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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 07:53
Thierry Lepaon joue son va-tout

On croyait qu'il avait jeté l'éponge... pas du tout. En présentant aujourd'hui la liste d'une nouvelle direction par intérim, Thierry Lepaon espère bien piloter la CGT en coulisses. Un pari audacieux.

Thierry Lepaon a annoncé sa démission mercredi dernier. Pourtant, ses adversaires affirment qu’il manœuvre en coulisses pour barrer la route à certains candidats désireux de faire le grand ménage financier.

Thierry Lepaon a annoncé sa démission mercredi dernier. Pourtant, ses adversaires affirment qu’il manœuvre en coulisses pour barrer la route à certains candidats désireux de faire le grand ménage financier.

 

Thierry Lepaon a-t-il vraiment décidé de lâcher la main ? Nombreux sont ceux qui, à la CGT, en doutaient encore hier soir. Si, contraint et forcé, il a décidé de jeter l'éponge mercredi dernier — en annonçant maladroitement sa démission à peine deux heures après l'attentat de « Charlie Hebdo » —, l'ex-numéro un de la CGT, rattrapé par les affaires, n'a toujours pas dit son dernier mot.

Selon nos informations, il n'a pas du tout l'intention de disparaître des radars de la direction nationale de la CGT. Ces derniers jours, Thierry Lepaon a tenté d'organiser de nouvelles grandes manœuvres en coulisses, dénoncent ses adversaires. Non seulement il aurait refusé de quitter la commission exécutive (qui représente la direction élargie de la centrale), mais il a même réussi à décrocher le pilotage du groupe de travail de cinq personnes chargées... de proposer la liste d'un nouveau bureau confédéral, incluant le nom du nouveau secrétaire général (voir ci-contre) ! Trois sont connus pour faire partie de sa garde rapprochée : Pascal Fournet, son fidèle, Colette Duynslaeger, secrétaire générale de la fédération des postes et télécoms, et Philippe Texier — ces deux derniers étant proches de Michel Doneddu, le prédécesseur du trésorier démissionnaire, Eric Lafont.

« On a appris cela le 9 janvier dernier dans un courrier signé Thierry Lepaon, sur lequel figurait encore l'intitulé secrétaire général de la CGT ! Quel entêté. Il essaye de constituer une équipe à sa main », s'emporte un responsable. Des mails de plusieurs organisations dénoncent l'illégitimité de cette démarche, parlant même de putsch. Et certains de dire qu'il cherche à faire barrage à d'autres candidats désireux de faire le grand ménage financier, qui s'impose pourtant à la suite des dernières affaires. Si cette manœuvre aboutit, la CE d'aujourd'hui devrait entériner la liste de la nouvelle direction... peaufinée par Lepaon. Mais c'est le parlement de la centrale, le comité confédéral national (CCN), mardi, qui aura le dernier mot. C'est à lui qu'il appartient de désigner la nouvelle équipe à la majorité des deux tiers. Or, le CCN de la CGT a réservé plus d'une fois des surprises. Il avait rejeté en mai 2012 la candidature de Nadine Prigent, présentée par Bernard Thibault pour lui succéder. Demain, selon le rapport des forces en présence, le CCN devrait d'ailleurs en toute logique rejeter la manip de Lepaon. La hantise de celui-ci. Voilà pourquoi, ces derniers jours, Michel Doneddu, un proche, est sorti du bois. Selon nos informations, il a téléphoné personnellement à l'une des anciennes rédactrices des statuts de la CGT, Lydia Brovelli. « Alors qu'il est censé les connaître par cœur », ironise un connaisseur. Enjeu ? Tenter de contourner la règle des deux tiers.

Autre gros souci, pour l'ex-homme fort de la CGT. Selon nos informations, Eric Lafont, l'ancien administrateur démissionnaire, a écrit ce matin à l'ensemble des 200 membres des instances (le CCN, la CE et la commission financière de contrôle) pour les mettre en garde contre les fameux réseaux dont il faudra inévitablement s'occuper à l'avenir, « avec pour seul objectif : l'intérêt de la CGT et seulement celui-là »... Affaires à suivre, donc !

Source leparisien.fr

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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 18:04

Désolé pour le CCN, mais visiblement Thierry Lepaon a déjà fait le job et tout est plié d'avance.

Je ne connais pas Philippe Martinez mais je crois qu'il fait partie des membres des grosses fédérations que Thierry Lepaon avait convoqué dans son bureau un soir au début de la crise, et qu'il lui avait proposé de lui succéder en 2016. Depuis, visiblement les évènements se sont précipités...

Ces arrangements en petit Comité suffiront-ils à convaincre la base? J'en doute!

La crise, la vraie, n'est donc pas passée, mais est à venir dans les instances de la CGT. Il faut avouer que choisir un secrétaire démissionnaire, ou plutôt démissionné pour qu'il propose le nom de son successeur était un pari perdu d'avance, et si jusqu'à aujourd'hui le scénario Lepaon a bien fait rigoler toute la place Parisienne, le scénario qui se profile va couvrir la CGT d'un ridicule bien plus grave que tous les militants et adhérents du syndicat ne méritent pas.

C'est "ubuesque"! Excusez le mot, mais je l'aime bien, et j'essaye toujours de le placer dans les grandes occasions.

