Voici les futurs appartements des Villages Nature
Le projet touristique géant porté par Disney et Pierre & Vacances, qui verra le jour en 2016, se précise. Appartements ou cottages, trois gammes de logements seront proposées avec une finition spécifique.
Lentement, mais sûrement, le projet avance. On sait désormais à quoi ressembleront les logements des Villages Nature, la destination touristique initiée par Euro Disney et Pierre & Vacances, qui devraient voir le jour à partir de 2016 à Villeneuve-le-Comte.
Ainsi, 1730 appartements et cottages vont sortir de terre sur un site d’une superficie de 259 ha.
« Aujourd’hui, nous essayons de boucler le financement (NDLR : 700 M€ au total). La commercialisation ne se fera donc pas avant juin », prévient Dominique Coquet, le directeur des Villages Nature.
Louées toute l’année par des touristes, ces habitations pourront être acquises par des particuliers. Une centaine a été réservée lors d’une période de test, démarrée de manière confidentielle depuis fin 2012. Villages Nature proposera des meublés en catégorie deux, trois ou quatre étoiles. Toutes les habitations se déclineront en appartements et en cottages, et pourront accueillir de deux à huit personnes — hormis l’entrée de gamme, uniquement disponible en cottages. Côté surface, ils oscillent entre 40 et 70 m2.
Source leparisien.fr
Un vaste projet écologique
« Méga Center Parcs », « un Disney écolo »… autant de qualificatifs qui ne convainquent pas Dominique Coquet. Selon lui, son bébé est « 100% Disney » et « 100% Pierre & Vacances », donc une entité à part entière, nourrie des expériences de ces deux mastodontes du tourisme.
Sur une zone de 259 ha viabilisés par l’aménageur public EpaFrance, ce sont, en 2022, 2450 hébergements de tourisme qui seront construits. La première phase, qui compte 1730 logements sur 180 ha, sera édifiée dès 2016. Son calendrier est le suivant : les financements pourraient être bouclés en juin, et la commercialisation débutera dans la foulée. Les travaux devraient démarrer à l’automne — voirie et espaces verts dans un premier temps, puis les logements.
La philosophie de ce projet est de recréer une harmonie entre l’homme et la nature. Outre les logements construits au beau milieu des bois — comme cela existe déjà dans les Center Parcs — l’accent sera donc mis sur l’environnement. Ainsi, un « Aqualagon », parc aquatique de 9000 m2, verra le jour. Il sera complété par un lagon extérieur de 2500 m2, chauffé par la géothermie.
Des jardins suspendus, déclinés autour des quatre éléments naturels (l’air, le feu, la terre et l’eau), seront aussi aménagés. Une ferme pédagogique, gérée par un agriculteur du secteur, proposera des animations et des visites. Dans le même ordre d’idées, le chantier veut également préserver l’environnement, puisque jusqu’au mois de mai, des bénévoles vont déplacer les batraciens des sites où seront construits les logements.
Source leparisien.fr
Mickey autorisé à détruire 70 espèces pendant le chantier
Mickey est-il vraiment l’ami des bêtes ? La question est posée. Car dans le recueil du 19 mars des actes administratifs de la préfecture, on trouve un « arrêté portant dérogation à l’interdiction d’atteinte aux espèces animales et végétales protégées, dans le cadre du projet de complexe touristique Villages Nature ». Le document indique que « les autorisations permettent la destruction de spécimens (…) » tels que « le crapaud commun », les grenouilles vertes et agiles, les tritons alpestres et palmés. Ou encore des oiseaux : « buse variable », « le grand cormoran », « le faucon crécerelle », la « mésange bleue ». En tout, presque soixante-dix espèces. Selon Aurélie, l’écologue qui encadre les déplacements de batraciens, l’absence totale de « destruction » d’espèces est impossible. « Notre but est de maintenir et de préserver une population, pas de la sauvegarder en entier », assume-t-elle. Quant au projet global, qui couvrira 260 ha, elle juge que « comme tout projet d’urbanisme, il aura un impact ». Mais estime aussi que « c’est un projet réfléchi » et que « beaucoup d’aspects ont été pensés pour réduire son empreinte écologique ». L’association de défense de l’environnement Le Renard, de son côté, attend des documents administratifs sur ces procédures de déplacement de batraciens, avant de se joindre aux actions. En attendant, son président Patrick Roy ne souhaite « pas faire de commentaires » sur ce qui peut n’être qu’une « opération de communication ».
