Le club des 20 vise l'adoption «d'un plan d'action collectif ambitieux avant le sommet de Cannes», début novembre.
Les vingt premières économies s'engagent à apporter «une réponse internationale forte et coordonnée» à la crise. Les banques centrales se sont notamment engagées à fournir «les liquidités nécessaires» aux établissements financiers.
L'union fait la force. Fort de cet adage et pour faire face à la débâcle boursière qui accable les marchés financiers du monde entier, les vingt économies les plus riches de la planète ont décidé d'agir conjointement. Ainsi, à l'issue d'un dîner jeudi à Washington, les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 se sont engagés à apporter «une réponse internationale forte et coordonnée» à la crise.
Aucun communiqué ne devait initialement être publié. Mais face à l'urgence de la situation et «au constat commun de la nécessité d'une réponse collective», a déclaré le ministre français des Finances François Baroin, le G20 se dit prêt à prendre «toutes les mesures nécessaires pour préserver la stabilité des systèmes bancaires et des marchés financiers». Pour les banques, les pays s'assureront qu'elles «disposent d'un capital adéquat», qu'elles garderont «un accès suffisant aux financements». Les banques centrales leur fourniront «les liquidités nécessaires».
Parallèlement et en réponse à une demande de sept pays du G20 adressée à Nicolas Sarkozy, les pays de la zone euro ont promis de mettre en œuvre des «mesures nécessaires permettant d'accroître la flexibilité du Fonds européen de stabilité financière et de maximiser son impact pour éviter la contagion».
Et les membres du G20 se disent déterminés à intervenir sur tous les fronts : contre les «risques accrus de détérioration» suite à l'envolée des dettes publiques, contre «le système financier fragilisé» et les «turbulences sur les marchés», la croissance «faible» et le «niveau de chômage inacceptable». Pour ce faire, ils vont agir pour «soutenir la croissance» tout en adoptant des «plans de consolidation budgétaire crédibles». Et le délai est court puisque le club des 20 vise l'adoption «d'un plan d'action collectif ambitieux avant le sommet de Cannes», début novembre.
Source lefigaro.fr