Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 19:29
Grèce: 40.000 manifestants contre la rigueur avant le vote des députés

La police a fait usage de gaz lacrymogène dimanche pour repousser les manifestants, massés par dizaines de milliers devant le parlement à Athènes afin de s'opposer à un nouveau programme d'austérité exigé par l'UE et le FMI pour éviter la faillite à la Grèce.

Les premiers incidents ont éclaté quand des groupes de contestataires ont fait pression sur un cordon des forces anti-émeutes devant l'esplanade du soldat inconnu, en contrebas du parlement, selon les images en direct du site internet Zougla.

Près d'une heure après le début du rassemblement, à 18H00 heure locale (16H00 GMT), la police évaluait le nombre des manifestants à quelque 25.000 à Athènes et 15.000 à Salonique, la deuxième ville du pays. Une estimation pouvant laisser augurer, si l'afflux se poursuivait, d'une très importante mobilisation rappelant celle des grands sursauts contestataires de juin et octobre, lorsque 50.000 à 100.000 personnes s'étaient massées sur la place Syntagma.

Dans la foule, repliée sur le bas de la place, les syndicalistes côtoyaient jeunes aux cheveux ras brandissant des drapeaux grecs, militants communistes et sympathisants d'extrême gauche, dont beaucoup portaient des masques pour se protéger des gaz irritants.

A l'intérieur du parlement, dont les abords étaient gardés par quelque 3.000 policiers, les discussions battaient leur plein, marquées par de fréquents incidents de séance entre les rangs gouvernementaux et l'opposition de gauche.

"D'ici à dimanche soir, le parlement doit avoir adopté" le nouveau programme de redressement, sous peine sinon d'une "faillite" de la Grèce, a lancé, visiblement tendu, le ministre des Finances, Evangélos Vénizélos.

Il a souligné que l'Eurogroupe, qui pourrait se réunir mercredi, réclamait cet aval en préalable au déblocage du deuxième plan de sauvetage du pays, combinant renflouement via des prêts publics de 130 milliards d'euros et désendettement via l'effacement de 100 milliards d'euros de créances.

Le pays espère entamer cette dernière opération avec ses créanciers privés d'ici au 17 février, a précisé M. Vénizélos. Le représentant des créanciers privés, Charles Dallara, a lui aussi appelé les députés à voter oui, et prévenu que la Grèce n'avait plus une minute à perdre, dans un entretien avec le quotidien Kathimérini.

Le Premier ministre Lucas Papademos avait aussi averti samedi que la Grèce jouait sa survie financière et son maintien dans l'euro, pour empêcher le "chaos".

Son gouvernement de coalition socialiste-conservateur dispose d'une majorité théorique de 236 députés sur 300, qui pourrait être réduite par une vingtaine de dissidences annoncées ou présumées, mais sans qu'un rejet ne soit dans l'immédiat jugé probable.

Sans cet aval, la Grèce n'a aucune chance de recevoir le moindre centime d'aide pour éviter un défaut de paiement incontrôlé en mars, à l'échéance de créances de 14,5 milliards d'euros.

Les dirigeants socialistes, Georges Papandréou, et conservateur, Antonis Samaras, ont également prévenu leurs députés que tout écart vaudrait exclusion, à un moment où la dureté de la cure prescrite craquelle le système politique.

Le plan ouvre notamment la voie à une chute brutale des salaires dans le privé censée redonner de la compétitivité au pays.

La Grèce "à l'heure du jugement", titrait Kathimérini, tandis que To Vima (centre-gauche) estimait que le pays était secoué par un "séisme" mettant "politique, économie et société en morceaux".

Les syndicats ont jugé que ce plan faisait le "tombeau de la société", tandis que la gauche communiste et radicale a réitéré au parlement sa demande d'élections immédiates, considérant que la Grèce n'a rien à perdre à mettre ses créanciers au défi de la lâcher.

Entravée par le débrayage des transports, la mobilisation avait été limitée à l'occasion des premières manifestations qui ont rassemblé jusqu'à 20.000 personnes en marge de grèves générales mardi, puis vendredi et samedi.

Les députés devront se prononcer pour un texte qui prévoit notamment un abaissement de 22% du salaire minimum, ramené à 586 euros brut sur 14 mois, la suppression dans l'année de 15.000 emplois publics et de nouvelles coupes dans certaines retraites.

Le vote portera aussi sur les modalités du programme d'échange d'obligations avec les créanciers privés pour réduire la dette souveraine à 120% du PIB d'ici à 2020, ainsi que sur le schéma de recapitalisation des banques grecques.

L'accord gouvernemental affiché jeudi sur ce plan s'est vite fissuré, avec la démission dès le lendemain de six membres du gouvernement : deux socialistes et quatre cadres de la formation d'extrême droite Laos, qui avait rallié en novembre le gouvernement de coalition.

Le Laos a appelé ses 16 députés à voter non, accusés par ses ex-partenaires de vouloir ainsi tirer son épingle du jeu en vue des élections législatives anticipées prévues pour le printemps.

ATHENES Source courrier-picard.fr

Partager cet article
Repost0
12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 11:06

Un commentaire reçu ce jour sur l'article Fukushima : histoire d'une population sacrifiée

 

Vous aviez raison ! Ce documentaire existe désormais et porte en effet ce titre ! Réalisé par un journaliste français, David Zavaglia, et produit par notre société de production, Scientifilms, il sera diffusé le 9 mars sur LCP - Assemblée nationale à 20 h 35, et le lendemain sur la RTBF (Belgique). Il fera aussi l'objet d'une version courte (26') dès le 29 février sur France O, à 20 h 35, dans le magazine Investigation (titre : Fukushima, 1 an après). Nous nous réjouissons après des mois de tournage et de travail militant qu'un tel sujet puisse voir le jour et montrer la terrible et durable situation que vivent les Japonais. Bon visionnage à vous et tous ceux que cela intéresse.

Valérie Papillon

Partager cet article
Repost0
11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 10:02

 

Partager cet article
Repost0
11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 08:30

declaration_commune_sur_le_29_fevrier.jpg

Partager cet article
Repost0
9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 20:05
Saisies immobilières : condamnation à 25 milliards de dollars pour les grandes banques américaines

Bank of America, Citigroup, JPMorgan, Wells Fargo et Ally Financial étaient accusées par les autorités de négligences dans le traitement des dossiers d'expulsions des mauvais payeurs.

25 milliards de dollars. Voila la somme que se sont engagées à verser cinq grandes banques américaines pour mettre un terme aux poursuites sur les saisies immobilières irrégulières. L'accord annoncé ce jeudi à Washington entre ces établissements (Bank of America, Citigroup, JPMorgan, Wells Fargo et Ally Financial, ex-GMAC) et les procureurs généraux de 49 des 50 Etats américains met un terme à plus d'un an et demi d'enquête et de négociations. Son montant est le plus élevé depuis le compromis trouvé entre le gouvernement et l'industrie du tabac en 1998. 

Ces grandes banques, qui représentent à elles seules plus de moitié des crédits hypothécaires accordés aux Etats-Unis, étaient accusées au mieux de négligence, au pire de fausses déclarations lors du traitement de milliers de dossiers visant à déloger les mauvais payeurs. Incapables de gérer l'avalanche des défauts de paiement, elles auraient notamment eu recours à des "robot-signers" (signataires automatiques) : des employés, souvent pas ou peu formés, qui paraphaient des centaines de dossiers par jour, sans prendre le temps de les vérifier. 

Les témoignages d'anciens employés avaient suscité à l'automne 2010 une vive polémique aux États-Unis, contraignant plusieurs établissements à suspendre temporairement leurs procédures - avant de rapidement les reprendre, estimant que leurs procédures étaient tout à fait conformes à la législation. Sous la pression de l'opinion publique, les autorités avaient alors décidé de se pencher sur ce dossier. Ces 25 milliards de dollars serviront notamment à indemniser les propriétaires expulsés (entre 1.500 et 2.000 dollars chacun) et à aider les créanciers en difficultés.

En mars 2011, les autorités américaines avaient remis aux cinq principaux acteurs du marché hypothécaire un document de 27 pages détaillant les pratiques qu'elles souhaitaient imposer. Aucune procédure de saisie ne pourra être déclenchée avant que l'ensemble des options d'ajustement n'aient été étudiées. En cas d'échec, un comité indépendant sera alors sollicité. Les banques devront en outre récompenser leurs employés trouvant une solution pour éviter la saisie d'un logement.

Le montant des sanctions financières restait encore en discussions. La Réserve fédérale et l'OCC, l'organisme de supervision des banques, plaidaient pour une somme limitée, voire symbolique. Pas les procureurs généraux des 50 Etats américains ni le Bureau de protection des consommateurs (l'un des organismes créés par la réforme financière Dodd-Frank). Un chiffre de 20 milliards de dollars était généralement avancé par la presse américaine. Il aura donc fallu de longs mois à toutes les parties prenantes pour trouver un accord.

