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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 17:17

L'emploi de 60 seniors sur 3 ans, tous contrats confondus, tel que prôné par la Direction de Disneyland Paris dans le cadre de l'accord sur les seniors peut se résumer à l'emploi de 20 seniors par an, et peut-être pas en CDI. Lorsque l'on connait le turn over de Disneyland Paris et les embauches saisonnières, cet engagement était et reste au ras des pâquerettes. Quant à la journée elle même, pour en avoir eu des retours par mails que je n'ai pas publiés, des seniors venus de Province ont été déçus et regrettaient le coût du déplacement pour cette opération très "marketing"!

Cyril LAZARO

 

Emploi seniors : l’approche originale de Disneyland Paris

Disneyland Paris a organisé le 8 juin après-midi au Paris Bodega à Paris une session de recrutement ludique organisée autour d’un évènement insolite qui visait à favoriser la rencontre et le partage d’expérience entre Cast Members* « juniors » et candidats « seniors ».

L’événement « Junior vs Seniors – La Battle** n’aura pas lieu » a donc réuni des Cast Members « juniors » et des candidats « seniors » autour de matchs d’improvisation liés aux différents métiers des parcs Disneyland Paris. Jouant en équipe, la priorité a été donnée à l’interactivité et au partage d’expérience entre participants, qu’ils soient sur scène ou dans le public.

Les chargés de recrutement de Disneyland Paris ont ensuite pris le relais pour rencontrer les 150 candidats inscrits. Des jeux vidéos, bornes d’arcade et animation photo étaient également mis à disposition pour prolonger le challenge ludique proposé lors de cette session de recrutement originale.

« Cette session recrutement reflète bien la différence Disney » a déclaré à cette occasion Jean-Noël Thiollier, directeur recrutement et rémunération de Disneyland Paris. « Ce sont les juniors de l’entreprise qui viennent à la rencontre des candidats pour transmettre leur enthousiasme et leur goût du spectacle : une invitation à venir partager leur expérience et continuer leur carrière professionnelle au sein de notre entreprise », a-t-il ajouté.

Et Disneyland Paris de préciser dans son communiqué que «  dans la continuité de la signature de la charte sur la Diversité, Disneyland Paris a élaboré début 2010 un plan d’actions sur trois ans pour favoriser l’emploi des seniors. Ce dernier prévoit notamment l’embauche de 60 personnes de 50 ans et plus tous contrats confondus. Disneyland Paris emploie à l’heure actuelle près de 17% de salariés seniors ».

*Cast Members = littéralement les « membres de la troupe », ce sont les employés de Disneyland Paris. 40 juniors de l’entreprise se sont spontanément associés à l’événement
** bataille

Source senioractu.com

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1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 22:42

micro-trottoir.PNG

"Trouver un syndicat à Disneyland Paris, encore une mission impossible!"

 

 

- S'il vous plait, monsieur, si je vous dis "syndicat à Disneyland Paris", ça vous évoque quoi?

- SDVC, bien sûr...


- S'il vous plait, madame, si je vous dis "syndicat à Disneyland Paris", ça vous évoque quoi?

- Sans hésiter, les vieux cons!


- S'il vous plait, mesdemoiselles, si je vous dis "syndicat à Disneyland Paris", ça vous évoque quoi?

- Mais voyons, les vieux cochons bien entendu...

- Mais non Marie, ce ne sont pas les vieux cochons mais les vieux cons.

- Ah ouais, c'est vrai... Moi j'aime surtout le vieux, il est sexy!


- Bonjour, madame, si je vous dis "syndicat à Disneyland Paris", ça vous évoque quoi?

- A Disneyland Paris, il n'y a qu'un seul syndicat, tout le monde le sait!

- Oui, mais pourriez vous nous donner son nom?

- Le SDVC bien sûr!

- Mais c'est quoi comme syndicat?

- Le Syndicat Des Vieux Cons, naturellement... vous en avez de ces questions...


- Bonjour monsieur, s'il vous plait, connaitriez vous un autre syndicat que le SDVC à Disneyland Paris?

- Non!

- Mais si je vous dis CGT, CFDT, FO, CFTC...

- Rien du tout! A Disneyland Paris, tout le monde le sait, il n'y a qu'un seul syndicat, le SDVC, le Syndicat Des Vieux Cons!


- Voyons voir avec un responsable anonyme de Disneyland Paris, si nous avons plus de chance... S'il vous plait, monsieur, si je vous dis "syndicat à Disneyland Paris", ça vous évoque quoi?

- Je n'ai pas le droit d'en parler, mais je vous le dis en off, si vous ne le répétez pas : "le seul syndicat de Disneyland Paris, c'est le SDVC, le Syndicat Des Vieux Cons". Mais je vous préviens, si on m'interroge je nierai tout en bloc...

- Pourquoi?

- Pourquoi? Vous rigolez ou quoi... je tiens à ma place pardi!


- Voici une salariée de Disney qui passe à portée de micro. S'il vous plait, mademoiselle, si je vous dis "syndicat à Disneyland Paris", ça vous évoque quoi?

- What?

- Si je vous dis "syndicat à Disneyland Paris", ça vous évoque quoi?

- Sorry?

- Syndicat... Disneyland... Paris...

- Oh!!! The Union!!! The old fools of course!

- Bon tant pis, elle n'a rien compris... Essayons avec ce salarié qui court pour avoir son bus...


- Excusez moi jeune homme, si je vous dis "syndicat à Disneyland Paris", ça vous évoque quoi?

- Putain bouge toi, je vais rater mon bus...

- Juste deux secondes, si je vous dis "syndicat à Disneyland Paris"?

- Putain, mais bouge, tu vois pas qu'il va partir?

- Rien que deux secondes...

- Allez arrache toi de là, où ça va mal finir...

- Un journaliste accomplit toujours son devoir d'information même au péril de sa vie. Je ne cèderai pas à la pression et je vous repose donc la question, si je vous dis "syndicat à Disneyland Paris", ça vous évoque quoi?

- Putain j'y crois pas! Ce ouf il m'a fait rater mon bus!

- Alors votre réponse, c'est quoi?

- Tu n'es qu'un vieux con!!!


En conclusion, si vous aviez encore un doute sur le choix d'un syndicat à Disneyland Paris, il n'y a plus à hésiter... Vive le SDVC, le Syndicat Des Vieux Cons de Disney, le seul et unique syndicat virtuel!