Source leparisien.fr du19/04/2013
Les grenouilles laissent la place aux Villages Nature
Villeneuve-le-Comte, le 14 avril. Des salariés de Disney, volontaires pour cette opération, ont capturé des batraciens pour les déplacer loin des terres où sera construit le futur centre de vacances Villages Nature.
La nuit tombe sur les bois du ranch Davy Crockett, non loin du parc Disneyland Paris. Il est 20h30 et il pleut. Le temps idéal pour aller titiller des batraciens, à l’endroit même où, d’ici 2025, sortiront de terre les Villages Nature, un projet d’écotourisme initié par Euro Disney et Pierre & Vacances. Ce soir-là, six Voluntears - des salariés Disney, bénévoles pour certaines actions - sont encadrés par deux écologues du bureau d’études Confluences.
Ils ont pour mission de capturer autant de grenouilles et de tritons que possible, puis de les relâcher un peu plus loin, sur un site où il n’est pas prévu de constructions.
« Splotch, splotch! » Les bottes s’enfoncent dans la terre argileuse. Aurélie et Cyril guident la troupe, qui s’enfonce dans la forêt humide. Ils sont chargés d’établir l’état initial du site pour Villages Nature, en partenariat avec l’agence Biotope. « Nous connaissons bien les espèces de ce territoire, explique Aurélie. Notre objectif est de préserver des populations animales en les déplaçant des sites où des cottages seront édifiés. Elles seront installées sur des zones non constructibles, avec des mares reconstituées. »
Dans les bois percés de quelques champs, les Voluntears passent devant un panneau de permis de construire pour les futurs Villages Nature. Arrivés au bord d’une grande mare, ils stoppent. Armé d’une épuisette, Manu traque le triton. De quoi contraster avec ses journées habituelles, où il est chargé de « gérer le stock des tenues de la parade ». « Je suis là parce que cela me rappelle mon enfance à la campagne, en Bourgogne du sud, raconte le trentenaire. J’ai toujours été proche de la nature. Et puis ça change de Mickey et Minnie! » Après une bonne heure à gratter le fond de la mare avec son filet, Manu tire le gros lot : « Une grenouille rousse! » Aussitôt, Eric, le responsable des Voluntears de Disney, inscrit la trouvaille sur un carnet, tandis que Manu dépose la grenouille dans un seau.
Un peu plus loin, France patauge aussi dans la mare boueuse. D’ordinaire, elle travaille dans les bureaux plus feutrés du service clientèle. « J’ai vu cette initiative sur l’Intranet de l’entreprise, alors j’ai voulu tenter l’expérience, s’amuse-t-elle. Je ne connais rien à l’écologie ni à la campagne, ça change un peu. » La dernière fois que France a participé à une initiative des Voluntears, c’était aussi une histoire de pêche… aux pièces, jetées dans les fontaines du parc par les touristes superstitieux.
Bilan de la soirée : entre les tritons palmés et alpestres, les grenouilles, les salamandres ou les crapauds, les bénévoles ont capturé 138 bêtes. Ce qui porte à 1548 leur tableau de chasse, sur quatre sessions organisées ces dernières semaines… D’ici le mois de mai, une vingtaine d’actions de ce genre seront encore organisées. Les tractopelles prendront la relève en novembre. Moins drôle pour les grenouilles.
Source laparisien.fr du 19/04/2013