Voici donc en avant première le nouveau "patron de la CGT", là aussi j'aime bien l'expression car jamais elle n'aura autant collé à la réalité.

Amitiés à tous et à toutes

Cyril LAZARO

Philippe Martinez probable futur numéro un de la CGT
Philippe Martinez est bien pressenti pour remplacer Thierry Lepaon à la tête de la CGT
La Commission exécutive de la CGT doit arrêter lundi la composition de la future direction. Mais il n’est pas sûr que le parlement de la confédération la valide demain.

Discrédité par les révélations sur son train de vie, le numéro un de la CGT, Thierry Lepaon, a dû rendre son tablier. Mais il n’a pas l’intention de s’effacer. Non seulement, il ne quittera pas la Commission exécutive, direction élargie de la centrale. Mais il a réussi à obtenir mercredi dernier que celle-ci lui délègue la tâche de constituer le nouveau bureau confédéral avec la ferme intention qu’elle se contente d’entériner lundi sa proposition. Avant que le parlement de la CGT, le Comité confédéral national (CCN), se prononce mardi.

Thierry Lepaon a constitué un groupe de travail de quatre cégétistes, dont trois sont connus pour être ses affidés : Pascal Fournet, son homme de confiance, Colette Duynslaeger, la secrétaire générale de la Fédération des postes et télécoms, Philippe Texier, un proche de Michel Doneddu, le prédécesseur du trésorier démissionnaire, Eric Lafont. Ces personnalités sont des successeurs potentiels du trésorier de ce dernier. Thierry Lepaon sait qu’ils ne s’attaqueront pas au grand ménage financier qui s’impose à la suite des affaires révélées ces dernières semaines.

Le quatrième membre du groupe de travail est le secrétaire général de la Métallurgie CGT, Philippe Martinez, qui, contrairement aux trois autres, a fini par demander la démission du secrétaire général… Et qui ne cache pas son projet de devenir numéro un de la centrale. Est-ce pour préparer ensemble la nouvelle équipe qu’il serait amené à diriger que Thierry Lepaon l’a désigné ? C’est le scénario le plus probable. Gilbert Garrel, le leader des cheminots, qui aurait pu réunir une large majorité de l’organisation sur son nom, a assuré vendredi matin Philippe Martinez qu'il ne se présenterait pas si lui le faisait.

Deux obstacles

Mais tout n’est pas encore joué. Si la Commission exécutive, composée aux deux tiers de soutiens de Thierry Lepaon, va probablement avaliser sa proposition, rien n’est acquis au Comité confédéral national. Deux obstacles importants doivent être franchis. Le premier est la vague de colère que provoque le fait que Thierry Lepaon, bien qu’illégitime, se soit arrogé le droit de désigner son successeur en conclave avec ses proches et le fait de ne connaître la proposition de la Commission exécutive que la veille du CCN. Le second est la composition même de la direction proposée au-delà de Philippe Martinez. De nombreux noms circulent qui sont déjà contestés, de Nadine Prigent au couple Imbrecht. Pour être élu au bureau confédéral, il faut une majorité des deux tiers. C’est loin d’être gagné. Une nouvelle réunion du CCN est déjà programmée le mois prochain. Si la manœuvre de Thierry Lepaon échoue, en l’absence d’alternative à Philippe Martinez, ce dernier pourrait tenter d’obtenir du CCN le mandat de constituer la future équipe.

Leïla de Comarmond
Source lesechos.fr
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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 13:05
Courrier du bureau fédéral aux adhérents de la Filpac CGT

(8 janvier 2015)

Nous avons toutes et tous besoin, plus que jamais, d’un syndicalisme démocratique d’action, de solidarité, de défense au quotidien des salariés et de transformation sociale. Telles ont été les orientations adoptées par les deux derniers congrès des syndicats de la Fédération, qui se sont prononcés très majoritairement pour une telle option. C’est en fonction de ces mandats que le bureau fédéral soumet au débat des adhérents les éléments suivants.

1 C’est l’offensive libérale, sa violence et sa pérennité d’un gouvernement à l’autre qui dégradent considérablement le rapport des forces. Le risque est grand de voir le service du marché se substituer à la question sociale et à la démocratie.

La voix du peuple s’est exprimée de façon majoritaire en 2005 contre le cours libéral du traité européen. Malgré et contre ce vote, les gouvernements successifs sont passés en force par-dessus la démocratie du suffrage universel. Sarkozy comme Hollande ont inféodé le budget de la Nation et subordonné les besoins sociaux aux impératifs de la coordination des gouvernements qu’on nomme Union européenne.

Désarmée par ce putsch pro Europe libérale, la CGT comme l’ensemble du mouvement syndical, a enregistré des défaites stratégiques majeures : remise en cause de la représentativité en 2008 et loi sur la rupture conventionnelle contre le régime des licenciements économiques, défaite malgré l’immense mobilisation sur les retraites en 2010, alliance en 2011 CFDT CFTC CGC MEDEF sur la base d’un accord programmatique de réduction de la crise à un déficit national de compétitivité malgré l’efficience des entrepreneurs, conférences dites sociales débouchant sur les ANI puis les loi flexi-sécurité, formation professionnelle en 2013, montée impétueuse du chômage de masse par les licenciements, les fermetures quotidiennes d’entreprises, inaccessibilité du marché du travail pourr une jeunesse réduite à une longue précarité, loi Macron, ordonnances en préparation contre les Prud’hommes, négociations frelatés sur la représentation syndicale…

La crise économique entraîne une offensive du patronat et de la finance en général pour la retourner contre les positions sociales du salariat et lui faire payer la facture de la sauvegarde de leurs profits.

