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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 07:21
En cette année d'élections professionnelles à Disneyland Paris, la CGT Disney doit retrouver au plus vite ses fondamentaux de lutte de classe. La base reste saine, issue d'une population qui souffre le plus des mauvaises conditions de travail et des salaires les plus bas.
La collusion avec la Direction de Disneyland Paris entretenue depuis quelques années, qui voit ses effets s'accomplir avec le scandale du Comité d'Entreprise (fondé ou infondé?) est une page qui doit se tourner au plus vite.
A défaut, Disneyland Paris connaîtra 4 années de gestion CFDT, CFTC, CGC, alliance qui semble se dessiner au niveau du Comité d'Entreprise au travers de votes de plus en plus étranges.
La campagne pour les élections venant de débuter sur le terrain, la CGT a tout intérêt de prendre au plus vite des positions tranchées vis à vis de la Direction de Disneyland Paris qui a demandé une expertise judiciaire des comptes du Comité d'Entreprise portant uniquement sur la gestion de la CGT à la tête de cette institution, est-il besoin de le rappeler, cherchant à minimiser l'impact des années de gestion antérieures.
Il est cependant attristant de constater que la base de la CGT qui n'a rien à voir avec la gestion du Comité d'Entreprise, subit le contre coup du scandale et que nombre d'élus et de militants se retrouvent en porte à faux.
Le secrétaire du Comité d'Entreprise a entamé une campagne de terrain auprès des élus de la CGT afin d'expliquer sa version des faits. Rappelons qu'en dépit des accusations portées à son égard, le secrétaire du CE a réussi à se maintenir à la tête du Comité d'Entreprise.

Quant à la CGC, malgré son alliance active avec la CGT dans le cadre de la gestion du Comité d'Entreprise (secrétariat adjoint), elle est relativement épargnée pour l'instant des conséquences qui pourraient subvenir dans le cadre de l'enquête sur la gestion des comptes du CE. Cela durera-t-il? 
L'enquête le déterminera. 

Les vieux cons
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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 21:22

A la suite de mon ami Jacques Tourtaux, je vous invite à lire le blog si riche en données culturelles sur le continent Américain et sud Américain http://cocomagnanville.over-blog.com/

Si les amérindiens vous intérèssent, c'est par ici .....indiens du grand bassin



180px-Rabbit-Tail

Pour changer, je vous parlerai dans mes pages consacrées aux indiens et aux indigènes des indiens du grand bassin d'Amérique du Nord : Shoshones, Utes, Paiutes, Goshutes et Bannocks.
Cet article est conséquent, mais il regroupe plusieurs tribus qui vivent encore sur des réserves fédérales.

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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 21:05
LEMMER (NORD)
Une employée de McDonald's licenciée à tort pour une tranche de fromage
par Agence France Presse | le 26/01/10
Le tribunal de Leeuwarden (Nord) a jugé abusif mardi le licenciement d'une employée de la chaîne de restauration McDonald's, qui avait rajouté une tranche de fromage dans un hamburger.

«Le juge d'instance trouve que le licenciement est une mesure trop lourde», a déclaré le tribunal de Leeuwarden dans un communiqué. «C'est juste une tranche de fromage», souligne-t-il. Selon le tribunal, un simple avertissement écrit aurait été une sanction plus appropriée.

En mars 2009, une employée d'un restaurant McDonald's de Lemmer (nord) avait été licenciée pour avoir ajouté une tranche de fromage à un hamburger commandé par une collègue, sans lui faire payer de supplément.

McDonald's a été condamné à verser à la plaignante les cinq mois de salaire qu'elle aurait touchés si elle avait achevé son contrat, soit 4.265,47 euros, et à prendre en charge les frais de justice.

