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3 mai 2015 7 03 /05 /mai /2015 15:03
Condamnation de la 17ème chambre correctionnelle

Par jugement du 13 juin 2014, le tribunal de grande instance de Paris (17ème chambre correctionnelle) a condamné Cyril LAZARO, pour avoir diffamé publiquement Amadou N'DIAYE et le syndicat CGT EURO DISNEYLAND en mettant en ligne les 27 janvier et 1er et 10 février 2013 des écrits les mettant en cause".

 

Condamnation de la Cour d'Appel

"Par arrêt du 9 avril 2015 la chambre 7 du pôle 2 de la cour d'appel de Paris a confirmé le jugement du 13 juin 2014,rendu par la chambre de la presse du tribunal de grande instance de Paris, qui a condamné Cyril LAZARO pour avoir diffamé publiquement Amadou N'Diaye et le syndicat CGT Euro Disneyland en mettant en ligne les 27 janvier, premier et 10 février 2013 des écrits es mettant en cause",

Condamne Cyril LAZARO à verser, en application de l'article 475-1 du code de procédure pénale, à chacune des parties civiles, la somme supplémentaire de 500 euros au titre des frais exposés devant la Cour,

Déboute les parties de toute autre demande.

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2 avril 2015 4 02 /04 /avril /2015 22:22
La CGT HPE face au groupe Accor
La CGT HPE face au groupe Accor
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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 22:23

Philippe Martinez (CGT): « Nous devons être présents auprès des salariés précaires »

Entretien avec le secrétaire général de la CGT. Comment renforcer son syndicat sur la scène sociale ? Comment s'imposer en interne après une crise historique ? Philippe Martinez, le nouveau secrétaire général de la CGT, reçoit dans le bureau rénové à grands frais par son prédécesseur. Mais il balaie les remarques sur les scandales qui ont émaillé la fin de mandat de Thierry Lepaon. Le nez à la fenêtre dans le froid du petit matin, le nouveau patron de la centrale de Montreuil termine sa cigarette, confie que « ce n’est pas la première de la journée ».

Il a mal au dos, à force de courir le pays dans l’espoir de renouer le fil avec les salariés et la base CGT, après des années d'une crise interne larvée. Son objectif : redorer l’image de son syndicat ternie par les révélations de l'automne dernier pour peser à nouveau sur la politique du gouvernement, alors que ce dernier promet un nouveau train de réformes et doit annoncer prochainement son projet de loi sur le dialogue social. Entretien.

La droite est la grande gagnante de ces élections départementales. Le Front national rate son second tour mais confirme de solides implantations localement. Le gouvernement, lui, continue de vanter son bilan économique et social tout en annonçant une nouvelle série de réformes. Quelle est votre analyse ?

Ces résultats électoraux attestent l’échec de la politique économique et sociale menée par François Hollande et Manuel Valls. Les salariés et les retraités les plus modestes ont sanctionné la gauche qui n’a pas tenu ses promesses de campagne et leur a rendu la vie plus difficile. Plus grave, on n'en parle peu, toute une partie de la population ne se sent plus concernée par la politique, dans les quartiers populaires notamment. Ces votes de rejet révèlent un malaise profond au sein de la population.

Hollande, qui avait été élu en partie sur le rejet de Sarkozy, se retrouve aujourd’hui devant le même phénomène et tout porte à craindre qu’en 2017, on surfera sur l’anti-hollandisme. Dans cette équation, le FN a un boulevard en surfant sur la crise économique et en voulant faire porter le chapeau aux immigrés, aux étrangers qui seraient les responsables de tous nos maux.

Mais les syndicats n’ont-ils pas aussi leur part de responsabilité ?

Oui et on assume. La crise des institutions nous touche de plein fouet. Nous vivons des temps très dégradés et c’est notre capacité à convaincre, à proposer et faire entendre des alternatives qui est aussi remise en question. Mais la poussée de l’extrême droite n’est pas propre à la France. C’est toute l’Europe qui est touchée, y compris des petits pays, présentés comme des modèles sociaux, la Suède ou le Danemark où le chômage n’atteint pas des sommets. Il faut rappeler les alternatives pour sortir de la crise. Il y a de l’argent mais il est mal réparti.

La précarité et la pauvreté explosent dans le monde du travail. Toute une frange du salariat échappe aux syndicats, souvent très mal perçus. Que proposez-vous ?

Ce n’est pas parce que nous souffrons d’une mauvaise image qu’il faut baisser les bras. Je suis père de famille. Mon fils est resté trois ans au chômage et il s’interroge sur le rôle de son père. J’ai du mal à lui expliquer à quoi je sers car il vit en plein décalage entre ce qu’il a appris dans le cadre de ses études sur la vie des entreprises et la réalité du monde du travail. C’est la conséquence des stratégies des entreprises qui cherchent à éviter toute cohésion, tout repère commun entre salariés en clivant, en externalisant, en ayant recours aux contrats précaires, à l’intérim.

L’un de nos plus grands chantiers est là : être présent aux côtés de ces salariés fragilisés de par leur statut, auprès des jeunes et auprès de cette catégorie de précaires difficilement atteignable hormis par les réseaux familiaux ou connaissances, qui n’est inscrite nulle part. On a tendance à passer à côté d’eux sans les voir. Dans certaines entreprises, la boîte d’intérim est au cœur de l’usine, c’est la deuxième RH, et c’est là où nous devrions redoubler d’efforts.

En période de crise, plus rien n’est rationnel. Les intérimaires, par exemple, sont souvent ceux qui cassent la grève mais on n’essaie pas de comprendre pourquoi. J’ai des souvenirs d’embauche d’équipes de nuit dans l’automobile, six cents jeunes qui arrivaient d’un coup. On se contentait de dire que c’était mal au lieu de se battre pour obtenir leurs embauches. Notre souci face à un patronat qui divise est de rassembler.