Lyric Orazal pour Rue Belle 77

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1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 07:45

2 excellents articles sur la la façon dont Disneyland Paris est perçu par des spécialistes des Ressources Humaines et du Management externes à l'entreprise.

Nous sommes bien loin des propos rassurants et paternalistes délivrés en interne...

Disneyland Paris reste donc une entreprise fascinante à plus d'un titre pour tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin au devenir du monde du travail.

Comme les vieux cons de Disney le disent souvent : "Disneyland Paris est et demeure un immense laboratoire social!"

Les vieux cons

 

Souffrance au travail : le coté obscur de Disneyland Paris

 

Le 20 Mai, 2010 - 10:08 par Renée reixludwig

Disneyland Paris, est un des sites touristiques les plus visités en Europe. Plus de 15,4 millions de personnes ont afflué vers le parc l'an dernier. Disneyland est un monde magique, sucré, rempli de gentils lutins colorés... une entreprise qui vend du rêve et du bonheur aux enfants. Mais, qu'en est-il pour les 14.500 personnes qui travaillent sur le site ?

 

Depuis le début de l'année, plusieurs salariés de Disneyland Paris se sont suicidés et un salarié a fait également une tentative de suicide sur son lieu de travail.

 

«Je ne veux pas retourner chez Mickey, je t'aime, pardon les enfants.» Ces mots, gravés sur le mur d'une des pièces de son domicile où il s'est donné la mort par pendaison, sont le message d'adieu laissé par Franck Claret, salarié d'Eurodisney à sa famille. Franck travaillait à Eurodisney depuis plus de dix ans et était chef de cuisine du restaurant California Grill, un des hôtels les plus huppés du complexe touristique.

Selon plusieurs responsables syndicaux, il devait reprendre le travail le jour même de son suicide, après un arrêt maladie prolongé d’un congé. Agé de 37 ans, Franck était père de quatre enfants. Selon le syndicat FO, ce manager avait demandé sans succès, sa réaffectation à un autre établissement du groupe aux horaires moins contraignants, car «il ne pouvait plus concilier son rythme de travail avec sa vie de famille».

 

En l'espace de deux mois, deux autres salariés se sont donnés la mort. Le premier, début février, « pour raisons personnelles », selon la direction. Le second, cuisinier au restaurant Blue Lagoon, s’est suicidé à la gare d’Esbly, dix jours après son retour au travail. En arrêt maladie depuis huit mois pour « état dépressif à la suite d’un problème au travail (harcèlement) », ce Marocain de 30 ans était toujours sous traitement lourd - un cocktail d’anxiolytiques et d’antidépresseurs – quand il a repris son poste à mi-temps thérapeutique.

 

Dimanche, après être rentré de son travail, Rabii Hourourou est ressorti de chez lui, à Esbly, pour se rendre à la gare SNCF voisine. Déterminé, il a attendu qu’un train arrive pour poser sa tête sur un rail. Selon les syndicats, ce suicide est lié à ses conditions de travail humiliantes. Il avait, en effet, déposé un dossier aux prud’hommes pour harcèlement moral et une plainte au commissariat de Meaux.

 

La veille de ce drame, un jeune homme de 22 ans a tenté de se suicider sur son lieu de travail, après l’annonce de son licenciement. « Quand je suis arrivé au travail, un collègue m’a dit de partir, que je venais d’être licencié et que je n’avais plus rien à faire ici », raconte-t-il.

 

Désespéré, il appelle une responsable syndicale. « Je lui ai dit que j’allais me foutre en l’air depuis la tour de la Terreur », se souvient-il. Il se retranche dans un local syndical, où il menace de s’« ouvrir les veines ». Il faudra l’intervention de plusieurs responsables pour l’en dissuader.

 

« Mes problèmes à Disneyland ont vraiment commencé en octobre 2007. J’avais soutenu une collègue insultée par un client. Mon manageur me l’a reproché. Il ne m’a pas lâché depuis… ». Et d’évoquer « les convocations à répétition, les menaces, les remarques vexantes… », entre autres « pressions » exercées par son supérieur direct.

 

Pompier volontaire, Pierre subit des changements d’emploi du temps qui le gênent pour ses gardes. Quand il s’y rend tout de même, il est sanctionné pour ses absences. « Un jour, j’ai éclaté en sanglots dans le bureau du manageur en chef. Il m’a dit de prendre sur moi ».Au printemps 2009, à la demande du médecin du travail, il est transféré en urgence sur la tour de la Terreur. Son ancien manageur le convoque quand même pour un entretien disciplinaire. Depuis, le salarié fait « dépression sur dépression »

 

A plusieurs reprises, j’ai dénoncé le battage politico médiatique fait autour des suicides qui se produisent dans certaines grandes entreprises. Mon propos n'est pas de nier l'existence dans ces entreprises d'une déshumanisation des rapports sociaux, de tensions, de pressions de toutes sortes créant une déstabilisation des salariés et une réelle souffrance au travail mais de dénoncer la « focalisation » de l'attention médiatique et politique sur ces entreprises car la souffrance existe aussi ailleurs notamment dans les petites structures, parmi  les salariés pauvres et précaires et les chômeurs....

 

Mais force est de constater que ces suicides doivent nous amener à nous questionner sur le sens de nos valeurs « sociétales » et de la place de l'humain au sein de l'entreprise.

Disneyland Paris qui ne fait pas exception est le pur produit d'un capitalisme « broyeur d'hommes ».

 

 

Faits et chiffres de la souffrance :

 

Le rapport 2008 du service santé d'Euro Disney pointait parmi les 14 500 « cast members » du parc la « multiplication des pathologies liées à l'usure et à l'hypersollicitation », ainsi que la progression, « en fréquence et en gravité », des accidents du travail (AT).

 

Depuis, c'est pire, malgré le renforcement des effectifs médicaux et paramédicaux. « En matière d'AT et de maladies professionnelles, la situation s'est nettement dégradée », confie à L'Express le Dr Farshad Majidi, responsable du service médical. Le taux d'AT est désormais plus élevé à Euro Disney Paris que dans le bâtiment et les travaux publics, révèle le rapport 2009. « Ce niveau s'explique par la dangerosité de certains métiers, comme celui de cascadeur, et par le vieillissement de notre population », assure Bruno Fournet, directeur santé et sécurité à Euro Disney. Et nous déclarons tous les accidents, même bénins."

 

 

Disneyland Paris : plus de 1000 licenciements sur 3 ans.