D'après la chaîne de restauration, l'employée avait enfreint une règle interne de McDonald's, qui interdit à ses collaborateurs de favoriser les membres de leur famille, leurs amis ou leurs collègues.
Source ledauphine.com
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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 21:00
France : la CFTC pas d'accord pour une mobilisation en mars

[ 28/01/10  - 15H04 - Reuters  ]

PARIS, 28 janvier (Reuters) - La CFTC a pris ses distances jeudi avec une possible relance de la mobilisation intersyndicale en mars, sous l'impulsion de la CGT, dans la perspective de la réforme des retraites en France.
Dans un communiqué, Jacques Voisin, le président de la centrale, estime que les grandes manifestations du début 2009 pour exiger des mesures sociales et salariales "ont montré qu'elles ne constituaient pas le moyen d'action approprié."
Le président
Nicolas Sarkozy n'a en effet pas modifié le cap face à la crise malgré plusieurs manifestations d'ampleur.
Jacques Voisin souligne en outre qu'une telle manifestation aurait l'inconvénient de se dérouler à la veille des élections régionales des 14 et 21 mars.
Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a confirmé mardi sa volonté de relancer l'intersyndicale et d'organiser une "mobilisation unitaire interprofessionnelle" début mars dans le prolongement des mouvements de l'an passé.
Il a précisé qu'il comptait réunir les autres syndicats dans la semaine du 8 février, dans la perspective de la réunion sur l'agenda social du 15 février à l'Elysée.
Bernard Thibault veut notamment "travailler aux convergences revendicatives sur l'avenir des retraites."
Jacques Voisin dit pour sa part privilégier "le débat entre partenaires sociaux et avec les pouvoirs publics avec en perspective le sommet social du 15 février." "La CFTC appréciera la nouvelle situation au sortir de cette rencontre", dit-il. (Gérard Bon, édité par Gilles Trequesser).
Source lesechos.fr

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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 20:54
212 MILLIONS DE SANS-EMPLOI SUR LA PLANÈTE
Le chômage mondial a explosé en 2009 atteignant 6,6%, selon les chiffres du Bureau International du Travail, soit 34 millions de plus par rapport à 2007, une hausse sans précédent.
Le nombre de sans-emploi dans le monde a atteint près de 212 millions en 2009, soit une augmentation, sans précédent, de 34 millions par rapport à 2007, a révélé mardi un rapport annuel du Bureau international du Travail (BIT). Les jeunes sont les plus touchés avec une hausse de 10,2 millions entre 2007 et 2009, la plus forte hausse depuis le début de leur comptabilisation en 1991. «Chaque année, la main-d'œuvre mondiale augmente de 45 millions de personnes. Les mesures de relance doivent donc s’attacher à créer des emplois pour les jeunes qui entrent sur le marché du travail» a souligné le directeur du BIT, Juan Somavia.

Le chômage devrait rester élevé en 2010, notamment dans les économies développées et l’Union européenne. Parmi les plus touchées par cette hausse, ces dernières devraient encore enregistrer 3 millions de chômeurs en 2010, selon le BIT.

En France, le gouvernement n’a pas craint, hier, d’affirmer que le chômage baisse en ne relevant que le chiffre d’une seule des trois catégories, la A (n'exerçant aucune activité), alors que toutes catégories confondues, le nombre de chômeurs, du moins ceux inscrits à Pôle emploi, a progressé de 0,2% sur un mois, atteignant 3.823.000 en métropole et 4,06 millions avec l’Outre-mer.
Source force-ouvriere.fr
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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 20:48
Gaby Bonnand (CFDT) devrait être élu à la tête de l'Unedic vendredi

Gaby Bonnand, secrétaire national à la CFDT, devrait être élu pour un mandat de deux ans à la présidence de l'Unedic, vendredi, en remplacement de Geoffroy Roux de Bézieux (MEDEF).

La présidence de l'Unedic, organisme paritaire gestionnaire de l'assurance chômage, est assurée alternativement tous les deux ans par le patronat et les syndicats.

Gaby Bonnand, 58 ans, est secrétaire national en charge de la protection sociale à la CFDT. Il est le seul candidat en lice pour succéder à M. Roux de Bézieux. FO et la CGC avaient envisagé de présenter chacune un candidat, mais ont finalement renoncé, a-t-on confirmé jeudi de sources syndicales et au siège de l'Unedic.

