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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 18:26

Action !

 


Une semaine depuis la fin du cinéma électoral. Clap de fin pour Sarkozy et consorts, pour le gouvernement ouvertement au service des banques, des grands patrons et des plus riches. Tant mieux. Mais le scénario de la présidence Hollande ne risque pas d’être plus favorable aux travailleurs.

 

Le changement, ce n’est pas maintenant…

Hollande promettait le changement, mais ce dernier s’arrête… au style. Il s’est employé à le faire comprendre cette dernière semaine.

Contrairement à ce que disait Sarkozy, Hollande n’a pas défilé « derrière les drapeaux rouges » le 1er mai. Par contre, les deux présidents ont participé ensemble à la cérémonie du 8 mai, se « recueillant » côte à côte devant un drapeau tricolore grand format à l’Arc de triomphe. Une mise en scène où, derrière les symboles, il s’est agi de renvoyer l’image de la continuité.

Les grands bourgeois, actionnaires et grands patrons en tête, ne s’y sont d’ailleurs pas trompés. Contrairement à ce que certains prévoyaient, le CAC 40 n’a pas reculé après l’élection. Et Laurence Parisot, présidente du Medef, trépigne d’impatience à l’idée de « coopérer » avec le nouveau président. Aucun mouvement de foule chic n’a été remarqué à la frontière suisse ! De toute façon, les grandes fortunes et les grandes entreprises s’arrangent pour payer pas ou peu d’impôts sans avoir besoin de s’exiler.

 

… à moins que les travailleurs jouent les premiers rôles

Si les grands bourgeois sont clairvoyants, nous autres travailleurs devons y voir au moins aussi clair qu’eux. Le départ de Sarkozy ne signifie pas l’annulation des contre-réformes faites par ce dernier, y compris la réforme de retraites. Hollande a bien promis le retour à la retraite à 60 ans… uniquement pour ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans et ont cotisé 41 annuités. Finalement, même cet engagement n’en serait pas un, puisque les périodes de chômage et de congé maternité ne seraient peut-être pas prises en compte, au nom des « économies ».

Pour changer notre sort, nous n’avons d’autre choix que de passer à l’action. Les travailleurs de Fralib, près de Marseille, l’ont eux bien compris, en lutte depuis presque deux ans contre la fermeture de leur usine par le trust Unilever et ses 4,6 milliards d’euros de profits, en occupant leur usine depuis vendredi dernier. Leur lutte, comme toutes celles qui ont lieu isolément ailleurs, devront converger pour gagner, pour que le monde du travail impose ses mesures de sauvegarde et dicte enfin ses propres règles.

Car c’est dans tous les secteurs, dans l’industrie comme à PSA ou dans la distribution comme Carrefour, que les patrons s’apprêtent à sortir les plans de licenciements mis sous le boisseau pour des raisons politiques ces derniers mois. Sans parler des suppressions de postes massives dans les services publics.

 

« Ce n’est pas une crise, c’est une arnaque »

C’est ce que scandent les Indignés espagnols, excédés de devoir payer pour la crise du capitalisme. Ils en ont assez de subir les instructions de la grandes bourgeoisie suivies à la lettre par leurs gouvernements successifs : coupez dans les budgets de la Santé, de l’Education, des protections sociales ! Assez de ces gouvernements qui renflouent les banques et facilitent les licenciements répond la population.

Un an après les premières manifestations, les Indignés espagnols sont donc redescendus dans la rue. Ils avaient commencé sous la gauche, ils poursuivent sous la droite, tellement main gauche ou main droite, c’est toujours la grande bourgeoisie qui donne les coups.

La France et l’Espagne connaissent l’alternance… en sens inverse. Par contre, là-bas comme ici, l’enjeu est de ne pas payer pour la crise du capitalisme. Et, là-bas comme ici, pour y parvenir, nous autres travailleurs devrons jouer les premiers rôles.

 

Source http://www.convergencesrevolutionnaires.org/

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