Après les retraites, les salaires !
Les ministres ont réponse à tout. Le prix de l’essence s’envole ? C’est la faute à la révolution libyenne. La hausse des prix des vêtements ? La faute à l’explosion du marché chinois. Les hausses de prix programmées des produits alimentaires (pain, sucre, café, viande…) ? C’est le réchauffement climatique ! Et l’eau ? Le gaz ? L’électricité ? Le loyer ?
En attendant, les bourses des matières premières et des produits alimentaires sont euphoriques. Les grands actionnaires planent au-dessus de « la crise ». Les PDG ont dégagé 85 milliards d’euros de profits pour 2010 dont près de la moitié, loin de partir en investissements, va venir gonfler la fortune des gros actionnaires. .
Ce que nous n’avons plus dans nos poches sont dans les leurs. Ils augmentent les prix en même temps qu’ils gèlent ou baissent nos salaires. Epaulés par l’Etat, Ils licencient. Aujourd’hui, ils imposent aux travailleurs des plans de rigueur, vastes opérations de privatisation et de baisse des salaires et des pensions.
Grèves et débrayages pour le pouvoir d’achat
A geler les salaires et à augmenter les prix, ils jouent un jeu risqué. Les travailleurs grecs ont répliqué par une journée de grève générale la semaine dernière. En France, ces derniers jours, les secteurs de l’industrie, du transport, de la fonction publique, de la presse ont connu des débrayages, des blocages et des grèves locales. Des travailleurs de plusieurs sites de Renault, où le PDG Ghosn vient d’empocher 9 millions d’euros, ont débrayé pour des augmentations de salaire décentes. Même histoire pour les travailleurs en lutte de chez PSA, Thalès, L’Oréal ou Saint-Gobain.
La vague de grève sur les retraites de l’automne dernier n’était qu’une première manche. Ce printemps pourrait bien se révéler encore plus chaud. D’autant que les révolutions de l’autre côté de la Méditerranée nous donnent des idées !