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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 11:13
Pour une histoire de trafic de radiateurs en 2010 : ça chauffe dans l'entreprise Finimétal à Biache-Saint-Vaast
L'entreprise Finimétal, à Biache-Saint-Vaast, produit des radiateurs et des sèche-serviettes. La Voix du Nord
L'entreprise Finimétal, à Biache-Saint-Vaast, produit des radiateurs et des sèche-serviettes.© La Voix du Nord
Deux salariés et un ex de Finimétal, entreprise située à Biache-Saint-Vaast, comparaissaient, mardi devant le tribunal, pour des faux en écriture et vols en réunion. Ils sont soupçonnés d'être au coeur d'un trafic de radiateurs et sèche-serviettes qui touchait tous les salariés selon les avocats de la défense.

En février 2010, un témoignage anonyme dénonce un trafic au sein de l'entreprise Finimétal qui produit des radiateurs et des plaques chauffantes. La nouvelle direction, suite à des pertes anormales entre 8 et 10 % dans les comptes, dépose plainte à la gendarmerie. « Le matériel non conforme est racheté au prix de la ferraille. Ce système existe depuis des décennies », se défend D. D. qui a depuis quitté l'entreprise (« après arrangement financier. ») Des radiateurs d'une valeur de 1 200 E peuvent ainsi être rachetés pour 50 E. « Chaque machine était déduite des salaires. Les salariés ont droit à sept par an. Il n'y a pas eu d'enrichissements personnels », poursuit D. D. La nouvelle direction décide de mettre un terme à cette pratique. Mais la combine demeure.

L'enquête détermine trois modes de détournement : des faux ordres de fabrication, des produits conformes classés non conformes et des fabrications sans ordres. « Mais il y a toujours eu des factures », se défend, D. B., chef d'équipe. « Je me demande ce que je fais dans cette histoire, s'interroge D. H. toujours présent au sein de l'entreprise. Je ne faisais qu'exécuter les ordres. » Sur les six premiers mois de l'année 2010, cent trente-cinq radiateurs et sèche-serviettes ont été rachetés par des salariés. « On parle là de radiateurs haut de gamme à 1 200 E. Quand ils sont vendus à 50 E, il y a un manque à gagner évident ! », souligne l'avocate de l'entreprise. « Quelle surprise pour les repreneurs de Finimétal de découvrir ce commerce parallèle ! », interpelle la substitut du procureur. On ne doit pas avoir froid chez les salariés de Finimétal ! »

« Une justiceà deux vitesses »

Le délibéré a été fixé au 23 août. La substitut du procureur a requis du sursis et de fortes amendes. Mais pour les avocats de la défense, « c'est anormal de voir seulement ces trois personnes à la barre. Et cette dénonciation anonyme ? On n'est quand même pas dans une affaire de terrorisme ! Il y a une justice à deux vitesses. L'enquête a été bâclée. Ils ont été tirés au hasard. On n'a même pas le chef d'équipe du service après-vente, le dernier maillon de la chaîne. L'intégralité du personnel (190 salariés) a bénéficié de ces radiateurs. Nos clients sont là pour de mauvaises raisons. »

JULIEN LECHEVESTRIER Source arras.maville.com

 

« Les salariés de Finimétal ne sont pas des voleurs ! »

Suite au procès de deux salariés et un ex de Finimétal, le délégué syndical CGT de l'usine de Biache a souhaité réagir. ...

 

« Les ouvriers de l'usine, près de 190 au total, ne sont pas des voleurs comme pourrait le faire croire cette affaire devant le tribunal correctionnel. Le personnel a été choqué », explique Christian Orlowiez.

Au coeur de cette affaire, une histoire de trafic de radiateurs via des faux ordres de fabrication, des produits conformes classés non conformes et des fabrications sans ordres, selon la justice. « Les salariés bénéficiaient légalement des retours clients au SAV à prix avantageux ou des radiateurs qui partaient à la ferraille. Les factures sont là pour le prouver. C'était un avantage de longue date dans l'usine. Depuis cette affaire, on n'a plus le droit d'acheter en SAV. »

« Les vols ne sont pas l'affaire des syndicats »

