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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 15:02
Aéroports « Pour la CGT, rien n’est fini, tout commence »

Thierry Ménard, secrétaire fédéral de la CGT commerce et services, revient sur les onze jours de grève des agents de sûreté aéroportuaire qui ont secoué le ciel et le patronat.


Quel bilan tirez-vous de cette grève des agents de sûreté ?

Thierry Ménard. Cette lutte a permis de montrer un autre visage des salariés de la sûreté aéroportuaire, qui sont souvent mal perçus. Ça a été une grève exemplaire, dans un contexte où les patrons et le gouvernement s’obstinent à refuser de parler d’augmentation des salaires. L’accord qui a été signé, même si la CGT n’en est pas signataire, prouve au moins que le rapport de forces avec le patronat peut le forcer à concéder quelques avancées et que l’argent existe pour verser des primes.


Les agents de sûreté s’étaient déjà mobilisés en 2001 et 2008, mais pas avec 
la même ampleur. Qu’est-ce qui explique que la grève 
ait été aussi immédiatement massive cette fois-ci ?

Thierry Ménard. Le matraquage médiatique, politique et patronal qui consiste à dire que la hausse des salaires est impossible a ses limites. Le ras-le-bol des agents de sûreté a été immédiat car ils ont bien compris qu’on les roulait dans la farine depuis des années. Ces salariés, qui sont soumis à des pressions et à une répression très forte dans leur travail, en ont eu marre de courber l’échine. Ils ont bien vu qu’ils étaient soumis aux mêmes conditions de travail, quelle que soit l’entreprise de 
sécurité. Ils ont réussi à déjouer les pièges de la culture d’entreprise et de la concurrence entre salariés instaurés par les patrons. Cela fait des mois que la CGT consulte les agents et 
interpelle la direction sur la question des salaires. La surdité du patronat a eu un impact.


La fin de la grève est-elle 
une marque de résignation des salariés ?

Thierry Ménard. Il n’y a pas de résignation chez les agents de sûreté. Mais à partir du moment où quatre organisations syndicales ont signé un protocole de fin de conflit, la poursuite du mouvement n’était plus crédible. Pour la CGT, la question des salaires comme celle des conditions de travail ne sont pas réglées. Nous avons demandé l’ouverture de négociations anticipées immédiates sur les salaires, à l’échelle de la branche et de chaque entreprise. Si les autres organisations syndicales souhaitent encore se battre sur les salaires et les conditions de travail, la CGT les invite à une concertation pour élaborer un cahier revendicatif commun. Pour la CGT, rien n’est fini, tout commence.

Entretien réalisé par 
Loan Nguyen Source humanite.fr

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 22:52
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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 22:14
Chiffres du chômage de novembre 2011: confirmation d’un bilan négatif (CGT)

Encore une fois, la preuve est faite de l’inefficacité du gouvernement en matière de lutte contre le chômage. En effet, pour novembre 2011 et pour le deuxième mois d’affilée, les chiffres du chômage ont flambé.

Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A a augmenté de 29.900 en novembre pour atteindre 2.844.800, son plus haut niveau depuis douze ans, soit depuis 1999. Un chiffre en hausse de 1,1% sur un mois et de 5,2% sur un an. Le chômage aura progressé deux fois plus vite en 2011 qu’en 2010, et le seuil des 3 millions de chômeurs se rapproche à grands pas.

Comme d’habitude, les jeunes, les seniors et les précaires sont les plus affectés : les moins de 25 ans sont particulièrement touchés avec une hausse de +2,2% sur un mois (+2,3% sur un mois), les seniors subissent de plein fouet l’envolée du chômage avec une augmentation de 1,5% sur un mois soit une progression de 15,4% sur un an et les précaires continuent d’alimenter fortement les chiffres sur un mois, +6,6% pour les fin de CDD et +9,5% pour les fin de mission d’intérim. Autre motif supplémentaire d’inquiétude, le nombre d’entrées à Pôle emploi après un licenciement économique est reparti à la hausse (soit +11% sur un mois).

Il ne suffit pas que Xavier Bertrand prenne acte de cette progression, due d’après lui « au ralentissement de l’activité économique » et qu’il mette le cap sur le « sommet pour l’emploi » qui réunira les partenaires sociaux le 18 janvier autour de Nicolas Sarkozy, pour nous faire croire que le gouvernement a enfin pris au sérieux le problème de l’emploi. Pour la CGT, encore une fois, ce sommet risque de se réduire à un énième nouveau plan de communication d’un président en fin de règne.

