Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 09:14
De nouvelles expulsions annulées

Roms Le trouble à l'ordre public n'est pas suffisamment constitué

Coup d'arrêt dans l'expulsion des Roms. Hier, pour la deuxième fois en moins d'une semaine, le tribunal administratif (TA) de Lille a annulé hier sept nouveaux arrêtés de reconduite à la frontières concernant des ressortissants roumains evacués d'un terrain à Villeneuve-d'Ascq, jeudi dernier. Vendredi, quatre autres Roms avaient échappé à l'expulsion du pays suite à la même décision. Motif : l'occupation illégale d'un terrain ne constitue pas une menace suffisamment grave pour l'ordre public, d'après le TA qui s'appuie sur un jugement de la cour d'appel de Versailles. Une décision accueillie avec soulagement par Claude Wauquier, du collectif Solidarité Roms. « Jusqu'alors, les Roms interpellés avaient une simple obligation à quitter le territoire, explique-t-il. La position de la préfecture se durcit avec la reconduite à la frontière ».

 

« Je prie pour que le préfet lise un bouquin de droit »

 

Pour Me Nobert Clément, avocat des sept Roms, « ça confirme que le tribunal ne changera pas de jurisprudence ». D'autant que le tribunal de Lille est rodé en matière de contentieux des étrangers. « C'est un quart de notre activité, explique-t-on au tribunal. Et les référés en urgence concernant ce genre d'affaires ont fortement augmenté cette année. » Fin avril, le TA avait déjà recensé 170 décisions défavorables sur les 325 cas de reconduites d'étrangers à traiter depuis le 1er janvier en procédures d'urgence. « Plus on veut faire de chiffres, plus on commet de bavures, explique Norbert Clément. Je prie tous les soirs pour que le préfet lise un bouquin de droit. »

Gilles DurandSource 20minutes.fr
Partager cet article
Repost0
1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 09:06

Communiqué de l'Union Locale CGT de Tourcoing

 

L’Union Locale CGT de Tourcoing s’associe pleinement à la manifestation de dénonciation de la politique ultra-réactionnaire de Sarkozy et de ses sbires, tous au service de la grande bourgeoisie. Elle appelle chacune et chacun de ses syndiqués à participer au rassemblement qui aura lieu le samedi 4 septembre à 11h00 face à la Mairie de Tourcoing.

L’heure est grave : pour masquer les effets dévastateurs de sa politique sur les classes populaires, le gouvernement le plus réactionnaire depuis Vichy, est en train d’instaurer un racisme d’Etat qui ne se cache même plus derrière le voile pudique d’un discours pseudo-républicain. C’est très sciemment et très cyniquement que le gouvernement tente de diviser les classes populaires en fonction de critères ethniques, religieux ou culturels.

Il nous faut dénoncer très clairement la stigmatisation dont sont victimes aujourd’hui les Roms, les immigrés, les jeunes des quartiers populaires, que le pouvoir nous présente comme des dangers pour la société.

Pour nous, Union Locale CGT de Tourcoing, cette politique aux relents nauséabonds doit être vigoureusement combattue pour plusieurs raisons :

  • elle sert en premier lieu à évacuer des esprits les raisons premières des difficultés vécues par les classes populaires, à savoir, une politique économique entièrement dévouée aux intérêts d’une caste immensément fortunée. Avec le chômage et la précarité, avec des salaires trop bas et des droits qui reculent, notre pays connaît effectivement des problèmes liés à la sécurité. Mais il faut prendre le problème à la racine : les vrais voyous, ceux qui produisent la violence la plus dévastatrice, sont ceux qui font passer leur profit avant l’intérêt commun, et ce, même s’il faut plonger dans la misère des pans entiers de la population.
  • elle tend à diviser ceux qui ont tout intérêt au contraire à s’unir, en attisant des tensions artificielles : quel est le problème ? Le chômage ou la burqa ? Qu’est-ce qui nous touche le plus ? Quelques caravanes de pourchassés ou la précarité galopante ? Pour quoi faut-il se battre ? Pour nos retraites ou pour remplir des charters ?
  • elle met dans une situation intolérable ceux que le système capitaliste a déjà grandement fragilisés : sans-papiers traqués ici après avoir fui le pillage généralisé du Tiers-Monde et ses effets dévastateurs sur les populations, Roms chassés et déportés vers des pays où le même sort leur sera réservé, immigrés stigmatisés alors même que le racisme venu d’en haut les prive d’une Egalité que la République se garde bien d’appliquer.