Après l’échec de la négociation entre syndicats et patronat sur “la modernisation du dialogue social” qui doit notamment réformer les seuils sociaux, le gouvernement s’apprête à légiférer. Quelle est votre position ?

Elle n’a pas changé. Nous ne voulons pas que cette loi soit la copie conforme des désirs du Medef. Quand aucun syndicat ne signe un texte, soit le gouvernement en tire les leçons, soit il continue dans sa démarche pro-entreprises. C’est la première fois qu’un accord interprofessionnel n’est pas signé depuis que Hollande est président et cela devrait le faire réfléchir. Quant à Rebsamen, ministre du travail, il use de la méthode Coué, nous dit de ne pas nous inquiéter mais il est toujours dans la ligne du patronat qui veut supprimer les CHSCT, la seule instance qui protège les salariés, et remettre en cause les organisations du travail dans les entreprises.

Depuis que la gauche est au pouvoir, on a l’impression que les syndicats de salariés regardent passer les trains de réformes, de l’accord sur l’emploi à la remise en cause du CDI en passant par le travail du dimanche. La CFDT accompagne les grandes réformes quand la CGT refuse de signer dans une posture radicale…

On est dans une crise profonde en France, en Europe et dans le monde. La CGT essaie de s’adapter à cet environnement défavorable, de porter des idées mais on nous caricature en permanence en « hibernatus ». Nous rêvons d’un modèle social où la notion de partenaires sociaux existe vraiment. Est-ce qu’un syndicat doit se noyer dans une institution avec des syndicalistes professionnels, des cadres qui discutent dans un cadre gentillet, ou est-ce l’émanation de débats avec des citoyens et des salariés qui proposent autre chose ?

Partenaire social, le terme ne vous convient pas ?

Si c’est pour avaliser sans pouvoir contester et sans pouvoir être entendu des textes qui ne nous conviennent pas, ce n’est pas un partenariat. C’est le roi et ses vassaux.

La politique économique et sociale est-elle pire sous ce quinquennat que sous le précédent ?

Nous sommes dans la continuité avec une crise qui s’aggrave. C’est pour cela que le FN monte. Pour les salariés, la notion de gauche et droite est la même. En 1997, j’étais délégué central chez Renault. Le PDG de l’époque, Louis Schweitzer, ancien directeur de cabinet de Fabius, annonce la fermeture d’une usine peu après la dissolution de l’Assemblée nationale. Et toute la campagne électorale des législatives s’est jouée sur la fermeture de l’usine Vilvoorde en Belgique qui mobilisera Français, Belges. La première décision du gouvernement Jospin a été de dire : « On ne peut pas faire autrement. » Cinq ans plus tard, qui était au second tour face à Chirac? Le FN.

Quel est votre sentiment sur l’accord de compétitivité (un instrument auquel le Medef veut pouvoir recourir plus massivement), que vous avez refusé de signer à l’époque chez Renault où la CGT était majoritaire. Aujourd’hui, alors que Renault se vante de procéder à 100 embauches en CDI, regrettez-vous votre opposition ?

Absolument pas. Pour cent CDI, il y a eu 2 500 suppressions d’emplois et trois ans de gel de salaires. Il s’agit d’accompagner la compétitivité de qui, pour qui ? On nous dit qu’il faut nous serrer la ceinture et le PDG augmente de plus 160 % son salaire cette année, c’est normal ça ?

«Travailler moins est dans le sens de l’histoire» Vous parlez de réduire le temps de travail et plaidez même pour les 32 heures. Est-ce audible alors même qu’Emmanuel Macron et François Rebsamen disent vouloir revenir à 39 heures dans certaines circonstances ?

Il est parfois nécessaire de jeter un pavé dans la mare. Et travailler moins est dans le sens de l’histoire. Or, à chaque fois, le patronat traite de fous ceux qui osent le proposer. En disant cela, c’est sûr qu’on se met des gens à dos. Ceux-là, je les invite à venir faire simplement trois mois le boulot des ouvriers comme des ingénieurs ou des cadres. Certains cadres travaillent du lundi au dimanche, sur leur ordinateur en permanence. Au technocentre Renault où je travaillais, avant, on prenait des pauses dans les cafés du centre commercial. Maintenant, on voit les cadres descendre avec l’ordinateur au café. C’est de la folie. Donc oui, il faut réduire le temps de travail car ça crée de l’emploi. Mais il faut aussi prendre en compte les dérives des 35 heures et notamment que ça n’aggrave pas les conditions de travail, comme par exemple le volume d’heures supplémentaires que cette réforme a généré à l’hôpital.

Pour porter des propositions radicales, il faut être crédible. Or la CGT souffre des scandales récents autour de son ex-premier secrétaire, et des critiques faites par les militants sur le manque de démocratie interne. Qu’avez-vous fait depuis votre arrivée pour mettre fin à cette dérive ?

Il faut d’abord éviter d’adapter en permanence notre conception du syndicalisme à l’air ambiant. Donc rééquilibrer la part de temps qu’on passe dans les institutions avec le temps qu’on passe avec le syndicat et les salariés. Moi-même, si je n’y prends pas garde, durant toute une semaine, je ne vois aucun salarié, aucun syndiqué. Et c’est valable à tous les niveaux. Je connais des délégués centraux, dans les grandes entreprises dont le siège est à Paris, qui, entre le temps de transport et les réunions, vont passer quatre jours par semaine avec leur patron. On en revient au dialogue social : le patronat tente en permanence d’essayer de nous attirer sur une conception d’un syndicalisme d’expert, mais ce n’est pas là que nous serons audibles.