Mais pourquoi ces deux salariés et un ex de Finimétal se sont-ils retrouvés alors devant le tribunal correctionnel ? « S'il y a eu des vols, ce n'est pas l'affaire des syndicats. Les deux salariés, qui ont comparu devant le tribunal, ne parlent pas et font leur canard. On veut rétablir l'équilibre. On est là pour défendre l'honneur des salariés » s'exclame Christian Orlowiez avec Lionel Dammaretz, secrétaire de la CGT à Arras à ses côtés. « Quand on entend que cette affaire a fait perdre 8 à 10 %, c'est faux. La baisse, 8 %, est due à une baisse de fabrication et du volume de production. » Les propos de la substitut du procureur (« On ne doit pas avoir froid chez les salariés de Finimétal ») restent en travers de la gorge du délégué syndical. « Et de l'ensemble des salariés. On a l'impression que nous sommes tous des voleurs. C'est scandaleux !

Premièrement les trois-quarts sont locataires. Et quand ils rachetaient des radiateurs, c'était pour leur logement ou faire plaisir à des membres de leur famille. » Le délibéré de cette affaire a été fixé au 23 aôut. La substitut du procureur a requis du sursis et de fortes amendes.

Source lavoixdunord.fr

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14 juillet 2011 4 14 /07 /juillet /2011 20:48

Ne t'en fais pas Michel, j'ai les mêmes à la maison... ils ne peuvent pas comprendre ce que nous faisons!

Amitiés

Cyril LAZARO

 

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14 juillet 2011 4 14 /07 /juillet /2011 19:38
Le Japon envisage de sortir du nucléaire

Quatre mois après la catastrophe de Fukushima, le premier ministre Naoto Kan admet que «le risque du nucléaire est trop fort».

«Nous devons tendre vers une société qui puisse vivre sans réacteurs nucléaires.» Tel est le vœu formulé hier par le premier ministre du Japon en personne, Naoto Kan. Quatre mois après la catastrophe de Fukushima, alors que la position officielle de Tokyo était jusqu'à présent le maintien de l'atome dans le bouquet énergétique national, le chef du gouvernement a reconnu devant la presse avoir «réalisé» depuis le tsunami du 11 mars que «le risque du nucléaire est trop fort».

Naoto Kan n'a cependant donné aucune échéance pour une éventuelle sortie nippone du nucléaire. Actuellement, 35 des 54 réacteurs japonais sont à l'arrêt. Hormis les quatre réacteurs détruits de Fukushima Daiichi, 31 autres sont à l'arrêt pour subir des inspections et des examens de sûreté surnommés comme en Europe «stress tests».

Le nucléaire fournit 30% du courant au pays. Naoto Kan avait déjà renoncé au plan prévoyant de porter cette part à 50% en 2030. Si les réacteurs arrêtés tardent à redémarrer, les coupures de courant et le rationnement d'électricité que subit déjà le Japon en pleine chaleur estivale s'aggraveront.

Source lefigaro.fr

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14 juillet 2011 4 14 /07 /juillet /2011 10:38
CFDT : « À l'hôpital, les soignants souffrent »
Jean-Paul Le Floc'h, Fabienne Tartaise, Marie-Pierre Boé et Laurence Journal, représentants de la CFDT.
Jean-Paul Le Floc'h, Fabienne Tartaise, Marie-Pierre Boé et Laurence Journal, représentants de la CFDT.
Le syndicat a mené une enquête auprès des personnels. Ils constatent, à une très forte majorité,une dégradation de leurs conditions de travail.
Le taux de réponses varie

La fédération CFDT santé sociaux s'est engagée depuis l'automne dans une enquête sur les conditions de travail chez les soignants des établissements publics. Les personnels administratifs, techniques, kiné... ont également été consultés dans les hôpitaux et maisons de retraite. Au total, 1 427 agents ont répondu dans le département. « Dans le Finistère-sud, le taux de réponses est variable selon la taille des établissements, précise Marie-Pierre Boé, membre de la section du centre hospitalier de Cornouaille (Chic). Il y a plus de retours dans les petites structures que dans les grandes. À Douarnenez, par exemple, il y a eu 100 réponses et 282 au Chic. »

Perception négative

Le constat est le même au niveau national et au niveau local : les personnels ont une perception négative de leurs conditions de travail. Selon l'étude, 95 % se disent exposés au stress. Certains le vivent bien (près de 38 %) mais ce stress se traduit généralement par des problèmes de santé (57 %). Par ailleurs, plus de 40 % des personnels observent qu'ils ne sont que partiellement consultés sur les organisations de travail.