Notre Union Locale, qui rassemble des syndiqués de toutes origines, appelle chacune et chacun d’eux à se rassembler le 4 septembre prochain afin de faire vivre l’un des apports essentiels transmis par nos aînés : l’internationalisme, meilleur antidote au poison nationaliste distillé par le pouvoir sarkozyste.

Et parce que nous avons cette mémoire, tout en participant pleinement à ce rassemblement, nous nous refusons à célébrer l’anniversaire d’une Troisième République née sur les cadavres des Communards, qui a intensifié les conquêtes coloniales, mené à la boucherie des millions d’hommes au service de la bourgeoisie, et s’est sabordée au profit du fascisme, dès avant 1940.

 

Source Patrice Bardet

Partager cet article
Repost0
31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 19:36
Roms : "La moitié des reconduites forcées sont illégales"

LEMONDE.FR | 31.08.10

Le tribunal administratif de Lille a annulé, mardi 31 août, sept arrêtés de reconduite à la frontière visant des Roms expulsés jeudi d'un terrain à Mons-en-Baroeul (Nord). Motif de ces annulations, qui s'appuient sur un arrêté de la cour de Versailles datant de juillet 2009 : l'absence de trouble à l'ordre public suffisant pour justifier une expulsion, la seule infraction constatée étant l'occupation illégale d'un terrain d'autrui, habituellement punie d'une amende.

L'avocat des sept Roms, Norbert Clément, revient sur les procédures vécues par ses clients et dénonce des préfectures françaises qui "violent la loi".

Comment vos clients ont-ils vécu les événements de ces derniers jours ?

Ils sont désorientés. Ces sept Roms ont toujours respecté la loi. Ils connaissent les règles concernant les ressortissants communautaires, sur l'obligation d'avoir des papiers, de ne pas rester plus de trois mois sur le territoire quand on n'a pas de ressources. Aucun n'a été pris dans des affaires pénales. Ils s'étaient faits aider par des prêtres ou d'autres Roms déjà sur place pour se faire accompagner dans leurs démarches d'intégration. Certains d'entre eux avaient l'intention de rester en France, avaient commencé à s'inscrire pour avoir droit à un HLM ou scolariser leurs enfants, d'autres voulaient simplement rester le temps imparti et participer à la communauté. Mais tous avaient la volonté de rester dans les clous.

Et donc jeudi matin, ils se font réveiller à 6 heures du matin par les autorités, et placés en garde à vue pour le simple motif d'avoir occuper le terrain d'autrui. Ils restent une demi-douzaine d'heures au poste, avec leurs enfants, et quand ils sortent et qu'ils reviennent sur le terrain où était construit leurs habitations de fortune : tout est détruit. Et ils sont alors certains de devoir quitter le territoire prochainement. Ca les a bien sûr déboulonnés.

Le tribunal administratif de Lille a finalement annulé les sept arrêtés de reconduite à la frontière. Pensez-vous que cette décision aurait pu s'appliquer à d'autres cas similaires ?

Actuellement en France, selon les préfectures et le gouvernement qui s'en vantent : environ 20 % des Roms reconduits dans leurs pays d'origine le sont dans le cadre d'une reconduite forcée [le gouvernement a affirmé que 151 ressortissants roumains et bulgares ont été reconduits à la frontière entre le 28 juillet le 17 août "de manière contrainte" et 828 "de manière volontaire"]. Selon moi, la moitié de ces reconduites forcées sont illégales. Plus particulièrement celles qui interviennent dans le cadre d'arrêtés portant reconduite à la frontière [APRF,qui concernent les personnes présentes depuis moins de trois mois sur le territoire français]. Je suis persuadé que la plupart de ces arrêtés sont signés pour des motifs qui n'en sont pas.

Mes clients auraient très bien pu traverser en dehors du passage piéton, fumer une cigarette dans un espace public : des "troubles à l'ordre public" du même ordre que l'occupation illégale d'un terrain. Et au lieu de leur coller une amende, on décide d'aller beaucoup plus loin, je dirais même 2000 kilomètres plus loin et de les reconduire dans leur pays. C'est stupide et contraire au terrain juridique. Les préfets qui prennent ces décisions le savent, mais se disent : "ce n'est pas grave, de toute façon, ils n'ont que 48 heures pour contester, et après ça la décision devient définitive et non révoquable". La contestation des APRF doit en effet avoir lieu dans les deux jours, sinon c'est foutu.

