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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 18:14
Guéant touchait 10.000€ de prime par mois en liquide

Quelque 10.000 euros par mois, "en provenance des frais d'enquête et de surveillance", ont été "remis au directeur du cabinet du ministre" de l'Intérieur, à l'époque Claude Guéant, entre mai 2002 et l'été 2004, selon les conclusions d'un rapport de deux inspections rendues publiques lundi.

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Cette enquête administrative avait été demandée le 2 mai par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, sur ces primes dont M. Guéant avait expliqué avoir bénéficié lorsqu'il était place Beauvau pour expliquer plusieurs factures payées en liquide découvertes lors d'une perquisition le visant.

Les conclusions de cette enquête de l'Inspection générale de l'administration (IGA) et de celle de la police nationale (IGPN, la "police des polices"), montrent que la pratique des primes, qui avait été abolie le 1er janvier 2002, avait "été rétablie" de mai 2002 à l'été 2004.

Les deux inspections avaient une "mission de vérification sur l'usage des frais d'enquête et de surveillance" destinés par exemple à rémunérer les informateurs et assurer la couverture des frais engagés lors des enquêtes.

Elles devaient particulièrement s'intéresser de savoir si depuis le 1er janvier 2002, date où est entrée en vigueur une réforme des primes de cabinets ministériels, une partie des frais d'enquête aurait été utilisée "à d'autres fins".  

"Il semble que la pratique antérieure au 1er janvier 2002", écrivent les rapporteur  IGA/IGPN "ait été rétablie de mai 2002 à l'été 2004" et que "pendant deux ans", la dotation attribuée au ministère de l'Intérieur pour les personnels de cabinet "ait été complétée de versement en provenance des frais d'enquête et de surveillance".

Elle l'estime "à hauteur de 10.000 euros par mois remis au directeur de cabinet du ministre" de l'Intérieur qui était M. Guéant à cette époque.

M. Valls avait diligenté début mai une enquête sur les primes dont son prédécesseur Claude Guéant expliquait avoir bénéficié lorsqu'il était place Beauvau.  

Il expliquait ainsi la découverte en février, lors de perquisitions le visant, de factures payées en liquide d'un montant, selon lui, de 20 à 25.000 euros. Selon lui elles avaient été payées par des primes "non déclarées de toute éternité" et "avec la tolérance des services fiscaux".
  Source charentelibre.fr

 

Stéphane Richard, PDG d'Orange, placé en garde à vue dans le cadre de l'affaire Tapie

Mauvaise journée pour Orange dont le PDG vient d'être placé en garde à vue dans le cadre d'une affaire datant de quelques années, quand le dirigeant travaillait pour la ministre Christine Lagarde.

Orange Logo

Avant de devenir PDG d'Orange, Stéphane Richard officiait en tant que directeur de cabinet de l'ancienne ministre de l'Economie et actuelle présidente du Fonds Monétaire International (FMI), Christine Lagarde. Et c'est à ce titre que l'homme d'affaire a été placé en garde à vue dans le cadre de l'arbitrage privé opposant Bernard Tapie au Crédit Lyonnais sur la vente de la firme sportive Adidas, en 1992. 

Sans détailler toute l'affaire, rappelons que Tapie, devenu ministre de la ville, avait du se séparer de l'entreprise afin d'éviter tout conflit d'intérêt. A l'époque, le Crédit Lyonnais qui gérait la revente place Bernad Tapie en faillite, le rend inéligible et, par un système de montage obscur, obtiendra une plus-value de près de 400 millions d'euros. Des années de bataille plus tard, en 2008, l'homme d'affaires obtient à son tour plus de 400 millions d'euros de dommages et intérêts. 

Problème : la procédure menée par le tribunal arbitral saisi par le cabinet de Christine Lagarde est soupçonné d'irrégularités dans la procédure ayant statué en faveur de Bernard Tapie. Des recours en annulation sont même demandés et refusés par la ministre. Voilà pourquoi le PDG d'Orange est entendu par la justice qui lui demande aujourd'hui de fournir des explications claires sur son implication et celle du ministère dans la décision de recourir à un arbitrage situé hors des procédures judiciaires habituelles. Pour Richard, aucun ordre ne serait pourtant venu de l'Elysée pour déclencher cette fameuse procédure d'arbitrage. 

