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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 13:17
"Parler de la pénibilité c'est comme parler de l'espérance de vie. Allez dire à un salarié qui est mort à 55 ans que son espérance de vie était de 72 ans."
Cyril LAZARO

 

Des discussions sur la pénibilité à Dunlop

Pour la CGT-Dunlop, « Les travaux manuels nécessitent d'arrêter à 57 ans ». La direction, elle, multiplie les initiatives pour rendre le travail moins pénible.

Au sein de l'entreprise Dunlop, la notion de pénibilité ne date pas du débat sur la réforme des retraites. Depuis de nombreuses années, des mesures ont été prises pour améliorer les conditions de travail des salariés : reclassements à la suite d'une inaptitude physique, automatisation de certaines tâches, encouragement à la polyvalence?

« Même si la production de pneumatique reste encore très manuelle, on a réussi à réduire les opérations de manipulation, explique le PDG, Josy Blum. Tout est fait pour automatiser les opérations qui demandent de la force ». A l'initiative du syndicat CGT, élus, parlementaires et MEDEF viennent de participer à une visite de l'usine?

A Dunlop, la moyenne d'âge de départ à la retraite est de 59 ans. Certains partent plus tôt, à 57 ans, par le biais de la « rupture conventionnelle »?

« En 2007 et 2008, nous avons eu beaucoup de personnes qui sont parties à 57 et 58 ans dans le cadre du dispositif carrières longues », ajoute Marjorie Gambade, responsable des ressources humaines.

Alain Clavaud (CGT) a fait, lui aussi, ses calculs. « Depuis décembre 2004, nous avons eu 117 départs à la retraite à l'âge de 56 et 57 ans et, dans la même tranche d'âge, 97 départs en maladie, invalidité ou incapacité. Je crois que ces chiffres sont assez parlants ».

Selon le représentant syndical, le seul fait de travailler en 3X8, ce qui est le cas à Dunlop, est pénible. « Faire la nuit, ce n'est pas très marrant, dit-il. De toute façon, quand on fait un travail manuel, on ne doit pas aller au-delà de 57 ans ».

Jean-Pierre Bobko (CFDT) tient à peu près le même discours tout en reconnaissant que les 650 salariés de Dunlop (+ 80 intérimaires) ne sont pas tous soumis à la pénibilité.

« Si je regarde mon cas personnel, je ne peux pas dire que je fais un travail pénible. Je ne fais pas les 3X8 et je me sens privilégié. C'est pour les autres que je me bats ». 

La Montagne

Source montlucon.maville.com

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 17:29
Police : le grand patron aurait couvert son fils

Le grand patron des policiers, Frédéric Péchenard, déjà exposé en première ligne sur le rôle de la police dans l’affaire des fuites liées à l’affaire Woerth-Bettencourt, est accusé d’être intervenu en 2009 pour éviter des poursuites judiciaires contre son fils de 16 ans. Péchenard, 53 ans, directeur général de la police nationale (DGPN) depuis mai 2007 où il a été nommé par le chef de l’Etat, dont il est un proche, serait intervenu en 2009 pour éviter que son fils adolescent, interpellé à Paris pour état d’ivresse et outrage à agent, ne soit poursuivi, a révélé hier Le Parisien.

Le quotidien a publié des extraits de deux procès-verbaux et d’une note de service, soulignant qu’une plainte déposée par un gardien de la paix parisien pour outrage à agent n’a engendré aucune poursuite judiciaire. Le fils de Frédéric Péchenard avait été interpellé sur l’avenue des Champs-Elysées pour conduite en état d’ivresse et outrage à agent dans la nuit du 17 au 18 février 2009, puis conduit au commissariat du VIII e arrondissement «  avant d’être rapidement libéré », selon le quotidien.

L’entourage du patron de la police a démenti toute intervention pour faire retirer la plainte ou «  enterrer » la procédure. Les syndicats de police, toutes tendances confondues, ont défendu et soutenu Frédéric Péchenard, qualifié de «  grand flic ».

Source republicain-lorrain.fr

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 22:57

Sarkozy devient-il fou se demande Fidel Castro

L'ex-président cubain affirme que les expulsions de Roms de France montrent que le président français devient "fou"

Le leader de la révolution cubaine s'inquiète en particulier de la puissance nucléaire de la France et du pouvoir qu'a sur elle le chef de l'Etat.

Fidel Castro rappelle "que la France est la troisième puissance nucléaire de la planète" et affirme que "Sarkozy a aussi une mallette avec les codes pour lancer une des plus de 300 bombes qu'il possède".

"Supposons que Sarkozy devienne soudain fou, comme il semble que cela est en train de se passer. Que ferait dans ce cas le Conseil de sécurité des Nations unies, avec Sarkozy et sa mallette?", s'interroge lundi Fidel Castro dans le quotidien Granma, l'organe de presse du parti communiste cubain.

"Est-ce que cela a un sens moral et éthique de lancer une attaque contre l'Iran, qu'ils condamnent pour son intention présumée de fabriquer une arme de ce type? Où est la sagesse et la logique de cette politique?", demande le dirigeant cubain, qui agite depuis plusieurs mois la menace d'une guerre nucléaire en cas d'attaque contre l'Iran.