C'est alors la course contre la montre. Parmi les sept qu'on a pu sauver, on a fait des recours samedi 8 minutes avant l'expiration du délai. Si ça a pu arriver cette fois-ci, c'est que les associations se sont immédiatement occupé d'eux, notamment pour leur trouver des logements provisoires, même si certains dorment encore aujourd'hui dans des voitures. Et surtout, elles ont pu les accompagner dans la procédure de constestation au tribunal administratif. Les Roms auraient eu de toute façon beaucoup de difficultés à faire valoir leurs droits seuls, sans avoir de connaissances suffisantes en français et tout en devant s'occuper de leurs problèmes matériels immédiats. Ca a débouché sur ces annulations, et c'est normal. Mais j'ai vu passer avant ça plusieurs décisions idiotes de la sorte, et je suis certain que des dizaines de Roms ont été expulsés de force sans avoir eu la possibilité légitime de contester ces décisions illégales.

Vous décrivez, sur un blog dédié aux droits des étrangers que vous animez, le déroulement de l'interpellation de vos clients. Pourquoi se sont-ils fait confisquer leurs papiers par la police de l'air et des frontières (PAF) ?

Seulement pour leur mettre la pression. Quand vous privez quelqu'un de ses papiers ou de son passeport, il est fragilisé, surtout après plusieurs heures de garde-à-vue où on vous a expliqué que vous allez de toute façon quitter la France. Le récépissé qu'on leur donne leur explique bien par ailleurs qu'ils les récupèreront à la sortie du territoire. Comment voulez-vous contester la préfecture dans cette posture, alors que vos papiers sont tout ce qu'il vous reste ? Mais juridiquement, sur des motifs aussi faibles, on n'a pas le droit de faire ça. La preuve : la préfecture conteste avoir saisi les papiers de mes clients. Je leur ai demandé, l'un d'entre eux m'a transmis le récépissé en question. Cette confiscation de papiers est une décision elle-aussi contestable devant le tribunal administratif.

J'ai confiance : on est dans un état de droit, et je pense qu'avec cette claque du tribunal administratif, la préfecture va maintenant se calmer. Mais lorsqu'on vous explique, au plus haut niveau de l'Etat, qu'un Rom est forcément un délinquant, un violent, et qu'on les criminalise en permanence, je ne m'étonne pas que les autorités en soient arrivées à franchir les barrières de la loi, en trouvant n'importe quel motif pour justifier des expulsions.

Propos recueillis par Michaël Szadkowski
Source lemonde.fr
Partager cet article
Repost0
31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 19:18
Woerth et l'hippodrome de Compiègne: la vente avait été refusée par l'Etat en 2003

La vente du domaine de 58 hectares comprenant l'hippodrome de Compiègne, dont les conditions de vente ont suscité une polémique, avait été refusée en 2003 par un précédent gouvernement, selon une lettre publiée dans le Canard Enchaîné à paraître mercredi.

L'hebdomadaire avait accusé en juillet Eric Woerth d'avoir bradé pour 2,5 millions d'euros une parcelle de la forêt de Compiègne (Oise) comportant un golf et l'hippodrome, lorsqu'il était ministre du Budget. M. Woerth avait alors vivement contesté l'interprétation du Canard enchaîné.

Le journal satirique publie désormais une lettre de l'ex-ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard, refusant la vente sollicitée par la société locataire du lieu.

Dans ce courrier daté du 13 août 2003 et adressé à l'ex-président de la Société des courses de Compiègne, Armand de Coulange, M. Gaymard refuse de vendre le domaine, estimant qu'elle "n'est pas possible" du point de vue légal.

La SCC "souhaiterait devenir propriétaire du terrain d'une superficie d'environ 58 hectares, qu'elle occupe en forêt domaniale de Compiègne", écrit alors M. Gaymard.

"Compte tenu de la législation concernant les forêts domaniales, je vous informe qu'une cession par vente n'est pas possible. En revanche, un échange serait envisageable si la Société des courses de Compiègne offrait un terrain forestier de la même importance et d'une valeur suffisante", ajoute-t-il.

"Or la Société des courses de Compiègne ne dispose pas actuellement d'une tel patrimoine foncier. C'est pourquoi une telle opération ne peut être réalisée, sauf bien sûr, à trouver une offre équivalente au regard de ce type de transaction", ajoute le ministre de l'époque.

Interrogé par l'AFP, M. Gaymard a confirmé l'existence de cette lettre mais a affirmé n'avoir "aucun commentaire à ajouter".

Selon le journal satirique, la lettre a été authentifiée par M. Gaymard.