Jérôme Marin, à New York - 09/02/2012 Source latribune.fr

 

Souvenez-vous un article

du 3 novembre 2010

La « crise des saisies immobilières » : Ce que personne n’ose vous dire

25jpgw500h26a067-55d0e-2f55d.jpg

Les États-Unis sont secoués par ce qui est nommé le « Foreclosure Gate », une fraude financière de proportion épique qui touchent des millions d’Américains et qui se monte à des centaines de milliards de dollars, si ce n’est plus. “Toutes les grandes banques sont impliquées et des centaines de milliers, sinon des millions, de propriétaires menacés d’expulsion sont affectés”. Il existe de nombreux cas connus de familles expulsées de leur maison qui n’étaient aucunement en retard dans le paiement de leur hypothèque. Partout, autant dans les médias traditionnels qu’alternatifs, on ne fait que parler de la falsification des documents d’hypothèques qui serait “la plus récente phase d’un vaste crime contre la population”. Ce n’est pas pas faux, mais ce n’est que la pointe du proverbial iceberg. La falsification des documents d’hypothèques n’est qu’une étape vers l’accomplissement du but principal de la fraude. C’est ce qui sera révélé dans cet article.

L’article “La Maison-Blanche et l’escroquerie hypothécaire” est sans doute celui qui s’est le plus rapproché du coeur de cette histoire. Voici le passage le plus important qui est à retenir :

Avant la crise financière de 2008, les banques ont attiré des millions d’Américains dans des prêts hypothécaires à haut risque, souvent à l’aide de taux d’intérêts « allumeurs » qui augmentent rapidement après un temps défini. Les pyromanes fous de l’argent de Wall Street savaient très bien que les prêts ne pourraient pas être remboursés, mais, comme tous les bâtisseurs de pyramides de Ponzi, ils avaient l’intention d’exploiter le plus longtemps possible l’escroquerie, confiant que, en bout de piste, le gouvernement entrerait dans le jeu pour couvrir leurs pertes.
Cela a résulté en prêts toxiques qui étaient regroupés, transformés en produit financier et vendus, créant une imposante structure de dettes reposant sur des fondations frauduleuses et légalement douteuses — à partir de laquelle les dirigeants des banques et les actionnaires principaux atteignirent des niveaux de richesse personnelle vertigineux.
Lorsque la pyramide de Ponzi s’est effondrée, le gouvernement fédéral a sauvé les banques à hauteur de milliers de milliards de dollars. Conséquemment, les banques nagent maintenant dans l’argent et leurs dirigeants ont fracassé des records de salaires, autant en 2009 qu’en 2010.

Mais, pour des millions de familles américaines, pour qui la maison représente la principale source de richesse, l’impact a été dévastateur. Le supposé « sauvetage des maisons » de l’administration Obama, basé sur la participation volontaire des banques, n’a eu pratiquement aucun effet, résultant dans la modification permanente de moins de 5000 prêts vers la fin du mois de mai.

Le résultat est une crise vaste et qui se développe en cascades. Lors du troisième trimestre, près d’un million de maisons américaines, c’est-à-dire 1 sur 139, ont reçu un avis de saisie, et plus de 100 000 maisons ont été reprises par les banques. Environ 2,5 millions de maisons ont été saisies par les banques depuis décembre 2007. Personne ne sait combien de ces saisies sont le résultat de pratiques de banques illégales et frauduleuses.

C’est tout à fait clair qu’il ne peut y avoir de solution à la crise du logement en dehors d’une lutte contre l’industrie de la finance et ses laquais dans les deux partis politiques. Il faut mener des enquêtes sur les criminels de Wall Street responsables du racket hypothécaire et ils doivent être poursuivis, leurs fortunes mal acquises saisies et leur argent placé dans la création de logements abordables pour les travailleurs.

Presque tout est là, il suffit de connecter les points ensemble et d’en tirer une vue d’ensemble révélant toute l’histoire. Cette fraude et cette crise économique remontent principalement à quelques années alors qu’elle commença à se manifester avec l’éclatement des crédits hypothécaires subprime qui avaient été découpés en morceaux pour entrer dans le marché des produits dérivés que les établissements bancaires, assureurs et autres fonds de pension se sont allègrement revendus en dehors des règles en matière d’immobilier.

Certaines banques (JP Morgan Chase, Bank of America, Wells Fargo) ou sociétés de crédit (Ally, Fannie Mae et Freddie Mac) ont admis avoir présenté aux magistrats qui enquêtaient des documents « parfois incomplets, enregistrés par inadvertance avant que les informations manquantes aient été obtenues », c’est-à-dire falsifiés. (Source)

De nouvelles révélations émergent chaque jour, mais on omet toujours d’expliquer le fond de l’affaire.

Le New York Times a rapporté que des travailleurs en sous-traitance pour les services de prêts chez Citigroup et GMAC étaient parfois si épuisés qu’ils jetaient tout simplement des documents aux rebuts. D’autres employés contractuels chez Goldman Sachs traitaient les dossiers de saisies immobilières si rapidement qu’ils « voyaient à peine ce qu’ils signaient ». (Source)

Un avocat de la Floride a affirmé que l’industrie de la finance est allé jusqu’à engager des coiffeurs, des gens ayant travaillé sur des lignes d’assemblage et des employés de Walmart pour accélérer l’approbation des reprises de finance depuis 2007. Il y a lieu de se poser des questions au niveau de la compétence de ces gens puisqu’ils n’avaient même pas reçu de formation. Dans des dépositions officielles rendues publiques la semaine passée, plusieurs de ces employés ont témoigné qu’ils savaient à peine ce qu’était une hypothèque. Certains ne pouvaient définir le mot “affidavit”. D’autres ne savaient ce qu’était une plainte, ou même ce que signifiait une propriété personnelle. Encore plus troublant, beaucoup ont déclaré être conscients de mentir alors qu’ils signaient des affidavits de reprise de finance et se sont mis d’accord avec les accusations des avocats de la défense en ce qui a trait à la fraude des documents.

Un autre de ces employés a avoué ne passer qu’une seconde pour signer chaque document de reprise de finance. “J’étais un robot signataire”, a déclaré Tam Doan, travaillant pour Bank of America dans un département de la Californie du sud. Bien évidemment, il n’avait pas le temps de lire les documents qu’il signait et dans certains cas, il ne savait pas du tout quel était ces documents sur lesquels il apposait son nom. “Je n’avais aucune idée de ce que je signais”, de dire Doan. “C’est soit que vous étiez là, ou que vous étiez dehors”.

Qu’est-ce que le Foreclosure Gate ?
Pour résumer très rapidement ce Foreclosure Gate – scandale des saisies – de très nombreuses procédures de saisies immobilières aux Etats-Unis viennent de s’avérer complètement illégales. Cela peut sembler peu de chose au départ. Un épiphénomène qui ne concerne pas le reste de l’économie américaine, et encore moins le reste du monde. Mais vous vous rappelez la dernière fois qu’on a entendu parler d’un petit problème prétendument « local » sur le marché immobilier américain ? Oui, les fameux subprime

Le Foreclosure Gate = 700 milliards de dollars de pertes supplémentaires possibles + 750 milliards de dollars de dommages et intérêts + 60 milliards de dollars d’arriérés de taxe
Que se passe-t-il cette fois ? Eh bien une sombre histoire d’hypothèques, de titrisation et de saisies indues. Pour saisir un bien, et entamer la fameuse foreclosure, il faut une créance et une hypothèque.

Les crédits subprime avaient été accordés à tort et à travers. Entre 2004 et 2007, la folie s’est emparée du marché immobilier américain. Vous avez de ressources plus que limitées ? Vous êtes obligé d’accumuler trois petits boulots pour boucler vos fins de mois ? Qu’importe, on vous fait miroiter une jolie maison préfabriquée qui deviendra votre home sweet home. En deux temps trois mouvements, vous voilà propriétaire du rêve de votre vie. Des millions de prêts hypothécaires sont accordés… et les banques ne sont vraiment pas regardantes.

Puis vient la crise. Les saisies se sont multipliées. Et les équipes des établissements prêteurs étant débordées, certaines procédures de saisies ont même été entamées à tort. Les gens se sont défendus comme des beaux diables, ont pris des avocats. C’est ce que vous feriez, à leur place.

Et les avocats ont soulevé un lièvre, un énorme, colossal, lièvre à 700 milliards de dollars.