1081 licenciements ont été prononcés entre 2006 et 2008 à Disneyland Paris.

 

  • 322 licenciements en 2006
  • 343 licenciements en 2007
  • 416 licenciements en 2008

 

 

Selon Cyril Lazaro, militant syndicaliste chez Mickey, « un tel bilan marque l'inexistence des organisations syndicales, la non existence du dialogue social, l'incompétence du recrutement, la porte ouverte aux abus en tous genres de la part des ressources humaines et des petits chefs.

Sur les 416 licenciements prononcés en 2008 dans l'entreprise, 283 licenciements (68%) sont des licenciements pour faute grave de salariés non cadres.

 

Les licenciements pour faute grave de salariés non cadres sont en augmentation de 70 % par rapport à 2006 et de 41 % par rapport à 2007. Une telle donnée ne laisse aucun doute et pour avoir moi même été victime d'une procédure de licenciement, il y a quelques jours, je peux affirmer que l'aspect répressif vis à vis des salariés non cadres est en marche, avec une claire volonté de priver ces salariés d'une partie de leurs droits en utilisant comme qualification du licenciement la faute grave et non pas la cause réelle sérieuse.

 

L'entreprise a compris qu'en licenciant pour faute grave, les salariés qui vont aux prud'hommes obtiennent en général la requalification du licenciement en cause réelle et sérieuse et beaucoup plus rarement la reconnaissance du licenciement comme étant abusif.

 

Les chiffres ont pour avantage de ne pas mentir sur certaines réalités, et le durcissement disciplinaire à Disneyland Paris à l'égard des salariés non cadres, est une réalité indéniable. D'ailleurs le nombre de démissions des salariés non cadres a lui aussi augmenté de 20 % par rapport à 2007, portant le nombre à 1288 salariés non cadres qui ont démissionné en 2008.

 

Une augmentation de travail sur le terrain, des exigences professionnelles accrues de la part de l'encadrement, une flexibilité qui tourne à l'hyper flexibilité, des horaires fluctuants en fonction des besoins opérationnels, des salaires qui ne suivent pas, le travail du dimanche payé simple sans compensation, un silence syndical assourdissant, cela commence à faire beaucoup ».

 

 

Après un mauvais exercice 2008-2009 les chiffres du premier trimestre 2009-2010, c’est-à-dire d’octobre à décembre 2009, confirment la tendance. Le nombre de visiteurs, qui avait continué d’augmenter jusqu’en septembre 2009 malgré la crise, est  en recul. La baisse de fréquentation touche indifféremment les parcs à thème et les hôtels.

 

Les dépenses par visiteur restent stables dans les parcs et augmentent même légèrement (+ 3% en moyenne par chambre) dans les hôtels, sans toutefois compenser la perte de clientèle. Les visiteurs britanniques se sont faits beaucoup moins nombreux fin 2009 que l’année précédente et les français sont venus moins nombreux pour les fêtes.

 

Résultat : un chiffre d’affaires de 292 M€, en baisse de 11 % par rapport à la même période l’an passé.

 

La récession a fini par rattraper Disneyland voir les résultat de l'exercice clos  le 31.03.2010 (Perte nette de 114 millions d’euros).

 

 

Une politique forcenée de réduction des coûts.

Selon des sources syndicales, le nombre d'emplois dans les restaurants et hôtels sur le site a été fortement réduit. L'embauche de travailleurs saisonniers a également été revue à la baisse. En revanche davantage d'heures et des semaines de six jours de travail sont souvent exigés.

 

Le Syndicat FO a adressé en mars 2010 au Président d'Eurodisney, Philippe Gas, une lettre ouverte dans laquelle on peut lire :

 

NON à la traque aux salariés qui osent parler, réclamer, ou se défendre !...

NON aux harcèlements des « rares » délégués qui osent revendiquer, alerter, et dénoncer si besoin !!

Mais quel est donc votre prétendu « modèle social » où vos représentants peuvent se permettre d’agir comme suit .....

 

Selon Noël Barbier, délégué CFTC et employé Disneyland depuis l'ouverture du parc en 1992, « une grande partie du problème est que la gestion actuelle Disneyland n'a pas de stratégie - et apparemment aucun désir - de tirer le meilleur parti de sa main-d'œuvre ».

 

Tama Gandega, 43 ans, est un directeur adjoint dans l'un des hôtels du site. « Tout le plaisir de service a disparu. Certains jours, nous avons à faire 3.500 petits déjeuners avec la moitié du personnel que nous avions il y a quelques années. »

 

Sandrine, 39 ans, fait partie de l'équipe qui représente les princesses Disney dans les défilés. « Parfois, ils sont tellement épuisés de semaines de travail de six jours, ils peuvent à peine bouger, le sourire jamais l'esprit », dit-elle. « Mais ils sont obligés de sourire, parce que c'est la magie de Disney. »

 

Nous pouvons lire dans the independent du 6 mai 2010 les déclarations de  Jeff Archambault, directeur de la communication. « En raison de la nature de l'entreprise le bonheur de nos employés est très important pour nous. Tout le monde à Disneyland Paris est un acteur, du plus jeune employé au cadre de direction. »

 

«Beaucoup de ces plaintes sont une question de perception. Tous les salariés ne se sentent ni ignorés ni ou sous-évaluées. Soixante-dix pour cent de nos chefs d'équipe ont été promus en interne. Malgré la crise financière, nous avons fait un gros effort pour maintenir - et même augmenter légèrement - notre personnel à temps plein. Il y a eu des augmentations de salaires de 3 pour cent ou plus en 2009 et 2010. »

 

Sur le taux élevé d'accidents du travail à Disneyland, M. Archambault dit que la compagnie était au courant du problème et essaie d'améliorer son record mais la plupart des incidents ont été relativement «mineurs».

 

« Nous n'acceptons pas que ces événements tragiques (suicides) puissent être directement liées à Disneyland Paris », a dit M. Archambault. « Mais nous reconnaissons que, avec la crise financière, nous sommes tous soumis à un stress accru. »

Source http://www.intelligence-rh.com

 


Lundi 31 mai 2010 1 31 /05 /2010 20:11

La souffrance au travail se retrouve dans toutes les industrie et parfois dans des sociétés où on s’y attendrait le moins.


C’est ainsi que la souffrance au travail se retrouve à Disneyland Paris et à la CGT…

 


Commençons d’abord par le monde de Mickey.