Eric Woerth, actuel ministre du Travail et ancien trésorier du parti présidentiel UMP, est depuis plusieurs semaines au coeur de la tourmente de l'affaire Bettencourt. Il est sous la menace d'une procédure devant la Cour de justice de la République, juridiction d'exception qui juge les crimes et délits commis par les membres du gouvernement "dans l'exercice de leurs fonctions".

Source lepoint.fr

 

Eric Woerth nie avoir demandé la Légion pour Patrice de Maistre

PARIS (Reuters) - Le ministre du Travail Eric Woerth a démenti mardi avoir demandé en mars 2007 à Nicolas Sarkozy de faire en sorte que Patrice de Maistre obtienne la Légion d'honneur pour services rendus à l'UMP.

La Légion d'honneur de l'homme de confiance de Liliane Bettencourt est au centre de l'enquête en ce qu'elle accrédite les soupçons de proximité entre l'exécutif et l'héritière de L'Oral, par ailleurs importante donatrice de l'UMP, dont Eric Woerth était le trésorier jusqu'au 30 juillet dernier avant d'en démissionner sous la pression.

Selon le site internet de L'Express, les enquêteurs de la Brigade financière, sous l'autorité du procureur de Nanterre Philippe Courroye, auraient découvert récemment un courrier signé par Eric Woerth, qui était au moment des faits trésorier de l'UMP et de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

"Dans la lettre, rédigée sur du papier à en-tête d'une association de soutien à l'action de Nicolas Sarkozy, Eric Woerth vante les mérites de Patrice de Maistre, membre du Premier cercle rassemblant les principaux donateurs de Sarkozy", écrit L'Express.

Eric Woerth a remis la décoration au gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt le 23 janvier 2008. Il l'a fait, a-t-il dit quand l'épisode a été révélé en juin, pour le parcours de Patrice de Maistre en tant que chef d'entreprise et à sa demande.

 

WOERTH PARLE D'"ENTREPRISE DE DÉMOLITION"

 

L'Express écrit, citant l'avocat de Patrice de Maistre, que les enquêteurs ont révélé ce courrier à l'homme de confiance de Liliane Bettencourt lors de son audition le 25 août.

L'avocat, Me Pascal Wilhelm, n'a pu être joint dans l'immédiat.

Eric Woerth a démenti l'existence de cette lettre en marge d'une réunion de jeunes militants de l'UMP à Port-Marly (Yvelines), estimant qu'il était confronté à "une entreprise de démolition inédite dans la Ve République à laquelle je dois faire face moi et mes proches".

"Ça s'effondrera comme tout", a-t-il déclaré. "Je n'ai jamais menti à qui que ce soit et que ce soit cette lettre ou autre chose, je n'ai jamais menti ni aux Français ni évidemment à la justice."

Eric Woerth s'était déjà expliqué sur la Légion d'honneur devant les policiers et nié toute infraction.

Mais son avocat avait, à la sortie de l'audition, évoqué d'autres volets de l'affaire, l'embauche de son épouse Florence par Patrice de Maistre, le financement de l'UMP et le dossier fiscal de l'héritière de L'Oréal.

Le Canard Enchaîné a rapporté la semaine dernière que la première demande de décoration pour Patrice de Maistre avait été faite en mars 2007 par le cabinet de Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur de l'époque, deux mois avant son élection à la présidence de la République.

Source capital.fr

Partager cet article
Repost0
31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 19:09

Expulsé de chez lui

 

Expulsion de Roms. La reconduite à la frontière de ces miséreux ressemble étrangement à ce qui est arrivé à un « habitant » de Roquemaure.

Sale temps pour les Roms nous disait dans ces colonnes récemment Michel Van Hamme. Traqués dans tous les coins de France, leurs camps sont démantelés et un ballet incessant d’avions les expulse hors de nos frontières. Expulsion de camp ? Cela ne rappelle-t-il pas quelque chose à nos lecteurs ?
Le 12 janvier 2010, dans les colonnes de votre Marseillaise nous présentions la révoltante histoire de Christian Delmas. Petit rappel : Christian Delmas, 63 ans, retraité et malade, propriétaire d’un terrain, y avait installé des caravanes pour y vivre.
Le 15 juillet 2009, suite à une plainte de la mairie de Roquemaure, les caravanes de Christian sont saisies en application d’un jugement. Selon le plan d'occupation des sols, la parcelle dont monsieur Delmas est propriétaire est en zone naturelle et donc vouée à une exploitation rurale agricole ou d'élevage et ne permet pas l’installation de caravanes et autres mobil homes. Il est interdit d’habiter à l’année sur un terrain de camping.
Christian, avec des Roumains qu’il « héberge », passera cet hiver - particulièrement rigoureux avec de la neige bien tard dans la saison - dans sa voiture.
On se souviendra itou que cet hiver, des tentes installées sur les quais du Canal Saint-Martin, notamment par les Enfants de Don Quichotte dirigé par l'acteur Augustin Legrand, avaient été saisies.
On se souviendra encore que cet hiver, la lauréate du Goncourt a fait des déclarations qui fustigent la politique gouvernementale « Je trouve cette France monstrueuse. Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité. Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux. »


