2 excellents articles sur la la façon dont Disneyland Paris est perçu par des spécialistes des Ressources Humaines et du Management externes à l'entreprise.
Nous sommes bien loin des propos rassurants et paternalistes délivrés en interne...
Disneyland Paris reste donc une entreprise fascinante à plus d'un titre pour tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin au devenir du monde du travail.
Comme les vieux cons de Disney le disent souvent : "Disneyland Paris est et demeure un immense laboratoire social!"
Les vieux cons
Souffrance au travail : le coté obscur de Disneyland Paris
Le 20 Mai, 2010 - 10:08 par Renée reixludwig Disneyland Paris, est un des sites touristiques les plus visités en Europe. Plus de 15,4 millions de personnes ont afflué vers le parc l'an dernier. Disneyland est un monde magique, sucré, rempli de gentils lutins colorés... une entreprise qui vend du rêve et du bonheur aux enfants. Mais, qu'en est-il pour les 14.500 personnes qui travaillent sur le site ?
Depuis le début de l'année, plusieurs salariés de Disneyland Paris se sont suicidés et un salarié a fait également une tentative de suicide sur son lieu de travail.
«Je ne veux pas retourner chez Mickey, je t'aime, pardon les enfants.» Ces mots, gravés sur le mur d'une des pièces de son domicile où il s'est donné la mort par pendaison, sont le message d'adieu laissé par Franck Claret, salarié d'Eurodisney à sa famille. Franck travaillait à Eurodisney depuis plus de dix ans et était chef de cuisine du restaurant California Grill, un des hôtels les plus huppés du complexe touristique.
Selon plusieurs responsables syndicaux, il devait reprendre le travail le jour même de son suicide, après un arrêt maladie prolongé d’un congé. Agé de 37 ans, Franck était père de quatre enfants. Selon le syndicat FO, ce manager avait demandé sans succès, sa réaffectation à un autre établissement du groupe aux horaires moins contraignants, car «il ne pouvait plus concilier son rythme de travail avec sa vie de famille».
En l'espace de deux mois, deux autres salariés se sont donnés la mort. Le premier, début février, « pour raisons personnelles », selon la direction. Le second, cuisinier au restaurant Blue Lagoon, s’est suicidé à la gare d’Esbly, dix jours après son retour au travail. En arrêt maladie depuis huit mois pour « état dépressif à la suite d’un problème au travail (harcèlement) », ce Marocain de 30 ans était toujours sous traitement lourd - un cocktail d’anxiolytiques et d’antidépresseurs – quand il a repris son poste à mi-temps thérapeutique.
Dimanche, après être rentré de son travail, Rabii Hourourou est ressorti de chez lui, à Esbly, pour se rendre à la gare SNCF voisine. Déterminé, il a attendu qu’un train arrive pour poser sa tête sur un rail. Selon les syndicats, ce suicide est lié à ses conditions de travail humiliantes. Il avait, en effet, déposé un dossier aux prud’hommes pour harcèlement moral et une plainte au commissariat de Meaux.
La veille de ce drame, un jeune homme de 22 ans a tenté de se suicider sur son lieu de travail, après l’annonce de son licenciement. « Quand je suis arrivé au travail, un collègue m’a dit de partir, que je venais d’être licencié et que je n’avais plus rien à faire ici », raconte-t-il.
Désespéré, il appelle une responsable syndicale. « Je lui ai dit que j’allais me foutre en l’air depuis la tour de la Terreur », se souvient-il. Il se retranche dans un local syndical, où il menace de s’« ouvrir les veines ». Il faudra l’intervention de plusieurs responsables pour l’en dissuader.
« Mes problèmes à Disneyland ont vraiment commencé en octobre 2007. J’avais soutenu une collègue insultée par un client. Mon manageur me l’a reproché. Il ne m’a pas lâché depuis… ». Et d’évoquer « les convocations à répétition, les menaces, les remarques vexantes… », entre autres « pressions » exercées par son supérieur direct.