Que s’est-il passé ? De la titrisation –il faut dire qu’elle est de tous les mauvais coups. Les prêteurs voulaient pouvoir faire de jolis petits paquets avec les créances pour former des MBS (Mortgage Backed Securities), vous vous souvenez ? Il s’agissait, bien sûr de répartir les risques … Les banquiers se sont fait beaucoup d’argent avec ces produits financiers vendus pour « sûrs » puisqu’ils reposaient sur du concret, des biens immobiliers bien réels.

Pour faciliter cette titrisation, la finance a eu recours à un artifice… qui serait illégal.

L’enregistrement d’hypothèque coûte cher en procédures. Surtout si vous multipliez les transferts de votre hypothèque en l’incluant dans des produits titrisés.

Donc, les grandes banques et les deux principaux organismes de prêts hypothécaires, les inénarrables Freddie Mac et Fannie Mae, ont décidé de créer (en 1997) un organisme leur permettant de s’éviter de longues et coûteuses procédures d’enregistrement.
MERS, un système informatisé permettant l’enregistrement des achats et des ventes d’hypothèques – et de sérieuses économies de frais d’enregistrement était né.

2008, les subprime sonnent le glas de la folie immobilière. Le nombre de procédure de saisies explose littéralement. Les foreclosure sont signées à tour de bras… tant et si bien que le Wall Street Journal révèle que des employés de GMAC Home Mortgage et de la banque JPMorgan ont admis dans leur témoignage avoir chacun signé 10 000 documents par mois. Tout cela sans véritable contrôle et surtout sans aucun respect des règles fixées pour les saisies hypothécaires. (Source : Foreclosure Gate : le nouveau scandale financier qui peut détruire l’économie mondiale)

Bien que cela soit déjà assez choquant, ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Le réel scandale qui doit être clairement expliqué à tous est le suivant. Il était un fait connu depuis au moins 2009 que les banquiers revendaient les mêmes hypothèques à plusieurs reprises, encore et de nouveau. Le scandale est que les “mortgage-backed securities” étaient une fraude qui revendait jusqu’à 20 fois les mêmes hypothèques à différents investisseurs.

En finance, un mortgage-backed security (MBS) ou un titre hypothécaire est une valeur immobilière adossée à des actifs. Il s’agit d’une forme d’asset-backed security. Sa valeur de revente est garantie à la fois par un ensemble de portions d’hypothèques et par les intérêts payés sur ces hypothèques. (Source)

La seule façon que ce coup pouvait fonctionner était de faire en sorte que les hypothèques fassent défaut, dans le but de mettre fin aux demandes des investisseurs à être repayés, alors que l’argent d’extra provenant des ventes artificiellement multipliées va dans les poches des banquiers et financiers. En d’autres mots, les banques ont vendu 1000% de ces “mortgage-backed securities” et avaient ensuite besoin qu’elles s’effondrent, les ont intentionnellement montées pour qu’elles s’écroulent, pour couvrir leurs traces. Alors du moment où le gouvernement et la banque centrale (privée), la Fed, avaient abaissé les taux d’intérêts pour créer une nouvelle bulle financière en encourageant les Américains à acheter des maisons dont ils n’avaient pas moyen de payer, la crise des subprimes fut engendrée. Il était déjà connu depuis longtemps par le gouvernement américain, alors sous Bush, et du FBI, par exemple, qu’un nombre effarent d’hypothèques frauduleuses avaient été accordées à des gens qui n’ayant pas les moyens suffisant pour se payer une maison dispendieuse. Le gouvernement avait alors décidé de fermer les yeux et jusqu’à ce jour, protège toujours les banques au lieu de la population.

Ce qui est drôle, c’est qu’apparemment Wall Street était parfaitement au courant de ces malversations en série dès 2007, quand il a fallu afficher des bilans positifs malgré le marasme. Tout simplement parce, miracle du libéralisme, c’est une firme, Clayton Holdings, qui détient le quasi monopole des audits des banques et assurances qui jouaient avec les hypothèques, et qui avait remarqué à l’époque que 28% des prêts étudiés étaient irréguliers. Parmi les 10.200 prêts de Bank of America audités, le cabinet en aurait décelé 30% non conformes aux règles, mais pour Credit Suisse, c’étaient 37% des 56.300 prêts étudiés, 27 et 23% pour JP Morgan et Goldman Sachs, 35% pour Freddie mac. Quant à ceux que Citigroup voulait acheter à ce moment, Clayton en a repéré 42% qui étaient foireux.

Mais pour être complet, il faut encore préciser que Clayton Holding se trouve aujourd’hui au milieu du scandale, soupçonnée d’avoir réalisé des audits d’un laxisme rare dans la profession, ce qui n’est pas peu dire.

Le FBI, apparemment, était lui aussi au courant depuis 2006 –et même peut-être depuis 2004- des petits tracas de procédures auxquels étaient confrontées les banques & Co : il a publié un rapport intitulé « Mortgage fraud report 2006 » (rapport sur la fraude aux emprunts hypothécaires), où il jugeait sévèrement « l’industrie du prêt hypothécaire », surtout, à l’époque, en Californie, en Floride, en Géorgie etc. (Etats forts concernés aujourd’hui par les subprime et les saisies immobilières). En 2006 déjà, le FBI expliquait que 30 à 70% des défauts de paiement sur plus de 3 millions de prêts analysés, étaient liés à des dysfonctionnements dans l’octroi des prêts. (Source)

Que des millions d’Américains ont été volontairement placés en position de perdre leurs maisons était apparemment un petit prix à payer pour leur part du butin. Les reprises de finances ne sont qu’une conséquence limitée de cette fraude et il est important de ne pas se faire tromper en pensant que ceci est le seul crime.

L’État a donné son soutien aux banques et demande aux organismes de prêts hypothécaires de poursuivre les saisies et cela « sans délai ». Une société dénommée MERS (Mortgage Electronic Registration Systems) mise sur pied à la fin des années 90 par les deux grandes institutions publiques de prêts hypothécaires, Fannie Mae et Freddie Mac, est soupçonné par certains d’être à l’origine de l’arnaque. Et la société s’est même autorisée à lancer des saisies sans demander l’avis de la justice, y compris lorsque c’était une obligation légale. Dans certains cas les abus ont été si flagrants que deux, voire trois employés de banques différentes réclament les clés d’une maison qui doit être saisie.

Parmi les pratiques frauduleuses qui ont été mises au jour : des employés de banques et de sous-traitants attestant faussement avoir pris personnellement connaissance de certains dossiers, la contrefaçon de signatures, la falsification de sceaux de notaire et la modification de documents, ainsi que des déclarations de propriété par des banques, sur des maisons sur lesquelles elles n’avaient aucun droit. (Source)

Les médias corporatifs ont reçu leur ordre de marche de jeter le dossier des reprises de finance aux loups, mais de protéger la fraude originelle des banques. Le seul moyen par lequel la fraude des banquiers de sursouscription peut fonctionner, c’est de délibérément faire s’effondrer le marché immobilier et de verrouiller toutes les propriétés afin de brouiller les pistes. C’est le véritable scandale que les médias corporatifs tentent désespérément de vous empêcher de saisir.

Il apparaît que plusieurs prêts et hypothèques ont été revendus et apposés en collatéraux à différents investisseurs deux ou trois fois selon cet article, alors qu’ils n’auraient dû être vendus qu’une seule fois. Les banquiers ont ainsi empoché des milliards en profits pour ensuite se lancer dans une furie de reprises de finance pour brouiller leurs pistes en mettant fin à toutes demandes des investisseurs d’encaissement de profits sur ces hypothèques. Cette histoire de ventes des mêmes d’hypothèques à de nombreux acheteurs différents est confirmée par les professeurs en économie, William Black et L. Randall Wray, qui parlent du cas particulier de Bear Stearns, un des gros joueurs de cette débâcle.

 

L’administration Obama s’est opposé aux appels à un moratoire sur les saisies immobilières malgré des révélations que les banques ont traité illégalement des documents hypothécaires afin d’accélérer l’expulsion des familles et la saisie de leur maison.

Rien ne pourrait mieux démontrer quels intérêts de classe sert la Maison-Blanche. Les grandes banques ont systématiquement enfreint la loi, persécuté un nombre inconnu de familles, et la réaction de l’administration Obama est de protéger les criminels. (Source)

Le dollar US est mûr pour une dévaluation catastrophique, les banquiers privés le savent et ils cherchent maintenant à sortir du dollar et à mettre la main sur de véritables valeurs. Dylan Ratigan de MSNBC a rapporté que la fraude des reprises de finances immobilières pourrait se chiffrer autour de 45 trillions de dollars ($45 000 000 000 000), ce qui revient à l’équivalent de plus de $135 000 pour chaque Américain vivant, du plus petit nouveau-né au plus vieux retraité. $135 000 plus intérêts parce que le gouvernement américain a emprunté cet argent pour le déverser dans ce gouffre, contre la permission des Américains, les engageant dans une servitude sans fin de leur futur pour rembourser cet argent. Cela est la véritable histoire de ce désastre. Le gouvernement américain a laissé ce gâchis se réaliser, le tout débutant aussi tôt qu’en 1999 alors que la folie immobilière commençait à se développer, conduisant la valeur des maisons à des prix exorbitants et déclenchant la maison-mania qui a alimenté la bulle des titres d’hypothèques (mortgage-backed-securities). Mais les experts à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement savaient qu’il s’agissait d’une bulle financière, savaient qu’elle ne pouvait être soutenue ; et comme ce fut le cas avec Bernie Madoff-le-voleur et British Petroleum, le gouvernement n’a rien fait pour arrêter le désastre. C’est ce que Wall Street a perpétré sur le dos de la population. Washington les a laissé faire, pour ensuite déverser des tonnes d’argent sur Wall Street contre la permission des Américains dans une tentative manquée d’essayer de réparer ce fouillis.