Rappelez-vous, l’affaire avait fait grand bruit : l’on découvrait que des gens meurent en sautant par les fenêtres pour ne pas être expulsés, le ratissage de la jungle de Calais, les avions d’expulsion, les traques au faciès dénoncés par de nombreuses associations, etc.
Pourtant le mercredi 16 mars 2010, la cour d'appel de Nîmes confirme la décision du tribunal de grande instance. Pire même, il doit démolir les cabanes qu’il avait construites pour faire sa cuisine.
Le terrain est dans les vignes, assez éloigné du centre ville, en bordure d’une route départementale, et des arbrisseaux mettent en discrétion son « camp ».
Ce sont les expulsions massives de Roms cet été avec des manières qui ont emmené Le Comité de l'ONU à condamner la France qui m’ont conduit à retourner voir Christian.
L’homme est toujours là. Lui, on ne peut pas l’expulser, il est Français – même pas basané - ! Plus de caravanes, plus de cabanes, le camp de fortune est composé de sa voiture et d’une tonnelle. Il me fait remarquer que la tonnelle, ce n’est pas une cabane et qu’on ne viendra donc pas lui démolir. Cet hiver terrible ne l’a pas atteint. Christian est toujours combattif et déterminé à se faire entendre et à faire connaître plus généralement ceux qui sont dans son camp.
Il dénonce une France que l’on « nettoie » des Roms et des plus démunis. Pour lui, c’est clair, il faut « cacher la misère » dans une France qui pourtant s’enfonce dans la crise.
Il analyse même les difficultés de ceux qui pourraient lui venir en aide : « Les subventions, les aides à l’emploi aux associations ont été supprimées. Ce qui fait qu’elles n’ont plus les moyens d’intervenir. Les partis politiques de gauche ne peuvent que dénoncer et les collectivités locales n’ont plus les moyens. Il n’y a plus personne pour me (nous) venir en aide. »
Christian sera à la manifestation du 4 septembre à Nîmes pour montrer son opposition à ces stratégies de stigmatisation et de discrimination et aux logiques de « guerre » qui menacent le vivre ensemble, pour dire son attachement à cette liberté, à cette égalité et cette fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun.


D GARREL


Source lamarseillaise.fr

Partager cet article
Repost0
31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 09:52
Les syndicats mis en examen

LEMONDE | 28.08.10

Michel Noblecourt

Quand il présidait le Conseil national du patronat français (CNPF) - l'ancêtre du Medef -, Yvon Gattaz avait tenté en vain de convertir les syndicats à la "flexibilité". Sa négociation, en 1984, avait échoué. L'homme qui avait voulu incarner, à la tête du CNPF, de 1981 à 1986, le "parti de l'entreprise", en a-t-il conçu de l'amertume ? Toujours est-il qu'il signe, dans Commentaire (été 2010), un des deux articles que la revue consacre aux syndicats. A la fin du XIXe siècle, l'Illustration s'alarmait de la "tache syndicale" qui souillait la France. Au XXIe siècle, M. Gattaz part en guerre contre "l'araignée syndicale", ces "statues indestructibles", sanctifiées par les médias et les politiques, au point qu'il les rebaptise... "Saints-Dicats".

La charge de M. Gattaz est d'une violence inouïe. Placés au premier rang, devant le Parti socialiste (!), de la "hiérarchie des horreurs" - "de l'avis unanime, y compris celui de la majorité des salariés français", ne craint-il pas d'écrire à rebours de toutes les enquêtes d'opinion -, les syndicats sont "menaçants, tragiques, démolisseurs, démoralisateurs, gréviculteurs", "obsolètes", "politisés, partisans d'un nivellement égalitariste dépassé". N'en jetez plus ! Ils n'ont aucune circonstance atténuante. Le "taux de nuisance (TDN) caractérise seul l'influence d'un syndicat". "Nécessaires au XIXe siècle, utiles puis abusifs au XXe, inutiles et nuisibles au XXIe, ils doivent disparaître", martèle M. Gattaz, pour lequel le "secret de l'harmonie sociale", c'est leur disparition.

