvent oubliés, et bien au-delà de la seule filière agroalimentaire.

Nos organisations sont pleinement solidaires des salariés actuellement victimes des licenciements et partagent leur colère, l’angoisse de leur famille et de leur entourage Pour autant, face aux manœuvres de récupération de cette détresse, nos organisations dénoncent les discours et postures réactionnaires et affirment leur refus de la violence et du vandalisme, de la destruction de biens publics à ce jour impunie.

Elles appellent à une expression claire des salariés et agiront pour faire entendre leurs voix dans les groupes de travail, dans la construction du plan breton, sur les lieux de travail.

C’est pourquoi nous appelons à la mobilisation pour porter haut et fort nos revendications:

  • En permettant l’émergence de mobilisations dans les territoires pour favoriser les solidarités autour des entreprises en difficultés
  • En appelant les salariés à se mobiliser sur les lieux de travail,
  • En appelant à une mobilisation régionale le 23 Novembre 2013 dans chaque département breton.

Rennes, le 13 Novembre 2013

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 22:14

Ras-le-bol social

 

La suspension de l’écotaxe et les mises en garde du gouvernement sur les risques de dérapage n’ont rien changé à l’affaire : la manifestation de samedi à Quimper a été un succès. C’est que le malaise est profond. Depuis des mois la Bretagne, comme bien d’autres régions, vit au rythme des suppressions d’emplois, touchant l’agro-alimentaire (les abattoirs Doux, Gad ou Tilly-Sabco, l’usine de transformation de saumon Marine Harvest, etc.), mais aussi les sites PSA ou Alcatel à Rennes.

Les 15 à 30 000 manifestants de Quimper (agriculteurs, commerçants, artisans et surtout salariés, chômeurs et beaucoup de jeunes) ont crié leur colère contre les licenciements, l’écotaxe, mais aussi la baisse de leur pouvoir d’achat due aux bas salaires alors que les impôts augmentent.

Des patrons qui pleurent la bouche pleine

L’écotaxe n’est que la goutte d’eau qui fait déborder le ras-le-bol social. Mais le patronat s’est aussitôt engouffré dans la brèche, reprenant le refrain connu du coût du travail et de la compétitivité. En fait, les patrons n’ont jamais eu autant de libertés et de subventions publiques… et jamais autant licencié.

La famille Doux, 146e fortune française, est réputée pour avoir touché plus d’un milliard d’euros de subventions européennes en quinze ans au titre de la Politique agricole commune.

Doux et Tilly-Sabco justifient d’ailleurs les suppressions d’emplois par la fin des subventions européennes à l’exportation de viande de volaille annoncée en début d’année. En 2012, Tilly-Sabco a réalisé deux millions d’euros de bénéfices. Et Marine Harvest a déclaré 113 millions d’euros de bénéfices au premier semestre 2013…

Le « Collectif des acteurs économiques de la Bretagne », dont le chef de file est le président du Medef Bretagne, profite de la situation même s’il n’a jamais envisagé de se joindre à la manifestation de Quimper. Il s’estime satisfait de la suspension de l’écotaxe et du dialogue renoué avec le gouvernement : un dialogue sur fond de nouvelles subventions bien sûr.

En Bretagne comme dans le reste du pays : tous ensemble, derrière les travailleurs !

Au même moment et 70 km plus loin, à Carhaix, la CGT, le Front de gauche et les Verts organisaient leur petite manifestation à part, se disant les seuls à porter vraiment les revendications des salariés.

Effectivement, les salariés doivent se méfier des patrons qui parlent à leur place, surtout quand ce sont ceux qui les licencient. Raison de plus pour s’adresser à ceux qui manifestaient plutôt que de leur tourner le dos. Quant à Mélenchon, il a trouvé malin de traiter les manifestants de Quimper de « nigauds », estimant « qu’à Quimper, les esclaves manifesteront pour les droits de leurs maîtres ».