"Que se passera-t-il si l'extrême-droite française décide d'obliger Sarkozy à appliquer une politique raciste en contradiction avec les normes de la Communauté européenne". "Le Conseil de sécurité pourrait-il répondre à ces deux questions?"

Vendredi, Fidel Castro, 84 ans, avait estimé que les Roms expulsés de France étaient victimes d'une "espèce d'holocauste racial", ce que Paris avait jugé "inacceptable".

"Cette utilisation de l'holocauste par M. Castro montre son ignorance de l'histoire et son mépris des victimes. De tels propos sont inacceptables", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Bernard Valero.

"Que M. Fidel Castro s'intéresse enfin aux droits de l'Homme, ça c'est vraiment révolutionnaire", a-t-il ajouté.

Source info.france2.fr

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 20:20
Le Maire à Villepin : "Chacun ses mots"
12/09/2010 

Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a déclaré aujourd'hui sur Radio J que Dominique de Villepin était "toujours un ami personnel", tout en prenant nettement ses distances avec les critiques émises par l'ex-premier ministre à l'égard de Nicolas Sarkozy : "Chacun ses mots".

M. Le Maire a été le directeur de cabinet de M. de Villepin à Matignon. "Je n'ai pas l'habitude de changer d'amitié comme on change de chemise. Je n'ai pas l'habitude de critiquer mes amis. Ca ne m'interdit pas de penser que chacun ses mots, chacun ses appréciations", a-t-il dit, interrogé sur les propos de M. de Villepin. Ce dernier avait jugé que les expulsions de Roms constituaient "une tache de honte sur notre drapeau".

Alors que la désignation d'une chambre ad hoc est envisagée pour le second procès Clearstream, il a botté en touche : "Je connais très mal les questions de justice et j'ai l'habitude de laisser ces questions au monde judiciaire". Il a toutefois vivement réagi à la comparaison avec le procès de Riom, en 1942, faite par le député villepiniste Jean-Pierre Grand. "Je récuse la comparaison et je la trouve malvenue !".

Interrogé sur le fait de savoir s'il tentait de jouer la médiation entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin, Bruno Le Maire a été catégorique: "Je ne suis pas là pour faire le monsieur bons offices" ni "pour conclure de petits arrangements (...) Je me consacre exclusivement à (ma) tâche" ministérielle. "C'est une bonne chose" que M. de Villepin ait repris sa carte de l'UMP. "C'est l'intérêt de notre famille politique d'avoir autour d'elle tous les talents politiques dont celui de Dominique de Villepin", a-t-il dit.

Source lefigaro.fr

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 13:57
Quand la rumeur disait qu'ils existaient, l'opinion publique ne voulait pas y croire. Maintenant c'est officiel. http://www.bilderbergmeetings.org/index.html

La théorie du complot n'a jamais été ma tasse de thé, je préfère parler de groupes d'influence qui président aux destinées du monde. Un adhérent virtuel ayant insisté pour que je communique sur le sujet, je le fais à titre d'information. Vous trouverez ci-dessous un article de Marianne et la liste des participants de la dernière réunion connue du groupe qui s'est tenue du 3 au 6 juin 2010 en Espagne.

Amitiés à tous et à toutes

Cyril LAZARO

Tout près du groupe Bilderberg...(2)

Flore Vasseur - Auteur | Vendredi 4 Juin 2010
Deuxième billet de Flore Vasseur sur le groupe Bilderberg, qui rassemble dans le plus grand secret, des dirigeants politiques et financiers de nombreux pays. La romancière (1) s'est rendue dans la ville espagnole de Sitges, où a lieu la réunion annuelle du groupe.
Participants attendus (et on les attend toujours) : Le Roi et la Reine d’Espagne, Zapatero, différents ministres espagnols, Robert Zoellick (Banque Mondiale), Dominique Strauss Khan (FMI), Jean Claude Trichet (Banque Centrale Européenne), le président du groupe de presse El Pais, Bill Gates ainsi que les membres permanents David Rockfeller, Zbigniew Brzezinski seraient attendus à la réunion annuelle du Bilderberg à Sitges en Espagne. Seraient débattus : l’avenir de l’Euro, la place de l’Espagne dans l’Europe, l’Iran.

Au moins, trois équipes de télévision et radio publiques et privées espagnoles sont sur place pour couvrir l’événement, attestant de la mobilisation des médias espagnols. Par contre, aucun journaliste du groupe El Pais n’est sur place, confirmant la censure « organique » autour de l’évènement.

Un petit groupe d’altermondialistes, pour la plupart partisans des thèses anti-conspirationnistes, manifestent devant le cordon de sécurité, tenu par des CRS et des policiers, à plus d’un kilomètre du complexe hôtelier. Ils exigent une conférence de presse et l’accès à la liste complète des participants ainsi que l’agenda des discussions, qui se tiendront du 3 au 6 juin.
Selon Esteban Cabal, Secrétaire Général du parti écologiste espagnol, « Grupo Verde » , du mouvement vert espagnol, les décisions du Bilderberg ont un impact direct sur le contenu des réunions du G20 puis du G8 qui se tiendront à la fin du mois de Juin au Canada, à un jour d’intervalle. Esteban Cabal est le seul homme politique présent parmi les quelques manifestants. Il dénonce la rencontre, inconstitutionnelle selon lui, entre hommes d’Etat et du pouvoir privé.