Cela étant, la CGT se rendra au sommet avec des propositions : suppression des heures supplémentaires défiscalisées, contrôle soutenu des aides accordées aux entreprises avec un engagement ferme sur l’emploi et mise en place d’un seul dispositif alternatif aux licenciements qui regrouperait les mesures de chômage partiel.

Par ailleurs, face à cette situation, la CGT confirme, pour la rentrée 2012, son appel à une mobilisation de grande ampleur, le 18 janvier, des salariés du public et du privé, afin d’améliorer l’emploi, le pouvoir d’achat de tous et de lutter tous ensemble contre la politique d’austérité du gouvernement.

Communiqué de la CGT

Montreuil, le 27 décembre 2011

Source humanite.fr

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 17:30


 PROTOCOLE DE FIN DE CONFLIT


Entre
le SESA, représenté par son Président Patrick THOUVEREZ
D’une part,
Et :
Fédération des services CFDT
SNEPS-CFTC
CFE-CGC SNCS
CGT commerce et services
FETS-FO
UNSA-FMPS
D’autre part,


Il a été convenu ce qui suit
 
Le présent protocole intervient entre les signataires à l’issue d’une médiation réalisée à la demande des partenaires sociaux, lesquels ont par ailleurs souhaité que le périmètre de négociation soit étendu à l’échelon national professionnel. Ce protocole couvre donc l’ensemble des préavis de grève et mouvements sociaux déposés par les organisations syndicales de salariés à partir du 8 décembre 2011.


Article 1
Les parties conviennent que les différents préavis déposés auprès des directions des entreprises à compter du 8 décembre 2011 sont immédiatement levés par les organisations syndicales signataires, permettant la reprise immédiate du travail par les salariés.


Article 2 : Mesures salariales
2.1 PPI
Le montant de la PPI visée à l’article 3.06 de l’annexe VIII de la CCN des EPS est porté à un mois de salaire brut de base par an pour un salarié présent une année complète.
Ce montant se décompose comme suit :
- Un demi mois de salaire versé selon les critères définis à l’actuel article 3.06 de l’annexe VIII de la CCN des EPS
- Une part fixe d’un montant de 500€ annuels bruts (pour un salarié à 151.67H ) versé au prorata du temps de travail contractuel pour les salariés à temps partiel.
- La différence entre la PPI totale due et le total des deux alinéas précédents est conditionnée à des critères liés à la qualité qui seront définis entre les partenaires sociaux à l’occasion de la modification dudit article.

Le versement de cette prime s’effectue au terme de chaque trimestre de calcul.
Cette mesure est applicable au titre de la PPI qui sera versée pour l’année 2012.
Exemples par hypothèses :
Coef 160 (salarié à temps complet ayant plus d’une année d’ancienneté): Syndicat des Entreprises De Sûreté Aérienne et Aéroportuaire
 

- Montant PPI annuel (1/01/2012) : 1616.45€
- Montant conditionné aux critères actuels : 808.22€
- Base fixe garantie : 500€
- Montant soumis aux nouveaux critères à définir : 308.22€

Coef 160 (salarié à temps partiel ayant plus d’une année d’ancienneté durée contrat 75,83H)
- Montant PPI annuel (1/01/2012) : 808,22€
- Montant conditionné aux critères actuels : 404,11€
- Base fixe garantie : 247,25€
- Montant soumis aux nouveaux critères à définir : 156,86€

2.2 Indemnité de panier :
Le montant de l’indemnité de panier visée à l’article 3.02 de l’annexe VIII de la CCN des EPS est majoré de 1.60€. Cette majoration s’applique à partir du 1er janvier 2012 et s’ajoute au montant en vigueur à cette date.
Pour les entreprises pratiquant une indemnité de panier d’un montant supérieur au montant conventionnel, l’augmentation de 1,60€ s’applique au montant en vigueur dans ces entreprises, dans la limite du plafond d’exonération de cotisations sociales fixé pour les indemnités de repas sur le lieu de travail.