Dès janvier 2011, les débats de la direction confédérale se sont réduits à la question de la succession au secrétaire général sortant, en lieu et place de la nécessaire clarification des débats après l’échec du mouvement sur les retraites et la politique d’un gouvernement reprenant et aggravant le cours suivi par Sarkozy, pourtant battu par le suffrage universel.

Si bien que le 50e congrès fut un rendez-vous raté, lequel a été suivi d’actes pris de fait en fonction d’une notion non adoptée d’un syndicalisme rassemblé autour du gouvernement. Si la CGT ne participait qu’à demie aux conférences sociales, des négociateurs non mandatés engageaient son nom sur des propositions, des signatures et des présences à des négociations organisées autour du seul programme libéral, commun à l’Union européenne, au Medef et au gouvernement.

Lentement mais sûrement, la confédération courait à sa paralysie actuelle, soumise au discrédit propre aux affaires de corruption.

2 Dans ce contexte, que les salariés subissent au quotidien sur fond de peur du déclassement, la crise de la CGT est d’abord motivée par la carence d’une orientation de résistance au libéralisme, à l’extrême droite et aux fascismes.

Le danger de scission existe bien. Il est provoqué en particulier par les affaires qui suscitent un dégoût, un rejet et une fuite hors d’une CGT par trop inactive contre les mesures du gouvernement.

La sortie de la crise de la CGT passe par l’élaboration et la mise en pratique d’une réponse produite élaborée par l’ensemble des syndicats sur la base d’un vaste débat démocratique, dont le verdict deviendra l’orientation et la loi commune.

C’est d’un congrès extraordinaire des syndicats dont la CGT a besoin, ouvert, libre et démocratique, qui adopte un programme de revendications et d’actions qui arme au quotidien comme à moyen terme l’ensemble des adhérents.

C’est pourquoi le bureau fédéral de la Filpac CGT se prononce pour les mesures suivantes :

-  Vote au CCN du 13 janvier de l’acceptation de la démission des membres du bureau confédéral sans exception, secrétaire général compris.

-  Mise en place d’une direction confédérale transitoire dont le mandat impératif est la convocation et la préparation d’un congrès des syndicats.

-  Réunion mensuelle du comité confédéral national sur l’ordre du jour constitué par la riposte aux attaques du patronat, du gouvernement de l’extrême droite contre le monde du Travail, à commencer par la mobilisation contre le projet de loi Macron, en cours d’examen par une commission spéciale de députés, et présenté fin janvier au Parlement.

-  Mandats impératifs pour les négociateurs CGT d’être présents aux négociations selon les décisions de la CGT, d’y intervenir en fonction des termes dudit mandat, consultation permanente des syndicats sur le cours pris par la négociation quelle qu’elle soit.

-  Restauration des valeurs d’engagement et de disponibilité des dirigeants élus au service de la collectivité et de l’organisation et mise en œuvre de procédures pour la transparence et le contrôle financier.

3 Le rôle de la Filpac CGT dans une telle situation peut se définir ainsi, dans la perspective du congrès des syndicats, convoqué du 23 au 27 novembre 2015 :

 
-  Continuer de privilégier dans la crise de la CGT les échanges sur l’orientation, les actions, les mobilisations et les revendications qui unissent les forces vives par une mise en commun des élaborations et une solidarité alternative au climat délétère du moment.

-  Privilégier le service aux syndicats de la Filpac CGT en matière d’information, de coordination, de rassemblement et d’action. Défricher les secteurs salariés qui ne bénéficient pas encore de présence syndicale Filpac CGT. La Fédération, selon les mandats conférés par ses congrès, sert d’abord à revendiquer et soutenir les syndicats dans leurs actions.

-  Prendre toutes mesures et toutes initiatives visant à faire apparaître les réponses internationalistes alternatives à l’austérité européenne, aux menées racistes, à la politique libérale commandées par les groupes transnationaux et l’Union européenne. La sortie de la crise du système économique sera trouvée par un rassemblement international sur la base des intérêts généraux du monde du Travail et par la mise en commun des efforts des syndicalistes où qu’ils se trouvent, en Grèce, en Espagne, en Italie, en Belgique notamment.

-  Contribuer dans tous les domaines à l’élaboration d’un projet de transformation sociale, avec tous les interlocuteurs disponibles et de bonne volonté, dans la CGT comme dans d’autres formations, et répondre dans ce sens aux appels à agir.

-  La Filpac CGT développe et continuera de développer une perspective d’unité fraternelle pour que le syndicalisme recouvre son rôle d’accueil et de soutien à toutes celles et tous celles qui la sollicitent.

-  Les assemblées générales préparatoires au congrès, dont la liste sera communiquée, doivent ouvrir grandes les portes à toutes celles et tous qui sont motivés par tout ou partie du projet fédéral.