De fait, quel est le pouvoir réel du Bilderberg, qui vient, et surtout, pourquoi est-ce si secret ? Dommage que ceux qui se posent la question soient immédiatement dé-crédibilisés (mon tour viendra-t-il ? A ver ! )
Source marianne2.fr
Bilderberg Meetings

Sitges, Spain 3-6 June 2010

 

Final List of Participants

Honorary Chairman

BEL Davignon, Etienne Vice Chairman, Suez-Tractebel
 
DEU Ackermann, Josef Chairman of the Management Board and the Group Executive Committee, Deutsche Bank AG
GBR Agius, Marcus Chairman, Barclays Bank PLC
ESP Alierta, César Chairman and CEO, Telefónica
INT Almunia, Joaquín Commissioner, European Commission
USA Altman, Roger C. Chairman, Evercore Partners Inc.
USA Arrison, Sonia Author and policy analyst
SWE Bäckström, Urban Director General, Confederation of Swedish Enterprise
PRT Balsemão, Francisco Pinto Chairman and CEO, IMPRESA, S.G.P.S.; Former Prime Minister
ITA Bernabè, Franco CEO, Telecom Italia S.p.A.
SWE Bildt, Carl Minister of Foreign Affairs
FIN Blåfield, Antti Senior Editorial Writer, Helsingin Sanomat
ESP Botín, Ana P. Executive Chairman, Banesto
NOR Brandtzæg, Svein Richard CEO, Norsk Hydro ASA
AUT Bronner, Oscar Publisher and Editor, Der Standard
TUR Çakir, Ruşen Journalist
CAN Campbell, Gordon Premier of British Columbia
ESP Carvajal Urquijo, Jaime Managing Director, Advent International
FRA Castries, Henri de Chairman of the Management Board and CEO, AXA
ESP Cebrián, Juan Luis CEO, PRISA
ESP Cisneros, Gustavo A. Chairman and CEO, Cisneros Group of Companies
CAN Clark, W. Edmund President and CEO, TD Bank Financial Group
USA Collins, Timothy C. Senior Managing Director and CEO, Ripplewood Holdings, LLC
ITA Conti, Fulvio CEO and General Manager, Enel SpA
GRC David, George A. Chairman, Coca-Cola H.B.C. S.A.
DNK Eldrup, Anders CEO, DONG Energy
ITA Elkann, John Chairman, Fiat S.p.A.
DEU Enders, Thomas CEO, Airbus SAS
ESP Entrecanales, José M. Chairman, Acciona
DNK Federspiel, Ulrik Vice President Global Affairs, Haldor Topsøe A/S
USA Feldstein, Martin S. George F. Baker Professor of Economics, Harvard University
USA Ferguson, Niall Laurence A. Tisch Professor of History, Harvard University
AUT Fischer, Heinz Federal President
IRL Gallagher, Paul Attorney General
USA Gates, William H. Co-chair, Bill & Melinda Gates Foundation and Chairman, Microsoft Corporation
USA Gordon, Philip H. Assistant Secretary of State for European and Eurasian Affairs
USA Graham, Donald E. Chairman and CEO, The Washington Post Company
INT Gucht, Karel de Commissioner, European Commission
TUR Gürel, Z. Damla Special Adviser to the President on EU Affairs
NLD Halberstadt, Victor Professor of Economics, Leiden University; Former Honorary Secretary General of Bilderberg Meetings
USA Holbrooke, Richard C. Special Representative for Afghanistan and Pakistan
NLD Hommen, Jan H.M. Chairman, ING Group
USA Hormats, Robert D. Under Secretary for Economic, Energy and Agricultural Affairs
BEL Huyghebaert, Jan Chairman of the Board of Directors, KBC Group
USA Johnson, James A. Vice Chairman, Perseus, LLC
FIN Katainen, Jyrki Minister of Finance
USA Keane, John M. Senior Partner, SCP Partners
GBR Kerr, John Member, House of Lords; Deputy Chairman, Royal Dutch Shell plc.
USA Kissinger, Henry A. Chairman, Kissinger Associates, Inc.
USA Kleinfeld, Klaus Chairman and CEO, Alcoa
TUR Koç, Mustafa V. Chairman, Koç Holding A.Ş.
USA Kravis, Henry R. Founding Partner, Kohlberg Kravis Roberts & Co.
USA Kravis, Marie-Josée Senior Fellow, Hudson Institute, Inc.
INT Kroes, Neelie Commissioner, European Commission
USA Lander, Eric S. President and Director, Broad Institute of Harvard and MIT
FRA Lauvergeon, Anne Chairman of the Executive Board, AREVA
ESP León Gross, Bernardino Secretary General, Office of the Prime Minister