Les banquiers de Wall Street vont empocher cette année des revenus et primes records de l’ordre de $144 milliards – deux ans seulement après la crise financière mondiale. Après avoir déclenché une tempête de protestations il y a 12 mois, causée par la distribution de rémunérations records de $138 milliards, les institutions financières américaines ont placé la barre des revenus encore plus haut.

Les prêteurs ont saisi plus de maisons cet été qu’en n’importe quel trimestre depuis le début de l’éclatement du marché immobilier en 2006. Mais plusieurs de ces reprises de finances seront contestées en court basé sur des allégations que les banques ont évincé ces propriétaires sans même lire les documents relatifs. Au total, 288 345 propriétés ont été saisies durant la période de juillet à septembre, selon les données publiées par RealtyTrac Inc., un record depuis que la firme a commencé à répertorier ces chiffres en 2005. Les banques ont saisi plus de 816 000 maisons (1 maison sur 139) depuis les 9 premiers mois de l’année et si la tendance se poursuit, elles sont en route vers le 1,2 million de saisies d’ici à la fin de l’année 2010. Le crime est contagieux et là où la loi se termine, commence la tyrannie.

Le directeur de la Fed, Ben Bernanke, a laissé savoir que des régulateurs bancaires de la banque centrale examinent présentement si les compagnies hypothécaires ont coupé les coins dans leurs propres procédures lorsqu’ils ont commencé à saisir les maisons des gens. Ce qui revient à avoir Charlie Manson enquêter sur la mort de l’actrice Sharon Tate en concluant que ce fut un suicide tragique ! Encore une fois, les saisies immobilières ne sont pas le scandale, c’est les “mortgage-backed securities” survendues qui le sont, ce qui a rendu les banquiers instantanément riches et qui a déclenché le tsunami de saisies immobilières dans le but de brouiller leurs pistes. Les saisies frauduleuses ne sont qu’un symptôme, la fraude est la maladie.

Est-ce seulement possible que les banquiers créatifs de la Floride ont découvert qu’ils pouvaient « vendre » les mêmes prêts hypothécaires à plusieurs reprises par commodément fournir une « copie » de la note électronique pour chaque vente subséquente ? En offrant une “bonne” note électronique à chaque acheteur, le vendeur/fournisseur de service ont pu faire monter le stratagème de Ponzi jusqu’au ciel – en utilisant le revenu de chaque vente pour payer les intérêts à chaque nouveau groupe d’investisseurs. Comme il a été dit à propos de l’échec de la First National Bank de Keystone, la gestion cachait une chaîne de Ponzi dans la zone de gestion de prêts depuis des années, trompant les régulateurs et vérificateurs internes. (Source)

Gretchen Morgenson rapportait dans un article du New York Times cette pratique commune qui avait cours en Floride et dans d’autres juridictions de détruire le document hypothécaire physique original lorsqu’une note électronique était créé pour “éviter la confusion”. Plusieurs de ces copies ont été créées et revendus de nombreuses fois. Évidemment, les paiements sur l’hypothèque ne pouvaient être appliqués qu’à une de ces copies, ce qui signifie que les autres apparaissent comme faisant défaut de paiement, ce qui déclenche une reprise de finance et l’effondrement des mortgage-backed security basées sur les copies en extra de l’hypothèque. Donc, même si l’hypothèque d’une maison est remboursé, d’autres investisseurs peuvent penser qu’ils sont eux aussi propriétaires de l’hypothèque de ladite maison qui pour eux apparaît toujours impayé, ce qui effraie les investisseurs.

Les secrétaires à la Justice des 50 États ont déclenché une enquête coordonnée et plusieurs d’entre eux ont appelé à l’imposition d’un moratoire sur les saisies immobilières, qualifiant la falsification des documents de « fraude contre les tribunaux ». (Voir aussi cet article)

Même si l’on devait accepter l’affirmation douteuse des banquiers et de leurs porte-paroles au gouvernement voulant qu’un moratoire détruirait le marché immobilier et précipiterait une autre panique financière — un argument qui les sert bien et qu’ils ne prennent pas la peine de justifier — cela ne ferait que confirmer le caractère rapace et socialement destructeur de l’actuel système économique. Le fait que Wall Street avoue pratiquement que le système de profit dépend de la propagation de l’itinérance et de la misère sociale souligne la nécessité de renverser le système. (Source)

Les escrocs de Wall Street et de Washington DC se sont entendus sur une histoire et notez la priorité affichée : ils ne sont pas inquiets au sujet des Américains, mais bien par la valeur des propriétés qu’ils tiennent pour culte ; c’est la valeur des propriétés qui doit être protégée à tout prix ! Vive l’argent ! L’argent est Dieu ! L’argent est le maître devant qui tout doit ramper et s’abaisser !

Premièrement il y a la paperasserie frauduleuse des saisies illicites contre les propriétaires. Maintenant, la grande histoire provient des investisseurs qui veulent récupérer leur argent et sortir des titres hypothécaires. Déjà des milliards sont demandés en retour de paiement par les investisseurs. La raison pour laquelle les investisseurs demandent le retour de leur argent est que les banquiers ont faite de la survente de ces titres d’hypothèques, promettant jusqu’à 20 fois la même hypothèque immobilière à titre de garantie. Bien sûr, comme il a été précédemment dit, le seul moyen que ce système peut fonctionner pour les escrocs est que les maisons soient mise en banqueroute et saisies afin de faire en sorte que les investisseurs cessent de demander où est leur argent.

Les médias corporatifs ne veulent pas que le public comprenne la profondeur de la criminalité au sommet de l’industrie bancaire. Leur objectif est de présenter une facette limitée de cette fraude dans le but de donner l’apparence que seules les saisies immobilières étaient frauduleuses et seulement quelques-unes d’entre elles.

En résumé, voici ce qui s’est passé étape par étape à partir de 1999, après le Congrès ait abrogé le Glass-Steagall Act :

1. Verser de l’argent dans l’immobilier pour déclencher un mouvement à la hausse des prix.

2. Commencer à vendre des prêts hypothécaires à n’importe qui, même à des acheteurs non qualifiés, utilisant les taux alléchants et un crédit d’impôt de $8000 du gouvernement fédéral qui est complice dans cette escroquerie.

3. Regrouper les prêts hypothécaires en « Mortgage-Backed Securities (MBS) » et « obligation adossée à des actifs (CDO) » et les vendre comme étant des investissements.

3a. Regrouper et revendre de nouveau jusqu’à 20 fois les mêmes hypothèques à d’autres investisseurs !

4. Puisqu’il est impossible de repayer les 2000% de MBS et CDO survendus qui ont été vendus, faire intentionnellement s’effondrer le marché du logement au même moment que vos co-conspirateurs dans l’administration fédérale envoient tous les emplois bien rémunérés vers d’autres pays, afin que vous puissiez saisir toutes ces maisons et mettre fin aux pleurnichements de ces satanés investisseurs qui demandent constamment quand pourront-ils obtenir leurs profits.

5. Lorsque la fraude est découverte, comme ce fut le cas à partir de mi-2008, renommer ces titres adossés à des hypothèques frauduleuses comme des « actifs toxiques » et faire la demande auprès du Congrès de passer un plan de sauvetage (TARP) et utiliser l’argent des contribuables pour racheter tous les mauvais titres afin de demeurer hors de prison, ce que les acteurs les plus importants tels que Countrywide/BofA, Bear Sterns, Goldman Sachs voudraient bien.

foreclosure_dd9c-26439.jpg

Complicité du gouvernement américain et de la Fed

La plupart des banques américaines sont détenues par des sociétés de portefeuille bancaire (bank holding companies – BHCs). La Réserve fédérale surveille tous les CSB, que la filiale de la banque soit un État membre, un non-membre de l’État, ou d’une banque nationale. Cette section fournit des informations pour aider à déterminer si et quand elles peuvent être classifiées comme étant des sociétés de portefeuille bancaire.