Les travailleurs, qui formaient le gros des manifestants de Quimper, n’ont pas besoin de leçon de morale, mais de perspectives. Le contraire de ce que fait Mélenchon.

Faute de quoi, ce seront d’autres qui occuperont la place et utiliseront la colère des travailleurs pour mettre en avant leurs propres revendications.

En Bretagne comme ailleurs, les travailleurs n’ont pas d’autre choix que de s’organiser s’ils veulent que ce soient leurs revendications qui soient mises en avant : interdiction des licenciements, hausse des salaires, imposition des plus riches et des revenus du capital.

Ils pourraient alors entrainer avec eux le reste la population (artisans, agriculteurs, petits commerçants, etc.), tout en ne restant pas cantonnés aux seuls Bretons, mais en s’adressant au reste du pays qui connaît les mêmes problèmes.

Être son propre porte-parole, c’est encore le meilleur moyen qu’on ne parle pas à sa place !

Source convergencesrevolutionnaires.org

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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 00:39

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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 00:59

TRAVAILLER LE DIMANCHE, PUIS TARD LE SOIR, ET ENSUITE…

Posté par 2ccr le 30 septembre 2013

24H/24, 7 jours sur 7 ?

TRAVAILLER LE DIMANCHE, PUIS TARD LE SOIR, ET ENSUITE... dans travail, emploi, chomage horloge-cerveau1-300x249


Ceux qui se disent pour le travail le dimanche ou le travail de nuit, sont en général ceux qui sont le moins exposés à ces contraintes. C’est parmi les moins de 25 ans et les plus de 58 ans qu’il y a le plus de personnes disposées à travailler le dimanche, alors que les 30/45 ans y sont opposés dans leur grande majorité. Enfin politiquement ce sont les partisans du FN qui sont le plus favorables au travail du dimanche, suivis de prés par ceux de l’UMP, rien d’étonnant à cela! Mais si les gens avaient un salaire qui leur permettait de vivre correctement, je  suis sûr que ce pourcentage chuterait sévèrement…

Déjà dans la grande distribution, sur les 11 jours fériés il n’en reste que trois : le 1er mai, le 25 décembre et le premier janvier. Le 11 novembre par exemple, des caissières viennent travailler trois heures pour moins de 15 euros de plus. Et lorsqu’elles prennent leur jour de repos en semaine, ce n’est elles qui le choisissent, mais leur patron. Car le salarié ne décide de rien, les gens pensent que les salariés sont volontaires, mais comment ne pas être volontaire quand on travaille avec des contrats à temps partiel, et que l’on est précaire. Car, petit rappel : un contrat de travail est un contrat de subordination. En clair : « je suis sous les ordres de mon employeur ». La notion de volontariat dans le choix de travailler le dimanche ou tard le soir est un leurre complet, si je ne suis pas volontaire, mon employeur trouvera toujours une façon de l’imposer.  La majorité des salariés sont hostiles à ces extensions,  cela ne veut évidemment pas dire qu’il n’y a pas de volontaires, mais  ils sont très minoritaires.

A la demande de « quelques-uns  » pour travailler le dimanche ou d’ouvrir les magasins la nuit, la majorité des travailleurs répond « allez vous faire voir, il y a trop de risques pour que cette porte ouverte permette à mon employeur de me l’imposer, à moi qui ne le veut pas ! ». Quand à ces « quelques-uns  », ne devraient-ils pas plutôt se battre pour avoir un vrai boulot avec un vrai salaire ? Ces « quelques-uns » ne se trompent-ils pas de combat ? Il est facile de précariser et de sous payer une partie des salariés pour ensuite leur faire miroiter une « augmentation » en se servant d’eux pour manipuler et exploiter l’ensemble des autres salariés. Ces « quelques-uns » ne servent que les intérêts du capital et fabriquent eux mêmes les chaines qui les asservissent.