Une posture mise à mal par les récentes révélations de l'hebdomadaire Le Canard Enchaîné qui prétend que Richard aurait affirmé avoir reçu des ordres de Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée. Reste que Stéphane Richard soutient ne rien avoir à cacher dans cette affaire. En attendant d'en savoir plus, le dirigeant devrait rester en poste, selon la direction d'Orange qui se serait sans doute bien passée de voir une telle affaire lui retomber - même indirectement - sur la tête. 

Source pcworld.fr

 

 

Cahuzac a-t-il protégé HSBC, la banque de son frère ?

Selon Mediapart, Jérôme Cahuzac aurait ignoré en 2010, alors qu'il était président de la commission des finances de l'Assemblée, des informations concernant les activités illicites de la banque HSBC. Problème : son frère, Antoine Cahuzac était alors l'un des responsables de la filiale française de l'établissement.

Jérôme Cahuzac avait en 2010 "une petite bombe entre les mains" selon Mediapart, qui dévoile l'affaire lundi matin. A savoir des informations concernant les activités illicites de la banque britannique HSBC. Pourtant, alors président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, il n'a rien fait.
 
L'ex-ministre du Budget, dont la carrière politique a été depuis brisée par le scandale de son compte secret en Suisse, aurait reçu de la part d'Arnaud Montebourg, alors député, des informations sur l'établissement bancaire concernant des suspicions de blanchiment de fraude fiscale et de démarchage illicite. Ces éléments provenaient des révélations faites par un ancien informaticien de la banque, Hervé Falciani, entendu par la justice espagnole. Sur la base de ces informations, plusieurs enquêtes avaient d'ailleurs été ouvertes en Espagne, en Italie, en Belgique ainsi qu'aux Etats-Unis.

Dessaisi du dossier
 

La France avait également lancé une procédure : l'établissement était alors la cible d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Nice. Mais, selon Mediapart, le procureur de Nice Eric de Montgolfier , a été rapidement dessaisi du dossier. L'ordre émanait du ministère de la Justice, alors dirigé par Michèle Alliot-Marie, précise le site. A noter que depuis une information judiciaire a été ouverte sur la banque britannique.

Quoi qu'il en soit, à l'époque, alerté de la teneur du dossier, Arnaud Montebourg aurait transmis les éléments de l'affaire à Jérôme Cahuzac, les fameux PV de l'audition de Hervé Falciani par la justice espagnole. Il pensait trouver chez le président de la commission des finances un allié de poids pour faire avancer l'enquête au niveau parlementaire "en dehors des voies judiciaires". Mediapart fournit ainsi dans son article  une copie de la lettre adressée alors par Arnaud Montebourg à Jérôme Cahuzac.

"Liste des 3000"
 

Mais ce dernier n'a jamais rien entrepris. Or, précise le site d'information, une raison personnelle pourrait expliquer l'absence de réaction de l'ancien ministre du Budget : au moment des faits, son frère, Antoine Cahuzac, était l'un des dirigeants de la filiale française de HSBC.   Il avait ainsi intégré le comité exécutif de HSBC Private Bank France en 2008. Et il était même devenu président du directoire de l'établissement en 2011. Il a depuis quitté la banque et a rejoint la direction d'EDF Energies nouvelles en janvier 2012.

Interrogé par Mediapart, le député UMP Gilles Carrez, alors rapporteur général de la commission des finances de l'Assemblée assure que Jérôme Cahuzac ne lui a jamais parlé de ces informations. Il reconnait toutefois avoir eu vent de la démarche d'Arnaud Montebourg qui tentait de "court-circuiter" la justice. Démarche que Gilles Carrez avait alors "désapprouvée": "Il n'y avait pas à entreprendre de démarches parallèles qui risquaient de brouiller le dossier", déclare-t-il à Mediapart.
 
Pourtant, selon des informations révélées par Le Parisien dimanche, Jérôme Cahuzac aurait malgré tout agi dans cette affaire. Mais pas comme l'espérait Arnaud Montebourg. Ainsi, le quotidien a affirmé que l'ex-ministre était allé discrètement consulter en 2010 à Bercy la "liste des 3000". Un fichier de noms des fraudeurs français supposés établi grâce aux révélations de Hervé Falciani... Mais selon le Parisien, on ignore pour quoi faire...

Source lci.tf1.fr

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