DEU Löscher, Peter Chairman of the Board of Management, Siemens AG
NOR Magnus, Birger Chairman, Storebrand ASA
CAN Mansbridge, Peter Chief Correspondent, Canadian Broadcasting Corporation
USA Mathews, Jessica T. President, Carnegie Endowment for International Peace
CAN McKenna, Frank Deputy Chair, TD Bank Financial Group
GBR Micklethwait, John Editor-in-Chief, The Economist
FRA Montbrial, Thierry de President, French Institute for International Relations
ITA Monti, Mario President, Universita Commerciale Luigi Bocconi
INT Moyo, Dambisa F. Economist and Author
USA Mundie, Craig J. Chief Research and Strategy Officer, Microsoft Corporation
NOR Myklebust, Egil Former Chairman of the Board of Directors SAS, Norsk Hydro ASA
USA Naím, Moisés Editor-in-Chief, Foreign Policy
NLD Netherlands, H.M. the Queen of the
ESP Nin Génova, Juan María President and CEO, La Caixa
DNK Nyrup Rasmussen, Poul Former Prime Minister
GBR Oldham, John National Clinical Lead for Quality and Productivity
FIN Ollila, Jorma Chairman, Royal Dutch Shell plc
USA Orszag, Peter R. Director, Office of Management and Budget
TUR Özilhan, Tuncay Chairman, Anadolu Group
ITA Padoa-Schioppa, Tommaso Former Minister of Finance; President of Notre Europe
GRC Papaconstantinou, George Minister of Finance
USA Parker, Sean Managing Partner, Founders Fund
USA Pearl, Frank H. Chairman and CEO, Perseus, LLC
USA Perle, Richard N. Resident Fellow, American Enterprise Institute for Public Policy Research
ESP Polanco, Ignacio Chairman, Grupo PRISA
CAN Prichard, J. Robert S. President and CEO, Metrolinx
FRA Ramanantsoa, Bernard Dean, HEC Paris Group
PRT Rangel, Paulo Member, European Parliament
CAN Reisman, Heather M. Chair and CEO, Indigo Books & Music Inc.
SWE Renström, Lars President and CEO, Alfa Laval
NLD Rinnooy Kan, Alexander H.G. Chairman, Social and Economic Council of the Netherlands (SER)
ITA Rocca, Gianfelice Chairman, Techint
ESP Rodriguez Inciarte, Matías Executive Vice Chairman, Grupo Santander
USA Rose, Charlie Producer, Rose Communications
USA Rubin, Robert E. Co-Chairman, Council on Foreign Relations; Former Secretary of the Treasury
TUR Sabanci Dinçer, Suzan Chairman, Akbank
ITA Scaroni, Paolo CEO, Eni S.p.A.
USA Schmidt, Eric CEO and Chairman of the Board, Google
AUT Scholten, Rudolf Member of the Board of Executive Directors, Oesterreichische Kontrollbank AG
DEU Scholz, Olaf Vice Chairman, SPD
INT Sheeran, Josette Executive Director, United Nations World Food Programme
INT Solana Madariaga, Javier Former Secretary General, Council of the European Union
ESP Spain, H.M. the Queen of
USA Steinberg, James B. Deputy Secretary of State
INT Stigson, Björn President, World Business Council for Sustainable Development
USA Summers, Lawrence H. Director, National Economic Council
IRL Sutherland, Peter D. Chairman, Goldman Sachs International
GBR Taylor, J. Martin Chairman, Syngenta International AG
PRT Teixeira dos Santos, Fernando Minister of State and Finance
USA Thiel, Peter A. President, Clarium Capital Management, LLC
GRC Tsoukalis, Loukas President, ELIAMEP
INT Tumpel-Gugerell, Gertrude Member of the Executive Board, European Central Bank
USA Varney, Christine A. Assistant Attorney General for Antitrust
CHE Vasella, Daniel L. Chairman, Novartis AG
USA Volcker, Paul A. Chairman, Economic Recovery Advisory Board
CHE Voser, Peter CEO, Royal Dutch Shell plc
FIN Wahlroos, Björn Chairman, Sampo plc
CHE Waldvogel, Francis A. Chairman, Novartis Venture Fund
SWE Wallenberg, Jacob Chairman, Investor AB
NLD Wellink, Nout President, De Nederlandsche Bank
USA West, F.J. Bing Author
GBR Williams, Shirley Member, House of Lords
USA Wolfensohn, James D. Chairman, Wolfensohn & Company, LLC
ESP Zapatero, José Luis Rodríguez Prime Minister
DEU Zetsche, Dieter Chairman, Daimler AG
INT Zoellick, Robert B. President, The World Bank Group