Article 3 : Conditions de travail
Une négociation sera ouverte sur ce thème, au titre de l’Annexe VIII, au cours du 1er trimestre 2012, portant plus précisément sur :


a. Aspect planification

Ces discussions pourront se faire sur deux axes :
- donner de la visibilité aux salariés sur leur planning prévisionnel
- améliorer l’équilibre vie privée/vie professionnelle

b. État des lieux sur les conditions de vie au travail :

Un état des lieux sera réalisé en association avec les représentants du personnel (membres du CHSCT ou, à défaut, délégués du personnel) et portera principalement sur les points suivants :


- Parkings
- Salles de repli
- Vestiaires
- Sanitaires
- Navettes

Cet état des lieux permettra de recenser les points d’amélioration souhaités et sera transmis aux principaux donneurs d’ordres au début du mois de février afin que ceux-ci puissent apporter les améliorations souhaitables.
Nous souhaitons aussi que ce recensement soit l’occasion de demander qu’il soit permis à notre personnel d’accéder à certaines infrastructures collectives, telles que les salles de restauration.


Article 4 : reprise du personnel en cas de transfert de marché
Les parties conviennent que dans le cadre des procédures de transfert de personnel le taux de reprise sera porté à 100% des personnels transférables sur le périmètre de l’entreprise sortante.
Une négociation sera ouverte sur ce thème, au titre de l’Annexe VIII, au cours du 1er trimestre 2012.


Article 5 : retenues pour jours de grève
Les jours de grève feront l'objet d'une retenue sur salaire étalée sur une durée de 4 mois.


Article 6 : entrée en vigueur du présent protocole
Le présent protocole n’entrera en vigueur que si :
- il recueille la signature de plus de la moitié des organisations syndicales représentatives au niveau de la branche, ayant déposé un préavis de grève auprès d’une entreprise de sûreté à compter du 8 décembre 2011.
- Ces signatures sont obtenues au plus tard le samedi 24 décembre à 12H.
- Le SESA constate la reprise généralisée du travail

Les représentants des salariés signataires du présent protocole s’engagent à ce que le travail reprenne dès sa signature. La reprise du travail à cette heure et date constitue une condition d’application du présent accord et, en particulier, des garanties et concessions faites par le SESA au nom des entreprises de sûreté aérienne et aéroportuaire.
D’une façon générale, le présent protocole sera exécuté par les parties de façon loyale et de bonne foi.
Fait à Paris, le

 

Protocole fin de conflit SESA Protocole fin de conflit SESA

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25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 10:33

Soutien aux agents de sûreté aéroportuaire en grève

 

Depuis le 16 décembre, les agents de sûreté sont en grève. Ce mouvement s’étend progressivement à tous les aéroports français.


En tout premier lieu, la CGT Air France tient à exprimer toute sa solidarité aux salariés en lutte pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération. Un mouvement de cette ampleur puise forcément ses racines dans un malaise profond, n’en déplaise à Mme Kosciusko-Morizet qui multiplie les approximations et les contre-vérités dans le but de déstabiliser ce mouvement de grève exemplaire.

 

Ainsi, tel un serpent de mer, le service minimum refait son apparition dans la bouche de certains politiques qui, après leur séance de « wording » à Matignon, viennent occuper l’espace médiatique pour répandre leur volonté de briser cette grève. Visiblement, pas une tête ne doit dépasser avant l’élection présidentielle de mai prochain…

Le mal, ce n’est pas la grève, c’est le refus de négocier de la part d’employeurs qui répondent à des appels d’offres permanents à des conditions financières toujours plus basses. Ce dumping social est réalisé sur le dos des salariés qui attendent toujours une promesse maintes fois émise mais jamais mise en œuvre : un véritable statut de l’agent de sûreté aéroportuaire.

Alors que les coûts de la sûreté aéroportuaire ont augmenté de plus de 5,4 milliards d’euros depuis le 11 septembre 2001, force est de constater que les grands oubliés de cette priorité nationale sont les agents de sûreté aéroportuaire qui se démènent avec des conditions de travail difficiles (posture debout, concentration maximale, flux tendus, stress, agressivité de certains passagers, …) pour des salaires ne correspondant pas à leur qualification.

A qui profite cette situation ? Aux entreprises de sûreté aéroportuaire, dont la plupart dépendent de grands groupes, qui ont une délégation de l’Etat pour assurer la sécurité des biens et des personnes sur les aéroports….

Le Gouvernement envoie ses ministres sous les feux des projecteurs afin de relancer son idée obsessionnelle de « service minimum ». S’il veut imposer un service minimum, il n’a qu’à assurer lui-même la sûreté aéroportuaire, à l’image de ce qui se pratiquait auparavant avec la Police Aux Frontières. On ne peut pas être gagnant sur tous les tableaux….

Ne nous trompons pas, c’est bien l’Etat qui assure un « service minimum » dans cette situation. Celui-ci fuit ses responsabilités puisqu’aucun statut d’agent de sûreté aéroportuaire n’existe à ce jour malgré les promesses faites en ce sens.

