Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, la porte d’un local solidement cadenassé, situé au premier étage du bâtiment Balloo d’Euro Disney, a été forcée. Selon plusieurs syndicalistes, ce grand débarras au premier étage du bâtiment des salariés serait utilisé par le comité d’entreprise pour stocker des archives.
Depuis la découverte du forfait, une tension extrême règne parmi les membres de la CFDT, à la tête du CE. Quant à la direction, elle déclare n’avoir aucune information concernant une effraction de local.
« Oh là là! La porte est fracassée… Il y a des cartons d’archives ouverts dans tous les coins de la pièce. Il y en a vraiment partout! » explique pourtant un témoin de la scène présent sur les lieux. Dans ce bric-à-brac, les piles de dossiers côtoient un chariot métallique, une batte de base-ball et un tas de planches posées contre le mur.
« C’est la nouvelle secrétaire du CE qui a trouvé le local dans cet état en arrivant vendredi matin, explique Guy Bruno M’Boé, secrétaire général du syndicat FO et élu au comité d’entreprise. Ce local contient des archives relatives aux subventions, aux chèques vacances… Mais c’est peut-être autre chose que des archives que le ou les cambrioleurs ont voulu récupérer. La secrétaire Germaine Cissé a fait des photos et a voulu aller déposer plainte, mais on lui a recommandé de ne pas le faire… »
Malgré nos tentatives de contact, la nouvelle secrétaire CFDT du CE a fait savoir qu’elle refusait catégoriquement de s’exprimer sur cette affaire. Contactée, Djamila Ouaz, la secrétaire générale de la CFDT chez Mickey, est sur la même ligne. « Dans ce débarras, affirme-t-elle, il n’y a pas d’archives qui concernent le CE. Il n’y a pas eu de documents volés ni de plainte déposée. Un point c’est tout! »
Un manque de transparence qui risque de semer le doute, alors qu’une expertise judiciaire des comptes du comité d’entreprise est toujours en cours et qu’une juge d’instruction enquête sur des détournements de fonds au sein du CE. Quant à la direction, si l’on en croit son porte-parole, elle serait toujours en train de chercher le fameux local, pourtant devenu depuis lundi un lieu de curiosité pour les salariés.
Source leparisien.fr