La présidence de l'Unedic est assurée depuis mai 2008 par le PDG de Virgin Mobile et membre du MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux, 48 ans.

Il avait remplacé à ce poste Michel de Virville, secrétaire général de Renault, qui avait démissionné le 1er mars 2008 de la présidence de l'Unedic après deux mois de mandat, suite à l'affaire de la "caisse noire" de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM). AP
Source fr.news.yahoo.com

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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 20:43
Chômage partiel record à Saint-Nazaire
Le chômage partiel va atteindre des niveaux record au chantier STX de Saint-Nazaire en mars avril mai, faute de commande de nouveaux navires, a-t-on appris auprès de la CGT et de la CFDT, à l'issue d'un comité d'entreprise du groupe à Saint-Nazaire aujourd'hui.

Les quelque 2.400 salariés vont connaître plus de 470.000 heures d'inactivité pour ces trois mois, selon les deux syndicats.

"Globalement, cela représente près d'un mois et demi d'inactivité" pour l'ensemble des salariés du chantier, avec des situations individuelles différentes, a précisé à l'AFP Marc Ménager, de la CFDT.  Il y aura ainsi "quasiment 100% de chômage" pendant les trois mois pour les 800 personnes travaillant dans les secteurs de la fabrication, a expliqué Marc Ménager. Le chantier est "en train de rentrer dans un tunnel, et on ne sait pas combien de temps cela va durer", a commenté Ménager.

"Pour beaucoup de salariés, les pertes de rémunération seront insoutenables, entre 150 et 350 euros nets pour un mois de chômage partiel total", a souligné de son côté la CGT dans un communiqué.

Les ex-Chantiers de l'Atlantique, dont l'Etat est actionnaire à 33,34%, n'ont plus que deux navires civils à livrer d'ici la fin du premier semestre 2010: le Norwegian Epic, un nouveau géant des mers pour la compagnie NCL, et un paquebot pour la compagnie MSC.

Source lefigaro.fr
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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 20:38
Villepin veut «se tourner vers l'avenir»

S.L. (lefigaro.fr) avec agences
28/01/2010

RÉACTIONS - Dès l'annonce de sa relaxe dans l'affaire Clearstream, l'ancien premier ministre a fait savoir qu'il faudrait compter avec lui en politique. Nicolas Sarkozy se dit satisfait du jugement.

«Je n'ai aucune rancoeur, aucune rancune. Je veux tourner la page». C'est un Dominique de Villepin triomphant sous ses airs modestes qui a commenté la décision des juges, jeudi au tribunal correctionnel de Paris après sa relaxe dans l'affaire Clearstream. L'ancien premier ministre a expliqué que désormais, c'était «vers l'avenir [qu'il] voulait se tourner pour servir les Français et contribuer, dans un esprit de rassemblement, au redressement de la France». Une allusion claire à son intention de revenir en politique et d'incarner, peut-être, une alternative à droite pour 2012.

«Après plusieurs années d'épreuve, mon innocence a été reconnue. Je pense en cet instant à ma famille, qui a connu jour après jour la rumeur et la suspicion. Je salue le courage du tribunal, qui a su faire triompher la justice et le droit sur la politique», a encore lancé Dominique de Villepin. Une phrase qui laisse penser que l'inimitié entre lui et les sarkozystes est loin d'être terminée.

Me Olivier Metzner, avocat de Dominique de Villepin, s'est réjoui «que la justice l'ait emporté, qu'on ait enfin reconnu l'innocence de Dominique de Villepin, innocence longtemps bafouée par la plus haute autorité de l'Etat». Pour lui, «ce jugement a démonté toute hypothèse possible, il a tout envisagé et à l'issue de cette longue démonstration, le tribunal reconnaît qu'il n'existe aucun élément, quel qu'il soit, contre Dominique de Villepin». «Voilà un homme qui, malheureusement, a été précondamné pour être aujourd'hui innocenté», conclut l'avocat.