La CGT Air France apporte tout son soutien aux salariés grévistes et met en garde le Gouvernement contre toute velléité de passer en force sur la mise en place d’un service minimum qui ne solutionnera aucun problème. Mais au fait, par qui est assurée la sûreté aéroportuaire depuis le déclenchement du mouvement de grève ?

Source cgtairfrance.com

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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 11:51

Tout le monde se souvient de l'histoire de Mickaël Prince (délégué CGT) et de ses déboires juridiques avec son employeur. Nombreux sont les blogs qui lui ont apporté des marques de soutien en médiatisant ses mésaventures face à son employeur.

Or, nous avons appris que récemment l'employeur envisageait de s'en prendre également aux blogs qui relayaient cette affaire. C'est ainsi que le célèbre blog parodique du Papy Mouzeot a été menacé de poursuite pour avoir mis en ligne une affiche de film parodiée, et jugée diffamante par l'employeur de Mickaël Prince. Je vous invite à juger par vous même s'il y a matière à crier au scandale ou non.


http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/6/6/5/3760063956566.jpghttp://img11.hostingpics.net/pics/857330MickaelPrinceTFE2.jpg

                               Image originale                                      Image parodiée

 

Personnellement, je trouve la parodie flatteuse ou pour le moins rigolotte, et si j'étais un des patrons de TFE, je n'hésiterai pas à en faire une affiche au dessus de mon bureau en souvenir de la période où j'étais patron. Car que restera-t-il de tout cela dans 50 ans, quand nous serons tous dans le trou?.

Le papy m'ayant moi même parodié à plusieurs reprises dans le cadre de mon combat à Disneyland Paris, c'est avec sourire qu'il faut savoir prendre les choses...

 

Franchement, il ne semble pas y avoir là de quoi fouetter un chat, si ce n'est que derrière tout cela se pose en toile de fond la question de la liberté d'expression.


Un patron qui fout en l'air la vie d'un salarié en le licenciant risque moins qu'un salarié qui se moque d'un patron.

Mais quel est donc ce statut de patron tout puissant : Dieu le Père?

Il est temps que les choses changent!

Puisque nous sommes en période de Noël, je m'arrêterai là, mais je n'en pense pas moins (profitons-en, on a encore le droit de penser...)

Amitiés à tous et à toutes

Cyril LAZARO

 

 

CHAULNES (80) L'affaire de la chanson de TFE prend de l'ampleur
L'histoire de Mickaël Prince est désormais reprise par les médias.

L'histoire de Mickaël Prince est désormais reprise par les médias.

 

Il y a tout juste trois ans, Mickaël Prince s'était moqué de son employeur avec un clip sur You Tube. Il sera jugé en mars pour «contrefaçon».

Noël 2009. Comme tous les salariés de l'antenne chaulnoise des Transports Frigorifiques Européens, le délégué CGT Mickaël Prince reçoit un CD de la part de sa direction. Parmi les chansons, composées par un salarié, un air guilleret sur les apéros. Rigolo, mais pas dans une entreprise de transports. Mickaël Prince reprend la chanson, y ajoute des images d'accidents impliquant des camions, et diffuse le tout sur You Tube.

Le clip ne reste même pas deux jours en ligne, mais la direction porte plainte contre M. Prince. Cette semaine, près de trois ans plus tard, il a reçu sa convocation. Il passera au tribunal correctionnel d'Amiens le 13 mars pour «contrefaçon ». «La chanson appartiendrait bien à TFE, qui a financé le support, explique-t-il. Mais je ne vois pas où est la contrefaçon, puisque j'ai repris la chanson telle quelle... »

Le délégué syndical a, depuis, eu souvent maille à partir avec son directeur régional, les passes d'armes se jouant là encore au tribunal et se concluant en faveur du salarié. À tel point que l'ultime convocation commence à faire penser à de l'acharnement, et à intéresser les médias nationaux.

Certains sont très connus, d'autres moins. Comme le «blog de Papy Mouzeot », satirique et irrévérencieux. Mais là où les politiques laissent courir, TFE lance ses avocats. Voilà l'affiche parodique censurée, mais laissée en ligne et assortie d'un bandeau explicatif. Et l'information fait boule de neige...