Un article de Renée Reixludwig sur le site intelligence-rh.com explique que tout n’est pas si rose dans le « monde magique, sucré, rempli de gentils lutins colorés » : « depuis le début de l'année, plusieurs salariés de Disneyland Paris se sont suicidés et un salarié a fait également une tentative de suicide sur son lieu de travail. »

 

 

 

L’exemple le plus frappant :


« “Je ne veux pas retourner chez Mickey, je t'aime, pardon les enfants.” Ces mots, gravés sur le mur d'une des pièces de son domicile où il s'est donné la mort par pendaison, sont le message d'adieu laissé par Franck Claret, salarié d'Eurodisney à sa famille. Franck travaillait à Eurodisney depuis plus de dix ans et était chef de cuisine du restaurant California Grill, un des hôtels les plus huppés du complexe touristique.

« Selon plusieurs responsables syndicaux, il devait reprendre le travail le jour même de son suicide, après un arrêt maladie prolongé d’un congé. Agé de 37 ans, Franck était père de quatre enfants. Selon le syndicat FO, ce manager avait demandé sans succès, sa réaffectation à un autre établissement du groupe aux horaires moins contraignants, car “il ne pouvait plus concilier son rythme de travail avec sa vie de famille”. »

 

 

L’explication :


« Disneyland Paris qui ne fait pas exception est le pur produit d'un capitalisme “broyeur d'hommes” ».

 

« Le rapport 2008 du service santé d'Euro Disney pointait parmi les 14 500 « cast members » du parc la « multiplication des pathologies liées à l'usure et à l'hypersollicitation », ainsi que la progression, « en fréquence et en gravité », des accidents du travail (AT).

 

 Et ça ne s’améliore pas :

 

« Depuis, c'est pire, malgré le renforcement des effectifs médicaux et paramédicaux. “En matière d'AT et de maladies professionnelles, la situation s'est nettement dégradée”, confie à L'Express le Dr Farshad Majidi, responsable du service médical. Le taux d'AT est désormais plus élevé à Euro Disney Paris que dans le bâtiment et les travaux publics, révèle le rapport 2009. “Ce niveau s'explique par la dangerosité de certains métiers, comme celui de cascadeur, et par le vieillissement de notre population, assure Bruno Fournet, directeur santé et sécurité à Euro Disney. Et nous déclarons tous les accidents, même bénins.” »

 

La réaction des responsable est partout la même, le déni :

 

« Sur le taux élevé d'accidents du travail à Disneyland, M. Archambault dit que la compagnie était au courant du problème et essaie d'améliorer son record mais la plupart des incidents ont été relativement “mineurs”.

 

 « “Nous n'acceptons pas que ces événements tragiques (suicides) puissent être directement liés à Disneyland Paris”, a dit M. Archambault. “Mais nous reconnaissons que, avec la crise financière, nous sommes tous soumis à un stress accru.” »

 

Et derrière les sourires affichés lors de la parade, ce sont parfois des drames qui se cachent.

 

Les syndicats devraient défendre les salariés et il est vrai que chez Mickey, ils sont pratiquement inexistants :

 

« Selon Cyril Lazaro, militant syndicaliste chez Mickey, “un tel bilan marque l'inexistence des organisations syndicales, la non existence du dialogue social, l'incompétence du recrutement, la porte ouverte aux abus en tous genres de la part des ressources humaines et des petits chefs.” »

 

 

Mais encore faudrait-il que pour défendre correctement les salariés, les syndicats soient exemplaires… Ce qui n’est pas toujours le cas.


L’Expansion de mai 2010 fustige la “CGT capitaliste”… (pages 90-95)

 

« Facturer des honoraires pour assurer la défense de son client ? Un procédé normal de la part d’avocats ou de conseils. Moins de la part de cégétistes ! C’est pourtant ce qui se serait passé en 2007, à l’union locale de Castres, où des “camarades” auraient prélevé sans barguigner des pourcentages sur les indemnités que recevaient les plaignants. Voilà une pratique qui bafoue les valeurs de fraternité de la CGT. Elle en est même tellement éloignée qu’elle est… illégale ! »

 

Voilà pour ceux qui font appel à la CGT pour les défendre.

 

Mais la CGT a également des salariés au travers des divers Comités d’Entreprise qu’elle gère.

 

Et là, comme le dit l’Expansion : « le syndicat n’a rien à envier aux patrons voyous »…

 

Explications :

 

« Lorsqu’en 2001 Philippe Chabin, secrétaire d’un comité d’établissement (CE) de la SNCF, détecte une “anomalie” dans la répartition de la dotation que lui verse la SNCF, il n’imagine pas dans quel engrenage il met le doigt. “Tous les ans, 200 000 euros s’égaraient dans la nature. J’ai voulu alerter les instances fédérales de la CGT”, raconte ce cheminot, syndiqué depuis 1985. La CGT est en effet majoritaire dans la quasi-totalité des 26 comités d’établissement de la SNCF. Trop zélé, Philippe Chabin ? Sans doute. “En 2006, j’ai été écarté des listes électorales par la CGT. J’ai perdu mon poste de secrétaire du comité d’établissement. Dans la foulée, des salariés CGT du CE qui m’avaient soutenu ont eu des problèmes.” Telle Malika Duraud, assistante aux ressources humaines et cégétiste convaincue. A l’instar de la trentaine de salariés qui travaillent dans ce comité, elle n’a pas un statut de cheminot, mais un contrat de droit privé. Elle est donc vulnérable. “On a voulu supprimer mon poste, puis on m’a mise au placard, témoigne-t-elle. J’ai subi toutes sortes de brimades. Fin 2008, on m’a notamment demandé de travailler entre Noël et le jour de l’An, alors que les bureaux étaient fermés.” A qui se plaindre, quand l’employeur et le syndicat sont tous les deux cégétistes ? Seule solution : saisir les prud’hommes. Fin 2009, les sages rendent leur verdict : “Les instances dirigeantes se sont servies de leur autorité patronale pour la faire craquer, elles méritent le titre de patrons voyous”, écrivent-ils carrément,  avant de condamner le comité d’établissement à lui verser 15 000 euros pour “harcèlement moral” – décision qui fait actuellement l’objet d’un appel.

 

« “Ce sont des pratiques que la CGT ne tolérerait pas si elles émanaient d’un dirigeant d’entreprise, s’emporte Philippe Chabin. Et encore, si elles ne concernaient que quelques individus, mais on trouve des cas similaires dans d’autres comités d’établissement, notamment à Lyon ou à Tours.”