Manque de reconnaissance

70 % des personnels considèrent qu'ils s'investissent énormément dans leur travail mais plus de 47 % remarquent un manque de reconnaissance qui affecte leur vie personnelle. 86 % ont le niveau de qualification requis pour exercer leur métier. Par contre, on constate des dépassements de tâches importants entre les aides-soignants et les agents hospitaliers. « Dans les maisons de retraite notamment, les agents donnent les médicaments, précise Fabienne Tartaise, de l'hôpital de Douarnenez. Certains font également des toilettes. »

Prise de repos difficile

Toujours selon l'enquête, la gestion des ressources humaines détériore leur vie personnelle (60 %) : 50 % regrettent qu'on les rappelle pendant leurs jours de repos afin de combler le manque d'effectifs. 63 % regrettent l'impossibilité de prendre leur repos (RTT ou congés) quand ils le souhaitent. Les repos sont imposés par les contraintes de service. 72 % considèrent que le rythme et l'intensification du travail se sont dégradés depuis ces cinq dernières années. 45 % des agents ressentent des troubles musculo-squelettiques.

Peu de dialogue

Pour 48 % du personnel, notamment les infirmières, l'organisation médicale affecte leur propre organisation et 55 % jugent qu'elle n'est pas sécurisante. De plus, 35 % des infirmières et aides soignantes remarquent que les médecins ne tiennent pas compte de l'effectif dans leur organisation. Les personnels déplorent le manque de relation avec leur hiérarchie directe. « Les soignants souffrent et le problème des effectifs reste un élément incontournable dans la recherche de solutions », conclut la CFDT.

Lucile VANWEYDEVELDT.  Source Ouest-France  
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14 juillet 2011 4 14 /07 /juillet /2011 10:34
Une responsable syndicale de la CGT mise en examen pour diffamation envers sa direction

Dominique Feuvrais, secrétaire générale de la CGT-FAPT de Maine-et-Loire, a été mise en examen mercredi après-midi pour diffamation.

La direction de Vendredi Media, une société de Cholet spécialisée dans la distribution de publicité et journaux gratuits, avait porté plainte pour diffamation, à l’occasion d’un conflit social.

Source angers.maville.com

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13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 12:44

LA CASSE DU SERVICE PUBLIC CONTINUE…

 

Un article du Canard Enchaîné (06-07-11) révèle les plans secrets de la DRH du Siège de l’AP-HP.
Un document interne intitulé « Les enjeux RH des mois à venir » met en lumière les objectifs scandaleux du Plan Stratégique 2010-2014. Pour ceux qui auraient encore des doutes, voici ce qui nous attend :

· 3500 emplois vont disparaître d’ici à 2014
· un turnover élevé (en moyenne 11%)
· les conditions de travail sont telles que les gens jettent l’éponge
· diminution de 40% de dépenses consacrées à la promotion professionnelle
· la question du temps de travail explosive : la direction de l’AP-HP nous vole 300000 journées par an
· augmentation de prix de journée dans les crèches du personnel
· risques psychosociaux, suicides…


L’article du Canard :

 