CHRISTÈLE BOUCHÉ

Blog de Papy Mouzeot : www.che4ever.over-blog.com

Source courrier-picard.fr

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 20:58
Bernard Thibault redoute une montée de l’extrême droite

Ce n'est que les 1er et 2 février 2012, lors de la réunion de son comité confédéral national (CCN) – le parlement de la centrale où siégent les représentants des unions départementales et des fédérations – que la CGT procédera à un premier "échange" sur l'élection présidentielle. Juste avant, le 31 janvier, elle tiendra un meeting pour réclamer le rétablissement de la retraite à 60 ans.

La position de la CGT sera ensuite arrêtée par sa commission excécutive : elle n'appelera à voter pour aucun candidat mais elle se prononcera clairement contre la réélection de Nicolas Sarkozy. Bernard Thibault ne cache pas à ses visiteurs – il s'est entretenu en tête à tête avec François Hollande le 24 novembre – sa crainte d'une montée de l'extrème droite, avec une Marine Le Pen arrivant devant le président sortant en captant une partie de l'électorat de gauche qui ne verrait pas dans le candidat socialiste l'incarnation du changement et de la rupture qu'elle attend.

"Manifester une volonté de changement"

Selon ses proches, le secrétaire général de la CGT s'inquiète de la "banalisation du vote Front national" qui est présenté comme "le vote du mécontentement", le FN apparaissant même comme "le premier parti chez les ouvriers". Selon son analyse, "si le candidat socialiste n'incarne pas une rupture, ce sera Marine Le Pen qui l'incarnera". Bernard Thibault a expliqué à François Hollande que si la situation économique ne permet pas "de dire n'importe quoi, il faut manifester une volonté de changement". Il lui a conseillé de "ne pas s'indexer sur le terrain de la droite, en s'inscrivant sur le même registre, comme pour montrer que la gauche saurait mieux gérer que la droite".  

Lors de leur entrevue, Bernard Thibault et François Hollande ont parlé de leurs divergences sur les retraites. "Avec une gauche qui reviendrait au pouvoir, le retour aux 60 ans, qu'elle a elle-même instauré en 1983, c'est une mesure qui aurait du sens", lui a dit Bernard Thibault en rappelant que "plus de 50 % des Français gardent un sentiment de colère sur la réforme des retraites conclue par une démarche autoritaire, voire vexatoire". S'il n'entend pas en faire "un casus belli", le secrétaire général attend plus d'ouvertures du candidat socialiste sur la pénibilité et sur une durée de cotisations qui devrait prendre en compte les années d'études. Il lui a demandé, comme la CFDT, d'engager la négociation, prévue par la loi en 2013, dès 2012, ce qu'il a accepté.

Selon son entourage, Bernard Thibault est préoccupé par l'évolution de la CFDT qui, explique-t-il, cherche à se positionner déjà en interlocuteur privilégié du Parti socialiste dans l'éventualité de sa victoire, et où le numéro deux de la centrale, Marcel Grignard, prend, à ses yeux, une place prééminente. Le secrétaire général de la CGT a mal accueilli la signature par la CFDT, avec la CFTC et la CFE-CGC, d'un document commun avec le Medef, la CGPME et l'Union professionnelle artisanale (UPA), sur la compétitivité de l'économie française qui reconnait la nécessité d'une réforme du financement de la protection sociale.

Il s'était déjà démarqué de la déclaration commune signée début novembre à Cannes dans le cadre du G20 entre les patronats, Business 20, et les syndicats, Labour 20. Ces "réelles divergences" expliquent les difficultés de l'unité intersyndicale, qu'il observe partout ailleurs en Europe sur fond d'une multiplication de manifestations contre l'austérité. Pour M. Thibault, "la CFDT dit qu'il faut que les syndicats ramènent quelque chose, ce qui est logique car on ne cherche pas à aller à l'échec, mais dans son esprit il s'agit de définir des revendications dont on sait qu'elles seront acceptables pour le patronat". La CGT récuse cette démarche.

Exprimer clairement ses désaccords

Bernard Thibault conduira la délégation de la CGT au sommet sur l'emploi du 18 janvier mais il boycottera de nouveau les vœux présidentiels. Sans être "dupe", il entend y présenter des revendications  et surtout s'en servir comme d'une tribune pour exprimer clairement ses désaccords avec les orientations de Nicolas Sarkozy. La CGT a décidé d'organiser seule des manifestations le 18 janvier.

Quant à sa succession, normalement prévue au prochain congrès de la CGT, du 18 au 22 mars 2013 à Toulouse, M. Thibault indique à ses visiteurs qu'il réserve toute annonce aux instances de la CGT avant d'en faire part aux médias. Partira-t-il ? Rempilera-t-il ? Il entretient le mystère sur ses intentions.