Pompier volontaire, Pierre subit des changements d’emploi du temps qui le gênent pour ses gardes. Quand il s’y rend tout de même, il est sanctionné pour ses absences. « Un jour, j’ai éclaté en sanglots dans le bureau du manageur en chef. Il m’a dit de prendre sur moi ».Au printemps 2009, à la demande du médecin du travail, il est transféré en urgence sur la tour de la Terreur. Son ancien manageur le convoque quand même pour un entretien disciplinaire. Depuis, le salarié fait « dépression sur dépression »
A plusieurs reprises, j’ai dénoncé le battage politico médiatique fait autour des suicides qui se produisent dans certaines grandes entreprises. Mon propos n'est pas de nier l'existence dans ces entreprises d'une déshumanisation des rapports sociaux, de tensions, de pressions de toutes sortes créant une déstabilisation des salariés et une réelle souffrance au travail mais de dénoncer la « focalisation » de l'attention médiatique et politique sur ces entreprises car la souffrance existe aussi ailleurs notamment dans les petites structures, parmi les salariés pauvres et précaires et les chômeurs....
Mais force est de constater que ces suicides doivent nous amener à nous questionner sur le sens de nos valeurs « sociétales » et de la place de l'humain au sein de l'entreprise.
Disneyland Paris qui ne fait pas exception est le pur produit d'un capitalisme « broyeur d'hommes ».
Faits et chiffres de la souffrance :
Le rapport 2008 du service santé d'Euro Disney pointait parmi les 14 500 « cast members » du parc la « multiplication des pathologies liées à l'usure et à l'hypersollicitation », ainsi que la progression, « en fréquence et en gravité », des accidents du travail (AT).
Depuis, c'est pire, malgré le renforcement des effectifs médicaux et paramédicaux. « En matière d'AT et de maladies professionnelles, la situation s'est nettement dégradée », confie à L'Express le Dr Farshad Majidi, responsable du service médical. Le taux d'AT est désormais plus élevé à Euro Disney Paris que dans le bâtiment et les travaux publics, révèle le rapport 2009. « Ce niveau s'explique par la dangerosité de certains métiers, comme celui de cascadeur, et par le vieillissement de notre population », assure Bruno Fournet, directeur santé et sécurité à Euro Disney. Et nous déclarons tous les accidents, même bénins."
Disneyland Paris : plus de 1000 licenciements sur 3 ans.
1081 licenciements ont été prononcés entre 2006 et 2008 à Disneyland Paris.
- 322 licenciements en 2006
- 343 licenciements en 2007
- 416 licenciements en 2008
Selon Cyril Lazaro, militant syndicaliste chez Mickey, « un tel bilan marque l'inexistence des organisations syndicales, la non existence du dialogue social, l'incompétence du recrutement, la porte ouverte aux abus en tous genres de la part des ressources humaines et des petits chefs.
Sur les 416 licenciements prononcés en 2008 dans l'entreprise, 283 licenciements (68%) sont des licenciements pour faute grave de salariés non cadres.
Les licenciements pour faute grave de salariés non cadres sont en augmentation de 70 % par rapport à 2006 et de 41 % par rapport à 2007. Une telle donnée ne laisse aucun doute et pour avoir moi même été victime d'une procédure de licenciement, il y a quelques jours, je peux affirmer que l'aspect répressif vis à vis des salariés non cadres est en marche, avec une claire volonté de priver ces salariés d'une partie de leurs droits en utilisant comme qualification du licenciement la faute grave et non pas la cause réelle sérieuse.
L'entreprise a compris qu'en licenciant pour faute grave, les salariés qui vont aux prud'hommes obtiennent en général la requalification du licenciement en cause réelle et sérieuse et beaucoup plus rarement la reconnaissance du licenciement comme étant abusif.
Les chiffres ont pour avantage de ne pas mentir sur certaines réalités, et le durcissement disciplinaire à Disneyland Paris à l'égard des salariés non cadres, est une réalité indéniable. D'ailleurs le nombre de démissions des salariés non cadres a lui aussi augmenté de 20 % par rapport à 2007, portant le nombre à 1288 salariés non cadres qui ont démissionné en 2008.
Une augmentation de travail sur le terrain, des exigences professionnelles accrues de la part de l'encadrement, une flexibilité qui tourne à l'hyper flexibilité, des horaires fluctuants en fonction des besoins opérationnels, des salaires qui ne suivent pas, le travail du dimanche payé simple sans compensation, un silence syndical assourdissant, cela commence à faire beaucoup ».