Nouvelle opération chirurgicale programmée à l’Assistance Publique-Hopitaux de Paris (AP-HP).Un document interne du service des ressources humaines, daté du 21 avril, explore toutes les pistes d’économie possibles « dans le cadre du plan stratégique 2014 ». Et dans ce texte qui aurait du rester secret mais que « Le Canard » a longuement ausculté, les « stratèges » s’en donnent à cœur joie.
Le plus effrayant, d’abord. Sur les 11 pages de ce document, il n’est pas question une seule fois des « malades ». Ils sont portant 4 millions chaque année à fréquenter ces hostos, mais le mot n’apparaît même pas. Entre deux considérations sur le nécessaire « développement des compétences managériales des futurs praticiens » et les « partenariats avec HEC », les crânes d’œuf cherchent à tailler à la hache, comme s’il s’agissait d’une usine de conserves. Alors que, dans la plupart des hostos, les équipes sont déjà sur le fil du scalpel, 3500 emplois vont disparaître d’ici à 2014. « Cette évolution sera favorisée par un turnover élevé (en moyenne 11%) », s’enthousiasment ces gestionnaires. Autrement dit, les conditions de travail sont telles que les gens jettent l’éponge. Plus besoin de les virer : il suffit de en pas les remplacer.
 Dans un genre à peine moins cynique, la direction des ressources « humaines » prévoit une diminution de 40% de dépenses consacrées à la promotion professionnelle. Mais, s’inquiètent ces cœur tendres, la question reste « extrêmement sensible » et a déjà « suscité une forte mobilisation syndicale ».
HORAIRES ELASTIQUES
La question du temps de travail, elle est, carrément qualifié d’« explosive ». Mais, en véritables artistes, les « managers » ont trouvé une ruse pour grappiller quelques minutes. A l’Assistance publique, la plupart des 90000 employés travaillent sept heures par jour. Mais, pour permettre la transmission d’informations entre les équipes successives, 80% des soignants bossent encore trente-six minutes après l’arrivée des suivants. L’idée est de réduire de six minutes cette passation de pouvoirs. Or, mine de rien, ces six minutes multipliées par autant de jours et de mois représentent, par salarié, entre deux et trois jours de RTT par an. Soit, à l’échelle de l’entreprise, un gain de 300000 journées. Appréciable, non ?
  Le programme de réjouissances ne serait pas complet sans cette petite mesquinerie, pour la route : un projet d’augmentation de prix de journée dans les crèches du personnel, lequel nécessitera une « pédagogie habile » (et dissuadera encore plus d’infirmières de postuler). Evidemment, vu la brutalité du plan, il faudra tenir compte « notamment des risques psychosociaux, avec, en toile de fond le sujet des suicides ».
 La direction a fait savoir au syndicats que ce programme n’était qu’un « document de travail ». Mot pour mot la réponse de Peugeot quand le projet de fermeture d’usines a fuité. Une consolation : même si ce n’est pas l’envie qui lui manque, il sera difficile à l’Assistance publique de délocaliser en Roumanie…

 

C’est inacceptable !
Refusons ce plan social !
Avec la CGT agissons pendant qu’il est en est encore temps !
Bernard GIU
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13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 12:06

 

 

Du PS à LO, tous au procès de Filoche,
ex-inspecteur du travail


07 juillet 2011 | Par Noémie Rousseau

Les drapeaux du PS, du PCF, de Lutte ouvrière, d'Europe Écologie/les Verts, de la FSU, la CGT ou encore de Solidaires flottent au-dessus d’une cinquantaine de personnes attroupées devant le tribunal de Paris. Ils tendent l’oreille, écoutent leur ami Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail et toujours membre du bureau national du PS, dire sa «stupéfaction» de se retrouver là, aujourd'hui, accusé.

«Le patron a déjà gagné: il n’a pas de comité d’établissement, pas de délégué syndical et c’est l’inspecteur du travail qui est traîné en justice.» Il est amer, ému aussi. Dans quelques minutes s’ouvre son procès à la 31 chambre correctionnelle.

Sur le parvis, la défense s’organise. Tous dénoncent
«une criminalisation sociale» grimpante, citant le procès du leader CGT des salariés de Continental pour refus de se soumettre à un prélèvement ADN ou celui des seize postiers, dont Olivier Besancenot, poursuivis pour «séquestration» après occupation de la poste de Nanterre en mai 2010. «Ce n’est pas seulement le procès Filoche, c’est le procès de l’inspection du travail», lance Benoît Hamon, porte-parole du PS. «C’est le procès de la résistance au démantèlement du code du travail», poursuit-il. Il dira sa solidarité à l'inspecteur en témoignant à la barre.

Pour Alain Vidalies, secrétaire national au travail et à l’emploi au PS, ce procès est
«symbolique»: «La justice doit être du côté de ceux qui protègent la loi.» Le procès «n'a aucun sens juridique, il est donc politique. C'est un règlement de comptes avec quelqu'un qui dérange», poursuit-il. «Inspection relaxée!», scandent-ils en rejoignant la salle d'audience, la pétition aux 38.000 signatures sous le bras.