Source filpac-cgt.fr

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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 08:56

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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 16:54
Fortes tensions à la CGT pour le choix du successeur de Lepaon

 

Paris, 10 jan 2015 - La CGT doit choisir lundi et mardi un nouveau secrétaire général sur fond de fortes tensions: le sortant Thierry Lepaon a obtenu de présider au choix de son successeur, une méthode décriée par une partie de l'organisation, qui réduit les chances de consensus sur un nom.

 

Contraint à la démission mercredi dernier, après deux mois de polémiques sur son train de vie, M. Lepaon a constitué un "groupe de travail" autour de lui pour proposer lundi à la Commission exécutive (direction élargie) une candidature pour le poste de secrétaire général et neuf autres pour le bureau confédéral (direction resserrée).

Philippe Martinez, la cinquantaine, numéro un de la Fédération de la métallurgie, est donné favori par la presse pour prendre la tête de la centrale. Il fait partie des quatre cadres qui épaulent M. Lepaon dans le choix de la nouvelle direction.

Cet ancien de Renault Boulogne-Billancourt, qui dirige depuis 2008 la fédération des métaux (la troisième de la centrale) "est partant pour être secrétaire général", indique une source interne. Sa présence dans ce groupe de travail est destinée à "lui permettre de participer au choix des membres de son futur bureau", selon cette source.

Selon Les Echos, une autre option, mais moins probable, pourrait l'emporter: la désignation d'un secrétaire général "de transition" - qui pourrait être Frédéric Imbrecht, ex-numéro un de la fédération énergie - auquel Philippe Martinez succéderait au prochain congrès en 2016.

Quel que soit le scénario, M. Lepaon et ses proches pourraient obtenir l'aval lundi de la Commission exécutive qui a déjà fait montre d'allégeance en votant majoritairement (par 34 voix, 12 abstentions et 4 contre) cette méthode de sélection. 

Mais il resterait encore à convaincre le "parlement" de la centrale, le Comité confédéral national (CCN), qui se réunira mardi et dispose seul de la prérogative de désigner la nouvelle direction à une majorité des deux tiers. 

- 'recommencer avec du copinage' -

Or la méthode est décriée: "beaucoup d'organisations de la CGT s'expriment sur l'illégitimité de ce groupe de sélection du fait de son pilotage par Thierry Lepaon", dont la démission était réclamée par une large partie de l'organisation, indique une source interne.

"La Commission exécutive s'est décrédibilisée. En quoi un collectif de cinq personnes, dont Thierry Lepaon, peut décider de composer une nouvelle direction", demande un cadre dirigeant. "Il s'agit d'empêcher le CCN de débattre d'autres solutions" et "peut-être de remettre les mêmes et recommencer avec du copinage", dénonce-t-il.

De son côté, Amar Lagha, numéro un de la fédération du commerce, a indiqué qu'il consultait sa fédération sur "la démarche" adoptée, sur laquelle lui-même s'était abstenu. Le critère, pour lui, est d'aboutir à une équipe "la plus rassemblée possible".

En définitive, "tout dépendra du casting", résume une source interne.

Une éventuelle candidature de M. Martinez aurait probablement le soutien de grosses fédérations -dont les voix sont prépondérantes au CCN- , notamment la métallurgie, la Poste, dont la dirigeante Colette Duynslaeger, participe au comité de sélection.

La fédération de la santé se réunira lundi. "Je vais surtout écouter ce que ma fédération me dit", a indiqué sa dirigeante Nathalie Gamiochipi.

Le CCN de la CGT est parfois imprévisible. Il avait rejeté le 31 mai 2012 la candidature de Nadine Prigent présentée par Bernard Thibault pour lui succéder. 

M. Lepaon et ses proches marchent sur des oeufs. S'il n'y pas d'accord au CCN, la convocation d'un congrès extraordinaire deviendrait inévitable. Or ce scénario "c'est la hantise de l'équipe dirigeante", souligne une source à la CGT.

 

Source lentreprise.lexpress.fr

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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 23:07

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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 20:16

Lepaon démissionne mais veut continuer à peser


Poussé vers la sortie, le secrétaire général de la CGT a annoncé, mercredi 7 janvier, qu'il quittait ses fonctions

 

La CGT est gagnée par le surréalisme. Mercredi 7 janvier, au deuxième jour de la réunion de la commission exécutive (CE), le « gouvernement » élargi de la CGT, Thierry Lepaon a fini par annoncer sa démission, en parlant de lui à la troisième personne : « Il y aura un autre secrétaire général que Thierry Lepaon au soir du 13 janvier », jour où se réunira le comité confédéral national (CCN), le « parlement » de la centrale, seul habilité à statuer.