Sur le registre de la démocratie interne, la semaine dernière a eu lieu le congrès de la fédération santé, la deuxième plus grosse fédération de la CGT. Nathalie Gamiochipi n’a pas été réélue à la direction fédérale, comme tout son bureau à l’exception d’une personne. C’est la troisième fédération après les banques et assurances et le commerce qui change brutalement de tête et dénonce une forme d’autoritarisme. Est-ce un désaveu ?

Bien sûr, ça m’interroge. Même si je respecte les décisions du congrès, ce qui m’étonne c’est que le rapport d’ouverture de l’équipe sortante a été validé ainsi que les orientations dans leur grande majorité.

Il s’agissait de lutter contre la loi santé, ce qui fait plutôt consensus… Vous pensez que c’est une affaire de personnes ?

Je ne dis pas ça, mais le bilan d’activité ainsi que le bilan financier n’ont pas été votés, alors même qu’on a progressé en nombre d’adhérents et qu’on s’est développé dans le privé. Pourquoi cette défiance ? Au final, ce qui m’inquiète c’est qu’on a une organisation qui ressort très mal en point de ce congrès. On a désormais une direction divisée en deux.

Est-ce que ce n’est pas directement lié au fait que Nathalie Gamiochipi, qui est votre compagne, a donné son feu vert pour votre élection lors de la démission de Lepaon, contre le mandat de sa fédération ?

Non, ce n’est pas ça qui s’est passé. Le mandat était d’aller au comité confédéral et de prendre une décision à l’issue de cette réunion. Et c’est ce qui s’est passé. Ensuite, quand presque tout le bureau d’une si grosse fédération se fait dégager, c’est forcément un désaveu ! On peut considérer que c’est de ma responsabilité, et mon boulot c’est aussi de voir ce que les syndiqués ont à dire.

L’année prochaine, vous tenez votre congrès confédéral. En 2017, la mesure de votre représentativité va se poser et la CFDT pourrait bien vous passer devant. Vous êtes également en baisse dans de grandes entreprises, France Télécom, Air France, SNCF, Renault. Comment expliquez-vous cette perte de vitesse ?

On parle beaucoup de là où on perd mais nous avons aussi gagné certaines entreprises, comme la Croix-Rouge, où il y a 25 000 salariés, les restaurants KFC… Nous progressons énormément dans la santé privée et ça a de l’importance, car c’est une fédération où il y a désormais plus de salariés du privé que du public. Et puis il y a une vraie modification dans les entreprises que vous citez, qui sont toutes anciennement publiques ou parapubliques.

Aujourd’hui s’y côtoient des salariés fonctionnaires et des contrats privés. Et donc ce n’est plus le même statut, la même histoire, la même vision au sein d’une même entreprise. Là comme ailleurs, si on reste uniquement sur la défense des statuts historiques, ce sera un échec. Il faut aussi s’adresser davantage aux ingénieurs et aux cadres. Quand j’ai été embauché à Renault, il y a 30 ans, il y avait 110 000 salariés. Aujourd’hui, 45 000, filiales comprises, et seulement 15 % d’ouvriers. On nous colle une étiquette de syndicat ouvrier mais nous avons plein de propositions pour les cadres et ingénieurs, comme le droit à la déconnexion. Il faut réussir à rendre cela visible.

Vous prévoyez une manifestation le 9 avril contre l’austérité. Comment mobiliser au-delà des bastions syndicaux du public et pensez-vous pouvoir faire évoluer le gouvernement par ce biais-là ?

Si les discussions entre patronat et syndicats n’aboutissent pas, qu’est-ce qu’on fait ? Il y a plein d’entreprises qui font la grève ou qui débrayent mais ça ne fait pas une ligne dans les journaux.

La manifestation, c’est le moyen, partout dans le monde, de se faire entendre, et ce n’est pas simplement une posture idéologique avec le béret, la moustache, et la pancarte. Quand les indignés à Madrid manifestent on dit que c’est génial et ça devient ringard quand ce sont les syndicats ? Bien sûr, ça ne marche pas à tous les coups, mais au moins on a 15 secondes à la télé et un quart de page dans les journaux. Et puis il faut savoir qui les politiques écoutent. Plein de ministres de droite ou de gauche assurent que « ce n’est pas la rue qui gouverne ». Qu’ils assument aujourd’hui. Montebourg a été le spécialiste de « je vais m’occuper de vous »… Vous avez vu les scores du Front national près de Florange ?

Vous dites vouloir mieux rassembler les syndicats selon un concept cher à Louis Vianney (secrétaire général de la CGT de 1992 à 1999). Quelle vision avez-vous de vos rapports avec la CFDT notamment ?

Si les syndicats discutent plus avec les patrons qu’entre eux, il y a un problème. Donc quand on n’est pas d’accord, il faut le dire, mais sinon il faut avancer ensemble. Le refus commun des propositions sur le dialogue social montre qu’on peut se mettre d’accord. Cela dit, il se trouve que c’est plus compliqué avec la CFDT qu’avec d’autres. Laurent Berger n'est pas d’accord avec moi sur l’austérité. Mais on va se retrouver sur le racisme par exemple.

Sur les principes économiques et sociaux, il y a quand même un gouffre entre la CFDT et la CGT actuellement…

Ce n’est pas un scoop. On l’assume. Mais les positions communes, j’y tiens beaucoup. J’ai plus d’ambitions pour le syndicalisme que seulement les questions économiques et sociales. À Saint-Nazaire, ou à Brest à la réparation navale, quand les camarades de la CGT commencent à pointer du doigt le Polonais qui travaille 12 heures par jour, c’est grave. Si on commence à trier les salariés en fonction de leur origine et de leur couleur de peau, c’est grave. Ce n’est pas le syndicalisme qu’il faut rassembler, ce sont les salariés car ces divisions font le terreau du Front national.

Quel rapport doit entretenir le secrétaire général de la CGT avec les partis et les hommes politiques, le Front de gauche en particulier ?