Pourquoi doit-on lutter contre ces extensions ? Tout simplement parce que le volontariat d’aujourd’hui serait l’obligation de demain, à l’image de ce qui s’est passé en Grande-Bretagne, les plus précaires n’ayant aucune possibilité de refuser ni le travail de nuit, ni celui du dimanche, et cela au détriment de leur vie de famille. Et avez-vous réfléchi à ce que font faire les enfants dont les parents travaillent le dimanche ou la nuit ? Devra-t-on travailler juste pour payer la nounou qui les garde ce jour là ? Où est la cohérence, et nombreux d’entre eux, livrés à eux même, n’iront-ils pas augmenter cette délinquance qui vous fait tant peur ? Avez- vous bien réfléchi à toutes les conséquences pour vous et votre famille ? Ne vous faites pas manipuler par le discours ultra libéral de la droite et du patronat ?

Car permettre à quelques magasins d’ouvrir, c’est la quasi certitude que, tôt ou tard, tous les commerces d’un même lieu seront ouverts sous le prétexte de ne pas se faire distancer par la concurrence (avec des employés volontaires, à votre avis ?). Et ensuite,  les ouvertures tardives et dominicales, si elles se généralisaient, ne manqueraient pas d’avoir peu à peu un impact sur tous les secteurs commerciaux et industriels ;  le bâtiment, les usines, les services publics ou n’importe quel commerce n’auraient plus de jours de repos définis. Ensuite, le dimanche sera un jour comme un autre, et sera donc payé comme un jour norm         al, idem pour le travail de nuit. Ce n’est quand même pas difficile à comprendre ! De toute façon comme chacun a un pouvoir d’achat limité, ce qui est dépensé le dimanche, ne l’est pas en semaine. Preuve en est que c’est plus un combat idéologique qu’économique : la seule raison est au final de casser le code du travail et le jour de repos obligatoire, pour être à l’entière disposition du patronat et détruire les repères sociaux et familiaux !

Venir faire ses courses le dimanche, c’est se condamner à travailler soi même le dimanche à plus ou moins longue échéance. Et lorsque vous aussi vous travaillerez le dimanche, il faudra venir faire vos courses un autre jour, et peu à peu nous serons tous obligés de travailler 24h sur 24 et 7 jour sur 7 ! C’est notre liberté qu’ils sont en train de négocier ! Je propose donc que ceux qui veulent les magasins ouverts le dimanche et tard le soir, commencent par travailler dans ces magasins toute l’année, dimanche et soir compris !

Quand aux BdB qui répètent bêtement que les syndicats ou autres sont en train d’empêcher de travailler ceux qui le veulent  et que l’on favorise par des lois contre productives  la fermeture d’établissements qui fonctionnent, je pense simplement que leur idéologie est au service de leur connerie !

Lire également : LE TRAVAIL , IL SUFFIT DE LE PARTAGER

« On se bat pour le superflue et on se laisse déposséder de l’essentiel »…C. PAFO


Source http://2ccr.unblog.fr

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 10:31
Castorama et Leroy-Merlin ouvriront 13 magasins franciliens ce dimanche

L'enseigne de bricolage Castorama va ouvrir ce dimanche cinq de ses six magasins franciliens, frappés par la justice d'une interdiction de travail dominical, a annoncé une source proche du dossier.

L'enseigne de bricolage Castorama va ouvrir ce dimanche cinq de ses six magasins franciliens, frappés par la justice d'une interdiction de travail dominical, a annoncé une source proche du dossier.

Une semaine après avoir bravé l'interdiction de travail dominical prononcée par la justice à leur encontre, les enseignes de bricolage Castorama et Leroy Merlin ont décidé de ré-ouvrir 13 enseignes en Ile-de-France ce dimanche. Des dérogations spéciales leur ont été accordées.

Le groupe Leroy Merlin a ainsi précisé avoir obtenu des autorisations spéciales que ce soit par l'intermédiaire des préfets, des maires ou de classements en PUCE (Périmètre d'usage de consommation exceptionnels) pour neuf magasins.