 

« Aujourd’hui, Malika travaille toujours au CE. A mi-temps. “J’ai écrit à Bernard Thibault. Il ne m’a jamais répondu, raconte-t-elle. Pourtant, il doit savoir ce qui se passe, puisque sa femme travaille au comité central d’entreprise (CCE) de la SNCF.” Mais ce CCE, qui regroupe plus de 300 personnes, donne-t-il le mauvais exemple ? Une vingtaine de cadres et de salariés y auraient été licenciés ces dernières années. Fin 2009, sa direction a même été épinglée par les prud’hommes pour trois cas de harcèlement. Là encore, les décisions sont en appel. “Il y a eu discrimination à l’égard de ces anciennes cégétistes qui avaient créé un syndicat dissident”, explique leur avocat, Me Burget. La CGT condamnée pour non-respect des pratiques syndicales ? Un comble ! »

 

Mais ce n’est pas tout :

 

« A la Caisse centrale  d’activités sociales, la structure (contrôlée par le CGT) qui gère les œuvres sociales d’EDF-GDF Suez, ce n’est pas mieux. “Climat délétère”, “relents de stalinisme mâtiné de management dur”, rapportent les témoins. Grève des salariés, mises au placard, licenciements brutaux, et même un suicide, fin 2009. »

 

La conclusion de l’article est cruelle, mais méritée :

 

« Pour une CGT qui fait de la souffrance au travail un cheval de bataille et qui, fin mars, s’est engagée aux côtés du Medef et des autres syndicats pour lutter contre la violence au travail, ces exemples font désordre. “Mieux prévenir le harcèlement, le réduire et, si possible, l’éliminer”, préconise l’accord. Il y a du boulot. Même à la CGT. »

Source http://bernardsady.over-blog.com

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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 23:49

Corenthin-2-mai--2009-008-copie-1

"Ce coup-ci il faut faire gaffe! Il faut arrêter de dire des conneries"

 

- Tu as vu Manu? Bientôt on n'aura plus le droit de parler de son entreprise sur internet!

- Qu'est-ce que c'est cette connerie?

- Hé bien maintenant, la mode c'est de virer les salariés qui parlent de leur boîte via un réseau social par exemple!

- Putain, mais les patrons ils ont que ça à fouttre, lire internet?

- Ben oui, quand ils arrivent à 10 heures ils allument leur ordi, le temps de lire leur mail, ils se connectent ensuite sur internet pour savoir tout le mal que l'on dit d'eux.

- Mais eux, ils disent bien du mal de leurs salariés et on n'en fait pas tout un plat...

- Oui mais eux ils ont le droit parce qu'ils te payent!

- Mais on n'est pas payer pour se faire insulter, on est payé pour bosser!

- Oui, mais c'est dans le package, le patron te paye, il peut donc t'insulter en toute impunité!

- Ah bon? Et toi si tu dis sur facebook que la journée a été dure au boulot, tu es viré?

- Exactement. Il parait que tu as un devoir de réserve...

- Comme les indiens?

- Arrête tes conneries, c'est très sérieux, c'est comme un devoir de confidentialité mais qui n'est pas payé. C'est tacite.

- Putain, mais maintenant ils te mettent des trucs dans le contrat de travail entre les lignes, si j'ai bien compris.

- Parfaitement!

- Et il y a des juges qui sont d'accord avec ça?

- Faut croire que oui, même aux prud'hommes ils penchent vers l'employeur il parait.

- Hé ben dis donc, les organisations syndicales, elles sont à la ramasse pour la formation des conseillers prud'hommes.

- Je te le fais pas dire...

- Mais alors, on est en danger? Ils vont pouvoir nous virer pour tout ce qu'on a dit et surtout tout ce que l'on pourrait dire!!!

- Tout à fait! Mais quel pub!!! T'imagine, Disney qui attaque les vieux cons?

- Je préfère pas...

- Mais si. Une pub méga géniale avec la presse nationale, les radios, la télé et tout et tout...

- Ouais, mais quand même...

- Nous deviendrions les héros emblématiques d'une nouvelle forme de lutte syndicale!

- Ouais, des héros au Pôle Emploi, c'est pas terrible...

- Allons, haut les coeurs! Une véritable apothéose syndicale, avec une grève de la faim, tous les deux accrochés aux grilles du Parc!

- Arrête, tu me fais peur là! Tu sais que si j'ai pas mes cachets à horaire régulier, ça le fait pas...

- Hyper génial, un malaise en plus, on t'emporte en ambulance avec la police qui t'escorte et tout et tout...

- C'est pas terrible ton scénario, il me plait pas trop à vrai dire.

- Tu rigoles? Dans 10 ans Spielberg il met notre histoire en film, le tout, produit par les studios Disney, et là c'est la gloire!!!

- Ouais, je le sens pas trop, mais si tu le dis...

- Hé bien alors on y va, dès la fin de notre conversation, je balance l'article du jour, histoire de faire rêver un peu notre employeur!


Les vieux cons


Critiquer son employeur sur le Net peut coûter cher
Critiquer son employeur sur le Net peut coûter cher
© DR

 

Même sous couvert d’anonymat, critiquer son entreprise ou son manager sur un blog ou un réseau social sur le Net n’est pas sans risque. Les cas de licenciements se multiplient. Donc, prudence… Les conseils de Sylvain Niel, directeur associé du cabinet Fidal.

"Sur Internet, tout ce que vous dites sur votre employeur peut être retenu contre vous", prévient Maître Sylvain Niel. En mai dernier, une réceptionniste d’un hôtel du groupe Accor à Reims a été ainsi licenciée pour faute grave après avoir raconté les conversations de ses collègues sur son blog. Pourtant, elle avait pris soin de changer le nom des protagonistes : "Machine", "Minitruque" et "Mr Têtedenoeud" suscitaient la curiosité de 14.000 internautes chaque jour.

Même sanction pour trois ingénieurs de la société de conseil Alten, qui avaient critiqué leur hiérarchie sur Facebook. Motif de leurs licenciements : "incitation à la rébellion" et "dénigrement de l’entreprise". "Ce type d’affaires est de plus en plus fréquent, constate Sylvain Niel du cabinet Fidal. Les salariés se sentent libres de s’exprimer sur Internet." A tort.

Que dit le Code du Travail ?