Source social.blog.lemonde.fr

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 20:49

OLIVIER BIREAUD, un Cégétiste COMME VOUS ET MOI

 

de : LE REBOURSIER
mercredi 21 décembre 2011 - 17h04

SYNDICAT CGT COMMERCE ET SERVICES DU BASSIN ALESIEN.

Bourse du Travail,Place Georges Dupuy,30100 Alès.

Tel:04 66 30 04 57 . Fax:04 66 30 10 37.

ADRESSE AUX SYNDIQUES et SYNDICATS CGT GARDOIS

Chers Camarades,

Réunis en AG le 8/12/2011,notre syndicat vous appelle à réagir à nos côtés pour sortir notre secrétaire général adjoint,Olivier BIREAUD,de la situation dramatique dans laquelle il se trouve depuis le 13ème congrès de la Fédération du commerce et des services CGT de Mai 2011.

Cette situation fait suite à une longue série d’évènements qui révèlent un véritable acharnement de son employeur,La Fédération du Commerce et des services CGT.Il a subi,et subit toujours :

 Une véritable mise au placard.

 Une insupportable suppression de toutes ses tâches de travail ( situation depuis le mois de juin 2011,juste après le congrès ).

 Une dramatique mutation arbitraire à Montreuil avec un délai de prévenance de 3 jours (à 800 Kms de son domicile).

 une incroyable convocation à un entretien préalable en vue d’un éventuel licenciement.

PIRE ENCORE !

A bout de souffle,Olivier est victime d’un malaise.Le médecin le place en accident de travail.Malgré ce,la Fédération ose renouveler sa convocation à l’entretien préalable au licenciement.

Sa seule "FAUTE" : avoir exprimé un point de vue différent lors du congrès fédéral,et avoir appliqué les décision de congrès de la CGT depuis des années,en particulier la fameuse résolution N°4 du 49ème congrès confédéral.

Nous le répétons encore,nous n’avons pas de désaccord avec les orientations confédérales.

La position de notre syndicat est très claire.Nous vous appelons à agir à nos côtés pour combattre cette véritable chasse aux sorcières qui est menée à l’encontre de notre camarade.

Pour cela,nous devons interpeller Bernard THIBAULT !!!

C’est pour toutes ces raisons,ET EN ACCORD AVEC L’UNION LOCALE d’ALES,que nous vous appelons :

 A participer massivement à l’AG de l’UL CGT d’Alès le 5 JANVIER 2012 à 17h30 à la bourse du travail d’Alès,pendant laquelle notre syndicat vous exposera clairement la situation d’Olivier.

 A signer la pétition concernant Olivier (pour ceux qui ne l’ont pas encore fait).Sachez enfin,que pour notre syndicat,cette invraisemblable situation est un profond traumatisme et perturbe grandement notre activité syndicale et fait le jeu du patronat (ouverture des magasins le dimanche à Alès).

Comptant sur votre solidarité et votre action,

Pour les syndiqués du Syndicat CGT du Commerce et des Services du bassin alésien,

Martine PAGES

Secrétaire du syndicat

Source bellaciao.org

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 17:30

Sommet sur l’emploi le 18 janvier 2012

La CGT propose une
mobilisation interprofessionnelle

Le Président de la République convoque le 18 janvier un sommet social sur l’emploi. Sans doute conscient des effets très négatifs des chiffres du chômage et de la précarité sur le comportement des électeurs, Nicolas Sarkozy redécouvre subitement les vertus du « dialogue social ».

Quelques semaines après avoir conclu avec Angela Merkel un accord européen accentuant l’austérité et la régression sociale pour tous les salariés en Europe, il est fort probable qu’une nouvelle offensive contre les droits sociaux soit à l’ordre du jour.
Les organisations patronales s’organisent en conséquence. Loin de tirer les vrais enseignements sur les origines de la crise, elles ambitionnent d’en tirer parti pour obtenir la remise en cause des principes fondamentaux du droit social. Ainsi gouvernement et patronat s’entendent pour viser :
- les bases du financement de la Sécurité sociale ;
- davantage de flexibilité dans les horaires de travail ;
- des mesures fiscales et financières pour alléger le « coût du travail » (suppression des prestations familiales, du versement transport à la charge des entreprises et exonérations des cotisations sur salaires jusqu’à 3 fois le Smic) ;
- une hausse de la CSG, de la TVA ;
- assouplissement de certaines règles en matière d’hygiène et de sécurité ;
- la baisse des salaires, en proposant des accords « maintien d’emploi si baisse de salaire ».

