La femme a été depuis 3000 ans considérée comme une marchandise. Qui ne connait pas l'expression "le plus vieux métier du monde"? Aujourd'hui les enfants sont menacés de connaître le même sort, dans une Société de plus en plus marchande et avide de chair fraîche, où l'argent promet l'impunité à ceux qui le possèdent. C'est pour cela qu'il est important de réagir.
Le principal espoir réside dans le fait que l'ethnologie nous révèle que la femme a été pendant des millénaires au coeur de la Société et que le modèle matriarcale a eu son règne lui aussi.
Les modèles de Société étant cycliques, et l'Histoire un perpétuel recommencement, nous pouvons imaginer que ce réveil de la cause féminine puisse être le prémice d'un véritable renversement durable du monde dans lequel nous vivons. Etant donné les extrémités auxquelles nous tendons, ce serait sans doute la meilleure chose qui puisse nous arriver.
Amitiés à tous et à toutes
Cyril LAZARO
Deux manifestantes participent à la «marche des salopes» qui a réuni des milliers de personnes, samedi 11 juin 2011 à Londres
RASSEMBLEMENT - Elles, et ils, protestaient contre les agressions sexuelles dont sont victimes les femmes...
Plusieurs milliers de femmes - mais aussi d'hommes - ont manifesté samedi à Londres pour revendiquer le droit de s'habiller comme ils l'entendent et protester contre les agressions sexuelles.
Le défilé très coloré, certains portant des tenues volontairement provocantes, a emprunté les plus grandes artères de Londres, de Piccadilly Circus à Trafalgar Square.
La «marche des salopes» («slut walk» en anglais) est un mouvement né au Canada en réaction aux déclarations d'un policier de Toronto, Michael Sanguinetti, qui avait conseillé en janvier aux femmes d'«éviter de s'habiller comme des traînées si elles ne voulaient pas se faire agresser», lors d'une conférence devant des étudiants.
«Certains pensent qu'ils ont des droits sur les corps des femmes»
La manifestation londonienne a démarré en début d'après-midi derrière une grande bannière «Marche des salopes de Londres, parce que celà suffit!».
D'autres pancartes proclamaient «Femmes contre le viol» ou encore, en français, «Nous sommes toutes des femmes de chambre», allusion à l'affaire Strauss-Kahn, l'ancien patron du FMI accusé d'avoir agressé sexuellement une employée d'hôtel à New York.
«Ce n'est en aucun cas la faute de la victime si elle se fait violer», a déclaré à l'AFP Sofia Capel, 25 ans, étudiante. «Certains hommes pensent qu'ils ont des droits sur le corps des femmes», s'insurge-t-elle.
«Je me réserve le droit de m'habiller absolument comme je veux», explique Rachel Sullivan, 35 ans, vêtue de jeans et d'un T-shirt dont elle a déboutonné quelques boutons pour l'occasion.
Des rassemblements qui se multiplient partout dans le monde
Plus audacieuse, Liz Kedde, étudiante de 27 ans, arbore un haut transparent qu'elle ne mettrait normalement «que le soir et à l'intérieur», précise-t-elle. «Je crois que c'est très important de manifester que le corps des femmes n'est pas à disposition», explique-t-elle.
De nombreux hommes ont pris part à la manifestation, comme Andy Fell, 27 ans, venu «par solidarité» avec sa petite amie et «avec cette cause, que je partage entièrement».
Un couple défile, bras dessous, bras dessus, en jeans et soutien-gorge tous les deux, le mot «salope» écrit sur le ventre.
Quelque 3.000 personnes ont pris part à une «marche des salopes» à Toronto au mois d'avril, plusieurs milliers à Sydney et 2.000 à Boston en mai. Une manifestation est également prévue en juin à New Delhi.
Des marches similaires se sont également déroulées le week-end dernier dans plusieurs villes de Grande-Bretagne.
Source 20minutes.fr