D’abord, je le redis, je n’ai pas ma carte au PC et ce depuis plus d’une dizaine d’années. Je suis un citoyen comme les autres et quand les choses ne me plaisent pas, je le fais savoir. Mais les syndicalistes discutent avec les élus des partis républicains, et c’est normal. Au parti socialiste, Cambadelis veut me convaincre d’aller dans le même sens que lui, en arguant qu’on est tous dans la même galère mais celui qui pilote, ce n’est pas moi. Le PS doit assumer sa responsabilité. Hormis le Front national, on peut discuter avec tout le monde. Même à droite, parce que ce sont aussi des gens qui font les lois, donc c’est tout à fait normal de les interpeller.

Le mercredi 1er avril 2015

Par Rachida El Azzouzi et Mathilde Goanec de Mediapart

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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 12:34

La faiblesse des syndicats renforcerait les inégalités

L'étude de ­Florence Jaumotte et Carolina Osorio Buitron, deux économistes du FMI, secoue les idées dominantes.

Les syndicats de salariés, coupables des blocages sur le marché du travail et de l'accroissement du chômage? Cette idée, largement répandue dans les pays les plus riches - et dont la France se fait souvent l'écho -, est «une hypothèse pas très solide». C'est ce qu'affirme une étude publiée en mars par le Fonds monétaire international dans son magazine Finance and Development.

Les travaux de recherche que viennent en effet de diffuser Florence Jaumotte et Carolina Osorio Buitron, deux économistes de l'institution, apportent une réflexion à contre-courant selon laquelle les syndicats, qui à leur origine ont contribué à la redistribution des richesses, sont aujourd'hui, à cause de leur faible influence, responsables de la flambée des inégalités.

Les chercheuses - qui ne représentent pas la position officielle du FMI mais participent aux réflexions de cet organisme sur les mouvements de concentration de richesses - démontrent en effet que la baisse du taux de syndicalisation sur la période 1980-2010 «réduit la capacité de négociation» des salariés sur leur rémunération, au bénéfice des actionnaires et des plus hauts revenus.

Affaiblis, les syndicats, dont le poids est passé selon l'OCDE de 26,9 % en 1999 à 20,8 % en 2013 dans les principaux pays développés, n'auraient ainsi plus la capacité de défendre les bas et moyens revenus, ni d'influencer les décisions de rémunération des plus hauts revenus dans les entreprises.

Conséquences incertaines

Si l'équipe de recherche estime que la moitié de la hausse des inégalités peut être attribuée à la chute du taux de syndicalisation, elle se garde cependant d'évaluer si l'enrichissement des élites a eu un effet positif sur l'investissement et la création de richesses, ou négatif par une appropriation qui n'aurait pas d'effet redistributif. Une telle analyse, assez politique, est hors du champ d'intervention du FMI.

Source lefigaro.fr

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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 11:44

Retrouvez toute l'actualité de Disneyland Paris sur le site de la CNT SO Disney

Disneyland Paris : 16 mars 2015, grève! Rassemblement à 7h30 à Imagination.
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14 mars 2015 6 14 /03 /mars /2015 08:20

Retrouvez toute l'actualité de Disneyland Paris sur le site de la CNT SO Disney

Disneyland Paris : la grève des techniciens de la maintenance va-t-elle s'étendre?
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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 18:55

Cadre CFDT, il est chargé par le FN de lui ramener des syndicalistes

Dominique Bourse-Provence, juge CFDT au Conseil des prud'hommes de Paris, a été candidat Front national à Paris en mars 2014, au grand dam de son syndicat qui voudrait le "démissionner". Et il vient d'être chargé par le FN de rallier des cadres syndicaux, prenant pour exemple son "long cheminement idéologique" vers le FN.

De la gauche "Touche pas à mon pote" au Front national de "Marine". Dominique Bourse-Provence, syndicaliste depuis une vingtaine d'années à la CFDT et juge aux prud'hommes de Paris, adhère depuis trois ans au parti de Marine Le Pen. L'ex-militant de gauche, rallié comme de nombreux collègues CGT ou encore FO à la "préférence nationale", vient d'être missionné par le FN local pour créer un "Front syndical". Son rôle : chapeauter la conversion des cadres syndicaux à son parti.

Sa conversion à lui, bruyante, gêne beaucoup la CFDT. Depuis sa candidature FN dans le 10e arrondissement aux municipales de mars 2014, sa direction le prie poliment, mais vainement, d'abandonner son mandat aux prud'hommes. Pas moyen, en effet, de l'exclure, comme ce fut le cas pour un autre syndicaliste CFDT de Vendée. Dans un courrier adressé il y a un an, la CFDT de Paris lui demandait de "mettre en adéquation ses engagements passés et ses choix d'aujourd'hui". "Je n'ai aucune envie de démissionner, se plaît à rétorquer Dominique Bourse-Provence, interrogé par metronews. Je paye mes cotisations. Ils peuvent m'exclure du syndicat mais pas m'ôter mon mandat. Ça ne leur servira à rien. D'ailleurs, s'ils m'excluent, j'irai en justice."

La "préférence nationale" est-elle soluble dans la CFDT ?

Et manque de chance pour la CFDT, le juge des prud'hommes a décidé de faire de son cas un exemple. "Quand vous adhérez à un syndicat, on ne vous explique jamais qu'on vous refusera parce que vous avez pour valeur la préférence nationale", argumente cet ancien enseignant, aujourd'hui coach en management et en développement personnel.