Pour la CGT ce serait donnant/perdant pour les salariés.

La CGT considère indispensable de poursuivre l’information et la mobilisation des salariés pour la satisfaction de leurs revendications, notamment sur les salaires et l’emploi.

Elle appelle l’ensemble des organisations de la CGT, ses militants, à prendre des initiatives et des dispositions pour faire du 18 janvier prochain, jour du sommet à l’Elysée, une journée de mobilisation interprofessionnelle.

Face au chantage sur les droits sociaux, la CGT réaffirme ses dix exigences pour une autre répartition des richesses créées :

1. Revaloriser les salaires, les pensions et les minima sociaux, faire respecter l’égalité salariale femmes/hommes.
2. Contrôler les aides publiques aux entreprises.
3. Contraindre les entreprises à des alternatives aux licenciements.
4. Supprimer des exonérations fiscales et sociales sur les heures supplémentaires.
5. Stopper les suppressions d’emplois.
6. Développer les politiques publiques et les moyens des services publics.
7. Réformer la fiscalité en profondeur.
8. Créer un pôle financier public et établir un mécanisme de crédits à taux réduits.
9. Taxer les mouvements spéculatifs de capitaux et éradiquer les paradis fiscaux.
10. Mettre en place un fond européen de solidarité sociale et de développement économique.

 

Source cgt.fr

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 18:37

Droit de réponse des Molex à BFM TV

Lettre du syndicat CGT-Molex à Monsieur Olivier Mazerolle (19 décembre 2011)

Lors du débat que vous avez animé le dimanche 18 décembre 2011, mettant en présence Messieurs Jean-Luc Mélenchon et Christian Estrosi, l’affaire Molex a été évoquée et nous avons été stupéfaits d’entendre Monsieur Estrosi réécrire l’histoire, mettant en cause les salariés et les organisations syndicales locales qui se seraient, selon lui, jetées sur les indemnités de licenciement extra légales, à un moment où, toujours d’après lui, il eut été possible d’arracher d’avantage de choses à Molex. Et de mettre en cause plus précisément la CGT, au travers du secrétaire du CE, en lui reprochant d’être aujourd’hui conseiller régional, jetant ainsi un doute sur son intégrité et sa loyauté dans la lutte pour leur emploi menée par les salariés, laissant de coté la condamnation à 6 mois de prison de deux dirigeants de Molex pour un délit d’entrave aux prérogatives du CE.
Monsieur Estrosi a, par ailleurs, montré sa totale ignorance sur la situation de l’entité VMI (Villemur Industrie) restée en activité sur le site, en avançant des chiffres tirés d’on ne sait quel chapeau, mais qui laissent perplexe quand en plus il prétend connaître le dossier par cœur, selon ses propres paroles, et qui nous font douter sur le sérieux qu’il a mis pour traiter le dossier.

Face à ces propos fallacieux concernant VMI et aux accusations scandaleuses portées à l’encontre des représentants du personnel, notamment CGT, qui sont pour nous une insulte qui ne s’adresse pas aux seul délégués, mais qui touche tous les salariés qui se sont battus pour sauvegarder non seulement leur travail, mais aussi l’avenir d’un bassin d’emploi déjà durement touché par le chômage, la CGT souhaite apporter, dans le cadre du droit de réponse, les rectifications suivantes :

- Concernant VMI (Villemur Industrie), ce ne sont pas 65 salariés qui y sont employés aujourd’hui, mais seulement 51 dont 46 anciens ouvriers de Molex, nous rappelons que Monsieur Estrosi en avait promis 200 à la fin de l’année 2011, attendus avec impatience par tous ceux qui sont restés sur la « touche »,
- Le site de Villemur au moment de l’annonce comptait, non pas 170 salariés mais 316 salariés, dont 283 en CDI, 6 en CDD plus 27 intérimaires embauchés alors que l’entreprise était vouée à être rayée de la carte, pour surcroît d’activité ?. Ce sont environ 140 salariés qui n’ont toujours pas trouvé de travail et qui ont donc la « chance » de pouvoir bénéficier des mesures restrictives du chômage mises en place par le gouvernement actuel. Quand à ceux qui ont retrouvé du travail, ils ont pour la plupart subi plus de 30% de perte de salaire ainsi qu’une désorganisation totale de leur vie sociale.