 

Sarkozy n'a «aucun ressentiment»

 

Nicolas Sarkozy, auteur d'un fameux lapsus lors d'une interview en septembre dernier, en parlant de «coupables» dans le procès Clearstream, a indiqué dans un communiqué qu'il avait «pris acte» de la relaxe de Dominique de Villepin, tout en notant «la sévérité de certains attendus le concernant» dans le jugement.

Le chef de l'Etat a annoncé qu'il «ne fera pas appel». Une phrase étrange, puisqu'en tant que partie civile du procès, il ne peut de toute façon faire appel que des «intérêts civils», donc des dommages et intérêts. Nicolas Sarkozy a obtenu un euro à ce titre.

Le chef de l'Etat a également justifié son choix d'aller en justice dans cette affaire : «Je m'étais constitué partie civile parce que je voulais que ces agissements soient portés à la connaissance des Français, qu'ils soient sanctionnés afin que nul n'ait la tentation de se livrer à l'avenir à de telles pratiques qui déshonorent la démocratie», écrit-il. Tout en ajoutant ne nourrir «aucun ressentiment» envers les condamnés du procès.

«Qu'il ne cherche pas à diviser»

Les premières réactions politiques montrent un fossé à droite entre sarkozystes et villepinistes. La députée UMP Chantal Brunel, fidèle du chef de l'Etat, «souhaite vivement» que «Dominique de Villepin, qui a une haute exigence et une haute conception de notre pays, ne cherche pas à diviser et que le débat s'arrête». Manière d'appeler à l'apaisement.

Au contraire, le parlementaire villepiniste Guy Geoffroy (UMP) estime que «l'essentiel est là. Il fallait que la justice passe, la justice est passée. Je suis très heureux pour Dominique de Villepin et je pense qu'avec cette décision, la majorité doit trouver des moyens nouveaux et supplémentaires pour parler de l'avenir». En clair : il faudra compter avec Villepin à droite.

Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, n'a pas hésité à fustiger la décision de justice, expliquant que «ce ne sont que le ou les exécutants qui paient». Il espère que «le second procès» (celui de Jean-Louis Gergorin en appel, NDLR) «permettra de montrer qui a commandité cette manipulation et pourquoi». Une déclaration qui pose question : Dominique de Villepin ne serait concerné par une nouvelle audience que dans le cas ou le Parquet ferait appel de sa relaxe. Il a dix jours pour se prononcer sur ce point, mais les avocats de Dominique de Villepin ont déjà expliqué qu'un appel démontrerait un «singulier acharnement» contre leur client.

A gauche, Arnaud Montebourg n'a pas hésité à affirmer que «le président de la République a, dans cette affaire, instrumentalisé la justice pour régler des comptes. Il vient d'être violemment démenti par un juge indépendant et son tribunal. C'est la preuve que Sarkozy a utilisé la justice pour éliminer un rival politique». Selon lui, «le président n'a rien à faire dans les procès, il n'est pas une partie dans la justice, il est le garant de la justice». Quant à l'avenir de Dominique de Villepin, le député de Saône-et-Loire estime que «Dominique de Villepin était «très bien placé pour proposer une autre solution à droite» après «les persécutions que le pouvoir lui a fait subir».

Ségolène Royal se dit quant à elle «très contente pour lui, pour sa famille, a déclaré la présidente PS du Conseil régional de Poitou-Charentes. Je pense que c'est une leçon de comportement. Cette relaxe constitue un coup d'arrêt à l'escalade de l'agressivité de Nicolas Sarkozy. Son action n'est pas digne de celle d'un président de la République et elle se retrouve dans une impasse. Il a échoué dans son action de vengeance. Il faut qu'il en prenne acte au niveau de son comportement général.»

Enfin, le PS a réagi officiellement, par la voie de Marie-Pierre de la Gontrie, secrétaire nationale du PS à la Justice et libertés publiques. Pour le parti, «le pouvoir ne sort pas grandi de ce procès», qui a donné «le spectacle de règlement de comptes d'une violence exceptionnelle qui s'est déroulé sous les yeux des Français, entre un ancien Premier ministre et l'actuel président de la République».
Source lefigaro.fr

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 21:12
le plan social toujours suspendu


LE PLAN SOCIAL DE LA DIRECTION TOUJOURS SUSPENDU

 

La lutte des salaries et la CGT de GOODYEAR contre le projet de fermeture du site d'Amiens nord vient de connaître un nouveau succès.

