Samedi 26 Décembre 2009
Les salariés ont quitté le site jeudi matin. Mercredi soir, les délégués syndicaux avaient négocié la sortie de crise jusqu'à 22 h 30 en obtenant une indemnité supra légale de 65 000 € bruts. La direction peut désormais commencer le nettoyage.
Ça y est. L'histoire des deux usines Nexans est définitivement close. « C'est terminé depuis le 23 décembre à 22 h 30. Nous avons rendu le site hier (N.D.L.R. : jeudi) à midi », raconte David Quillet, délégué syndical CGT et porte-parole des 220 salariés de la tréfilerie et de la coulée de cuivre.
Après trois mois de conflit et d'attente au niveau des indemnités supra légales, les salariés ont laissé les clefs du site à la direction de Nexans.
Cette indemnité se chiffre justement à 65 000 € bruts, environ 60 000 € nets.
Jeudi soir, lors des négociations pour la sortie du conflit, certains salariés attendaient plus, mais ils devront se contenter de cette dernière avancée.
À côté, ils bénéficient aussi de plusieurs avancées sociales obtenues à l'arrachée lors des différents comités centraux d'entreprise qui ont débuté le 30 septembre dernier.
Le congé de reclassement varie de neuf à douze mois, selon l'âge des salariés, les plus âgés étant avantagés par rapport aux plus jeunes.
Un budget est aussi alloué pour le reclassement, un point que la direction de Nexans n'a cessé de défendre.
Certains salariés ont déjà fait part de leur volonté de passer différents permis de conduire grâce à ce reclassement.
« La mutuelle est maintenue pendant deux ans », annonce aussi le porte-parole des salariés. « À partir du mois de janvier, le cabinet de reclassement prend le relais », poursuit-il.
Finalement, le site est désormais fermé et laissé à la direction de Nexans qui va s'employer à le nettoyer.
Cette activité devrait prendre trois à neuf mois, toujours selon la direction.
Des pistes étaient toujours étudiées pour la revitalisation des douze hectares que représentent les deux usines.
Depuis l'annonce de la fermeture des deux usines, les élus locaux n'ont cessé d'envoyer à l'État et à la direction des lettres allant dans ce sens.
Pour les sept délégués syndicaux et leurs collègues, les vacances de Noël vont se dérouler dans la tristesse. « J'étais le dernier à sortir à midi », explique l'ancien porte-parole des salariés : « C'était émouvant. Cela faisait plusieurs mois que je n'avais plus entendu de bruit dans l'usine. » Place désormais au grand nettoyage.
Source courrier-picard.fr