En ce qui concerne la façon dont s’est déroulée la fermeture du site, nous tenons à préciser que durant tout le temps des négociations entre la Direction de Molex et le Gouvernement en vue de trouver un accord de maintien d’activité sur le site voulu par les salariés en lutte, les organisations syndicales ont été soigneusement écartées des discussions et n’ont donc participé à aucune de ces négociations. C’est dans ce même temps que le médiateur était nommé et qu’il mettait tout en œuvre, sur ordre du gouvernement, pour entraîner les salariés, via leurs représentants, vers la porte de sortie et leur faire accepter le PSE proposé. Chose que nous n’avons jamais accepté, le meilleur PSE pour nous étant de garder notre emploi.
Lorsque nous nous sommes retrouvés « autour de la table », comme le dit Monsieur Estrosi, nous n’avons pas le souvenir d’avoir entendu une seule organisation syndicale dire préférer les indemnités à la proposition faite ce jour là ?. Nous nous souvenons par contre avoir été mis devant le fait accompli d’une reprise d’activité par un fond de pension américain (H.I.G.) concernant une quinzaine de personnes au sein d’une société nouvellement créée : VMI, financée par Molex à hauteur de 5,4M€ dans le cadre de la revitalisation, par l’état à hauteur de 6,6M€ à titre de prêt, et HIG à hauteur de 1M€ au titre de prêt associé, proposition rejetée en bloc, mais que monsieur Estrosi a accompagné du chantage : c’est çà si le CE rend un avis le 15 septembre 2009 au plus tard, ou rien ! Ce chantage est inscrit en toute lettre dans le protocole d’accord général du 14 septembre 2009 qui a été paraphé par Madame Lagarde et Monsieur Estrosi. Nous sommes étonnés que ce dernier n’en ait pas fait mention lors du débat : un oubli sans doute tout comme il a oublié de mentionner que Molex s’est désengagé du PSE, rompant ainsi l’accord du 14 septembre sur lequel Mme Lagarde et Mr Estrosi ont apposés leur signature, sans que ceux-ci, mis à part les « tirades Pagnolesques » de Mr Estrosi, ne fassent quoi que ce soit.
Monsieur Estrosi a déclaré qu’il souhaitait que le liquidateur judiciaire intente des poursuites juridiques à l’encontre du groupe Molex : les salariés de Molex, injustement privés de leur emploi attendent toujours du concret et pas du cinéma.
Il n’en reste pas moins que « ces délégués » dont Monsieur Estrosi émet des doutes sur leur motivation, n’ont toujours pas perçu la totalité de leur indemnité de licenciement, mais s’il reste aujourd’hui une activité sur le site de Villemur, c’est bien à la détermination des ouvriers, et des délégués, pour sauvegarder leur emploi et le savoir faire que nous le devons et pas à Estrosi qui n’a fait qu’essayer d’éteindre le feu, et que la lutte menée par « les molex » l’a obligé à faire au moins un minimum.
Si les salariés ont demandé, par vote, au CE, de rendre l’avis tant attendu par la Direction et le gouvernement, avis qui, nous le rappelons également, a été négatif, c’est usés physiquement et psychologiquement :

- par de longs mois de lutte,
- par les pressions et les provocations constantes exercées par la Direction notamment en ne respectant aucune décision de justice, aidée qu’elle a été par la passivité du gouvernement,
- par la désagréable impression d’être baladés par Monsieur Estrosi et le médiateur qui nous ont semblé être à la botte de la Direction américaine : l’épisode des gardes du corps et des avocats de la Direction Molex faisant la loi dans l’enceinte de la préfecture de la Haute-Garonne en imposant leurs exigences, notamment l’éviction du cabinet SYNDEX, conseil économique du CE, de la salle de réunion, semble bien aller dans le sens des « désagréables impressions ».

Quand à l’accusation diffamatoire portée envers un délégué CGT, secrétaire du CE, aujourd’hui conseiller régional de Midi-Pyrénées dans le groupe de Monsieur Martin Malvy (PS), selon laquelle il aurait exploité les salariés « parce qu’il était un homme politique engagé » (ce sont les paroles d’Estrosi), alors qu’il n’a jamais été connu dans et hors entreprise pour avoir un engagement politique, est parfaitement scandaleuse et indigne d’un ancien ministre de la république.
Elle est malheureusement le reflet de ces hommes politique qui, à court d’argument, n’ont d’autre ressource que de s’en prendre à l’individu.

Voilà exposées les rectifications que nous souhaitons porter lors d’un droit de réponse que nous vous demandons, en espérant qu’à la lecture de ce courrier vous accèderez à notre requête.

Dans l’attente, veuillez accepter nos salutations.

Source placeaupeuple2012.fr

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