 

La Cour d'appel de Versailles a jugé que la procédure de restructuration et de licenciement était illégale.

 

C'est une nouvelle victoire considérable contre le projet de ce groupe, qui fait des bénéfices colossaux, et qui veut en faire davantage en privant d'emploi 817 salariés.

 

Notre mobilisation et notre détermination a ne pas les laisser faire ont a nouveau prouvé que les salaries peuvent gagner contre une multinationale aussi puissante soit elle !!!


Mais la lutte ne s'arrête pas la, nous voulons non seulement les empêcher de revenir a la charge mais aussi imposer d'autre choix pour l'entreprise.

 

Nos emplois, l'avenir de nos familles et plus largement de toute la région ne doivent pas être sacrifié sur l'autel du profit des actionnaires du groupe GOODYEAR.


Sans attendre nous allons dans les jours qui viennent engager des actions dans ce sens !

 

Nous continuons à maintenir l’emploi sur notre site, notre lutte déjà exemplaire prend encore de l’ampleur et doit être un exemple pour tous ceux qui sont victimes de la haine de patrons voyous comme les nôtres !!!

 

TOUS ENSEMBLE

VOTRE SYNDICAT, VOS ELUS CGT

Source http://www.cgt-goodyear-nord.fr/

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 21:04
A l’usine Philips de Dreux, les salariés expérimentent l’autogestion

Par Daniel Maunoury, Sophie Chapelle (26 janvier 2010)

Menaces à la bombonne de gaz, occupations d’usines, séquestrations de patrons : c’est par la radicalisation des actions que les New Fabris, Molex, Conti ou Michelin ont fait connaître leurs revendications. Début janvier, les salariés de l’entreprise Philips EGP de Dreux ont choisi de placer l’imagination au pouvoir : alors que leur usine risque de fermer, ils mettent en place pendant dix jours un contrôle ouvrier sur la production. Rencontre avec des salariés qui ont testé cette nouvelle manière de lutter contre les plans sociaux et les délocalisations.

Photo : Des élèves du Lycée autogéré de Paris en visite à l’usine Philips


Un homme plutôt baraqué en blouson de cuir vient de franchir la porte du Terminus Bar, à la gare de Dreux (Eure-et-Loir). « Manu ». Le ton est assuré, la poignée de main franche. « Vous venez un peu tard pour voir le contrôle ouvrier, c’est suspendu depuis le 15 janvier. Mais la lutte continue ». « Manu », c’est Manu Georget, le délégué syndical CGT de l’entreprise Philips EGP Dreux. Cela fait dix ans qu’il travaille sur ce site industriel, « dix ans de luttes syndicales », rappelle t-il. Philips EGP Dreux est située dans la zone industrielle des Châtelets. Une zone sinistrée par les plans sociaux successifs. « Renault aujourd’hui est fini, Valeo est fermé. La métallurgie qui était très puissante dans le département a vécu 20 ans », déplore Manu.

De la bataille administrative contre les licenciements économiques...

L’enseigne de Philips est encore allumée. Dans la région depuis 1953, le groupe employait il y a 10 ans 4 000 personnes sur les trois sites « télévision » de l’Eure-et-Loir. Aujourd’hui, tout ce qu’il reste de l’activité française du géant néerlandais de l’électroménager et de l’électronique grand public, c’est l’usine de Dreux avec ses 217 salariés. À l’entrée du site spécialisé dans la production de téléviseurs à écrans plats, quelques voitures sont déjà sur le parking malgré l’heure matinale. « La direction a supprimé les équipes de nuit et de l’après midi, mais l’équipe du matin a gardé l’horaire, explique Manu. Ils continuent à se lever à 4 heures du matin pour venir travailler à 5 heures. Quand tu sais que c’est presque la fin et que tu as un certain âge, l’annonce de la fermeture peut venir comme un soulagement ».