Rapporteurs

GBR Bredow, Vendeline von Business Correspondent, The Economist
GBR Wooldridge, Adrian D. Business Correspondent, The Economist
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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 20:30

 



En vingt minutes, Frank Lepage et Gaël Tanguy démontent tout ce que le gouvernement essaie de nous faire croire depuis vingt ans au sujet des retraites. Instructif !

Source http://eldiablo.over-blog.org/

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 19:14
L'économie japonaise, lourdement affectée par le taux élevé de suicides

11.09.10

Tokyo, correspondance

Les suicides et dépressions ne sont pas seulement des drames humains. Ils ont aussi des conséquences économiques, que le Japon a tenté pour la première fois d'évaluer. Le gouvernement a calculé que les 32 845 suicides commis en 2009 avaient "coûté" 1 900 milliards de yens, soit 17,8 milliards d'euros, du fait d'un manque à gagner en termes de consommation et d'allocations...

Toujours selon des chiffres dévoilés mardi 7 septembre par le ministre de la santé Akira Nagatsuma, la perte atteint 25,1 milliards d'euros si on ajoute les frais induits par les arrêts-maladie et les dépenses médicales dus à des dépressions.

L'étude japonaise s'inspire de celle diligentée au Royaume-Uni en 1998 et qui s'était conclue sur un constat alarmant : l'économie britannique avait perdu 43,2 milliards d'euros en raison des problèmes liés à la dépression. La conclusion avait amené les autorités à faciliter l'accès aux services de psychothérapie, une initiative concluante puisque le taux de suicide avait baissé de 9,2 pour 100 000 personnes en 1997, à 7,8 pour 100 000 dix ans plus tard.

L'enquête menée au Japon, où ce taux approche les 26 suicides pour 100 000 personnes, aura-t-elle le même effet ? Difficile à dire, même si le premier ministre Naoto Kan a estimé que s'attaquer au suicide "pourrait aider à construire une société avec moins de souffrance".

TRADITION DES SAMOURAÏS

Jusqu'à maintenant, les quelques initiatives prises pour mieux déceler les dépressions et réduire les suicides n'ont pas eu les effets escomptés. En 2000, le gouvernement s'était engagé à réduire de 20 % le nombre de suicides d'ici à 2010, en luttant contre le chômage et en assurant un meilleur suivi dans les entreprises.

Un service téléphonique baptisé "Inochi no denwa" - "le téléphone de la vie" - a été mis en place en 2001. Mais il peine à obtenir les fonds suffisants à son fonctionnement, et les 300 volontaires qui y travaillent doivent traiter quelque 27 000 appels par an.

En 2009, le gouvernement a promis une enveloppe supplémentaire de 148 millions d'euros pour les mesures de prévention, avec un nouvel objectif : faire descendre le nombre de suicides à 23 000 en 2016. Mais depuis douze ans, il reste supérieur à 30 000.

La prévention pâtit de l'image du suicide dans l'opinion japonaise. Se donner la mort n'est pas soumis à un interdit moral ou religieux. L'acte bénéficierait même d'une certaine considération, héritée de la tradition des samouraïs et entretenue dans les milieux traditionalistes.

Plus généralement, le Japon souffre d'un grave problème d'accès aux psychothérapies. Non remboursée par la Sécurité sociale, une consultation coûte au minimum 75 euros de l'heure. Trop cher pour un grand nombre de personnes en dépression, majoritairement en situation d'échec professionnel dans un contexte économique qui se dégrade depuis près de vingt ans. Dans le même temps, en 2008, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a souligné un problème d'organisation dans l'Archipel pour l'offre de soins psychiatriques.

Le coût pour l'économie japonaise pourrait donc continuer de croître, malgré certains progrès. Pour preuve, alors qu'une telle démarche avait auparavant très peu de chances d'aboutir, 269 cas de suicides après dépression au travail ont officiellement été reconnus comme maladie professionnelle en 2008.

Philippe Mesmer Source lemonde.fr
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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 20:41

L'UMP achète le mot-clé "perquisition" sur Google

Depuis l'opération de police au siège de l'UMP dans le cadre de l'affaire Bettencourt/Woerth, l'UMP a décidé "par tous les moyens" de traquer toutes les occurrences du terme "perquisition", employé, selon le parti, abusivement.

L'UMP achète le mot-clé "perquisition"  
L'UMP achète le mot-clé "perquisition"

 

Après l'opération de police au siège de l'UMP, le parti majoritaire a acheté le mot-clé "perquisition" sur Google, comme l'a d'abord remarqué @nicolasvoisin sur Twitter, avant que l'information ne soit relayée dans la presse vendredi 10 septembre.

"A partir du moment où, en terme de communication, vous ne voulez pas laisser un mot utilisé à tort, vous déployez tous les moyens", y compris l'achat d'un mot-clé au principal moteur de recherche sur internet, a-t-on expliqué à l'UMP. Car depuis la visite des enquêteurs, mercredi, rue de la Boétie, dans le cadre de l'affaire Bettencourt / Woerth, l'UMP traque toutes les occurrences du terme "perquisition", employé selon le parti abusivement en lieu et place de "transport d'enquêteurs". Une expression dont le mot-clé n'a en revanche pas été acheté par l'UMP.

Du coup, lorsque l'on tapait, vendredi matin, le mot "perquisition" sur Google, apparaissait aussitôt un lien publicitaire proclamant "l'UMP pas perquisitionnée", qui renvoyait sur le site du parti. Où l'on nous expliquait que "l'UMP avait juste répondu à une demande du procureur de la République".

Dans une vidéo, le directeur général du parti, Eric Césari, expliquait que les trois enquêteurs de la brigade financière venus consulter les archives de l'UMP avaient "sollicité un rendez-vous" pour ce "transport d'enquêteurs" ordonné par le parquet de Nanterre.

Le lien publicitaire a été retiré dans l'après-midi.

Source tempsreel.nouvelobs.com

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6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 18:19

Roms: manifestations en Roumanie et Macédoine contre les expulsions de France

BUCAREST - 06.09.2010

Des manifestations de plusieurs dizaines de Roms se sont déroulées lundi en Roumanie et en Macédoine contre la politique française d'expulsion des membres de leur communauté.

voir_le_zoom : Manifestants roumains devant l'ambassade de France à Bucarest, le 6 septembre 2010 
Manifestants roumains devant l'ambassade de France à Bucarest, le 6 septembre 2010
Daniel Mihailescu

Des manifestations de plusieurs dizaines de Roms se sont déroulées lundi en Roumanie et en Macédoine contre la politique française d'expulsion des membres de leur communauté.