Le cadre CFDT, ancien "électeur de François Mitterrand", nous explique le "lent cheminement idéologique" qui l'a amené à faire carrière au FN. Son "déclic" : l'arrivée de Marine Le Pen à la présidence du parti en 2011. "Elle a mis le parti en ordre de marche et elle a apporté de la cohérence sur le plan économique et social", estime celui qui dénonce désormais "la trahison" des dirigeants syndicalistes qui ont "accompagné la désindustrialisation de la France" et "l'enfumage de l'UMPS". Qu'importe qu'une frange du FN soit restée très libérale et pas vraiment sociale : l'important, selon lui, "c'est la ligne majoritaire" défendue par l'actuelle présidente du parti.

"Une manœuvre" du FN

A la CFDT, où un argumentaire a été publié pour contrer le FN, la prudence est de mise. "C'est une manœuvre de sa part, juge Jean-Louis Maylis, secrétaire national en charge des relations avec les partis politiques. Le FN veut nous agresser. C'est lui qui soulève ce problème. Nous, nous ne cherchons pas à savoir pour qui votent nos adhérents". Tout en menaçant le syndicaliste : "Oui, il peut être exclu. Quand on adhère à la CFDT, on adhère à ses valeurs, contraires à la préférence nationale. Il peut être exclu, sauf s'il prend l'engagement de ne plus se revendiquer publiquement du FN".

Un peu tard pour cela... Dominique Bourse-Provence, qui envisage clairement une carrière politique, l'assure : trois cadres CFTC, CGT et FO – dont un "d'envergure nationale", qu'il refuse de nommer – se sont déjà rapprochés de son "Front syndical", ainsi que des syndicalistes de "la base". "Il y en aura d'autres", assure-t-il. Jean-Louis Maylis conteste, affirmant avoir dénombré "tout au plus huit cas de ralliement au FN en 10 ans à la CFDT". Qu'importe pour le FN, c'est la dynamique qui compte : avec 30 % d'électeurs dans les sondages, raisonne le partisan de Marine Le Pen, "il y a forcément des syndicalistes parmi eux".

Source metronews.fr

Souvenez-vous, c'était en février 2014

 

Municipales: les syndicalistes qui rejoignent le Front national 

Ils sont à la CGT, à FO, à la CFTC, à la CFE-CGC, à la CFDT ou à l’Unsa et ils sont candidats FN aux municipales, parfois comme têtes de liste.

D’après le FN, de nombreux syndicalistes auraient rejoint le parti de Marine Le Pen, notamment depuis 2011. Sans être spectaculaire, cette progression inquiète les centrales syndicales.

 

« Oui, je suis FN et syndicaliste, et alors ? » Jean-François Delcroix, tête de liste Front national à Méricourt, dans le Pas-de-Calais, ne voit pas où est le problème. 

Oui, cet ancien adhérent communiste a été longtemps militant à la CGT, comme délégué syndical, puis comme responsable de l’union locale de Lens, avant d’en partir en 1998, parce qu’il s’estimait mal défendu par son syndicat lors d’un conflit aux prud’hommes. Après un court passage à la CFTC, ce candidat de 59 ans, actuellement au chômage, a désormais « rallié Force ouvrière »

Et, oui, il se présente comme tête de liste Front national à Méricourt, face au communiste Bernard Baude, à qui il espère bien ravir la mairie. « Jean-Marie Le Pen n’était pas ma tasse de thé. Mais les idées de Marine Le Pen, ça va, je m’y retrouve. Ici, en pleine cité minière, on a eu besoin des immigrés, on ne va pas demander à leurs enfants de s’en aller. Mais on ne peut plus en faire entrer d’autres. Il faut dire les choses. »

« Remettre du protectionnisme »

Christiane Gondard, cadre dans le tourisme et l’hôtellerie et « cotisante à la CFDT à titre personnel mais pas militante », vote, elle, pour le FN « depuis qu’il présente des candidats »

Mais c’est sa rencontre avec Marine Le Pen, en septembre dernier, qui l’a poussée à s’engager en politique, où elle veut défendre « la nécessité de remettre du protectionnisme pour défendre nos intérêts nationaux ». À Pont-Saint-Esprit, dans le Gard, autre mairie où le FN aurait des chances de l’emporter, elle sera tête de liste du Rassemblement bleu Marine (RBM) en mars prochain.

À Carcassonne, dans l’Aude, c’est un autre adhérent syndical, Robert Morio, surveillant pénitentiaire encarté à l’Ufap, syndicat rattaché à l’Unsa, mais « sans mandat », précise-t-il, qui portera les couleurs du FN aux municipales.

À Saint-Germain-lès-Arpajon, dans l’Essonne, un cadre, syndicaliste à la CFE-CGC, Pascal Voirin, délégué syndical à STP, une filiale de La Poste, mènera la liste RBM. « Dans mon entreprise, où je suis manager et où il y a plus de 60 % de personnes étrangères, tout le monde est au courant et on ne m’embête pas. Énormément de personnes sont déçues à la fois par les politiques et les syndicats. »

Des candidats exclus par leurs syndicats

D’autres candidats FN ont déjà été exclus de leur syndicat. Ainsi, à Issoire dans le Puy-de-Dôme, Dominique Morel, viré de la Fédération nationale des chauffeurs routiers pour appartenance au FN, mènera la liste RBM. 

Surtout, le médiatique Fabien Engelmann, 33 ans, exclu de la CGT – il était responsable d’un syndicat dans l’administration territoriale – à cause de sa candidature FN aux cantonales de 2011, sera, lui, tête de liste FN à Hayange, en Moselle. 

Avec comme numéro deux Marie Da Silva, ex-cégétiste aujourd’hui déléguée du personnel FO. « Je présenterai ma liste le 22 février et il y aura d’autres syndicalistes, notamment un électricien CFDT, et des gens de FO et de la CFTC », précise Fabien Engelmann. 

FO et la CGT, les plus concernés

Un peu plus loin, à Metz, Thierry Gourlot, dont la double appartenance au FN et à la CFTC est connue depuis 1995, sera numéro deux. À Elbeuf, en Haute-Normandie, le cégétiste Nicolas Goury se présente sur la liste du dirigeant frontiste Nicolas Bay.