Chantre de l'entreprise et d'un "dialogue humain, direct et personnalisé", le procureur Gattaz s'émerveille devant "la montée vertigineuse de la compréhension économique des salariés depuis quarante ans, et leur capacité, de ce fait, à négocier habilement avec leur direction de presque tous les problèmes directs, tels que salaires, temps de travail, conditions de travail".

Pour ceux qui l'ignoreraient, il y a, face à l'enfer syndical, un pays de Cocagne, celui des entreprises performantes, où les syndicats sont peu présents, "où les salariés font confiance à leur direction", et où règne un "bon climat humain ". Bref, l'élimination des syndicats s'impose "économiquement", car "les performances des entreprises sont inversement proportionnelles à leur taux de syndicalisation". "Par bonheur", observe M. Gattaz avec une touchante candeur et sur la foi de statistiques visiblement confidentielles, ce dialogue humain - qui se ferait dans l'entreprise, comme au bon vieux temps, jusqu'au début du XXe siècle, "de gré à gré" - "existe dans 90 % des entreprises françaises, celles dont les médias et les syndicats ne parlent pas". Il refuse deciter ces paradis qui "ont su créer un climat exceptionnel de convivialité", de peurde les "dénoncer" aux foudres de l'inspection du travail. A coups d'approximations caricaturales, M. Gattaz plie la réalité à ses cauchemars. Il ne démontre pas, il accuse - même le Medef est "tombé dans le piège syndical" ! -, et "oublie", quand il réclame "la suppression du fameux monopole syndical", que la réforme de 2008 sur la représentativité syndicale y a mis fin. L'ancien patron du CNPF était fougueux. Mais on l'a connu mieux inspiré.

L'autre article sur les syndicats, celui de Dominique Andolfatto et Dominique Labbé, remet les pendules à l'heure. Moins acerbes dans leur critique des appareils, ils résument leur dernier livre, Toujours moins ! (Gallimard, 2009). Ils pointent la désaffection des salariés et le cactus du financement des syndicats avec des cotisations représentant "environ 15 %" de leurs ressources. Mais ils ne jugent pas que le renouveau de la démocratie sociale passe par leur mort. Ouf !

Source lemonde.fr

Partager cet article
Repost0
31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 09:33
Retraites : l'intersyndicale sans FO

Unité, au sens large, des organisations syndicales - CFDT, CGT, FO, Unsa, FSU, CFTC, Solidaires, CGC - pour appeler à manifester le 7 septembre à Niort contre la réforme des retraites. Pas de surprise, en revanche, sur l'issue de la réunion intersyndicale d'hier matin : Force ouvrière, tenant d'un retrait pur et simple du projet gouvernemental, a maintenu ses positions (lire aussi la NR d'hier) et ne s'est donc pas rallié à l'appel commun : « L'appel unitaire national du 23 août a été le cadre dans lequel la même intersyndicale s'est tenue, excluant toute possibilité d'élargir le texte, justifie Jocelyne Beaussant, secrétaire général de l'UD-FO. Pour nous, c'est clair, si cette réforme n'est pas mise à mort, c'est un grand danger. La question de l'après 7 septembre se pose : si le gouvernement lâche sur quelques aspects périphériques, comme la pénibilité, cela sera-t-il suffisant à quelques organisations pour se retirer ? Nous serons donc dans la manifestation, et convaincus d'être en phase avec les salariés. » Michel Drapet, secrétaire départemental de la CGT veut relativiser : « On peut faire une analyse catastrophe, style l'unité éclate ! Mais le plus important est qu'aucune organisation ne soutient le texte. FO se focalise sur le retrait là ou d'autres veulent un combat positif. Car la pire des choses serait le statu quo. Même s'il y a des nuances au sein de l'intersyndicale, nous considérons que l'unité est supérieure. » Même discours à la CFDT : « Si l'on dit retrait de la réforme, sans proposition, c'est la mort des régimes et l'ouverture à la capitalisation, appuie Sophie Gilbert. Il faut aller au-delà des clivages et garder cette unité syndicale qui existe depuis un an. Les salariés considèrent que c'est comme cela que nous gagnerons. »

Source lanouvellerepublique.fr

Partager cet article
Repost0
31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 09:25
Il est toujours amusant de voir qu'à chaque réforme on nous promet que celle qui est en cours va résoudre le problème et que quelques mois ou années plus tard, on propose une nouvelle réforme avec des mesures pires que les précédentes. Pas "meilleures", "pires"!
Cyril LAZARO
62 ans, un "âge de raison" pour partir à la retraite estime Eric Woerth
Dans un entretien au Figaro, le ministre du Travail reconnaît que beaucoup de Français devrait manifester le 7 septembre prochain contre le passage de 60 à 62 ans de l'âge légal de la retraite. Mais Eric Woerth leur répond à l'avance que la réforme qui sera débattue à l'Assemblée nationale à partir de la semaine prochaine est "raisonnable, juste, progressive et efficace".