A Bucarest, environ 60 personnes se sont rassemblées devant l'ambassade de France avec des banderoles demandant "Sarkozy, stop! Expulsions, stop!" ou rappelant que "Les Roms sont des citoyens européens", a constaté une journaliste.

Les manifestants ont également jeté des produits français à la poubelle.

"Nous avons surtout demandé à nos militants de venir et pas forcément aux personnes qui ont été renvoyées de France et qui sont déjà traumatisées", a indiqué le président de l'Alliance civique des Roms David Mark pour expliquer la faible affluence.

"Les personnes d'ethnie rom, comme moi, sont discriminées en France. On utilise des stéréotypes contre elles et, malheureusement, cette tendance se renforce en Europe", a expliqué un manifestant, Alin Banu, étudiant en sciences politiques à Craiova (sud de la Roumanie).

"Nous demandons aussi au gouvernement roumain de faire plus. Les petits progrès accomplis avec les programmes de médiateurs scolaires sont menacés. Aujourd'hui, 41% des Roms qui cherchent un travail sont rejetés parce qu'ils sont roms", a affirmé David Mark.

"Il faut une volonté politique plus forte", a-t-il ajouté.

A Timisoara (ouest), environ 40 Roms ont manifesté devant le centre culturel français, selon une correspondante. Ils étaient une vingtaine à Cluj (nord ouest) et à Petrosani (ouest).

En Macédoine, une centaine de Roms ont manifesté devant l'ambassade de France et la représentation de l'Union européenne à Skopje, réclamant la fin de la "stigmatisation" dans les pays européens "et que commence l'intégration (des Roms) dans la société européenne".

"La politique française de discrimination envers la population rom et les nomades viole les droits de l'Homme et les libertés humaines fondamentales", ont décclaré plusieurs organisations non-gouvernementales de Roms dans une lettre ouverte.

La France a récemment durci sa politique contre les Roms, démantelant des dizaines de camps et renvoyant des centaines d'entre eux vers la Roumanie.

Source tv5.org

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4 septembre 2010 6 04 /09 /septembre /2010 23:00
Le cri de colère d'Antonio Tabucchi : "Ce serait donc de la faute des Tziganes ?"

LE MONDE MAGAZINE | 04.09.10

Depuis plus de dix ans, l'écrivain italien Antonio Tabucchi s'indigne de voir les droits des Tziganes bafoués dans son pays. Le Monde Magazine lui a demandé de réagir à la politique d'expulsions menée par le gouvernement français.

L'initiative de M. Sarkozy d'expulser les Roms de France peut être lue comme le prolongement du dessein politique qui lui avait inspiré le débat sur l'"identité nationale". Le sens de ce débat a été d'emblée très clair : un "blanchissage", une façon de ne pas assumer l'histoire dans son ensemble, la "défécation" de toutes les impuretés que l'histoire de chaque nation comporte forcément, pour bâtir une histoire artificielle comme l'Italie a essayé de le faire ces dernières années. Ce débat a fait un flop parce que, par bonheur, les Français ont de leur identité une idée nettement plus noble que M. Sarkozy ne le pensait.

Le rapatriement des Roms mis en œuvre de façon si tapageuse, dans un esprit de propagande, me semble socialement plus nocif que le débat sur l'identité nationale ; et cela non seulement pour la France, mais aussi pour le reste de l'Europe, parce qu'il est porteur de zizanie sociale. Il inocule dans la tête des citoyens culturellement plus fragiles l'idée que le malaise de société actuel, les problèmes économico-sociaux les plus évidents – le chômage, les violences dans les banlieues, l'impunité des grands groupes financiers et économiques, les dépenses militaires, le désastre environnemental, bref l'énorme insécurité que les citoyens ressentent en cette malheureuse période historique – sont de la faute des Tziganes.

Désigner un bouc émissaire est un vieux réflexe européen. Nul besoin d'avoir une profonde culture pour savoir que le recours au bouc émissaire et le racisme s'allient depuis toujours aux moments les plus difficiles que traverse l'Europe : on commence par stigmatiser le plus pauvre, puis on arrive aux juifs, aux Arabes, aux homosexuels, aux handicapés, aux démunis, aux intellectuels, aux dissidents politiques.

L'Italie de Berlusconi a commencé avant M. Sarkozy. Le ministre de l'intérieur, Roberto Maroni, membre d'un menaçant parti (la Ligue du Nord) ostensiblement xénophobe et raciste (ses représentants invitent publiquement à tirer sur les sans-papiers comme sur des lapins de garenne) a lancé en 2008 un fichage pour relever les empreintes digitales des enfants tziganes dans les camps, fichage qui a malheureusement suscité peu de réactions dans les autres pays européens. Dans le même temps, une campagne du gouvernement fondée sur le "concept de sécurité" orientait le mal-être et le ressentiment de la population italienne vers les Tziganes.

L'Italie a réagi avec indifférence, comme elle avait réagi avec indifférence aux lois raciales signées par Victor Emmanuel III de Savoie en 1938. Des lois qui permirent à la police de ficher tous les noms de famille des juifs italiens, ce qui facilita grandement la déportation des juifs par l'occupant nazi.