Bref, peu à peu, les cas se multiplient. « Et vous verrez que d’ici à la clôture des candidatures le 6 mars, il y en aura d’autres, affirme Fabien Engelmann, désormais conseiller social de Marine Le Pen. Car on a des centaines de syndiqués sur les listes, même si tous ne le diront pas, par peur des représailles. » 

« On a surtout du monde à FO et à la CGT, précise-t-il. On a même deux taupes à la direction de Montreuil… L’enjeu, c’est de peser sur le prochain congrès pour éviter que la CGT mène des campagnes sans avoir le mandat pour ça, comme elle l’a fait en défendant les sans-papiers. »

Un phénomène à la marge ? 

Simple bluff ou vraie percée ? « Le phénomène des syndicalistes qui se présentent sous la bannière FN reste à la marge, estime Luz Mora, de l’association de syndicalistes anti-FN Visa. Mais ce qu’on observe, c’est la contagion des idées. » 

Le phénomène serait notamment palpable dans la fonction publique, où le FN, qui pourfendait autrefois l’État, multiplie désormais les initiatives, depuis la Lettre aux fonctionnaires adressée par Marine Le Pen à son réseau en 2012 et la création du collectif d’enseignants Racine en 2013. 

« Je ne pense pas qu’on retrouvera de gros bataillons de syndicalistes sur les listes du FN, nuance cependant Thierry Choffat, enseignant chercheur à l’université de Lorraine. En revanche, il y a volonté de les mettre en avant, car ils incarnent bien le changement de l’électorat frontiste. Alors qu’au départ, leur public, c’était plutôt les commerçants et les artisans, désormais, le FN est le premier parti chez les ouvriers. Dans les années 1990, les mégrétistes avaient tenté de créer un relais en constituant des syndicats FN dans la police, la pénitentiaire ou l’éducation, mais tous ont été interdits par la justice. L’affaire de l’exclusion d’Engelmann, en 2011, a permis de redonner de la visibilité à cette évolution. »

Quitter les mandats syndicaux

Face à cette évolution, les confédérations cherchent la parade. À la CGT, la FSU et Solidaires, qui ont organisé un meeting commun fin janvier, on plaide « l’incompatibilité entre les valeurs du FN, comme la préférence nationale, et les nôtres », explique Pascal Debay, chargé du dossier à la CGT. La centrale a choisi d’exclure tout candidat FN. 

À la CFTC, comme à FO, on n’exclut pas, mais on demande aux candidats FN de se défaire de leurs éventuels mandats syndicaux. 

La CFE-CGC vient d’envoyer à son réseau des instructions encourageant « vivement » ses adhérents à « s’impliquer dans la vie citoyenne » « selon le choix personnel de tout un chacun », tout en leur demandant de « ne jamais se prévaloir directement ou indirectement » de leur appartenance à la CFE-CGC. 

Quant à la CFDT, qui avait en 2011 exclu un candidat FN aux cantonales, elle se prépare à publier prochainement son propre argumentaire anti-FN.

Source la-croix.com du 13/2/14

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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 18:49
Recul historique de la CGT chez Air France
 

C’est un résultat historique qui est sorti des urnes à l’occasion des élections professionnelles organisées, jeudi 12 mars, chez Air France. La désignation des représentants au comité d’entreprise s’est traduite par un fort recul de la CGT, qui perd sa place de premier syndicat de la compagnie aérienne, régressant au quatrième rang. Chez les seuls pilotes, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) accuse lui aussi un repli, même s’il reste largement majoritaire dans cette catégorie de personnels.

Selon les résultats, la CGT n’obtient plus que 14,26 % des suffrages, contre 18,14 % en 2011. C’est la CFE-CGC qui devient la première organisation d’Air France. Le syndicat culmine à 18,11 %, contre 17,19 % il y a quatre ans. FO est quasi stable à 15,94 %, contre 15,56 % aux élections précédentes.

Les élections illustrent une montée en puissance des organisations réformistes, CFE-CGC, CFDT, FO, qui sont toutes en légers progrès. A l’inverse, les syndicats plus revendicatifs sont en repli. Outre la CGT, SUD n’obtient plus que 7,62 % des suffrages, contre 8,59 % en 2011.

Mauvais résultats

Ces résultats font dire à la direction de la compagnie que « seuls les syndicats qui ont soutenu le plan Transform progressent ».

Après ces élections, la CGT d’Air France pourrait traverser une période de turbulences. On la dit en froid avec les instances fédérales. Ces mauvais résultats pourraient accélérer un renouvellement de ses représentants au sein de la compagnie aérienne.

Chez les pilotes, avec 65 % des voix au comité d’entreprise, le SNPL perd 6 points par rapport au scrutin de 2011, lors duquel il avait réuni 71 % des suffrages.

« Le SNPL a fait des déçus » par sa gestion de la grève de pilotes, en septembre 2014, commente le syndicat concurrent, le Syndicat des pilotes d’Air France (SPAF), qui, pour sa part, « a presque doublé son score en quatre ans ». Le SPAF a obtenu 20,7 % des voix, contre 10,7 % en 2011. Toutefois, « nous nous attendions a plus », tempère le SPAF.

Les opposants au SNPL pouvaient croire que ce syndicat serait sanctionné pour avoir signé l’accord autorisant les pilotes d’Air France à s’installer aux commandes des avions de Transavia, la filiale à bas coûts du groupe.

« Interlocuteur incontournable »

Du côté de la direction d’Air France, on relève qu’il n’y a « pas eu de tsunami », qui a emporté le SNPL. La direction de la compagnie constate que le premier syndicat des pilotes « reste un interlocuteur incontournable et largement majoritaire ».