Du côté de Castorama, seul le magasin de Villetaneuse (Seine-Saint-Denis), déjà sous le coup d'une précédente décision de justice de décembre 2012, restera fermé. Pour les cinq autres magasins concernés par l'ordonnance du 26 septembre, l'enseigne a déjà obtenu certaines autorisations et dérogations de la part des préfets, d'autres demandes sont en cours. Si les autorisations sont refusées, les magazins ouvriront quand même : «Dans tous les cas, elle ouvrira ses magasins ce dimanche, dans la mesure où elle dispose d'une possibilité de faire jouer l'autorisation légale d'ouvrir à sa libre convenance cinq dimanches dans l'année» a précisé une source proche du dossier.

Le tribunal de commerce de Bobigny a ordonné en référé aux deux enseignes de bricolage de ne plus ouvrir leurs magasins de la région parisienne le dimanche sous peine d'une astreinte de 120.000 euros par magasin et par jour. La justice avait été saisie par un de leurs concurrents, Bricorama, qui lui s'était vu interdire d'ouvrir ses magasins franciliens le dimanche, à la demande d'un syndicat, et qui s'estimait ainsi lésé.

Un «imbroglio hallucinant»

Leroy Merlin et Castorama ont fait appel de cette décision, dénonçant «l'imbroglio hallucinant» qui règne entre les différentes autorisations d'ouverture et dérogations. Dimanche dernier déjà, elles avaient bravé cette interdiction d'ouverture, provoquant un rappel à l'ordre du gouvernement, qui s'était réuni en urgence lundi pour discuter de cette question.

Une mission de concertation sur cette question du travail dominical a été confiée à l'ancien président de La Poste, Jean-Paul Bailly, dont les conclusions sont attendues pour fin novembre. Michel Sapin, le ministre du Travail, a reconnu jeudi devant le Sénat que le gouvernement n'excluait pas de légiférer sur la question.

Source leparisien.fr

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 23:53
Travail du dimanche: "Les bricoleurs du dimanche", financés et encadrés par Leroy Merlin et Castorama
 
VIE PROFESSIONNELLE - Un mouvement de salariés indépendant et spontané. C'est ainsi qu'apparaissent dans les médias les employés de Leroy Merlin et Castorama qui souhaitent continuer à travailler le dimanche. Un slogan accrocheur ("Yes week-end"), une identité visuelle aboutie, des porte-parole efficaces, des t-shirts, des banderoles, des affiches... vous y aurez difficilement échappé ces derniers jours alors que la polémique sur le travail dominical mobilise les plus hautes sphères de l'État.

Créé en décembre 2012, le collectif "Les bricoleurs du dimanche" regroupe des salariés de Castorama et de Leroy-Merlin "pour mobiliser l’opinion publique et faire bouger le gouvernement". Dans les médias ou dans leurs magasins, ces salariés-militants multiplient les interventions pour dire tout le mal qu'ils pensent de l'interdiction du travail dominical.

Cette communication est évidemment soutenue par les directions des deux enseignes. Mais au-delà du soutien moral, c'est une véritable assistance pratique et financière que les deux enseignes, main dans la main pour l'occasion, procurent à leurs salariés.

 

travail dimanche
Photo publiée le 9 décembre 2012 sur la page Facebook des "bricoleurs du dimanche"


S'il se refuse à parler de media-training, Stéphane Attal, directeur associé de l'agence de communication Les Ateliers Corporate, admet sans détour avoir accompagné le collectif dans sa démarche. Un soutien dont n'ont d'ailleurs pas fait mystère certains salariés mobilisés.

Mandatée et rétribuée par les directions de Leroy Merlin et Castorama, l'agence a ainsi pu encadrer les salariés pour "organiser leur communication". "Les salariés sont allés voir leurs directions en disant 'on veut porter le combat mais on ne sait pas comment faire, aidez-nous', raconte le communicant au HuffPost. Ensuite, ils ont trouvé eux-mêmes leur slogan, rédigent eux-mêmes leurs tracts et désignent leur représentants, nous ne faisons qu'ouvrir des portes. D'ailleurs, nous avons interdit les réunions aux directions".

