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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 21:32

   

Lettre ouverte aux salariés d'arcelorMittal de Florange et environs

 

C'est à nous de décider !
 

Il est bon de rappeler pour ceux qui en doutaient que le patron d'ArcelorMittal est avant tout un représentant de la finance internationale, qui siège au conseil d'administration de Goldman Sachs et qui traite les peuples avec mépris. Vous le constatez il n’hésite pas à condamner la filière liquide de Florange, la considérant la moins rentable de son empire industriel, en jouant ses propres affaires contre l'avenir de la sidérurgie en Europe. 
Pourtant notre usine fournit en outre de l'acier haut de gamme dont a besoin l'industrie allemande et dont nos activités rentrent en synergie avec l'industrie automobile. 

Oui c'est à nous de décider !

Pour que le monde des « affaires » ne gouverne plus les affaires du monde, la résistance à la finance est devenue une urgence légitime.
Notre combat remet sur le devant de la scène l'enjeu des pouvoirs de la collectivité et des salariés.
L'hypothèse d'une nationalisation avait le mérite d'affirmer le potentiel d'intervention des pouvoirs publics dans l'économie face à la finance. Mais renoncer aux hauts fourneaux place l'Etat à la remorque des décisions des grands groupes financiers.


Il ne s'agit pas de pallier au moins disant social « accord entre Mittal et le gouvernement » mais d'agir en amont, en fixant clairement le cap du maintient de notre industrie et de la reconquête d'une industrie sociale et écologique (Ulcos ).

Cet objectif implique une mobilisation collective au service du maintien et du développement de l'appareil industriel et des capacités productives en Lorraine.

Faire prévaloir l’intérêt d'un pays et la démocratie dans l'entreprise vont de pair. C'est possible. Des mesures ont déjà été prise par certains Etats, comme par exemple les nationalisations de General Motors aux états unis, de banques au Royaume-unis, ou encore la participation des Landers dans le capital des entreprises en Allemagne...


Ainsi, les milliards d'euros publics offerts aux entreprises pour assurer leur compétitivité peuvent et doivent être contractualisés – en fonction du niveau des l'emplois stables, d'investissements productifs et du paiement des qualifications-, et remboursés en cas de désengagement de l'employeur.


Afin que ce volet « cadeau » aux entreprises ne se transforme pas en tonneau de Danaïdes «certains parlent de dettes de Mittal au gouvernement » oui de nouvelles dispositions concernant les salariés et leurs représentants doivent être prises : droits d'expression des salariés et maitrise de leur travail ; droits intervention sur le pilotage stratégique des entreprises.
On ne compte plus les gâchis sociaux, environnementaux et économiques issus de la course à la rentabilité financière à deux chiffres.
Démocratisation de l'entreprise et efficacité économique durable sont étroitement liées.
Elles requièrent d'un gouvernement de gauche de bien réfléchir a de nouveaux droits des organisations syndicales sur les lieux de travail.
IL est urgent que dès 2013, nos dirigeants prennent bien conscience de leurs décisions et, qu ils remettent sur la table ce rééquilibrage entre « capital et travail » qui constitue un devoir d'utilité publique.

Pour autant je reconnais que le "bien travailler" reste à construire. 
Les forces de la peur, de l’ignorance, du mépris, du consensus, de la finance sont et restent rapides dans la mise à mort de tous ceux qui pensent différemment, de celles et ceux qui placent « l’homme-de-rien » au centre de tout, alors que le but de nos actions c’est justement d’être écoutés, entendus.
Reconnaître à tous un savoir, une capacité contributive, une utilité, est porteur de changement radical dans notre société.

 

En apprenant des « gens de peu », on grandit soi-même pour grandir tous, afin de s’ouvrir au changement de civilisation, car le risque est grand de poursuivre le développement d’une société construite sans le monde du travail, sans les syndicats, une société construite contre eux.

Pour construire du sens, de l’action, de la conviction, il faut disposer d’outils.
C’est le syndicat qui les fournit.

Décidément, le temps est là de faire grandir des exigences ambitieuses en matière sociale si nous voulons inventer l’avenir dans le présent même. 
C'est a nous d'en décider !

Bonne année 2013.

Lionel Burriello, Secrétaire générale du Syndicat CGT Florange et environs.

 

Source lafenschagauche.centerblog.net

 

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