"Selon l’article L1222-14, le contrat de travail doit être exécuté de bonne foi", rappelle Maître Niel. A partir du moment où vous critiquez publiquement votre employeur ou l’un de ses représentants (votre manager, par exemple), vos propos risquent de ternir l’image de l’entreprise. Autrement dit : "tout salarié est soumis à une forme de "devoir de réserve". Il ne doit pas confondre liberté d’expression et dénigrement", précise l’avocat.

La jurisprudence est en faveur des employeurs

Les récents arrêts de la Chambre sociale de la Cour de Cassation vont tous dans le même sens : le simple fait de mettre en cause publiquement la compétence de son supérieur hiérarchique ou d’entretenir une ambiance conflictuelle dans l’entreprise constitue une faute professionnelle. Sylvain Niel est catégorique : "poster une critique sur un blog, un réseau social sur Internet ou même via SMS induit la volonté de rendre les faits publics, ce qui peut nuire à l'entreprise et être donc sanctionné".

Attention, l’injure est une infraction pénale

Plus grave encore, si vos critiques publiées sont perçues comme une insulte, vous risquez gros. L’injure proférée publiquement est une infraction pénale passible d'une amende de 12.000 euros à 22.500 euros et six mois d’emprisonnement, si les propos revêtent un caractère raciste, sexiste ou homophobe. En résumé, vous avez le droit de critiquer au nom de la liberté d'expression, mais pas d'émettre de jugements de valeur. Attention, car la frontière est infime...

Source capital.fr

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 18:56

Depuis le temps que le SDVC, syndicat des vieux cons demande que le travail du dimanche soit payé double à Disneyland Paris, il semblerait qu'une ébauche revendicative vienne enfin de naître dans cette période préélectorale.

Peu importe le syndicat pourvu qu'on ait l'oseille pensent les salariés...

Il est cependant important de noter que c'est la CFDT qui monte au crêneau sur ce sujet crucial pour tous les salariés qui subissent cette contrainte.

Il faut aussi noter que le SDVC a été largement précurseur sur la question (voir Travail dimanche Disneyland (18)). Vous trouverez dans cette rubrique tout ce qui est nécessaire pour argumenter la revendication + des articles de haute volée provenant des pensées philosophiques à caractères métaphysiques des vieux cons (il faut quand même le souligner). Le SDVC, syndicat des vieux cons de Disney a déjà fait tout le travail.

Les vieux cons relayent donc la revendication de la CFDT qui est une revendication largement justifiée et l'appuient comme il se doit. Les vieux cons rappellent qu'ils avaient déjà apporté leur soutien lors de la grève du 23 décembre 2009, et qu'ils soutiendront toute revendication en faveur des salariés, qu'elles soient proposées pour de bonnes ou de mauvaises raisons, qu'elles aboutissent ou non.

A force, on obtiendra peut-être un petit quelque chose de mieux pour tous... c'est ce que nous espérons.

Veuillez donc trouver ci-dessous l'article de la CFDT et le tract qui va avec.

Puissent d'autres syndicats monter au crêneau sur ce sujet, cela pourrait faire avancer les choses.

Les vieux cons


22 mai 2010

TRAVAIL DU DIMANCHE : LA CFDT RECLAME UNE COMPENSATION FINANCIERE POUR LES SALARIES
Dans un tract diffusé ce jour, la CFDT Eurodisney continue seule à revendiquer la mise en place d'une prime pour le travail du dimanche et enjoint la Direction de l'entreprise à prendre ses responsabilités et à ne pas reproduire les erreurs du passé notamment lors de la mise en place de la prime d'anciennété ou du temps de trajet.
Tract de la CFDT sur le travail du dimanche Tract de la CFDT sur le travail du dimanche
Source cfdt-disney.org
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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 21:55

Corenthin-2-mai--2009-008.jpg

"Tu croyais quoi, qu'en travaillant plus tu allais gagner plus?"

 

- C'est pas croyable, après 19 ans de boîte, me faire ça à moi!

- Te faire quoi?

- Tiens, lis... rappel de procédure rappel de procédure

- Oh putain! T'en as de la chance, ils t'ont pas viré sur le champ...

- Tu m'étonnes! Je suis franchement confus...

- Confus, ça suffit pas, il te faudrait ramper aux pieds des instigateurs de ce rappel de procédure et implorer le pardon qu'ils te refuseront généreusement.

- "Est mea culpa, mea maxima culpa..."

- Ca veut dire quoi?

- C'est ma faute, ma très grande faute...

- Putain, mais avec un truc comme ça, il y a de quoi partir en dépression!

- C'est pas une mauvaise idée... juin, juillet, août, je reviens en septembre pour préparer les élections professionnelles, je me fais élire et me voilà bon pour 4 ans.

- Tu crois qu'ils y ont pensé à ça?

- A ton avis...

- Alors, je comprends mieux, il y a urgence et péril dans la demeure. Ils vont tout mettre en oeuvre pour ton départ.

- Mais moi je suis bien chez Mickey. De temps en temps je lui tire les oreilles et la queue, mais ça ne lui fait pas de mal, il le mérite bien!

- Et tu as contesté ce rappel de procédure?

- Naturellement. J'ai écrit sur la feuille que j'ai rendu : "impossible de justifier, je ne me souviens pas de la journée. Ce serait peut-être mieux de s'occuper du déficit chronique de la boïte..."

- Ca va pas leur plaire.

- C'est le but!

- En plus ils vont comprendre que tu perds la mémoire, c'est pas bon...

- Encore un salarié inapte en plus.

- C'est quand même bizarre un rappel de procédure 55 jours après les faits.

- C'est ça le problème. Comment veux-tu justifier 8 minutes de travail en trop 55 jours après.

- En tout cas, ça les préoccupe, et nous ça nous occupe.

- C'est sûr, pour nous c'est du pain béni un truc comme ça.

- Ouais, mais pour eux c'est une véritable incohérence... ils écrivent et publient partout que les salariés sont au coeur de leurs préoccupations et quand on voit ça, on peut en douter.

- Voyons Manu, tu sais bien que Disneyland Paris est la seule boîte qui vire les salariés pour leur bien!

- Le bien de qui, des salariés ou le leur?

- Laissons les lecteurs se faire leur opinion...

- Ah, c'est sûr. Vu comme ça, on comprend mieux... Alors vivement le prochain rappel de procédure ou peut-être mieux un avertissement, voire même une lettre de licenciement!!!

- Quel bonheur! Je te le dis Manu, on va se régaler!!!