Dans le local de la CGT bardé d’affiches, l’œil du Che observe la cafetière où l’on vient s’approvisionner en remontant et en courage. Nathalie et Salah entrent dans la salle. Ces élus CGT ont « été réintégrés en juin 2009 », sur décision du tribunal administratif, explique Manu. Ils avaient été licenciés dans le cadre du Plan de sauvegarde pour l’emploi (PSE) de mars 2008. « Quand on a su que ce site allait fermer, on s’est mis en grève 11 semaines », rappelle Manu. Une grève « difficile », alors même que les syndicats FO et CFE-CGC avaient donné un avis favorable au PSE. La direction avait justifié les licenciements par le sauvetage du site.

...au contrôle ouvrier contre les plans sociaux

Le 23 juin 2009, le tribunal administratif donne raison aux grévistes : le licenciement des 278 salariés n’a pas de cause réelle et sérieuse, car l’entreprise avait redéfini son périmètre d’activité pour prétexter des licenciements économiques. « Une histoire qui gêne beaucoup la direction » rappelle Manu. Et pour cause : le groupe Philips est divisé en trois unités, l’éclairage, le matériel médical et l’électronique grand public. Chacune de ces unités est largement bénéficiaire, mais la direction a redéfini le périmètre d’activité en isolant la production de téléviseurs. « En agissant ainsi, notre branche a un résultat négatif, mais ce serait la même chose si on le faisait avec les aspirateurs... L’important, rappelle Manu, c’est que l’électronique grand public soit toujours positif dans son ensemble avec une hausse des bénéfices de 15 % en 2009 ».

Gérard Kleisterlee, directeur général du groupe Philips, a déclaré début janvier qu’il prévoyait une croissance annuelle de son chiffre d’affaires d’au moins 6 % en 2010. Malgré ce chiffre, un an et demi après le précédent « plan social », et 5 mois après la victoire administrative des salariés, le couperet tombe à nouveau. En octobre 2009 est annoncée la fermeture de l’usine de Dreux. « Tout le monde était dépité », se souviennent les syndicalistes réunis autour de la table. Mais l’assemblée générale du 5 janvier 2010 va changer la donne. « Ce jour-là, on entend toutes sortes de propositions : cuire des merguez, installer des bombonnes de gaz, séquestrer le patron... Mais tout ça, c’est du déjà vu. Et là, il y a des salariés qui disent : pendant des mois vous nous rabâchez avec le contrôle ouvrier et bien, c’est cela qu’il faut faire ! », racontent avec enthousiasme les CGTistes. 147 salariés votent pour, 5 sont contre. Les trois syndicats, CGT, FO et CGC apportent leur soutien, dans un premier temps. L’encadrement rentre dans le mouvement et la production de téléviseurs est relancée par les salariés eux-mêmes.

Mise en demeure pour détournement des biens de l’entreprise

« Philips commençait à nettoyer le site, on n’avait plus de pièces et on faisait quelques fins de stocks. La mission première était de passer commande et là, en deux jours, on arrive à avoir des pièces pour faire 5000 appareils. » Les salariés augmentent la production, en la faisant passer à 300 téléviseurs par jour. Ils stockent ceux-ci dans un local réquisitionné à cet effet. « On était vraiment très solidaires », appuie Salah, le syndicaliste réintégré. Pendant dix jours, entre le 5 et le 15 janvier, un point est organisé chaque matin et l’auto-organisation se met en place. « Les salariés travaillaient normalement, ils savaient qu’ils avaient 5 000 pièces à faire, sauf qu’il n’y avait plus de direction. Ils respectaient même le temps de pause, c’est dire ! » raconte Manu. « J’étais là matin, midi, soir, toute la nuit, tout le temps pour surveiller l’entrepôt, se souvient Franck. On tournait avec Manu, je venais dormir deux heures là derrière le local. Ça aurait pris, si ça avait duré plus longtemps. » Les Philips tentent d’emboiter le pas aux salariés des usines horlogères LIP de Besançon qui s’emparèrent en 1973 de leur outil de travail. Ils fondèrent alors un modèle coopératif, avec pour slogan « on produit, on vend, on se paye ». Mais à la différence des LIP, l’usine Philips de Dreux « a encore des patrons ».