Après un mauvais exercice 2008-2009 les chiffres du premier trimestre 2009-2010, c’est-à-dire d’octobre à décembre 2009, confirment la tendance. Le nombre de visiteurs, qui avait continué d’augmenter jusqu’en septembre 2009 malgré la crise, est en recul. La baisse de fréquentation touche indifféremment les parcs à thème et les hôtels.
Les dépenses par visiteur restent stables dans les parcs et augmentent même légèrement (+ 3% en moyenne par chambre) dans les hôtels, sans toutefois compenser la perte de clientèle. Les visiteurs britanniques se sont faits beaucoup moins nombreux fin 2009 que l’année précédente et les français sont venus moins nombreux pour les fêtes.
Résultat : un chiffre d’affaires de 292 M€, en baisse de 11 % par rapport à la même période l’an passé.
La récession a fini par rattraper Disneyland voir les résultat de l'exercice clos le 31.03.2010 (Perte nette de 114 millions d’euros).
Une politique forcenée de réduction des coûts.
Selon des sources syndicales, le nombre d'emplois dans les restaurants et hôtels sur le site a été fortement réduit. L'embauche de travailleurs saisonniers a également été revue à la baisse. En revanche davantage d'heures et des semaines de six jours de travail sont souvent exigés.
Le Syndicat FO a adressé en mars 2010 au Président d'Eurodisney, Philippe Gas, une lettre ouverte dans laquelle on peut lire :
NON à la traque aux salariés qui osent parler, réclamer, ou se défendre !...
NON aux harcèlements des « rares » délégués qui osent revendiquer, alerter, et dénoncer si besoin !!
Mais quel est donc votre prétendu « modèle social » où vos représentants peuvent se permettre d’agir comme suit .....
Selon Noël Barbier, délégué CFTC et employé Disneyland depuis l'ouverture du parc en 1992, « une grande partie du problème est que la gestion actuelle Disneyland n'a pas de stratégie - et apparemment aucun désir - de tirer le meilleur parti de sa main-d'œuvre ».
Tama Gandega, 43 ans, est un directeur adjoint dans l'un des hôtels du site. « Tout le plaisir de service a disparu. Certains jours, nous avons à faire 3.500 petits déjeuners avec la moitié du personnel que nous avions il y a quelques années. »
Sandrine, 39 ans, fait partie de l'équipe qui représente les princesses Disney dans les défilés. « Parfois, ils sont tellement épuisés de semaines de travail de six jours, ils peuvent à peine bouger, le sourire jamais l'esprit », dit-elle. « Mais ils sont obligés de sourire, parce que c'est la magie de Disney. »
Nous pouvons lire dans the independent du 6 mai 2010 les déclarations de Jeff Archambault, directeur de la communication. « En raison de la nature de l'entreprise le bonheur de nos employés est très important pour nous. Tout le monde à Disneyland Paris est un acteur, du plus jeune employé au cadre de direction. »
«Beaucoup de ces plaintes sont une question de perception. Tous les salariés ne se sentent ni ignorés ni ou sous-évaluées. Soixante-dix pour cent de nos chefs d'équipe ont été promus en interne. Malgré la crise financière, nous avons fait un gros effort pour maintenir - et même augmenter légèrement - notre personnel à temps plein. Il y a eu des augmentations de salaires de 3 pour cent ou plus en 2009 et 2010. »
Sur le taux élevé d'accidents du travail à Disneyland, M. Archambault dit que la compagnie était au courant du problème et essaie d'améliorer son record mais la plupart des incidents ont été relativement «mineurs».
« Nous n'acceptons pas que ces événements tragiques (suicides) puissent être directement liées à Disneyland Paris », a dit M. Archambault. « Mais nous reconnaissons que, avec la crise financière, nous sommes tous soumis à un stress accru. »
Source http://www.intelligence-rh.com
Lundi 31 mai 2010 1 31 /05 /2010 20:11
La souffrance au travail se retrouve dans toutes les industrie et parfois dans des sociétés où on s’y attendrait le moins.