En pratique, indique le SPAF, « il ressort de ces élections des rapports de force entre les syndicats qui sont quasiment les mêmes malgré la légère baisse du SNPL ». Mais le syndicat souligne que sa propre progression, conjuguée à « la baisse du SNPL, montre qu’une partie des pilotes cherche à avoir un syndicat plus représentatif que le SNPL ».

Surtout qu’Alter, le troisième et très combatif syndicat auprès des pilotes, manque, à cinq voix près, d’atteindre le seuil de représentativité, fixé à 10 %.

A peine élus, le SNPL et le SPAF, les deux seuls syndicats représentatifs des pilotes, sont convoqués, lundi 16 mars, par Alexandre de Juniac, PDG d’Air France-KLM pour, disent-ils, « accélérer le processus de restructuration de la compagnie via le plan Perform ».

Le même jour, les représentants des deux organisations seront réunis pour mettre en œuvre le « New deal ». Une opération destinée « à remettre à flot tous les accords pilotes ». La direction de la compagnie souhaite notamment que ses pilotes travaillent un plus grand nombre d’heure par an.

Source lemonde.fr
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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 17:38
Lettre pétition lancée avec le soutien du Front Syndical de Classe

Renvoyer les signatures collectées à fsc.org@gmail.com

Ou signer directement en ligne à http://www.petitions24.net/lettre_ouverte_aux_militants_syndicaux_et_aux_travailleurs

Lettre ouverte aux militants syndicaux et aux travailleurs

Gouvernement après gouvernement, les mauvais coups frappent toujours plus fort les travailleurs tandis que les milliards s’accumulent dans les comptes des grands groupes capitalistes : précarité, privatisations, délocalisations, austérité salariale, casse des retraites (allongement durée de cotisation, blocage des revalorisations, suppression de la demi-part pour les veufs ou divorcé, augmentation des cotisations sociales, impôts supplémentaires…), casse des acquis sociaux et des services publics issus du rapport de force à la Libération, sans oublier les conquêtes de 1936 et de 1968, négation de la souveraineté populaire et de l’indépendance nationale.

Aujourd’hui, cette politique de casse se poursuit et s'aggrave en particulier avec l'adoption des gravissimes mesures de la loi dite « Macron » tandis que le gouvernement instrumentalise sa lutte contre le terrorisme pour faire accepter sa politique de démolition sociale au nom de l’union sacrée.

Tout ce que les travailleurs ont arraché pour vivre mieux risque d’être repris, laissant la place à une dictature patronale où les exploités seraient condamnés à la précarité à perpétuité…

Face à cette guerre de classe menée par le patronat au nom de la construction européenne, que font les dirigeants des confédérations syndicales ?

Réunis au sein de la Confédération Européenne des Syndicats, ils ont pris l’habitude de "négocier " la régression entre "partenaires sociaux" dans la complaisance avec le gouvernement et le patronat, dans le moule de l'Union Européenne, du "sauvetage de l’euro "et l'acceptation du capitalisme. Et bien sûr, en refusant de construire le rapport de forces d’ensemble dont les travailleurs ont besoin à l’échelle nationale pour inverser la tendance et reprendre l’offensive sociale.

Le résultat de ce "syndicalisme rassemblé " à la remorque de la CES1 et de la CFDT : 20 ans de reculs ininterrompus pour les travailleurs et une crise du syndicalisme qui sert le patronat de combat : baisse des effectifs organisés, crises internes à répétition, découplage entre les masses et les "états-majors ".

Que faire ?

Ce que le pouvoir craint par-dessus tout, c’est que le peuple travailleur de notre pays se lève une nouvelle fois, comme il a su le faire dans les moments les plus difficiles de son histoire. Cet objectif peut paraître lointain. Pourtant c’est le seul espoir et l’histoire des luttes récentes (1995, 2003, 2010) comme le nombre des luttes actuelles dans les entreprises montrent qu’il n’est pas inaccessible à condition de mener la bataille idéologique, de préparer les mobilisations à venir, d’utiliser les outils syndicaux pour renforcer l’unité de la classe et sa confiance en ses forces.

C’est pourquoi, étant donné la gravité de la crise, nous, militants syndicaux signataires de cette lettre, appelons l’ensemble des militants et des organisations combatives, à se saisir ensemble des principes du syndicalisme de classe et de masse qui a fait les conquêtes de 1936, 45, 68, dans le droit fil de cette déclaration d’Henri Krasucki : « Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. La lutte de classes, au contraire, est la base de l'unité, son motif le plus puissant. C'est pour la mener avec succès en rassemblant l'ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n'est pas une invention, c'est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu'elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l'exploitation et à l'écrasement. »

Alors que le résultat des élections en Grèce signe la volonté d'un peuple d'en finir avec les politiques d'austérité criminelles et met à jour en grand l'impossibilité de respecter cette volonté populaire sans confrontation directe avec l'Union européenne et ses traités félons, nous nous engageons à tout faire pour favoriser l’unité des travailleurs et la convergence de leurs luttes, pour favoriser les initiatives unitaires (réunions, publications, forums syndicaux, actions unies…) et reprendre le seul chemin gagnant : construire l’unité dans l’action des travailleurs et de la jeunesse pour préparer les conditions de l’affrontement de classe victorieux avec ce pouvoir destructeur.