Propriété des sociétés de portefeuille bancaire par les Banque :

Présentement, environ 84% des banques commerciales aux États-Unis font d’une structure de sociétés de portefeuille bancaire. Cependant, relativement peu de ces sociétés de portefeuille bancaire sont formées par les banques alors que la banque elle-même est dans la phase d’organisation. En règle générale, la formation d’une société de portefeuille bancaire est faite à un moment donné plus tard dans les opérations de la banque.

Les tableaux suivants illustrent la prévalence de la propriété des banques aux États-Unis par des sociétés de portefeuille bancaire :

Plus de 75% des banques dont les actifs sont de moins de $100 millions appartiennent à des sociétés de portefeuille bancaires, alors que ce pourcentage augmente à 100% pour les grandes banques de plus de 10 milliards de dollars d’actifs. Environ 60% des banques à propriété mineure sont la propriété de plus de 75 pour cent des banques dont les actifs de moins de $ 100 000 000 appartiennent à des sociétés de portefeuille bancaires, alors que ce pourcentage augmente à 100 pour cent pour les grandes banques de plus de 10 milliards de dollars d’actifs. Environ 60% des banques à propriété mineure sont la propriété de sociétés de portefeuille bancaire.

Ainsi donc, la Réserve fédérale supervise toutes les sociétés de portefeuille bancaire, incluant les banques qui ont fait de la survente d’hypothèques en de multiples mortgage-backed securities. Cela signifie que la Fed est impliquée jusqu’au cou dans cette fraude, ce qui explique les 9 trillions de dollars (“empruntés” et à être éventuellement remboursés par les payeurs de taxes) ont été remis par la Fed pour racheter les mauvais papiers bancaires sans dire au public où cet argent est allé.

Selon les données de RealtyTrac cité dans un article récent de AP, 24% des ventes immobilières à l’échelle nationale au deuxième trimestre furent des maisons saisies. Au Nevada, s’était de 56% des ventes. En Arizona et en Californie, ce fut plus de 40%, et au Rhode Island, Massachusetts, la Floride et le Michigan, le nombre de ventes de maisons saisies s’élève à plus d’un tiers des ventes totales.

Avec certaines compagnies repoussent les dates de reprises de finance ou qui ont suspendu les saisies purement et simplement, en combinaison avec les acheteurs qui sont de plus en plus méfiants des propriétés saisies – et qui auront plus de difficulté à trouver une assurance titre – les ventes de logements devraient diminuer de façon significative dans les prochains mois ou deux. Faites le calcul, c’est moche et pas seulement pour les professionnels de l’immobilier.

Pourtant, ceux pour qui cela devrait d’être moche, c’est les banques qui ont vendu des prêts hypothécaires maintes et maintes fois à travers différents titres adossés à des hypothèques, créant ainsi une situation qui a forcé la saisie immobilière massive qui était le seul moyen de dissimuler les preuves de fraude qui pourraient envoyer ces banquiers en prison . Et puisque, comme il était souligné ci-dessus, ces principales banques sont détenues par des sociétés de portefeuille bancaire et c’est la Réserve fédérale qui est responsable de la surveillance de celles-ci donc, cette fraude criminelle remonte droit vers le sommet de la pyramide.

Pourtant, ceux pour qui cela devrait d’être moche, c’est les banques qui ont vendu des prêts hypothécaires maintes et maintes fois à travers différents titres adossés à des hypothèques, créant ainsi une situation qui a forcé la saisie immobilière massive qui était le seul moyen de dissimuler les preuves de fraude qui pourraient envoyer ces banquiers en prison . Et puisque, comme il était souligné ci-dessus, ces principales banques sont détenues par des sociétés de portefeuille bancaire et c’est la Réserve fédérale qui est responsable de la surveillance de celles-ci donc, cette fraude criminelle remonte tout droit à la tête de la structure.

Qu’est-ce que l’administration Obama compte faire à sujet ? Rien. En fait, la Maison Blanche a décidé qu’elle n’imposerait pas de moratoire temporaire sur les saisies immobilières, malgré un mécontentement grandissant de la population face à cette fraude bancaire. Au lieu de protéger la population, non seulement le gouvernement US a-t-il incité les Américains à s’acheter des maisons en leur offrant des crédits d’impôts, mais après que le scandale a éclaté, il a décidé de protéger les banques privées et Wall Street. La raison évoquée par un porte-parole de la Maison Blanche : cela pourrait avoir des “conséquences imprévues”.

CNBS a suggéré que le gouvernement US irait possiblement jusqu’à passer une loi qui légaliserait rétroactivement toute la fraude des banques, que les banques seraient protégées, ce qui revient à dire que la fraude sera sanctionnée par les politiciens. Les politiciens ne laisseront pas la stabilité des plus grandes banques de la nation être menacées par des droits contractuels.

Voici ce qui risque de se passer : le Congrès adopte une loi nommée à peu près comme ceci : “La modernisation de la loi sur la stabilité financière de 2010″ qui sera accordée rétroactivement aux prêts hypothécaires, leur octroyant les droits nécessaires dans les hypothèques sous-jacentes dont les gens sont inquiets. Tous les documents frauduleux, les notes de crédit perdues et les intérêts non attribués seront pardonnés par un acte législatif. Si le Congrès passe quelque chose du genre, cela signifiera alors que l’anarchie est permise ! Cela signifiera que tous les contrats légaux pourront être réécrits en tout temps pour bénéficier à ceux qui sont au pouvoir. Comment peut-on avoir confiance en quelconque contrat légal, en raison que l’État est en mesure de modifier ce contrat dans l’avenir seulement qu’avec l’aide d’une nouvelle législation ?

Comment une fraude s’échelonnant sur plus d’une décennie peut-elle être sanctionnée ? Comment ce gouvernement peut-il continuellement trahir le peuple, mais protéger les banques ?

Barack Obama s’oppose à toute action qui pourrait déranger les banques. Ali Veschi de CNN essaie de vendre l’idée selon laquelle lire attentivement les allégations de fraude massive autant des saisies immobilières que des surventes de titres adossés à des hypothèques (mortgage-backed securities) originaux ralentiront la “reprise économique”. En d’autres termes, si les Américains ne pardonnent pas Wall Street en plus d’oublier ce viol collectif de la classe moyenne s’étant déroulé au cours des dix dernières années, Wall Street et le gouvernement fédéral les rendront encore plus pauvre. C’est une brutalité du plus bas niveau ; pas mieux qu’un homme qui vole dans un magasin et met en garde le magasinier que s’il se plaint, il reviendra pour dévaliser le magasin de nouveau !

Shuan Donovan s’est prononcé lors d’une allocution pour la Maison Blanche et a déclaré que l’administration se concentre sur l’avenir pour s’assurer que les normes seront respectées, plutôt que de regarder en arrière pour être certain que propriétaires et les investisseurs n’ont pas été lésés pendant ces années fastes sans vergogne. « Nous n’avons pas trouvé de preuve à ce stade-ci de problèmes systémiques dans les documents juridiques sous-jacents, ou d’autres qui ont été examinés”, a-t-il laissé savoir.

Autrement dit, la Maison Blanche dit qu’ils vont mettre fin à la fraude (comme ils ont promis qu’ils mettraient fin aux guerres), mais n’aura aucun effet sur les milliers de milliards de dollars de dettes mises sur le dos des gens pour acheter les frauduleux titres adossés à des hypothèques survendues.

C’est comme un policier se tenant dans votre maison qui vient d’être pillée et qui vous dit qu’il ne demandera pas aux voleurs de remettre les meubles en place, mais qu’il leur demandera gentiment de ne pas le faire à nouveau ! C’est à se demander pour qui le flic travaille vraiment.

Dans ce cas, puisque le gouvernement des États-Unis ont aidé à appâter des emprunteurs de subprimes dans l’escroquerie à l’aide de ce crédit d’impôt de $8000, le gouvernement a travaillé – et travaille toujours – fermement aux côtés des banquiers criminels.

Texte original : Les 7 du Québec, CentPapiers et LNI

Source agoravox

 

 

 

 

Même Wikipédia y a consacré un article

Scandale des saisies immobilières

Le scandale des saisies immobilières des États-unis, parfois appelé foreclosure-gate1, est une crise liée aux saisies immobilières liées à la crise des subprimes, saisies soupçonnées d'illégalité et de fraudes massives. Ce scandale suscite aux États-Unis non seulement une crainte financière pour l’avenir, mais aussi une indignation populaire. En effet, bien qu’il soit trop tôt pour tirer une conclusion, ce scandale nourrit l'idée que la crise des subprimes serait due non seulement à des négligences des prêteurs, mais à des pratiques frauduleuses, illégales.