C’est ainsi que la souffrance au travail se retrouve à Disneyland Paris et à la CGT…
Commençons d’abord par le monde de Mickey.
Un article de Renée Reixludwig sur le site intelligence-rh.com explique que tout n’est pas si rose dans le « monde magique, sucré, rempli de gentils lutins colorés » : « depuis le début de l'année, plusieurs salariés de Disneyland Paris se sont suicidés et un salarié a fait également une tentative de suicide sur son lieu de travail. »
L’exemple le plus frappant :
« “Je ne veux pas retourner chez Mickey, je t'aime, pardon les enfants.” Ces mots, gravés sur le mur d'une des pièces de son domicile où il s'est donné la mort par pendaison, sont le message d'adieu laissé par Franck Claret, salarié d'Eurodisney à sa famille. Franck travaillait à Eurodisney depuis plus de dix ans et était chef de cuisine du restaurant California Grill, un des hôtels les plus huppés du complexe touristique.
« Selon plusieurs responsables syndicaux, il devait reprendre le travail le jour même de son suicide, après un arrêt maladie prolongé d’un congé. Agé de 37 ans, Franck était père de quatre enfants. Selon le syndicat FO, ce manager avait demandé sans succès, sa réaffectation à un autre établissement du groupe aux horaires moins contraignants, car “il ne pouvait plus concilier son rythme de travail avec sa vie de famille”. »
L’explication :
« Disneyland Paris qui ne fait pas exception est le pur produit d'un capitalisme “broyeur d'hommes” ».
« Le rapport 2008 du service santé d'Euro Disney pointait parmi les 14 500 « cast members » du parc la « multiplication des pathologies liées à l'usure et à l'hypersollicitation », ainsi que la progression, « en fréquence et en gravité », des accidents du travail (AT).
Et ça ne s’améliore pas :
« Depuis, c'est pire, malgré le renforcement des effectifs médicaux et paramédicaux. “En matière d'AT et de maladies professionnelles, la situation s'est nettement dégradée”, confie à L'Express le Dr Farshad Majidi, responsable du service médical. Le taux d'AT est désormais plus élevé à Euro Disney Paris que dans le bâtiment et les travaux publics, révèle le rapport 2009. “Ce niveau s'explique par la dangerosité de certains métiers, comme celui de cascadeur, et par le vieillissement de notre population, assure Bruno Fournet, directeur santé et sécurité à Euro Disney. Et nous déclarons tous les accidents, même bénins.” »
La réaction des responsable est partout la même, le déni :
« Sur le taux élevé d'accidents du travail à Disneyland, M. Archambault dit que la compagnie était au courant du problème et essaie d'améliorer son record mais la plupart des incidents ont été relativement “mineurs”.
« “Nous n'acceptons pas que ces événements tragiques (suicides) puissent être directement liés à Disneyland Paris”, a dit M. Archambault. “Mais nous reconnaissons que, avec la crise financière, nous sommes tous soumis à un stress accru.” »
Et derrière les sourires affichés lors de la parade, ce sont parfois des drames qui se cachent.
Les syndicats devraient défendre les salariés et il est vrai que chez Mickey, ils sont pratiquement inexistants :
« Selon Cyril Lazaro, militant syndicaliste chez Mickey, “un tel bilan marque l'inexistence des organisations syndicales, la non existence du dialogue social, l'incompétence du recrutement, la porte ouverte aux abus en tous genres de la part des ressources humaines et des petits chefs.” »
Mais encore faudrait-il que pour défendre correctement les salariés, les syndicats soient exemplaires… Ce qui n’est pas toujours le cas.
L’Expansion de mai 2010 fustige la “CGT capitaliste”… (pages 90-95)
« Facturer des honoraires pour assurer la défense de son client ? Un procédé normal de la part d’avocats ou de conseils. Moins de la part de cégétistes ! C’est pourtant ce qui se serait passé en 2007, à l’union locale de Castres, où des “camarades” auraient prélevé sans barguigner des pourcentages sur les indemnités que recevaient les plaignants. Voilà une pratique qui bafoue les valeurs de fraternité de la CGT. Elle en est même tellement éloignée qu’elle est… illégale ! »
Voilà pour ceux qui font appel à la CGT pour les défendre.