M. Lepaon a réussi à entraîner dans sa démission tout le bureau confédéral.


" L'amalgame est fait, a réagi un des membres. Nous sommes considérés comme coresponsables des  dysfonctionnements relatifs aux affaires qui ont touché Lepaon. " Depuis 1909, avec la démission de Victor Griffuelhes, c'est la première fois qu'un secrétaire général démissionne avant la fin de son mandat. Mais s'il a lâché le gouvernail, M. Lepaon entend garder le manche en restant membre de la CE et surtout en pilotant lui-même sa propre succession… Du jamais-vu !
Dans son « relevé de décisions », la CE indique d'abord qu'elle a décidé, à l'unanimité, de proposer de nouvelles " règles communes " pour assurer la « transparence » financière, suite aux différentes affaires qui ont concerné M. Lepaon, " une situation générée par denombreuxdysfonctionnements ". Elle souligne ensuite que " la démission du secrétaire général et de l'ensemble des membres du bureau confédéral en vue de proposer une nouvelle équipe de dix membres " doit « être crédible, acceptable, responsable pour rassembler la CGT ».


Scénario surréaliste


Lundi 12 janvier, lors d'une nouvelle réunion de la CE, M. Lepaon, qui s'est entouré d'un collectif de « trois ou quatre camarades » dont l'identité n'est pas connue, fera des propositions « concernant le futur bureau confédéral ainsi que l'administrateur et le secrétaire général ». Elles seront soumises le lendemain au vote du CCN, composé des secrétaires généraux des 33 fédérations et des 96 unions départementales.
Ce scénario surréaliste a été adopté par 34 voix pour. Il y a cependant eu 12 abstentions – dont cinq membres du bureau confédéral : Eric Aubin, Sophie Binet, Marie-Laurence Bertrand, Valérie Lesage et Mohammed Oussedik – et quatre votes contre émanant de représentants des organismes sociaux, des personnels pénitentiaires et des unions départementales des Bouches-du-Rhône et de Haute-Garonne.
" C'est le démissionnaire, qui n'a plus la moindre légitimité, qui va piloter sa succession, s'indigne un responsable de fédération. Et il met le point d'orgue à son déshonneur en voulant rester à la CE.On est en plein délire ! " Lors des débats, encore très tendus, M. Aubin a proposé que " les trois candidats malheureux à la succession de Bernard Thibault - Agnès Naton, Nadine Prigent et lui-même - ne soient ni dans le collectif chargé de préparer la nouvelle équipe ni dans le futur bureau confédéral ".
Suggestion balayée avec véhémence par Mme Prigent : " Je ne suis absolument pas d'accord, a-t-elle lancé. On ne mefera pas taire. Celui qui voudra m'écarter de la CGT n'est pas encore né ! Je suis disponible pour la CGT. " Etonnant retournement de l'histoire. En mars 2013, M. Lepaon avait résisté à la pression de M. Thibault qui lui avait demandé de garder son ex-dauphine au sein du bureau confédéral. Il ne voulait même pas que Mme Prigent reste membre de la CE…
En voulant piloter sa succession, M. Lepaon renforce l'hypothèse d'une candidature de Philippe Martinez, secrétaire général de la fédération de la métallurgie, soutenu par Mme Prigent et la fédération de la santé, comme futur secrétaire général.


« Légitimité »


" Je vois mal Martinez être en capacité de rassembler la CGT, observe un dirigeant de fédération. Il a le même profil que Lepaon, en plus intelligent. Il est imbu de sa personne. Et on ne connaît pas sa ligne politique. " Pour plusieurs membres de la CE, le scénario imaginé par M. Lepaon risque de faire monter la colère de la base si celle-ci voit qu'un secrétaire général, discrédité par des affaires touchant à son train de vie et forcé au départ – après avoir résisté avec un entêtement peu commun – est tenté d'être le metteur en scène de la suite du film…

" Il ne faut pas oublier que c'est le CCN qui aura le dernier mot, se rassure un opposant à M. Lepaon, et il peut balayer le scénario imaginé en jugeant que le secrétaire général démissionnaire n'a aucune légitimité pour garder la main sur son remplacement. "
L'histoire récente montre en effet que ce que construit le gouvernement élargi de la centrale peut être démoli par son parlement. M. Thibault en a fait l'expérience. Le 31 mai 2012, lorsque la CE avait proposé la candidature de Mme Prigent au poste de secrétaire générale, le parlement de la centrale l'avait rejetée par 304 voix contre, 255 pour et 82 abstentions. Une telle répétition de l'histoire n'aurait rien d'improbable.
La réunion de la CE s'est achevée mercredi, peu avant 16 heures. En ordre dispersé, M. Lepaon et d'autres membres du bureau confédéral, comme M. Aubin et M. Oussedik, se sont rendus place de la République pour participer, avec d'autres dirigeants syndicaux, comme Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, au rassemblement organisé après l'attentat terroriste contre Charlie Hebdo.
Michel Noblecourt

Source lemonde.fr

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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 19:24
Thierry Lepaon s’entoure de proches pour choisir la prochaine direction de la CGT
Le secrétaire général de la CGT a remis son mandat mais compte bien choisir son successeur. Le métallurgiste Philippe Martinez va l’aider à constituer la nouvelle direction. Un signe.

Ce jeudi, à Montreuil, dans le patio du complexe immobilier de la CGT, Thierry Lepaon a pris la parole devant l’ensemble des militants et salariés réunis pour une minute de silence. Et dimanche, il a bien l’intention de représenter la centrale lors de la marche républicaine après l’attaque de Charlie Hebdo.