Les prémices

La crise des subprimes naît de défaut de paiement, croissant, de la part d'emprunteurs qui ne peuvent plus faire face à leurs échéances. Les portefeuilles d'emprunts, titrisés par les prêteurs, se dévalorisent dans des proportions qui fragilisent les bilans des banques et provoquent la crise.

Parallèlement à ce phénomène qui provoque la fameuse crise, les saisies et les expulsions des emprunteurs défaillants commencent : les prêteurs font jouer les hypothèques. Certaines de ses saisies provoquent des litiges, des affaires sont portées en justice, et à cette occasion des anomalies et des fraudes se font jour. Ainsi fin septembre 2010, un employé d’une société d’hypothèques déclare avoir signé plus de 10 000 documents d’expropriation par mois, rythme excluant la possibilité de vérifier le contenu des dossiers et la légalité d'expulsions qui se comptent par dizaines de milliers2.

L'ampleur et la portée de ces anomalies sont diversement appréciées, de simple problème technique à crise, plus importante que celle des subprimes, dont le coût pour les banques se chiffrerait en centaines de milliards de pertes et dédommagements.

Les irrégularités

Les problèmes sont divers ; on saisit des biens alors que les propriétaires ont déjà tout remboursé, ou bien n'avaient même rien emprunté. Parfois deux prêteurs différents affirment être les détenteurs de l'hypothèque. Il apparaît alors certaines pratiques douteuses voire frauduleuses :

  • "robot-signing" : des employés ont été chargés de centaines de dossiers par jour, un volume incompatible avec la vérification réelle des éléments qu'ils étaient chargés de vérifier et certifier ;
  • utilisation d'un système d'enregistrement des transactions portant sur les prêts et les garanties, le Mortgage Electronic Registration System (MERS), qui s'avère poser quantité de problèmes juridiques ;
  • fraude éventuelle sur le contenu des dossiers de prêts : la titrisation était basée sur un système de cotation du risque de défaut des emprunteurs, en fonction des caractéristiques de son dossier ; les portefeuilles de prêts titrisés contenant, entre autres, des emprunts censés être à faible risque. Or il est possible que trop d'emprunts aient été sur-cotés (les emprunteurs présentaient plus de risques qu'annoncé : annoncés comme "prime" ou "subprime", ils auraient été en réalité de catégorie "junk"). Les prêteurs n'auraient pas appliqué leur propres règles, il est même possible que l'utilisation de procédures laxistes ait été un moyen d'éviter les contrôles : on serait alors en présence d'une véritable fraude.

Certaines de ses anomalies sont suffisantes pour que des saisies soient annulées par la justice, et le problème est assez grave pour que des organismes imposent un moratoire sur les saisies3.

Les prêteurs, des organismes importants dont la faillite provoquerait une nouvelle crise, sont potentiellement en danger.

  • Ils sont attaqués par des fonds et autres banques qui ont acheté les portefeuilles de prêts qu'ils avaient titrisés ; ces opérateurs cherchent à se faire rembourser leurs pertes dans le cadre de la crise des subprimes, au motif qu'on leur aurait vendu des portefeuilles de prêt n'ayant pas les caractéristiques alléguées.
  • Si la justice estime que les prêteurs (ou les organismes qui ont acheté des portefeuilles de crédits) ont utilisé des procédés interdits, ils peuvent perdre leurs hypothèques voire tout droit sur l'emprunteur4, ou se faire condamner à des amendes et pénalités colossales comme on en voit dans les "class-actions" aux USA.

Références

  1. Le foreclosure est une saisie-vente d'un bien immobilier gagé par une hypothèque impayée
  2. Le spectre d'un nouveau giga-scandale hante Wall Street [archive].
  3. One nation, under fraud [
Partager cet article
Repost0
9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 19:06
Franchement, je préfère 100 fois ça à Sarko et son bling  bling. L'occasion de découvrir un militant qui se retrouve dans le grand bain de la campagne électorale pour l'élection présidentielle, à l'insu de son plein gré...
Si vous connaissez un maire pour parrainer une candidature, n'hésitez pas à lui parler de Philippe Poutou.
Vas-y Philippe, on te soutiendra du mieux possible!
Amitiés à tous et à toutes
Cyril LAZARO

 

Philippe Poutou, l’ouvrier candidat

http://gauche.blog.lemonde.fr/files/2012/02/poutou-530x352.jpg

Philippe Poutou (à droite), le 1er février devant l'usine Ford de Blanquefort

 

Désormais, ses collègues l'appellent "Monsieur le président". La plaisanterie fait sourire, y compris Philippe Poutou. Car, à l'usine Ford de Blanquefort (Gironde), le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) est devenu un "symbole", celui de l'ouvrier candidat. Et, dans une campagne où l'électorat populaire, et notamment ouvrier, est si convoité, M. Poutou espère bien en faire un atout.

Ce jour-là, celui qui est également élu CGT au CHSCT reçoit dans les locaux du comité d'entreprise (CE) qui jouxtent l'immense préfabriqué jaune qui abrite la production. C'est ici que Philippe Poutou travaille depuis 1996. Mécanicien, il fait partie de l'atelier de maintenance. A 44 ans, il se lève à 5 heures, commence son travail une heure plus tard et quitte l'usine, située dans la banlieue de Bordeaux, à 14 heures. "La France qui se lève tôt, mais pas celle qui gagne plus", dit-il. Son salaire : 1 800 euros net par mois, "primes comprises".

Depuis octobre, il bénéficie d'un temps partiel. Il est présent trois jours par semaine et jongle entre son boulot, ses déplacements et ses meetings. "C'est fatigant, mais le côté physique, on est habitué, raconte-t-il. Le plus dur, c'est le côté nerveux, cette pression permanente." Autant d'absences qui peuvent aussi mettre à mal la vie privée, même si la décision de se lancer dans la course à la présidentielle a été prise avec sa compagne, elle aussi au NPA. "J'ai refusé de passer huit mois absent", souligne-t-il.

"Je ne suis pas le Charlot des temps modernes"

La présidentielle, Philippe Poutou n'y pensait pas tous les matins en se rasant. "Certainement pas !", s'exclame-t-il. Il avait bien été candidat pour la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), puis pour le NPA aux élections législatives et régionales, mais il n'était même pas membre de la direction nationale du parti. Ce sont des collègues, des "copains" de la CGT et du NPA, qui l'ont poussé après le retrait surprise d'Olivier Besancenot, en mai 2011.

Un mois plus tard, cet ancien de Lutte ouvrière est désigné par les militants à 53 %. Sa candidature ne fait toujours pas l'unanimité au sein de son parti, certains refusant même de faire sa campagne. Il le déplore, mais refuse l'argument de la candidature "ouvriériste". "Je ne suis pas le Charlot des temps modernes, explique Philippe Poutou. Le but n'est pas uniquement de représenter l'ouvrier d'usine, mais aussi les infirmières, les ASH (agents des services hospitaliers), tous ceux d'en bas."

A l'usine, la nouvelle n'est pas passée inaperçue. Plus d'un est tombé des nues. Philippe Poutou n'était pourtant pas un inconnu. Avec ses collègues de la CGT, il s'est battu pour que Ford rachète l'usine, que le constructeur automobile avait vendue un an plus tôt. Avec succès. Le site de Banquefort, qui fabriquait jusqu'à présent des boîtes de vitesses automatiques pour le marché américain, est aujourd'hui en reconversion industrielle. Une grande partie des salariés alterne journée de travail, chômage technique et formation.

Si ses collègues acceptent de parler politique en public, beaucoup demanderont, en revanche, à rester anonymes, comme Francis, ouvrier à l'usine de Blanquefort. "Il y a des sujets qui fâchent : la religion et la politique", lâche-t-il, en sortant de l'usine. Samir Rahab, lui aussi ouvrier chez Ford, syndiqué à la CFDT, n'avait pas vu venir la candidature de Philippe Poutou : "Je savais qu'il intégrerait un jour la direction nationale (du NPA), mais de là à faire ce saut... Ça m'a surpris. Pour moi, c'est d'abord un syndicaliste." Mais cette candidature le touche : "Je me dis qu'on n'est pas plus bête que les autres. S'il y en a bien un qui comprend le monde du travail, c'est lui. Tous les jours, il vit la pression des patrons, des marchés. Tous les jours, il vit ces inégalités. Ce n'est pas Nicolas Sarkozy ou François Hollande qui connaissent cette réalité."

"Il faut des gens comme ça pour oser"

On sent aussi chez les collègues de Philippe Poutou une certaine fierté. "Il n'y en a pas beaucoup qui se confrontent aux élites", juge Eric, syndiqué à la CGT et militant NPA. Le mot "courageux" revient souvent également. "C'est rare de voir des personnes comme Poutou talonner des politiciens, estime Arsène qui travaille à l'atelier traitement thermique. Il faut des gens comme ça pour oser."