1La Confédération Européenne des Syndicats est une bureaucratie institutionnelle créée et financée par l’Union européenne pour contrôler et chloroformer le mouvement syndical

Premiers signataires

Danielle GAUTIER, syndicat Métaux RIOM (63) C.N. UFR Métaux, FSC ;

Bernard PARQUET, CGT Energie, FSC ;

Anna PERSICHINI, CGT METALLURGIE, IBM France ;

Bernard GIUSTI, CGT/SANTE SG Adj syndicat Cochin ;

Nicole LOCHOUARNE, CGT TERRITORIAUX, UD 92/UL Bagneux, FSC ;

Georges Ducasse, Retraité de l’ex groupe PUK. Militant C.G.T. ;

Emmanuelle KRAEMER, SNES-FSU ;

Stéphane MARTIN, CGT TERRITORIAUX, FSC ;

Jacky OMER, CGT/FSC CHEMINOTS Ex secretaire général syndicat ;

Sylvie GUDUK, SNUipp-FSU, FSC ;

Jo HERNANDEZ, CGT/ENERGIE Ex UD ;

Marie-Paule IPAS, Claud SNUipp-FSU, FSC ;

Gilles LEMASSON, CGT Métallurgie coordinateur métallurgie Vaucluse, Ex responsable UD84 et UL Orange ;

Gilbert RODRIGUEZ, CGT UNIVERSITE, FSC ;

Claude MALTER, CGT METALLURGIE, FSC ;

Aurélie Cornet, CGT C.E de l’UL de RIOM (63) ;

Chantal Oumar, syndicat CGT Renault Douai, CN UFR métallurgie ;

Hubert CUILLERON, ex FSU, FSC ;

Joël Vuylsteker, représentant FSU au CHSCT – D62 . Membre de la CA académique du SNES Lille, FSC ;

Jean Gagnaire, Syndicat CGT Riom métaux (63), FSC ;

Luc Wajs, membre de la C.E. syndicat FERC SUP-CGT université d’Aix en Provence ;

Jacqueline Thiron, syndicat CGT métallurgie la « Trane » (88), Conseillère du salarié CGT ;

Gérard Bertrand, secrétaire du syndicat CGT retraité métaux Riom (63), FSC ;

Jean-Yves Pichon, militant CGT (03), FSC ;

Emilien ROUX, ancien secrétaire du syndicat CGT Cheminot de Saint Germain des Fossés (03), FSC ;

Denise ROUX, militante CGT (03) ;

Eliane Traini, Syndicat CGT retraitée Gueunon (71) CN UFR métallurgie, FSC ;

Martine Lamonnier, syndicat CGT retraitée Brétigny (91), CN UFR métallurgie ;

Claudine Morel, syndicat CGT retraitée Renault Douai, CN UFR Métallurgie ;

Alain Rodriguez, CGT retraité Cheminot, UIS des pensionnés et retraités de la FSM ;

Yann Gautier, délégué syndical C.G.T de Delpharm (74) ;

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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 15:38

Ukraine : Critiquer le gouvernement sera puni de 3 ans d'emprisonnement

Lundi 2 Mars 2015

C'est le sens du projet de loi n° 2225 déposé par le député Konstantin Mateychenko du parti "Front populaire" du Premier ministre Arseni Iatseniouk. Avec cette loi critiquer le gouvernement sera puni de 3 ans d'emprisonnement, voilà une nouvelle preuve qu'Euromaïdan n'est en rien progressiste, démocratique.

Article et traduction Nico Maury

Le député du "Front populaire", Konstantin Mateychenko, a déposé un projet de loi au Parlement ukrainien (Verkhovna Rada), qui condamne toute personne pour avoir critiqué le gouvernement. La loi n°2225 propose de modifier le Code criminel de l'Ukraine sur les "actes délibérés pour saper l'autorité de l'Etat et le gouvernement".

La liberté d'expression emprisonnée

"Les actes illicites, socialement dangereux, qui portent atteinte à l'autorité de l'Ukraine en tant qu'Etat souverain, l'humiliation publique, l'abus, la souillure, ou autres actions visant à saper l'autorité des pouvoirs publics, les gouvernements, les associations de citoyens, ou quelques éléments structurels de l'administration publique (ses organes compétents), doivent être punis de travaux correctionnels pour un maximum de deux ans et de deux mois à trois ans d'emprisonnement".

Des organes de presse se sont opposé à cette loi et dénonce une volonté de réduire la liberté d'expression. Une ironie pour un gouvernement sensé exprimer les valeurs occidentales et européennes. D'autant plus que le Président ukrainien, Petro Porochenko, était venu à Paris pour soutenir la liberté d'expression.

Les communistes (KPU) dénoncent une volonté d'écraser toute forme d’opposition et à légitimer la répression politique

Petro Simonenko, Premier secrétaire du Parti Communiste d'Ukraine (KPU) n'est pas surpris par cette loi. "Lorsque qu'un régime politique mène des attaques sans précédent contre les droits des citoyens, contre les salaires, déclenche une guerre contre son propre peuple, cela suscite une opposition active de la population. Les députés du parti au pouvoir "Front populaire"ont donc naturellement introduit un projet de loi qui prévoit une punition pour les citoyens qui critiquent le gouvernement à tous les niveaux."

"Critiquer le président ou le parlement nous envoi en prison.Dénoncer l'inefficacité des fonctionnaires nous envoi en prison. Lutter contre la corruption du pouvoir, qui sape sa crédibilité, nous envoi en prison. Vous n'aimez pas les gangs et les atrocités nazies dans le pays et vous critiquez une "association de citoyens" est passible d'un emprisonnement" déclare Petro Simonenko.

"En fait, je suis convaincu" déclare le leader communiste "que le projet de loi №2225 vise à détruire toute opposition, il viole les droits civils fondamentaux, notamment Européen".

"Le projet de loi №2225 est un chemin direct à la dictature. C'est le début de la persécution des juges qui refuseraient de plier aux injonctions du pouvoir. Le dernier exemple vient des juges du tribunal administratif du district de Kiev, qui ont refusé l'interdiction du Parti communiste. Mais l'Europe et les États-Unis, tournent délibérément les yeux ailleurs, pour eux il existe des doubles standards".

Source pcfbassin.fr

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