Etablir 62 ans comme âge de départ à la retraite en France d'ici 2018, au lieu de 60 ans aujourd'hui, revient à retenir un "âge de raison", estime Eric Woerth, dans un entretien paru ce mardi dans Le Figaro.

Le ministre du Travail qualifie également la réforme des retraites qu'il défendra à partir de la semaine prochaine à l'Assemblée nationale de "raisonnable, juste, progressive et efficace."
"En mettant la barre à 62 ans en 2018, nous supprimerons le déficit des retraites à cette date et jusqu'en 2020" ajoute Eric Woerth.

Le ministre rappelle également que "les dispositifs permettant de garder la retraite à 60 ans seront justes et opérationnels. Sur 700.000 personnes partant à la retraite chaque année, 100.000 conserveront le droit de partir à 60 ans une fois notre réforme votée, grâce aux dispositifs 'pénibilité' et 'carrières longues'.

"Nous devons regarder s'il n'est pas possible de mieux répondre aux situations de « pénibilité à effet différée », c'est-à-dire le cas des salariés qui ont eu une vie professionnelle très usante, sans que cela soit médicalement constatable au moment où ils partent à la retraite." précise notamment Eric Woerth.

Alors que l'ensemble des syndicats et l'opposition de gauche appellent à des grèves et manifestations le 7 septembre, Eric Woerth reconnaît que ce mouvement de protestation devrait être très suivi. "A réforme importante, mobilisation importante. Mais les Français savent aussi qu'ils vivent plus longtemps, qu'il est logique de partager ce temps supplémentaire entre travail et retraite" insiste le ministre

Eric Woerth sait aussi qu'il sera la cible privilégiée des manifestants : "Qu'il y ait des banderoles à mon nom ou à mon effigie, je m'y attends, puisque l'opposition instrumentalise mon nom pour caricaturer le débat sur les retraites".

Source latribune.fr

Partager cet article
Repost0
30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 20:56
La mendicité dite "agressive" va devenir un délit passible d'expulsion du territoire. Déjà il faudra m'expliquer comment on détermine la notion d'"agressive". Mais dans le même ordre d'idées j'ai envie de dire : et le racket? N'est-ce pas plus grave? Là aussi il y aura des reconduites à la frontière?
Nous vivons en ce moment un grand n'importe quoi et ce sont de bien petits politiciens qui peuvent penser que de telles mesures serviront à quelque chose, si ce n'est continuer à détruire l'image de la France, "patrie des Droits de l'Homme"! Nous touchons le fond du fond.
Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage. Ce gouvernement fait la même chose avec le peuple Rom.
Et tout ça pour ne pas présenter son bilan économique catastrophique, bilan dont il veut faire payer le passif au peuple!
Cyril LAZARO
Roms : le gouvernement veut étendre les possibilités d'expulsion

LEMONDE.FR

Des policiers évacuent une famille de Roms près de Lille, le 26 août.
Des policiers évacuent une famille de Roms près de Lille, le 26 août.

 

Le gouvernement français s'apprête à déposer un amendement visant notamment les Roms et permettant de renvoyer des étrangers en cas de "menace à l'ordre public à l'occasion d'actes répétés de vols ou de mendicité agressive", a annoncé, lundi 30 août, le ministre de l'immigration, Eric Besson. "Il nous faut élargir les possibilités de prendre des arrêtés de reconduite à la frontière", a plaidé M. Besson, précisant qu'un "amendement sera déposé à cette fin".

Evoquant de nouvelles mesures devant être prises par la France pour "lutter plus efficacement contre les filières d'immigration clandestine et de traite des êtres humains en provenance de Roumanie et Bulgarie", le ministre a annoncé deux autres amendements dans le cadre du projet de loi sur l'immigration qui sera soumis le 27 septembre à l'Assemblée nationale. Le premier permettra "la reconduite dans leurs pays d'origine des personnes qui représentent une charge déraisonnable pour notre système d'assistance sociale".

Le second permettra de "sanctionner ceux qui abusent du droit au court séjour (trois mois maximum) afin de contourner les règles plus strictes du long séjour" (avoir un emploi, suivre des études ou justifier de ressources suffisantes, et avoir une assurance-maladie), a-t-il précisé. "Les ressortissants européens ne jouissent pas d'une liberté de séjour sans limite au sein de l'Union européenne", a justifié le ministre.