Mais la CGT a également des salariés au travers des divers Comités d’Entreprise qu’elle gère.
Et là, comme le dit l’Expansion : « le syndicat n’a rien à envier aux patrons voyous »…
Explications :
« Lorsqu’en 2001 Philippe Chabin, secrétaire d’un comité d’établissement (CE) de la SNCF, détecte une “anomalie” dans la répartition de la dotation que lui verse la SNCF, il n’imagine pas dans quel engrenage il met le doigt. “Tous les ans, 200 000 euros s’égaraient dans la nature. J’ai voulu alerter les instances fédérales de la CGT”, raconte ce cheminot, syndiqué depuis 1985. La CGT est en effet majoritaire dans la quasi-totalité des 26 comités d’établissement de la SNCF. Trop zélé, Philippe Chabin ? Sans doute. “En 2006, j’ai été écarté des listes électorales par la CGT. J’ai perdu mon poste de secrétaire du comité d’établissement. Dans la foulée, des salariés CGT du CE qui m’avaient soutenu ont eu des problèmes.” Telle Malika Duraud, assistante aux ressources humaines et cégétiste convaincue. A l’instar de la trentaine de salariés qui travaillent dans ce comité, elle n’a pas un statut de cheminot, mais un contrat de droit privé. Elle est donc vulnérable. “On a voulu supprimer mon poste, puis on m’a mise au placard, témoigne-t-elle. J’ai subi toutes sortes de brimades. Fin 2008, on m’a notamment demandé de travailler entre Noël et le jour de l’An, alors que les bureaux étaient fermés.” A qui se plaindre, quand l’employeur et le syndicat sont tous les deux cégétistes ? Seule solution : saisir les prud’hommes. Fin 2009, les sages rendent leur verdict : “Les instances dirigeantes se sont servies de leur autorité patronale pour la faire craquer, elles méritent le titre de patrons voyous”, écrivent-ils carrément, avant de condamner le comité d’établissement à lui verser 15 000 euros pour “harcèlement moral” – décision qui fait actuellement l’objet d’un appel.
« “Ce sont des pratiques que la CGT ne tolérerait pas si elles émanaient d’un dirigeant d’entreprise, s’emporte Philippe Chabin. Et encore, si elles ne concernaient que quelques individus, mais on trouve des cas similaires dans d’autres comités d’établissement, notamment à Lyon ou à Tours.”
« Aujourd’hui, Malika travaille toujours au CE. A mi-temps. “J’ai écrit à Bernard Thibault. Il ne m’a jamais répondu, raconte-t-elle. Pourtant, il doit savoir ce qui se passe, puisque sa femme travaille au comité central d’entreprise (CCE) de la SNCF.” Mais ce CCE, qui regroupe plus de 300 personnes, donne-t-il le mauvais exemple ? Une vingtaine de cadres et de salariés y auraient été licenciés ces dernières années. Fin 2009, sa direction a même été épinglée par les prud’hommes pour trois cas de harcèlement. Là encore, les décisions sont en appel. “Il y a eu discrimination à l’égard de ces anciennes cégétistes qui avaient créé un syndicat dissident”, explique leur avocat, Me Burget. La CGT condamnée pour non-respect des pratiques syndicales ? Un comble ! »
Mais ce n’est pas tout :
« A la Caisse centrale d’activités sociales, la structure (contrôlée par le CGT) qui gère les œuvres sociales d’EDF-GDF Suez, ce n’est pas mieux. “Climat délétère”, “relents de stalinisme mâtiné de management dur”, rapportent les témoins. Grève des salariés, mises au placard, licenciements brutaux, et même un suicide, fin 2009. »
La conclusion de l’article est cruelle, mais méritée :
« Pour une CGT qui fait de la souffrance au travail un cheval de bataille et qui, fin mars, s’est engagée aux côtés du Medef et des autres syndicats pour lutter contre la violence au travail, ces exemples font désordre. “Mieux prévenir le harcèlement, le réduire et, si possible, l’éliminer”, préconise l’accord. Il y a du boulot. Même à la CGT. »
Source http://bernardsady.over-blog.com