Eh bien, nous ne voulons plus de fiches en Europe. Que ces lugubres ministres mettent en fiches leurs propres familles.

BANALITÉ DU RACISME

La grande force du racisme est sa banalité. Le raciste, le xénophobe, n'est pas un monstre sorti de notre imaginaire. Comme Hannah Arendt l'a dit du nazisme, en évoquant "la banalité du mal", le raciste est généralement un respectable père de famille qui, plein de bonnes intentions, désire rééduquer ou "isoler" ces franges "irrégulières" de la société qui sont "affreuses, sales et méchantes", pour imiter le titre d'un célèbre film.

Un des plus grands historiens contemporains du racisme, George Mosse (Toward the Final Solution : A History of European Racism, Ed. Howard Fertig, 1978), observe que le racisme tend à devenir le point de vue de la majorité. Et que la majorité tend à éliminer naturellement la minorité, parce que (et là se trouve le tour de passe-passe logique que l'on constate aujourd'hui en France comme en Italie) le racisme fait croire qu'on ne devient pas criminel, mais qu'on l'est par naissance : est criminel celui qui appartient à une certaine ethnie, indépendamment du délit qu'il a pu commettre. Appartenir à cette catégorie est déjà un délit.

Et de fait, l'épouvantable loi Bossi-Fini sur l'immigration, élaborée par le gouvernement Berlusconi, considère comme criminels ceux qui vivent en Italie sans papiers. On ne finit pas en prison parce qu'on a commis un crime, comme le voudrait le code pénal d'un pays démocratique, mais pour un "méta-crime" : celui de n'être pas semblable aux autres.

Que le Conseil de l'Europe ait accepté cette loi, qui offense les droits de l'homme les plus élémentaires et va contre la volonté exprimée par les Nations unies, est le symptôme d'un vide juridique qui correspond malheureusement au grand pas que l'Europe doit encore faire si elle veut construire une solide idée de citoyenneté commune. Le problème est qu'il existe un circuit pervers entre les institutions de l'Etat et la politique : les politiciens sont l'Etat, mais ils placent au-dessus de l'idée d'Etat le consensus électoral, la chasse aux votes, les affaires. La crise de la démocratie, qui est aussi une crise de l'Etat, consiste notamment en cela.

POPULISME

L'entretien que le ministre français de l'intérieur, M. Brice Hortefeux, a donné au Monde le 23 août 2010 est alarmant : on y retrouve à l'évidence le populisme le plus bas, un volontarisme qui privilégie l'action sur la réflexion, un mépris pour la culture et les intellectuels, c'est-à-dire pour qui pense.

Car ceux qui pensent (les philosophes, les sociologues, les anthropologues, les juristes, bref les intellectuels) se posent des questions et ont des doutes. C'est sur le doute que se fonde la science, c'est sur le doute que se fonde la recherche de la vérité. Une telle recherche est souvent difficile, parfois impossible, mais dans le cas présent il ne s'agit pas de l'existence de Dieu ou de l'origine des espèces.

Cela fait une drôle d'impression d'entendre un ministre de la France d'aujourd'hui, auquel on demande si les critiques envers l'action musclée du gouvernement ne sont pas embarrassantes, répondre : "Je vous invite à ne pas confondre le petit milieu politico-médiatique parisien et la réalité de la société française ! La sécurité est l'un des tout premiers droits. Ceux qui le nient ne sont généralement pas les moins privilégiés. Vous êtes aveuglés par le sentiment dominant des soi-disant bien-pensants, qui, en se gargarisant de leur pensée, renoncent à agir. (…) Sur les questions de sécurité et d'immigration, le message des Français au printemps était limpide. Nous ne sommes ni sourds ni aveugles. Seul Saint-Germain-des-Prés ne le comprend pas." Peut-être M. Hortefeux pense-t-il que l'Eglise française, le pape, l'Union européenne et l'ONU siègent tous à Saint-Germain-des-Prés ?

Et que signifie cette autre déclaration : "La réalité, c'est que l'action engagée du président de la République rassemble les Français." ? Le verbe "rassembler" évoque des rassemblements de triste mémoire mais dans ce cas, je crois qu'il s'agit d'un malheureux lapsus : le ministre confesse innocemment les motivations électoralistes qui se trouvent derrière ce projet. Le problème est que le peuple peut être rassemblé sous des idées peu nobles, car le pire souvent attire davantage les foules que le meilleur. Parce que pour le meilleur, il faut la culture, l'éducation, la tolérance, la civilité. Est-il possible qu'un ministre européen n'ait pas encore compris dans toute sa portée la signification du mot "citoyenneté" ? Les Tziganes (roumains, bulgares, italiens ou français) sont citoyens, comme nous tous.

Et puisque l'Europe existe et que, dans son essence primaire, le concept de citoyenneté est fondamental, M. Hortefeux mais aussi le ministre Maroni et sa Ligue, et tous ceux qui partagent cette mentalité, devront comprendre ce concept élémentaire. A moins qu'ils ne veuillent courir le risque de diviser profondément les citoyens européens au lieu de les "rassembler".