M. Besson a encore estimé qu'il fallait ratifier "dans les meilleurs délais l'accord franco-roumain facilitant la réinsertion dans leur pays d'origne des mineurs non accompagnés". "Notre droit ne connaît les étrangers qu'à raison de leur nationalité. Les Roms ne sont pas considérés en tant que tels, mais comme des ressortissants du pays dont ils ont la nationalité" et "le traitement réservé à ces personnes n'a aucun lien avec leur appartenance réelle ou supposée à la communauté rom", a-t-il insisté.

Le ministre a rappelé que 979 ressortissants roumains et bulgares ont été reconduits à la frontière entre le 28 juillet le 17 août, dont 151 "de manière contrainte" et 828 "de manière volontaire". Si "certains ont voulu voir un 'virage sécuritaire'" dans ces dernières reconduites, M. Besson estime que la "route est droite" et cette route, selon lui, "c'est celle de l'application de la loi". "Ces retours de ressortissants roumains et bulgares dans leurs pays d'origine sont plus nombreux du fait de l'évacuation des camps illicites mais ne constituent pas pour autant une nouveauté."

Source lemonde.fr

Partager cet article
Repost0
30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 19:19

 

Mother Teresa

 

 

Pour honorer cet anniversaire avec un peu de retard, je vous propose un petit texte issu du livre de Mère Térésa "Un chemin tout simple", que j'ai acheté ce dimanche en brocante sans savoir qu'il allait m'être aussi rapidement utile.

Texte qui colle à l'actualité que nous vivons et qui ferait bien d'inspirer ceux qui nous gouvernent.

Amitiés à tous et à toutes

Cyril LAZARO

 

Aimer jusqu'à la souffrance

Si vous voulez grandir dans l'amour, si vous voulez parvenir au sommet de l'amour, il vous faut aimer, aimer, donner, donner jusqu'à en avoir mal- comme l'a fait Jésus. Faire des choses ordinaires avec un amour extraordinaire : d'humbles tâches comme soigner les malades et les sans-logis, les abandonnés et les indésirables, tout faire pour eux.

Vous devez donner aussi ce qui vous coûtera quelque chose. Il ne suffit pas de donner seulement ce dont vous pouvez vous passer mais aussi ce dont vous ne pouvez ni ne voulez vous passer, des choses auxquelles vous êtes très attachés. Votre don devient alors un sacrifice qui aura du prix aux yeux de Dieu. Tout sacrifice est utile s'il est fait par amour.

Cette manière d'aimer jusqu'à en souffrir- fait partie de ce que j'appelle l'amour en action. Tous les jours, je vois grandir cet amour, chez des enfants, des hommes et des femmes. Un jour où je descendais la rue à pied, un mendiant vint vers moi et me dit : "Mère Térésa, tout le monde te fait des cadeaux; moi aussi, je veux te donner quelque chose. Aujourd'hui, je n'ai reçu que vingt-neuf pies pour toute la journée et je veux te les donner."

Je réfléchis un moment : si je prends ces vingt-neuf pies (qui ne valent pratiquement rien), il n'aura rien à manger ce soir, et si je ne les prends pas, je lui ferai de la peine.

Alors j'ai tendu les mains et j'ai pris l'argent. Jamais sur aucun visage, je n'ai vu autant de joie que sur celui de cet homme, tellement heureux d'avoir pu faire un don à Mère Térésa! C'était un énorme sacrifice pour lui, qui avait mendié toute la journée au soleil cette somme dérisoire dont on ne pouvait rien faire. Mais c'était merveilleux aussi, car ces piécettes auxquelles il renonçait pour moi devenaient une fortune, puisqu'elles étaient données avec tant d'amour.

Mère Térésa

 

En recopiant ce texte je me suis arrêté sur la phrase "alors j'ai tendu les mains et j'ai pris l'argent", et je viens de comprendre que dans ce don c'était Mère Térésa qui devenait la mendiante. C'est troublant de voir que le fait de recopier un texte nous permet de percevoir d'autres nuances que nous n'avons pas obligatoirement à la simple lecture. Amitiés.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Cyril LAZARO
  • : Le blog d'un militant syndicaliste en lutte pour plus de justice sociale à Disneyland Paris. Réflexions, revendications, humour et amitiés
  • Contact

Carte visiteurs blog

Recherche

Nombre de visiteurs

Nombre de pages vues