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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 11:18

La prime de 1000 euros divise les partenaires sociaux

Le ministre du Budget François Baroin a évoqué, mercredi 13 avril, un montant de 1.000 euros que devraient verser à leurs salariés les entreprises versant des dividendes. Voici les principales réactions que cette annonce a suscitées:

 

Chez les partenaires sociaux

Laurence Parisot, présidente du Medef: "Je ne sais que dire tellement ces propos sont incompréhensibles. On ne sait pas très bien de quel projet il s'agit. Une telle mesure serait anti PME et anti TPE (très petite entreprise), estimant par exemple que pour une PME de 300 personnes, 300.000 euros représentait souvent l'intégralité de son bénéfice. Les problèmes de pouvoir d'achat relèvent de la responsabilité des partenaires sociaux et nous souhaitons aller plus loin sur les salaires. C'est un bon truc des (responsables) politiques (...) de dire 'le dialogue social, cela ne marche pas', des responsables "politiques qui n'ont d'ailleurs jamais travaillé en entreprise (...). Moi je dis le contraire: cela marche Dans chaque entreprise, chaque année, c'est obligatoire, c'est la loi, il y a des négociations entre les syndicats et les représentants du personnel (...) et la direction de l'entreprise. A l'issue de cette discussion, il y a dans la plupart des cas un accord (...) qui donne les grandes lignes en matière d'augmentation de salaires". (Déclaration sur Canal +)

Jean-François Roubaud, le président de la CGPME, qui représente les petites et moyennes entreprises: "Une prime obligatoire, cela voudrait dire qu'une fois de plus l'Etat s'immiscerait dans nos entreprises. Dans les PME, on distribue peu de dividendes mais on a déjà pour habitude de distribuer des primes de résultat quand on le peut. L'Etat "n'est pas forcement le mieux placé pour nous donner des leçons." (Déclaration au Parisien)

La CGT: "C'est une augmentation générale des salaires du public que le gouvernement doit mettre en œuvre et, dans le privé, contraindre les branches et les entreprises à revaloriser les salaires au travers d'accords. Estimant que jusqu'à présent les mesures gouvernementales, comme la défiscalisation des heures supplémentaires ou les exonérations de cotisations, n'ont eu pour seul but que d'inciter les employeurs à ne pas augmenter les salaires, la CGT réclame le Smic à 1.600 euros brut".

Laurence Laigo, secrétaire nationale de la CFDT: "Les entreprises qui versent des dividendes ne représentent pas la réalité du tissu économique français. L'annonce du gouvernement met de côté une grande majorité des salariés des TPE et PME, ceux des sous-traitants, des entreprises des secteurs non-marchands. La proposition du gouvernement est fortement inégalitaire et inadaptée aux besoins des Français en matière de pouvoir d'achat. Elle pénalisera le financement de la protection sociale et va parasiter des négociations salariales déjà tendues dans beaucoup d'entreprises". (Déclaration)

FO: "L'urgence est l'augmentation des salaires. Ce n'est pas une nouvelle prime exceptionnelle qui va régler le problème de fond du pouvoir d'achat des salariés. Encore moins une prime ne concernant pas tous les salariés, pas tous les employeurs et d'un montant aléatoire". (Communiqué)

Joseph Thouvenel, secrétaire général adjoint de la CFTC: "Tout ce qui rajoute du pouvoir d'achat est bon à prendre. On attend d'en savoir plus sur la réalisation concrète. Là, on est dans le flou. Par ailleurs, la CFTC a une grande inquiétude pour les salariés des très petites, petites et moyennes entreprises: comment cela va-il se passer là où il n'y a pas de dividendes distribués? Les salariés de ces entreprises sont eux aussi atteints dans leur pouvoir d'achat et ont généralement moins d'avantages que dans les grandes entreprises. Quelles mesures va-t-on prendre pour qu'eux aussi, quand il y a des bénéfices, puissent en tirer profit? C'est la vraie question qui touche des milliers de salariés qui ne participent jamais à la redistribution des bénéfices dans leur entreprise". (Déclaration à l'AFP)

Chez les politiques

Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale: "Le gouvernement se rend compte qu'il y a un problème de pouvoir d'achat en France et tente une sortie, sans proposition concrète. Cela ne va concerner que les grandes entreprises, et les autres? Sur les salaires, il faut une négociation, du donnant, donnant". (Déclaration sur France 2)

Source challenges.fr

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