L’ancien syndicaliste de Moulinex est comme ça. Même contraint à céder la place à la suite des affaires financières dans lesquelles il est impliqué, il s’accroche. Discrédité, il a dû se résoudre à rendre son tablier après le coup de grâce porté par l’ ancien numéro Un de la CGT Louis Viannet qui lui a demandé de démissionner . Mais il n’a pas l’intention de s’effacer. Non seulement, il ne quittera pas la Commission exécutive, direction élargie de la centrale, composée de 54 membres actuellement. Mais alors que cette instance doit proposer mardi 13 janvier une nouvelle équipe au parlement de la CGT - le Comité confédéral national -, il a réussi à obtenir qu’elle lui délègue cette tâche ainsi que le choix des cégétistes qui vont l’y aider. Et largement : 34 voix pour, 12 abstentions et 4 votes contre.

L’échéance est proche mais il a fallu aux responsables cégétistes attendre le début de la soirée de ce mercredi pour connaître la composition du « groupe de travail » dans un courrier signé Thierry Lepaon adressé par mail vers 19 heures. Elle est composée de quatre membres de la commission exécutive. Le premier, Pascal Fournet, appartenant également de son cabinet, est son homme de confiance, qui jusqu’au bout l’a soutenu dans sa volonté de se maintenir à la tête de la centrale malgré les scandales. Cet ancien membre de la fédération de l’agroalimentaire, est très actif sur son compte Facebook, où il s’affiche en portrait avec des personnalités dès qu’il le peut, à commencer par Bernard Lavilliers, et n’hésite pas à tacler Eric Aubin, que son « patron » considère comme son ennemi juré. Il est si actif qu’hier, dès 21 h, il postait sur son compte des clichés de Thierry Lepaon et lui avec Charb. « Lors des CCN , il se met toujours au fond en haut à droite de la salle, pour voir qui fait quoi et qui parle avec qui », commente un Cégétiste qui, comme de nombre d’autres, s’en méfie. Colette Duynslaeger est la seule femme du lot. La secrétaire générale de la fédération des postes et télécoms CGT, qui est en train de passer la main, quitte ses responsabilités sur un piètre bilan : celui d’une baisse continue de ses effectifs adhérents et de ses scores électoraux sous sa direction. Mais elle est un soutien indéfectible de Thierry Lepaon. Mardi, elle n’a pas hésité à critiquer Louis Viannet pour n’avoir « pas su rester à [sa] place ». Comme d’ailleurs Frédéric Imbrecht et sa compagne Virginie Gensel-Imbrecht qui ont affirmé n’avoir « aucune leçon à recevoir d’anciens dirigeants ». Philippe Texier est, lui, « coordinateur de la direction confédérale ». L’encore numéro Un de la CGT a choisi de déléguer à ces deux cégétistes le pouvoir d’administrer la confédération après la démission du trésorier, Eric Lafont. Cela en fait des successeurs potentiels qui ne devraient pas s’attaquer au grand ménage malgré les révélations toutes confirmées sur la gabegie financière qui a accompagné l’arrivée de Thierry Lepaon à la tête de la CGT (près de 150.000 euros de travaux et achat de mobiliers dans son appartement de fonction, 62.000 euros pour la rénovation de son bureau, 26.650 euros de prime de vrai/faux départ). Le quatrième membre du groupe de travail est le secrétaire général de la Métallurgie CGT, Philippe Martinez, qui, contrairement aux trois autres, a fini par demander la démission du secrétaire général... Et ne cache pas son projet de devenir numéro Un de la centrale. Est-ce pour préparer ensemble la nouvelle équipe qu’il serait amené à diriger que Thierry Lepaon l’a désigné ? C’est le scénario le plus probable. L’un des proches du métallurgiste, François Thiery-Cherrier, avait d’ailleurs souligné mardi devant la commission exécutive la nécessité que le successeur éventuel de l’actuel secrétaire général de la CGT devrait participer aux réflexions sur le futur bureau confédéral.

Si l’option de désigner un pape de transition, auquel Philippe Martinez succèderait au prochain congrès, en 2016, l’emportait cependant, le nom de Frédéric Imbrecht revient avec insistance. Parmi les autres rumeurs tenaces, il y a le retour de Nadine Prigent au bureau confédéral. Celle que Bernard Thibault avait choisi pour lui succéder sans succès n’attend que ça. Mercredi, devant la commission exécutive, pour tenter d’apaiser le débat, Eric Aubin, membre du bureau confédéral sortant et autre candidat malheureux à la succession du leader cheminot, a proposé que ni elle, ni lui, ni Agnès Naton, qui avait aussi postulé, ne fassent partie du prochain bureau confédéral. « Celui qui voudra m’écarter de la CGT n’est pas né. Je suis bien sûr à la disposition de l’organisation », aurait répondu sèchement celle que Thierry Lepaon a mis au poste de clé de gestion des cadres de l’organisation à son arrivée à la tête de la confédération, début 2013. D’autres comme Pascal Debay se verraient bien aussi au bureau confédéral. Reste à savoir si le Comité confédéral national acceptera de se voir ainsi confisquer la constitution de la nouvelle équipe dirigeante par un leader désormais discrédité mais particulièrement habile dans des manoeuvres d’appareil bien peu démocratiques.