Les vieux cons

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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 15:28

Dans les catégories Disney, Disneyland, Disneyland Paris, le blog de Cyril LAZARO est toujours seul en tête. N'hésitez pas à envoyer des dons à mon employeur pour le soutenir financièrement dans cette période où plus rien ne va pour lui!

Cyril LAZARO

 

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15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 09:53

Un vieux con de Disney pris en flagrant délit d'un manquement grave.


Cliquez sur le lien ci dessous pour mieux comprendre comment fonctionne le système impitoyable de Disneyland Paris.


rappel de procédure rappel de procédure

 

Bientôt la lettre de licenciement???

 

Cyril LAZARO

 

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 23:13
Le coté obscur de Disneyland Paris


Eurodisney-chateau.jpgDisneyland Paris, est un des sites  touristiques les plus visités en Europe. Plus de 15,4 millions de personnes ont afflué vers le parc l'an dernier.

Disneyland est un monde magique,  sucré , rempli de gentils  lutins colorés... une entreprise qui vend du rêve  et du bonheur aux enfants....

Qu'en est-il pour les  14.500 personnes qui travaillent sur le site ?

Depuis le début de l'année, plusieurs salariés de Disneyland Paris se sont suicidés et un salarié a fait également un tentative de suicide sur son lieu de travail.

  • «Je ne veux pas retourner chez Mickey, je t'aime, pardon les enfants.»

Ces mots, gravés sur le mur d'une des pièces de son domicile où il s'est donné la mort par pendaison , sont le message d'adieu laissé par  Franck Claret , salarié d'Eurodisney à sa famille.

Franck  travaillait à Eurodisney depuis plus de dix ans et  était chef de cuisine du restaurant California Grill  un des  hôtels les plus huppés du complexe touristique.

Selon plusieurs responsables syndicaux, il devait reprendre le travail le jour même de son suicide, après un arrêt maladie prolongé d’un congé. Agé de 37 ans, Franck était père de quatre enfants. Selon le syndicat FO, ce manager avait demandé sans succès, sa réaffectation à un autre établissement du groupe aux horaires moins contraignants, car «il ne pouvait plus concilier son rythme de travail avec sa vie de famille.»

  • En l'espace de deux mois, deux autres salariés se sont donné la mort.

Le premier, début février, "pour raisons personnelles", selon la direction.

Le second, cuisinier  au restaurant Blue Lagoon, s’est suicidé à la gare d’Esbly , dix jours après son retour au travail.

En arrêt maladie depuis huit mois pour « état dépressif à la suite d’un problème au travail (harcèlement) », ce Marocain de 30 ans était toujours sous traitement lourd — un cocktail d’anxiolytiques et d’antidépresseurs — quand il a repris son poste à mi-temps thérapeutique . 

Dimanche, après être rentré de son travail, Rabii Hourourou est ressorti de chez lui, à Esbly, pour se rendre à la gare SNCF voisine. Déterminé, il a attendu qu’un train arrive pour poser sa tête sur un rail.

Selon les syndicats, ce suicide est lié à ses conditions de travail humiliantes. Il avait, en effet, déposé un dossier  aux prud’hommes  pour harcèlement moral et  une  plainte au commissariat de Meaux.

  • La veille  de ce drame ,   un jeune homme de 22 ans a tenté de se suicider sur son lieu de travail , après l’annonce de son licenciement.

« Quand je suis arrivé au travail, un collègue m’a dit de partir, que je venais d’être licencié et que je n’avais plus rien à faire ici », raconte-t-il. Désespéré, il appelle une responsable syndicale. « Je lui ai dit que j’allais me foutre en l’air depuis la tour de la Terreur », se souvient-il. Il se retranche dans un local syndical, où il menace de s’« ouvrir les veines ». Il faudra l’intervention de plusieurs responsables pour l’en dissuader.

« Mes problèmes à Disneyland ont vraiment commencé en octobre 2007. J’avais soutenu une collègue insultée par un client. Mon manageur me l’a reproché. Il ne m’a pas lâché depuis… » Et d’évoquer « les convocations à répétition, les menaces, les remarques vexantes… », entre autres « pressions » exercées par son supérieur direct.


Pompier volontaire, Pierre subit des changements d’emploi du temps qui le gênent pour ses gardes. Quand il s’y rend tout de même, il est sanctionné pour ses absences. « Un jour, j’ai éclaté en sanglots dans le bureau du manageur en chef. Il m’a dit de prendre sur moi… » Au printemps 2009, à la demande du médecin du travail, il est transféré en urgence sur la tour de la Terreur. Son ancien manageur le convoque quand même pour un entretien disciplinaire…

Depuis, le salarié fait « dépression sur dépression. » Source :Aurélien Pérol  le parisien.fr

Dans plusieurs billets j'ai dénoncé le battage politico- médiatique fait autour des suicides qui se produisent dans certaines grandes entreprises.

Mon propos n'est pas de nier  l'existence  dans ces entreprises d' une déshumanisation des rapports sociaux , de tensions, de pressions de toutes sortes  créant une déstabilisation des salariés et une réelle  souffrance au travail mais de dénoncer la "focalisation" de l'attention médiatique et politique sur  ces entreprises car la souffrance   existe aussi ailleurs notamment dans les petites structures , parmi  les salariés pauvres et précaires  et les  chômeurs ....

Mais force est de constater que ces  suicides doivent  nous amener à nous questionner  sur le sens de nos valeurs " sociétales" et de la place de l'humain au sein de l'entreprise.

Disneyland Paris  qui ne fait pas exception est le pur produit d'un capitalisme  "broyeur d'hommes "

dark_vador_leia_tire_sur_mon_doigt.jpg

Faits et chiffres :

  • Le rapport 2008 du service santé d'Euro Disney pointait parmi les 14 500 "cast members" du parc la "multiplication des pathologies liées à l'usure et à l'hypersollicitation", ainsi que la progression, "en fréquence et en gravité", des accidents du travail (AT)

Depuis, c'est pire, malgré le renforcement des effectifs médicaux et paramédicaux. "En matière d'AT et de maladies professionnelles, la situation s'est nettement dégradée", confie à L'Express le Dr Farshad Majidi, responsable du service médical. Le taux d'AT est désormais plus élevé à Euro Disney Paris que dans... le bâtiment et les travaux publics, révèle le rapport 2009. "Ce niveau s'explique par la dangerosité de certains métiers, comme celui de cascadeur, et par le vieillissement de notre population, assure Bruno Fournet, directeur santé et sécurité à Euro Disney. Et nous déclarons tous les accidents, même bénins."