Pour beaucoup, Philippe Poutou a les défauts de ses qualités. "Ce n'est pas un professionnel, ça se voit et ça fait du bien", sourit Gilles Penel, secrétaire CGT du CE. Les premiers meetings n'ont en effet pas été faciles, d'autant que la comparaison avec Olivier Besancenot n'était pas à l'avantage du nouveau candidat. Au début, il écrivait lui-même ses discours. Et les lisait à la tribune, se moquant de lui-même lorsqu'il en perdait le fil. Aujourd'hui, il assure ne plus les écrire et se lance sans notes. "On me dit que j'ai progressé", veut-il croire.

Autre difficulté : l'exercice médiatique, "indispensable, mais pas plaisant". A la télévision, il est comme dans la vie, naturel. "Il dit ce qu'il a à dire, à sa manière. Il faut qu'il parle avec le langage avec lequel on parle tous les jours dans les usines. On ne va pas lui mettre un costard-cravate !", le défend son "copain" Carlos, élu CGT, militant au NPA. S'il est aujourd'hui plus à l'aise qu'à ses débuts, l'exercice reste difficile. Et certains ne l'ont pas raté. Ce fut le cas lors de l'émission "On n'est pas couché", sur France 2, en octobre 2011. Une émission à laquelle il avait accepté de participer en connaissance de cause, les invitations à la télévision restant rares. Laurent Ruquier et ses chroniqueurs l'ont chahuté, à la limite de la correction, allant jusqu'à se moquer de son nom. "Pour mes collègues, il y a eu une sorte d'identification sociale, explique l'ouvrier. Ça a touché des gens. La claque que je me suis prise, ils l'ont aussi prise. Ils ont ressenti un véritable mépris social."

"Il y a moins de tabous à parler du FN"

"On ne l'entend pas beaucoup, Poutou", regrette Laurent, un de ses collègues du traitement thermique. Le candidat du NPA reste, en effet, peu connu du grand public. Dans les sondages, il décolle rarement des 0 % d'intentions de vote. Et malgré des propositions en direction des travailleurs - interdiction des licenciements, réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaires, retraite à 60 ans ou encore smic à 1 600 euros -, il sait que ses idées ne sont pas majoritaires dans l'usine. Peu importe. L'accueil de sa candidature a été plutôt chaleureux. "Mes collègues, ils savent que je suis le radical de service, mais même ceux qui votent à droite viennent me donner des conseils", raconte Philippe Poutou.

Sa candidature pourrait s'arrêter le 16 mars, le jour de la remise au Conseil constitutionnel des 500 parrainages, que le NPA peine à trouver. Ses amis du parti, eux, veulent y croire : "Si on faisait l'élection dans l'usine, il serait au deuxième tour !", lance Carlos. Face à lui ? "Hollande ou Le Pen !" Sarkozy ne semble plus avoir très bonne presse au sein de l'usine. "Non seulement, les collègues qui ont pu voter pour lui ne veulent plus récidiver mais en plus ils le revendiquent. Ils se sentent trahis", estime Vincent, un ami mécanicien de Philippe Poutou, militant au NPA.

Quant à Marine Le Pen, qui se présente comme la "candidate des ouvriers", ses idées restent minoritaires, selon le candidat. "On parle beaucoup des ouvriers qui votent FN, mais ce qui frappe, ici, c'est surtout l'abstention", estime-t-il. Il n'empêche que la candidate frontiste ne laisse pas indifférent. "Il y a moins de tabous à parler du FN, souligne Carlos. Il faut bien que ce soit la faute de quelqu'un : c'est plus facile de dire que c'est la faute de l'étranger que du système capitaliste !" Autre signe qui ne trompe pas, selon Samir Rahab : "Quand le NPA dit qu'il faut régulariser tous les sans-papiers, ça ne plaît pas du tout dans l'usine."

Philippe Poutou devrait retrouver sa vie d'avant, le militantisme local et le syndicalisme à l'usine, au soir du 22 avril. Une chose est sûre : c'est la première et la dernière présidentielle qu'il mènera. Rempiler en 2017 ? "Certainement pas !", s'exclame-t-il, même si sa candidature, dit-il, n'aura pas été vaine. "Pour beaucoup, le fait que je sois candidat est une revanche, estime-t-il. Je suis comme eux et ils ont enfin la parole." Une parole qu'il aura couchée dans un petit livre qui doit sortir le 7 mars chez Textuel. Le titre ? Un ouvrier c'est là pour fermer sa gueule !

Raphaëlle Besse Desmoulières Source lemonde.fr


 

« Une heure pour le portrait de Poutou : le luxe ! »

On connaît mal son visage. Sur les fils d'agences photo, peu d'images de lui sont disponibles. Philippe Poutou, candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), ne bénéficie pas de l'exposition médiatique de certains de ses rivaux. Pour un portrait, Raphaëlle Besse Desmoulières, journaliste au Monde, et le photographe indépendant Christophe Goussard, l'ont rencontré, mercredi 1er février, devant l'usine Ford de Blanquefort (Gironde) où il est réparateur de machines-outils. Christophe Goussard raconte.

"C'est un jour de chômage technique pour Philippe Poutou, comme souvent ces derniers mois. On fait une première tentative de photos dans le grand froid à 14 heures. Accompagné de deux de ses collègues à la sortie de l'usine, il est décontracté, et il plaisante lorsqu’il est apostrophé par des ouvriers au loin au cri de 'Poutou Président !'. Il me fait comprendre qu'il préfère une photo avec eux plutôt que seul.

 

http://labatailledesimages.blog.lemonde.fr/files/2012/02/Dehors-en-groupe-550x365.jpg

Avec des collègues militants du NPA, devant l'usine

 

Il n’a pas l'assurance des candidats rompus à l’exercice, entourés de communicants. Il l'assume et le revendique même, lui qui a refusé d'être 'coaché'.

L'avantage de ce portrait, c'est que nous sommes hors meeting, hors conférence de presse, en province, avec l'un des (presque) inconnus de la campagne. Du coup, j'ai du temps : une heure, le luxe !

On le retrouve à l'intérieur, dans une pièce quelconque au bout d'un long couloir. Quelques minutes avant le début de l'interview, c’est un tout autre personnage devant l’objectif. On voit qu'il se force, qu’il n'aime pas ça : il est disponible mais mal à l'aise, les photos doivent se faire en parlant. J'arrête très vite…

 

http://labatailledesimages.blog.lemonde.fr/files/2012/02/toutseul-244x367.jpg

Philippe Poutou © Christophe Goussard pour "Le Monde"

 

J'ai un peu de temps devant moi, je reste donc pour l'interview. Je préfère la lumière du jour de la seule fenêtre de la pièce à la lumière du néon. Il se détend de nouveau avec les autres, je décide de faire quelques images autour de la table, tantôt en l'isolant, tantôt en cadrant ses collègues en premier plan."

http://labatailledesimages.blog.lemonde.fr/files/2012/02/pendant-itw-550x365.jpg

Philippe Poutou © Christophe Goussard pour "Le Monde"

 

Par Christophe Goussard Source http://labatailledesimages.blog.lemonde.fr

Partager cet article
Repost0
8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 20:11

J'ai regardé hier soir le meeting de Mélenchon sur BFM.

On aime ou on n'aime pas, là n'est pas mon propos.

Il y a eu dans ce discours un très grand nombre de vérités qui concernent directement les travailleurs (voir en particulier à partir de la 22ème minute) et à ce titre, que l'on partage ou non les mêmes opinions, ce discours se doit d'être écouté, car il en va de l'avenir de la classe ouvrière, qui si on n'y prend pas garde, deviendra la caste des esclaves en Europe et dans le monde. 

Je ne veux pas parler de politique dans cet article, mais d'information.

Prenez les informations et ensuite vous pourrez en connaissance de cause vous forger des opinions qui vous seront propres.

Le drame dans notre pays, c'est que l'information existe, mais on n'a pas appris aux citoyens à s'informer. On les gave avec du superflu au journal de 20 heures, et cela suffit, ils n'ont plus la capacité ou le temps d'aller chercher l'essentiel.

Il faut bien les comprendre (je parle des classes dirigeantes), si le peuple prenait le temps de s'informer, ils ne pourraient plus le gouverner!

Amitiés à tous et à toutes

Cyril LAZARO

 

Partager cet article
Repost0
8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 19:59
Air France : La grève ne sera pas reconduite vendredi

Le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) n'entend pas reconduire la grève vendredi quelle que soit l'issue de la réunion. Il attend le passage au Sénat du projet de loi sur l'encadrement du droit de grève le 15 février en espérant que l'obligation faite aux salariés de se déclarer 48 heures avant le conflit sot retirée. Si non, le conflit pourrait reprendre.