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Leïla de Comarmond Source lesechos.fr
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8 janvier 2015 4 08 /01 /janvier /2015 21:12

Chers camarades,

Nous revoici dans le cours de l'histoire de la CGT qui a été reléguée au second plan avec les tragiques évènements que nous venons de connaître en France.

Si j'ai tout bien compris, car mine de rien, c'est très compliqué, Lepaon a démissionné mais a obtenu le droit de composer le bureau confédéral qui va lui succéder et il va même proposer le nom du futur secrétaire.

Ne rigolez pas, c'est la triste réalité.

C'est tellement pitoyable que je ne prendrai même pas la peine de commenter.

Vous trouverez ci-dessous l'article du canard enchainé du 7 janvier et une partie d'un article du monde réservé aux abonnés. J'y joins un article des échos qui reprend les détails du vote. SURREALISTE!

Pour ceux qui rêvaient de changement, circulez, il n'y a rien à voir.

Visiblement la cuisine interne des instances de la CGT est tout sauf démocratique. Nous allons donc revivre le scénario du congrès de la Fédération du commerce (voir ICI).

La situation de la CGT n'est pas catastrophique, elle est critique. La CGT est moribonde, Lepaon est en train de l'achever, avec l'aval de la commission exécutive confédérale.

Je me permettrai donc de conclure par la formule consacrée des calotins : "Ite missa est !"

Envoyez-moi un faire part lorsque l'on enterrera le syndicalisme, à mon avis il n'y en a plus pour longtemps... pour l'instant, il en est au stade des soins palliatifs.

Amitiés à tous et à toutes

Cyril LAZARO

 

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Thierry Lepaon a démissionné mais il entend peser sur sa succession

La CGT est gagnée par le surréalisme. Mercredi 7 janvier, au deuxième jour de la réunion de la commission exécutive (CE), le « gouvernement » élargi de la CGT, Thierry Lepaon a fini par annoncer sa démission, en parlant de lui à la troisième personne : « Il y aura un autre secrétaire général que Thierry Lepaon au soir du 13 janvier », jour où se réunira le comité confédéral national (CCN), le « parlement » de la centrale, seul habilité à statuer.

M. Lepaon a réussi à entraîner dans sa démission tout le bureau confédéral. « L’amalgame est fait, a réagi un des membres. Nous sommes considérés comme coresponsables des dysfonctionnements relatifs aux affaires qui ont touché Lepaon. » Depuis 1909, avec la démission de Victor Griffuelhes, c’est la première fois qu’un secrétaire général démissionne avant la fin de son mandat. Mais s’il a lâché le gouvernail, M. Lepaon entend garder le manche en restant membre de la CE et surtout en pilotant lui-même sa propre succession… Du jamais-vu !

Dans son « relevé de décisions », la CE indique d’abord qu’elle a décidé, à l’unanimité, de proposer de nouvelles « règles communes » pour assurer la « transparence » financière, suite aux différentes affaires qui ont concerné M. Lepaon, « une situation générée par de nombreux dysfonctionnements ». Elle souligne ensuite que « la démission du secrétaire général et de l’ensemble des membres du bureau confédéral en vue de proposer une nouvelle équipe de dix membres » doit « être crédible, ...

Source lemonde.fr

 

 

CGT : Lepaon lâche son poste mais veut choisir son successeur

Le secrétaire général ne se représentera pas à la direction de la centrale lors de la réunion de son parlement, mardi prochain.

Difficile de trouver plus têtu que Thierry Lepaon. Toujours persuadé qu'il n'a failli en rien, malgré les affaires financières dans lesquelles il est impliqué, il continue obstinément à refuser de démissionner. Mais hier, il a tout de même dû se résoudre à faire un grand pas vers la sortie. Mardi, il avait annoncé à la commission exécutive de son syndicat (direction élargie de 56 membres), réunie pour deux jours, que, comme tout le bureau confédéral (direction resserrée), il allait « remettre son mandat à la disposition du comité confédéral national » (CCN), son parlement, qui se réunit mardi prochain. Il avait fini par s'y résoudre, tout en conservant contre toute raison l'espoir de voir une majorité des 129 dirigeants fédéraux et départementaux le confirmer à la tête de la confédération. Mais la nuit a porté conseil : hier, le syndicaliste a annoncé qu'il « y aura un nouveau secrétaire général » de la CGT au lendemain de la réunion du parlement de la centrale.

Victime d'un complot

Il ne sera candidat ni au poste de numéro un ni même à son bureau confédéral. Mais se considérant toujours comme victime d'un complot, malgré la sévérité des conclusions de la commission financière de contrôle, il n'a pas l'intention de quitter vraiment la direction de la centrale. Il entend rester membre de la commission exécutive et il a même proposé hier à cette instance de travailler à constituer une nouvelle équipe de direction. En clair, de choisir son successeur… Si la révélation de son mensonge par omission concernant la baisse de son salaire de 5.200 à 4.200 euros, effective seulement le mois dernier et non à son arrivée, ainsi que de son faux préjudice de retraite, a achevé de le discréditer, cela n'a pas empêché la commission exécutive d'accepter sa proposition : 12 abstentions et 4 voix contre ont été comptabilisées, face à 34 votes pour. Parmi eux, Philippe Martinez, qui ne cache pas son ambition de succéder à Thierry Lepaon, Nadine Prigent, candidate malheureuse à la succession de Bernard Thibault, qui le soutient, tout comme Frédéric Imbrecht, ancien secrétaire général de la fédération de l'énergie, et son épouse, Virginie Gensel-Imbrecht, qui lui a succédé, en position fragile dans son organisation.