Ni manipulés, ni instrumentalisés, c'est également le message que tiendra à faire passer Gérald Fillon, employé chez Leroy Merlin et porte-parole du collectif... que Stéphane Attal nous passe au téléphone durant notre entretien.

Des salariés engagés dans une démarche militante, dont la formation en communication est indirectement assurée par leur direction... l'approche est surprenante mais ne remet pas en cause l'honnêteté et la sincérité de l'engagement des salariés. "C'est une approche innovante" dans une situation où salariés et directions partagent le même objectif, avance Stéphane Attal.

"Tout a été financé de A à Z par les patrons (...), c'est tout sauf spontané"

Contacté par Le HuffPost, Sébastien (le prénom a été modifié) raconte la formation à laquelle il a participé. Sa version est somme toute assez différente de celle du communicant.

"C'était en décembre 2012, juste après l'assignation de magasins Leroy Merlin et Castorama par Bricorama (condamné fin octobre pour non-respect du repos dominical, Bricorama avait attaqué les deux enseignes pour "distorsion manifeste de concurrence", ndlr). Le directeur de mon magasin est venu me voir pour me demander de participer à une formation, il m'a bien dit que je n'étais pas obligé. J'ai accepté. Là, on a été réuni dans une salle en plein centre de Paris, il y avait deux ou trois salariés de chaque magasins Leroy Merlin ou Castorama concernés par les fermetures, soit environ une centaine de personnes. En préambule, des responsables des deux enseignes ont fait une présentation en disant qu'il s'agissait de notre projet, puis ils nous ont laissé avec les consultants.

On a commencé par un cours sur la communication de crise, ils nous ont notamment dit ce qu'ils voulaient éviter, les actions violentes par exemple. Ils nous ont aussi parlé des Pigeons (un mouvement d'entrepreneurs contre des réformes fiscales, ndlr), citant notamment en exemple leur présence sur les réseaux sociaux. L'après-midi, on a été divisé en sous-groupes pour travailler sur différents thèmes, comme les moyens d'actions à mettre en place, le nom du collectif, etc... En présentant notre travail aux consultants, certains ont eu l'impression que le débat était orienté et qu'ils nous menaient là où ils le voulaient. Ils ont d'ailleurs éliminé pas mal de nos idées et au final les moyens d'action que nous avons arrêtés ressemblaient beaucoup à ceux qu'ils nous avaient présentés le matin."

La spontanéité, le mouvement des "Bricoleurs du dimanche" n'en a que l'apparence, selon le salarié de Leroy Merlin.

"Nous avons participé à cette réunion sur notre temps de travail, la direction a remboursé nos frais de déplacement et un buffet nous attendait. De la même manière, quand nous avons manifesté entre Montparnasse et le ministère du travail, la direction a loué un bus, nous a fourni des sandwichs et on s'est servi dans les rayons pour préparer le défilé. Tout a été financé de A à Z par les patrons.

La démarche répond à une réelle demande, mais c'est tout sauf un mouvement spontané. Il y avait auparavant très peu de liens entre les magasins mais là les directions ont pu donner l'impression qu'un mouvement puissant était parti de la base.

Si je demande une augmentation de salaire, jamais mon patron ne m'autorisera à interpeller les clients dans l'enceinte du magasin. Même chose pour les syndicats, quand ils veulent protester, ils restent sous la pluie. Tout ça n'est pas très juste.

Lundi 30 septembre, le gouvernement a choisi de temporiser sur le dossier explosif du travail le dimanche, confiant une mission de concertation à l'ancien président de La Poste, Jean-Paul Bailly, dont les conclusions sont attendues pour fin novembre.

