La manifestation du 7 septembre contre la réforme des retraites a fortement mobilisé
Le cortège de la manifestation parisienne contre la réforme des retraites a démarré mardi, peu avant 14 h 30, place de la République, derrière une banderole "Retraites solidaires, emplois, salaires, un enjeu de société", en présence des huit leaders syndicaux. "On est largement plus nombreux qu'on ne l'était le 24 juin. C'était l'objectif, et le gouvernement ne pourra pas faire comme s'il ne s'était rien passé aujourd'hui", a affirmé le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, au départ du défilé parisien. Pour François Chérèque, dirigeant de la CFDT, il s'agit de "la plus grosse mobilisation de ces dernières années".
Les syndicats et la gauche ont fait le pari de rassembler plus de deux millions de personnes, chiffre qu'ils avaient annoncé lors de la précédente mobilisation du 24 juin. À la mi-journée, avant le début du cortège parisien, le ministère de l'Intérieur recensait quelque 450.000 manifestants dans 114 rassemblements répartis sur l'ensemble du territoire, soit des chiffres équivalents à ceux de la mi-journée du 24 juin, où 111 rassemblements avaient été organisés. À Paris, la préfecture de police a recensé 80.000 manifestants, la CGT en dénombre 270.000. Selon les syndicats, 200.000 personnes seraient descendues dans la rue à Marseille, contre 27.000 pour la police. Entre 40.000 manifestants, selon la police, et 100 000 pour la CGT auraient défilé à la mi-journée dans les rues de Bordeaux. En fin d'après-midi, la préfecture compte 32.000 personnes, contre 111.000 pour les syndicats à Toulouse.
"Il faut maintenant que le gouvernement dise quelles concessions il veut faire", a déclaré le secrétaire général de l'Unsa (Union des syndicats autonomes), Alain Olive. Pour Jacques Voisin, président de la CFTC, le gouvernement "doit changer de logique". '"Il faut que le gouvernement parle vite", estime François Chérèque (CFDT) dans le cortège parisien, "mardi soir ou mercredi matin", sinon il "organise la radicalité" et "on n'a pas d'autre solution que de continuer" la mobilisation contre la réforme des retraites.
Une réunion de l'intersyndicale est prévue mercredi "pour apprécier la situation". Les dirigeants syndicaux ont assuré qu'il y aurait des suites à cette journée si le gouvernement ne faisait pas de concessions. Une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites, "le 18 ou 19 septembre ou début octobre, fait partie des hypothèses", a déclaré le numéro deux de la CFDT, Marcel Grignard.
Source lepoint.fr