Au terme d’une semaine de contrôle ouvrier, la direction de Philips comprend que les salariés se sont appropriés l’outil de travail. Le 11 janvier, un huissier vient constater les faits et deux délégués, l’un de FO, l’autre de la CGT, sont mis en demeure pour détournement de produits appartenant à Philips. Le syndicat CGT de l’usine continue de soutenir le mouvement mais FO commence à se désengager. « Le contrôle ouvrier n’est pas quelque chose que les confédérations soutiennent. Notre exclusion nous donne une liberté dans nos actions » explique Manu. Car la section CGT est en dissidence depuis 2000. Exclue de l’Union locale et départementale, elle reste rattachée à la fédération de la métallurgie.

Après les délégués, c’est au tour de quatre caristes de se voir intimer par un courrier de la direction de sortir les téléviseurs de l’entrepôt réquisitionné. « La menace tombe... et là j’ai vu la peur chez les salariés. C’est horrible !, se désespère Manu. Le patron va les foutre dehors : il n’y a plus rien à perdre, mais la peur d’être dans l’illégalité persiste, comme des gamins à l’école qui ont volé un truc. »

« On a montré que l’on n’avait pas besoin des patrons »

Le 15 janvier, le choix est fait de « suspendre » le contrôle ouvrier pour « ne pas mettre en danger certains salariés  ». « On dit que l’on suspend, et pas que l’on arrête, parce qu’une partie des salariés ont l’idée de tenir une activité, quelle qu’elle soit. Peut-être dans le recyclage de produits finis, explique Manu. On a montré avec ce mouvement que si la direction ne sait pas faire, nous on sait gérer l’approvisionnement, la production et le stockage. Si Philips ferme, le groupe devra reverser une somme d’argent à la Région et au Département. Cette somme est souvent réinvestie dans des choses qui ne marchent pas. Et bien chiche, cet argent on le met dans le site pour les salariés qui veulent préserver leur emploi. Relançons la marque Radiola, on peut créer une SCOP et vous verrez que ça marchera ! ».

Reste à savoir si c’est ce que tout le monde veut. Beaucoup dans l’usine sont proches de la retraite et s’attellent aux calculs. « Il y en a qui se disent : je n’y arrive pas, ces dettes sont en train de m’étrangler. Avec les indemnités, je vais pouvoir repartir, reconnaît Manu. Mais en même temps, nos 11 semaines de grève et le contrôle ouvrier montrent que beaucoup croient en d’autres façons de lutter et de maintenir l’industrie en France. »

Ce jour là, il ne sera pas possible d’aller visiter l’atelier : la direction a repris les rênes et sans autorisation écrite, impossible d’entrer. Le travail a repris, mais au ralenti. Chacun va à son poste en reculant. Manu doit partir, une réunion avec FO est programmée pour faire un point sur les procès. « La grève de 11 semaines en 2008 était légitime et elle doit être payée. On est allés devant les tribunaux déposer 147 dossiers et on ne lâchera pas [1] ». Le tribunal a déclaré la grève légitime, un million d’euros de dommages et intérêts devait être versé aux salariés. Mais Philips a fait appel. Tout en rêvant, pour certains, à une nouvelle expérience de contrôle ouvrier, les salariés continuent le combat juridique.

Sophie Chapelle

Photos : Daniel Maunoury

Notes

[1] Pour soutenir les Philips, des dons peuvent être envoyés au syndicat CGT Philips, 1, rue de Réveillon, 28100 Dreux (chèques à l’ordre du syndicat CGT Philips Dreux)
Source http://www.bastamag.net/
Retrouvez les camarades sur leur site http://cgt-egp-dreux.over-blog.com/
Retrouvez un de leurs fidèles soutiens http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com/

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