"Nous ne pouvons qu'exprimer notre désarroi face à l'incompréhension de notre gouvernement qui n'entend pas l'opinion publique", ont répondu "les bricoleurs du dimanche" sur leur page Facebook. "Faut-il se radicaliser, descendre dans la rue pour être considérés, entendus?? Malheureusement, nous avons l'impression de ne pas avoir le choix...", conclut le communiqué.

Source huffingtonpost.fr

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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 17:19

A nous de nous imposer


Tout le monde a reçu sa feuille d’impôt et pu constater qu’elle a bien souvent augmenté de 100 à 200 euros. De plus ce seraient entre 1,2 et 1,6 millions de nouveaux foyers qui se retrouveraient imposables du fait du gel du barème de l’impôt sur le revenu ou de la suppression d’une demi-part accordée aux personnes seules avec enfant

Le gouvernement fait les poches aux travailleurs.....

Ajoutée à cela l’augmentation de la TVA au premier janvier, l’impôt le plus inégalitaire, le couplet de l’Internationale se vérifie un peu plus : L’impôt saigne le malheureux ! Il sait par contre être doux aux plus fortunés ou aux grandes entreprises qui par diverses combines d’optimisations fiscales, tout à fait légales, peuvent la plupart du temps payer des clopinettes. Ajoutons à cela la fraude fiscale qui s’élèverait à au moins 60 milliards d’euros et la conclusion est évidente : ce n’est pas à nous les travailleurs de se laisser intimider et de combler les soi-disant déficits publics

…pour mieux remplir celles du patronat

Si le gouvernement peut sans rire parler de pause fiscale pour les prochains mois c’est parce qu’il a allègrement mélangé les hausses, frappant en priorité les milieux populaires, aux baisses généreusement accordées au patronat. En moyenne le tout n’augmente alors que de 0,5 % du PIB.

Les baisses en faveur du patronat, comme le crédit impôt compétitivité emploi (11 milliards d’euros de prévu) ne sont assorties de conditions que sur le papier. Moscovici, le ministre des finances, ayant assuré d’avance les milieux patronaux de la clémence des contrôleurs fiscaux lors de sa visite à l’université d’été du Medef en échange de leur engagement à créer de l’emploi.

A nous de réagir

Les salariés du groupe PSA ont d’ores et déjà pu mesurer ce que valent les vœux pieux du gouvernement au patronat lui demandant de jouer le jeu de l’emploi.

La semaine dernière, ils ont été des milliers à débrayer sur différents sites pour dénoncer les accords compétitivité du groupe (pompeusement baptisés Nouveau Contrat Social) : au menu suppression de la prime de rentrée, de la prime d’ancienneté, baisse de la majoration des heures de nuit, des heures supplémentaires et des samedis travaillés, alors que ceux-ci se multiplient ; gel des salaires jusqu’en 2016 ou encore baisse de la rémunération du chômage partiel et avec en prime des mutations forcées entre établissements ou prêts de personnels d’un bout à l’autre de la France.

C’est donc logiquement aux différents coins de France que la colère s’est manifestée dès le 10 septembre où les débrayages ont concernés des sites comme Valenciennes, Sochaux, Vesoul, Poissy, ou Mulhouse. Mercredi dernier, plus de 2 500 ouvriers ont débrayé dans tout le groupe à l’appel de la CGT. 600 à PSA Sochaux, 600 à Vesoul (sans compter les équipes de nuits sur ces deux sites), 470 à Poissy… Le reste à Mulhouse, Tremery, Valenciennes, Saint-Ouen, Aulnay et dans bien d’autres sites.

Tous ensemble

La mobilisation n’a pour l’instant pas fait abandonner tous ses projets à la direction de PSA mais l’ébauche de tous ensemble est l’exemple à suivre pour tous les travailleurs dans le pays.

Face à un patronat qui sait avoir l’oreille du gouvernement quels que soient les sales coups qu’il veut nous infliger, il faudra bien que nous utilisions les seules armes à notre disposition : la grève et la manifestation.

Source convergencesrevolutionnaires.org

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