  • Disneyland Paris : + de 1000 licenciements sur 3 ans
    . 1081 licenciements ont été prononcés entre 2006 et 2008 à Disneyland Paris.

322 licenciements en 2006.
343 licenciements en 2007.
416 licenciements en 2008.

Nous pouvons lire sur le blog
de Cyril Lazaro " Un tel bilan marque l'inexistence des organisations syndicales, la non existence du dialogue social, l'incompétence du recrutement, la porte ouverte aux abus en tous genres de la part des ressources humaines et des petits chefs.

Sur les 416 licenciements prononcés en 2008 dans l'entreprise, 283 licenciements (68%) sont des licenciements pour faute grave de salariés non cadres.
Les licenciements pour faute grave de salariés non cadres sont en augmentation de 70% par rapport à 2006 et de 41% par rapport à 2007.
Une telle donnée ne laisse aucun doute et pour avoir moi même été victime d'une procédure de licenciement, il y a quelques jours, je peux affirmer que l'aspect répressif vis à vis des salariés non cadres est en marche, avec une claire volonté de priver ces salariés d'une partie de leurs droits en utilisant comme qualification du licenciement la faute grave et non pas la cause réelle sérieuse.

L'entreprise a compris qu'en licenciant pour faute grave, les salariés qui vont aux prud'hommes obtiennent en général la requalification du licenciement en cause réelle et sérieuse et beaucoup plus rarement la reconnaissance du licenciement comme étant abusif.....

Les chiffres ont pour avantage de ne pas mentir sur certaines réalités, et le durcissement disciplinaire à Disneyland Paris à l'égard des salariés non cadres, est une réalité indéniable.
D'ailleurs le nombre de démissions des salariés non cadres a lui aussi augmenté de 20% par rapport à 2007, portant le nombre à 1288 salariés non cadres qui ont démissionné en 2008.

Une augmentation de travail sur le terrain, des exigences professionnelles accrues de la part de l'encadrement, une flexibilité qui tourne à l'hyper flexibilité, des horaires fluctuants en fonction des besoins opérationnels, des salaires qui ne suivent pas, le travail du dimanche payé simple sans compensation, un silence syndical assourdissant, cela commence à faire beaucoup."


  • Après un mauvais exercice 2008-2009 les chiffres du premier trimestre 2009-2010, c’est-à-dire d’octobre à décembre 2009, confirment la tendance.

Le nombre de visiteurs, qui avait continué d’augmenter jusqu’en septembre 2009 malgré la crise, est  en recul. La baisse de fréquentation touche indifféremment les parcs à thème et les hôtels.

Les dépenses par visiteur restent stables dans les parcs et augmentent même légèrement (+ 3% en moyenne par chambre) dans les hôtels, sans toutefois compenser la perte de clientèle. les visiteurs britanniques se sont faits beaucoup moins nombreux fin 2009 que l’année précédente et les  français sont venus moins nombreux pour les fêtes.

Résultat : un chiffre d’affaires de 292 M€, en baisse de 11% par rapport à la même période l’an passé.


La récession a fini par rattraper Disneyland
voir les résultat de l'exerciec clos  le 31.03.2010 (Perte nette de 114 millions d'euros )

  • Une politique forcenée de réduction des coûts.

Selon  des sources syndicales , le nombre d'emplois dans les restaurants et hôtels sur le site a été fortement réduit.  L'embauche de travailleurs saisonniers a également été revu à la baisse.
En revanche davantage d'heures et des  semaines de six jours de travail  sont souvent exigés .


Le Syndicat FO a adressé
en mars 2010 au Président d'Eurodisney, Philippe Gas, une lettre ouverte dans laquelle on peut lire :

NON à la traque aux salariés qui osent parler, réclamer, ou se défendre !... 
NON aux harcèlements des « rares » délégués qui osent revendiquer, alerter, et dénoncer si besoin !!
Mais quel est donc votre prétendu « modèle social » où vos représentants peuvent se permettre d’agir comme suit .....

Selon Noel Barbier, délégué CFTC et employé Disneyland depuis l'ouverture du parc en 1992 "Une grande partie du problème est que la gestion actuelle Disneyland n'a pas de stratégie - et apparemment aucun désir - de tirer le meilleur parti de sa main-d'œuvre»



Tama Gandega, 43 ans, est un directeur adjoint dans l'un des hôtels du site. "Tout le plaisir de service a disparu. Certains jours, nous avons à faire 3.500 petits déjeuners avec la moitié du personnel que nous avions il  y a  quelques années. "


Sandrine, 39 ans, fait partie de l'équipe qui représente les princesses Disney dans les défilés. "Parfois, ils sont tellement épuisés de semaines de travail de six jours, ils peuvent à peine bouger, le sourire jamais l'esprit, dit-elle. "Mais ils sont obligés de sourire, parce que c'est la magie de Disney."



Nous pouvons lire dans "
the independent " du 6 mai 2010 les déclarations de  Jeff Archambault, directeur de la communication

"En raison de la nature de l'entreprise le bonheur de nos employés est très important pour nous. Tout le monde à Disneyland Paris est un acteur, du  plus jeune employé  au cadre  de direction.

«Beaucoup de ces plaintes sont une question de perception. tous les salariés ne se sentent  ni ignorés ni ou sous-évaluées. Soixante-dix pour cent de nos chefs d'équipe ont été promus en interne. Malgré la crise financière, nous avons fait un gros effort pour maintenir - et même augmenter légèrement - notre personnel à temps plein. Il y a eu des augmentations de salaires de 3 pour cent ou plus en 2009 et 2010. "


Sur le taux élevé d'accidents du travail à Disneyland, M. Archambault dit que la compagnie était au courant du problème et essaie d'améliorer son record mais la plupart des incidents ont été relativement «mineure».


"Nous n'acceptons pas que  ces événements tragiques ( suicides)  puissent  être directement liées à Disneyland Paris", a dit M. Archambault. "Mais nous reconnaissons que, avec la crise financière, nous sommes tous soumis à un stress accru.


Source emotions.20minutes-blogs.fr

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 21:37

Veuillez trouver ci dessous l'article du parisien traitant des accidents du travail à Disneyland Paris.

Là aussi, ça va mal pour les salariés de Disney.

accidents du travail à Disneyland Paris accidents du travail à Disneyland Paris

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