Thierry Lepaon a annoncé que pour construire sa proposition, qui sera examinée par la commission exécutive lundi, à la veille de la réunion du CCN, il va s'entourer de trois ou quatre personnes qu'il va choisir lui-même. Alors qu'il était possible de faire entrer deux nouveaux militants à la commission exécutive, cette dernière s'y est par ailleurs refusée. Tout n'est cependant pas encore joué, car le parlement de la CGT pourrait le faire de lui-même et donc ouvrir le jeu de la succession.

Leïla de Comarmond Source lesechos.fr
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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 10:48

Retrouvez le scénario de la Fédé CGT du Commerce, ici

CGT : Lepaon veut tenir envers et contre tous

Le leader de la CGT n'a pas démissionné hier. Il remet son sort entre les mains du parlement du syndicat qui se réunit mardi.

   Montreuil (Seine-Saint-Denis), siège de la CGT. La succession à la tête de la CGT est en marche. Mais les conditions du départ de Thierry Lepaon et la mise en place d’une nouvelle direction devraient encore provoquer des remous.

Montreuil (Seine-Saint-Denis), siège de la CGT. La succession à la tête de la CGT est en marche. Mais les conditions du départ de Thierry Lepaon et la mise en place d’une nouvelle direction devraient encore provoquer des remous.

 

Nouveau subterfuge de Thierry Lepaon ou chant du cygne ? Hier, le secrétaire général de la CGT n'a pas annoncé sa démission, comme le suggéraient l'ancien dirigeant de la CGT Louis Viannet et beaucoup d'autres.

Seule option pourtant censée lui permettre une sortie par le haut des affaires financières qui ébranlent la centrale depuis deux mois. Tenter de calmer le jeu tout en restant droit dans ses bottes, c'est finalement la voie qu'il a essayé de prendre. Afin d'éviter d'avoir à lâcher la main de son propre chef, il remet donc son sort (son mandat) entre les mains des 220 membres du CCN (comité confédéral national, le parlement de la CGT) réunis le 13 janvier pour en décider... Un scénario qui n'est pas sans risque pour lui : une grande majorité des organisations qui composent cette instance — UD, fédérations, régions et direction confédérale — demandent déjà sa démission.

Le CCN aura tous les pouvoirs ce jour-là de le révoquer, ou pas, de ses fonctions. Seule condition : deux tiers des votes sur 130 voix délibératives seront alors requis pour rebattre complètement les cartes de la gouvernance de la centrale.

Dès 9 h 30, la journée avait mal commencé pour Thierry Lepaon. Face aux 55 membres de la commission exécutive (CE, direction élargie du syndicat) réunie pour deux jours sur les affaires, Thierry Lepaon est resté muet toute la matinée. Après une brève introduction, la commission financière de contrôle a d'entrée de jeu mis sur la table les sujets qui fâchent. A commencer par les conclusions cinglantes rédigées dans ce rapport interne : son salaire de 5 200 € ramené à 4 000 € en décembre et non depuis avril 2013, comme il l'affirmait pourtant (voir notre édition du 6 janvier). Les coûteux travaux réalisés dans son logement de fonction, qu'il disait avoir découverts dans la presse, alors que sa compagne — cadre à la SNCF — « donnait les ordres », selon le témoignage de la société auditionnée sur les travaux. Et son bureau où, comme nous l'affirmions aussi hier, les meubles sur mesure demandés par Thierry Lepaon ont fait enfler sérieusement la facture.

Loin de laver l'honneur de Thierry Lepaon, ces nouvelles révélations ont fait trembler une nouvelle fois les murs de la centrale de Montreuil. Une ambiance à couteaux tirés. Certains membres de la direction confédérale lui ont même reproché à demi-mot de leur avoir menti. Une partie de sa garde rapprochée donnait même l'impression de vivre un deuil en direct. Après un petit répit autour de midi, à l'heure des... voeux pour 2015, les débats houleux ont repris. Et Thierry Lepaon a rapidement pris la parole. Selon nos informations, il aurait alors informé les membres de la direction de la remise du mandat des 8 membres du bureau en vue d'un vote de confiance prévu lors du CCN du 13 janvier. Et qu'il ferait de même par... solidarité.

Plusieurs participants, notamment des membres du bureau, ont alors rué dans les brancards. Leur argument : pourquoi se remettre en cause, alors que tous les reproches incombent aujourd'hui au seul secrétaire général ? Devant une telle obstination, certains n'en croyaient pas leurs oreilles.

La séance a alors été levée à 19 h 30. Au programme de la CE qui se réunit aujourd'hui : établir une liste nominative d'une nouvelle direction (resserrée) à proposer au prochain parlement du 13 janvier. Un sujet qui fâche déjà. En effet, en l'état des statuts, cela exclut de fait certains candidats qui ne sont pas aujourd'hui élus à la direction nationale de la CGT...

Catherine Gasté Source leparisien.fr

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