Les premiers vacanciers des congés d'hiver, Air France et le gouvernement peuvent d’ores et déjà souffler. La grève qui s’achève jeudi soir, reconductible dans son préavis, ne sera pas reconduite vendredi. Et cela quelle que soit l’issue de la réunion vendredi entre le ministre des transports Thierry Mariani et le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). L’organisation syndicale qui a une nouvelle fois démontré sa puissance cette semaine avec une forte mobilisation de ses membres contre le projet de loi contre l’encadrement du droit de grève, va attendre le passage du texte au Sénat, le 15 février. «Il n’y aura pas de reconduction immédiate de la grève », déclare à La Tribune Yves Deshayes, le président du SNPL. «D’une part parce que nous rencontrons le ministre vendredi et qu’il faut laisser le dialogue se faire, d’autre part parce que le texte sera examiné au Sénat en séance publique le 15 février ». Pour enterrer définitivement la hache de guerre sur ce thème, le SNPL attend que l’obligation pour les salariés de se déclarer gréviste 48 heures avant soit retirée. «La grève de cette semaine montre que cela ne sert à rien. Sans cette disposition, il n’y a pas eu de chaos dans les aéroports pendant la grève. Nous ne sommes pas dans le trouble à l’ordre public », estime Yves Deshayes. En revanche, le maintien de ces fameux 48 heures, la mesure phare du projet de loi, relancerait le conflit. Or le gouvernement semble inflexible sur ce sujet.

Eviter le dépôt d'un préavis pour la continuité de la grève était la priorité du gouvernement.

Pour l’heure, la non reconduction immédiate de la grève permettra à la compagnie de respirer. Une poursuite de la grève, qui impacte son résultat d’exploitation de 8 à 10 millions d’euros par jour, aurait été catastrophique.

Ce mercredi Air France a annoncé pouvoir assurer 65% de ses vols long-courriers et 75% de ses vols court et moyen-courriers jeudi, au quatrième et dernier jour de la grève. Mercredi a réalisé plus de 65% de son programme long-courrier, légèrement au-delà de ses prévisions qui tablaient sur 60% de ces vols, et 75% des vols court et moyen courriers.
S’est ajoutée à la mi-journée à Bastia d'une grève surprise des personnels au sol d'Air France contre le recours par la compagnie à des entreprises sous-traitantes. Tous les vols à destination et en provenance de Paris, Marseille et Nice ont été annulés, à l'exception d'un vol de la compagnie régionale Air Corsica venant de Marseille et détourné sur Calvi.

Par Fabrice Gliszczynski Source latribune.fr

Partager cet article
Repost0
6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 16:58
Grèce : dissensions dans la coalition gouvernementale sur la politique d’austérité

Négociations à la peine en Grèce, sur deux fronts. D'une part le gouvernement négocie depuis trois semaines avec les banques la restructuration de sa dette ; de l'autre il poursuit les discussions avec la troïka –Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international (FMI)– pour l'octroi d'un nouveau prêt en échange d'un nouveau plan d'austérité. Sur ce deuxième front, de nouvelles divergences sont apparues, le dimanche 5 février 2012, au sein même du gouvernement.

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot

En Grèce, de sérieuses dissensions sont apparues au sein de la coalition gouvernementale, dimanche 5 février. Les partenaires du PASOK ont commencé à dire « stop » et craignent que les exigences de la troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) soient la goutte d'eau qui fasse déborder le vase. « La plupart des mesures demandées ne pourront pas être appliquées car cela va renforcer la récession », a protesté Antoni Samaras, le leader de la droite de Nouvelle démocratie, après cinq heures de discussions chez le Premier ministre.

Le leader de l'extrême droite Georgios Karatzaféris s'est montré lui aussi très critique, affirmant qu'il ne voulait pas contribuer à l' « explosion d'une révolution ». Les deux leaders ont évidemment en tête les élections anticipées promises depuis l'automne, et qui devraient se dérouler fin avril. Cautionner une nouvelle vague d'austérité pourrait leur coûter de nombreuses voix.

Parmi les mesures en discussion, il y a notamment la suppression complète des 13e et 14e mois, déjà réduits à peau de chagrin depuis la première cure d'austérité, ainsi que la réduction des primes de départ à la retraite et une baisse du salaire minimum de 20%, y compris pour le secteur privé. Selon les journalistes grecs, il pourrait y avoir aussi des licenciements dans la fonction publique. Objectif : rendre le pays plus compétitif, un argument qui a du mal à passer auprès de la population alors que le pays entame sa quatrième année consécutive de récession.

Source rfi.fr

Partager cet article
Repost0
5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 11:31
Les "indignés" de Washington ont été délogés

Le campement du mouvement "Occupy" installé dans un parc de Washington, non loin de la Maison Blanche, a été démonté samedi par la police. Il s'agissait de l'un des tout derniers bastions visibles de la protestation anticapitaliste aux Etats-Unis depuis l'évacuation du square Zuccotti à New York.

 

La police de Washington évacuant un campement du mouvement "Occupy" (4 février 2012)La police de Washington évacuant un campement du mouvement "Occupy" (4 février 2012)

 

La menace a été mise à exécution : la police américaine a délogé samedi les militants du mouvement "Occupy" qui s'étaient installés dans un parc de Washington, à quelques centaines de mètres de la Maison Blanche et le long de K Street, la rue de la capitale fédérale où sont installés nombres de cabinets de lobbying. Le campement sauvage a été démantelé par plusieurs dizaines de policiers, dont des agents de la police montée, en vertu du règlement interdisant tout camping dans le parc, administré par le National Park Service. L'opération a duré toute la journée, durant laquelle la police en tenue anti-émeute a démonté des dizaines de tentes l'une après l'autre, laissant une quarantaine d'entre elles en place mais totalement vides, tout en repoussant les protestataires à l'extérieur du square McPherson qu'ils occupaient depuis quatre mois.

Les premiers manifestants s'y étaient installés début octobre, au plus fort du mouvement parti de Wall Street pour protester contre les inégalités des revenus et l'avidité des firmes américaines. Devant cette intervention annoncée de la police, environ 200 manifestants ont regardé le lent démontage du campement tout au long de la journée, scandant des slogans mais sans opposer de résistance. Les manifestants avaient dans la matinée replié eux-mêmes une grande "tente des rêves" érigée en début de semaine au milieu du campement. D'autres tentes ont également été démontées à Freedom Plaza, autre emplacement où s'étaient réunis des campeurs du mouvement "Occupy".

"Il va y avoir de plus en plus de tentes"

Un responsable de la police a eu beau tenter d'amadouer les protestataires, en leur annonçant : "Nous ne sommes pas ici pour vous expulser", mais pour vérifier que les manifestants se conforment aux règles ; néanmoins, du côté des militants, le discours ne passait pas. "Nous sommes expulsés, mais cela va se savoir et nous allons revenir plus forts que jamais", promettait une campeuse. Un autre militant, âgé d'une trentaine d'années, qui regroupait ses affaires pour aller les porter dans une église voisine, espérait revenir et assurait : "il va y avoir de plus en plus de tentes. Elles vont se multiplier". Pendant qu'un autre, amer, commentait : "Si le gouvernement américain faisait respecter les lois sur les banques aussi bien que le règlement sur ses parcs, nous ne serions pas ici".

En début de soirée, des échauffourées ont éclaté mais le campement a été presque entièrement vidé. La police a fait état de huit arrestations. Un policier a été blessé au visage. Les manifestants ont déclaré que l'un d'eux avait été frappé jusqu'à en perdre connaissance. La police n'a pas confirmé.

Inspiré du mouvement espagnol des Indignés, le mouvement Occupy avait été lancé le 17 septembre dernier à New York, où des militants s'étaient installés dans le parc Zuccotti, avant d'essaimer aux Etats-Unis et dans d'autres pays. Les interventions des forces de police en novembre et décembre ont rendu le mouvement moins visible, même si le thème de la répartition des richesses a trouvé un écho dans la campagne en vue de l'élection présidentielle du 6 novembre prochain. Les autorités, longtemps bienveillantes, ont montré récemment des signes d'agacement devant la persistance du mouvement à Washington, dernier bastion visible de la protestation depuis l'éviction des militants du square Zuccotti. Les premiers avis du National Park Service avaient été distribués il y a huit jours aux manifestants : ils indiquaient que "tout le matériel" de camping (tentes pour dormir, sacs de couchage, réchauds, etc.) devait être enlevé sous peine d'arrestation et de saisie des biens.

Source lci.tf1.fr

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Cyril LAZARO
  • : Le blog d'un militant syndicaliste en lutte pour plus de justice sociale à Disneyland Paris. Réflexions, revendications, humour et amitiés
  • Contact

Carte visiteurs blog

Recherche

Nombre de visiteurs

Nombre de pages vues