Est-il possible que l'Europe ait déjà perdu la mémoire de sa honte ? Faut-il rappeler qu'avant-hier, à Auschwitz, furent brûlés entre 500 000 et 700 000 Tziganes (l'estimation est incertaine pour une population en bonne partie privée de carte d'identité) ? Faut-il rappeler les temps les plus sombres que la France a réservés aux gens du voyage ? Faut-il rappeler qu'après la loi de 1912, les Tziganes se sont vu imposer un carnet anthropométrique, qu'ils devaient faire viser dans chaque commune, à leur arrivée et à leur départ ? Faut-il rappeler qu'en octobre 1940, à la demande de l'occupant nazi, le gouvernement de Vichy interna les Tziganes dans des camps de "surveillance" ? Faut-il rappeler le train (billet "offert" aux Tziganes par Pétain) qui, de France, partit pour Auschwitz ? Est-il possible que certains politiciens ne sachent pas que l'ordonnance de déportation de Himmler, en avril 1940, s'appelait "ordonnance de transplantation"? Les Tziganes constituent un problème ? Evidemment ! La France, l'Italie, l'Europe ont les moyens et les capacités d'affronter de manière sérieuse et décente un problème réel. Qu'elles l'affrontent et le résolvent.

Qu'on veuille en outre justifier une action juridiquement choquante en prenant l'exemple de pays qui l'ont déjà fait est vraiment inacceptable : "La politique française à l'égard des Roms est déjà pratiquée dans d'autres pays européens. Pourquoi ce qui serait acceptable ailleurs serait condamnable chez nous ?" L'Elysée a envoyé un message à l'Iran afin qu'une femme ne soit pas lapidée (de toute évidence, les droits de l'homme des pays lointains préoccupent le gouvernement français). J'imagine la stupeur du gouvernement français si Ahmadinejad venait à répondre que la politique iranienne concernant l'adultère est déjà pratiquée dans d'autres pays arabes, et se demandait pourquoi ce qui est acceptable ailleurs serait condamnable en Iran.

Et M. Hortefeux de conclure : "Notre pays est aujourd'hui un des plus sûrs de la planète." Sous-entendu : grâce à la chasse aux Roms. Et tous ceux qui défendent la dignité des personnes et les droits de l'homme sont des "soi-disant bien-pensants", ou "la gauche milliardaire". Eh bien, allons voir qui manipule vraiment les milliards. Mais, à propos, avez-vous jamais entendu un Rom revendiquer un attentat à la bombe sur un avion de ligne ?

LE MAL-PENSANT

Le 11 décembre 2007, la France a été le premier pays occidental à recevoir le colonel Mouammar Kadhafi, le dictateur libyen au pouvoir depuis 1969.

La Libye était considérée comme un "Etat voyou" jusqu'à ce que Mme Condoleeza Rice, pour des raisons mystérieuses, lui restitue une " virginité" que l'administration Obama n'accepte pas. Mais à l'évidence, pour M. Sarkozy, les nomades ne sont pas tous pareils : certains peuvent même planter leur tente dans les jardins de Marigny. Car sous la tente de bédouin du colonel Kadhafi, il n'y avait pas les pauvres objets des tentes de Roms. Il y avait des milliards.

L'hospitalité de l'Elysée a rapporté à la France (officiellement) dix milliards d'euros. En plus de la fourniture de réacteurs nucléaires destinés (officiellement) à alimenter les installations de désalinisation, la France de M. Sarkozy, grâce aux "négociations exclusives pour l'acquisition d'équipement militaire", a vendu à ce gentilhomme quatorze avions de chasse Rafale et trente-cinq hélicoptères de combat. Peut-être le gouvernement français l'a-t-il fait pour de nobles raisons, étant donné qu'à cette occasion, le président Sarkozy a déclaré : "J'ai demandé au leader libyen de faire des progrès sur la question des droits de l'homme."

Les "progrès " du leader libyen ne se sont pas fait attendre. En 2008, Berlusconi signe avec Kadhafi le traité de Benghazi, ou traité d'amitié italo-libyen, avec des milliards en jeu et l'accès aux banques italiennes. Le terroriste qui, en 1988, plaça une bombe dans l'avion de la PanAm et qui était emprisonné à vie, libéré par le gouvernement britannique pour "raisons humanitaires", a été reçu en Libye comme un héros national. Les succès diplomatiques du colonel Kadhafi sont évidents.

Le ministre Hortefeux devra admettre que, parmi les "soi-disant bien-pensants", se trouvent aussi, carrément, des mal-pensants comme moi. Mais je ne pense pas être le seul, dans cette Europe où "la France est un des pays les plus sûrs de la planète". Est-il vrai que les services libyens circulent désormais dans certains pays européens sans être dérangés ? Peut-être est-ce pour nous protéger des Roms.

Traduit de l'italien par Bernard Comment.

L'auteur

Dès 1999, dans Gli Zingari e il Rinascimento. Vivere da Rom a Firenze (Ed. Feltrinelli) et dans le documentaire de Silvio Soldini, Rom Tour, Antonio Tabucchi dénonçait les conditions d'accueil des Roms à Florence. Romancier, nouvelliste, essayiste, chroniqueur, traduit dans le monde entier, il est notamment l'auteur de Nocturne indien (prix Médicis étranger, 1987, 10/18) ; Tristano meurt (prix Méditerranée étranger, 2005) et Le Temps vieillit vite (2009) – tous deux chez Gallimard.

Source lemonde.fr

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