L’inspecteur du travail, aujourd’hui à la retraite, est poursuivi pour
«entrave au comité d’établissement Guinot», un laboratoire parisien de cosmétiques haut de gamme. Gérard Filoche aurait perturbé le bon fonctionnement du CE, réuni le 23 juillet 2004 pour donner un avis préalable au licenciement de Nassera F. La jeune femme a six ans d’ancienneté chez Guinot, en tant que cadre commerciale chargée de l’export vers les pays du Moyen-Orient.

Au retour de son congé maternité, en mai 2003, elle n’a plus ni bureau, ni ordinateur et se voit affectée à l’Amérique du Sud et au Pacifique. Discriminée, placardisée, elle se tourne vers l’inspection du travail. Gérard Filoche lui conseille de faire appel à son délégué du personnel, son CE… Problème: bien qu'obligatoires pour les entreprises de plus de 50 salariés depuis la loi de 1974, ces instances sont inexistantes chez Guinot et ses 175 salariés.

«J'avais déjà eu une dizaine de salariés se plaignant d'heures sup' non rémunérées qu'ils appelaient entre eux les “heures philanthropiques”», explique Filoche. Sur son conseil, Nassera F. devient déléguée syndicale CGT, crée un CE et bénéficie alors du statut de salariée protégée. De fait, l'employeur ne peut la licencier sans autorisation de l'inspection du travail.

La première demande de licenciement est formulée en juillet 2003. Gérard Filoche la refuse au motif de
«discrimination syndicale et envers les femmes». Le ministère du travail retient plutôt un vice de forme: il aurait fallu que la demande de licenciement soit au préalable validée par le CE. Qu'à cela ne tienne, Guinot réunit son CE. Un «CE bidon», composé de deux personnes de la direction, de la DRH et de «deux salariés choisis par la direction», se défendra Filoche à la barre et «tous licenciés depuis!».

Le silence de Filoche à la demande d'autorisation de licenciement qui lui est adressée en mars 2004 vaut refus implicite. Guinot fait un recours au ministère du travail, en vain. Dans l'entreprise,
«tout le monde voulait sa peau», rapportera un salarié lors de l'instruction. Troisième tentative en juin 2004. Nassera F. aurait pris un congé d'une semaine sans autorisation. Elle produit aussitôt un document signé de son supérieur, attestant que la direction en a bien été informée. Le PDG de Guinot l'accuse d'avoir imité la signature du responsable, fait appel à un graphologue. Il y a «faute lourde», elle est mise à pied. Le 23 juillet, elle est convoquée au CE, réuni pour trancher sur son sort. «Je ne comptais pas y aller, la décision était connue d'avance», expliquera Nassera F. à l'audience. Elle a «peur d'être lynchée» et demande à l'inspecteur du travail de l'accompagner.

Arrivés sur place, surprise: le CE ne se réunit pas en salle de réunion mais dans le bureau du PDG, Nordine Benoudiba. Ce dernier portera plainte contre l'inspecteur du travail pour
«chantage». Gérard Filoche aurait menacé de «porter plainte» pour «harcèlement et discrimination» si le CE votait le licenciement. Erreur d'interprétation selon l'accusé, «moi, tout ce que je peux faire, c'est un procès-verbal», rappelant au passage que le Parquet «classe sans suite trois procès-verbaux sur quatre» établis par l'inspection du travail.

Lors de ce CE du 23 juillet 2004, le comportement de Filoche aurait été
«ironique, moqueur, voire agressif», le PDG a «l'impression que c'est l'inspecteur du travail qui organisait les débats». L'intéressé le reconnaît: «oui, c'est moi qui ai dit aux deux salariés de se retirer du bureau pour voter à bulletin secret».

 

Il remet la Cour en situation, refait les dialogues. On est au spectacle. La salle rit, captivée par le fils d'ouvrier, qui «sait ce que c'est que d'avoir un patron voyou». Tantôt empathique, tantôt scandalisé, Gérard Filoche explique qu'il partait en vacances à la fin de la semaine, qu'il y avait urgence. La salariée «risquait de ne pas avoir de salaire en juillet et août», justifie-t-il.

Donc, coincé par le temps, il profite du CE pour mener simultanément son
«enquête contradictoire». Sauf que tous les témoignages le disent: «Il n'a jamais été question d'enquête.» L'inspecteur du travail fait venir ce jour-là une collègue de Nassera F. qui n'a pas eu besoin de remplir la fiche en question pour prendre ses congés. Le supérieur de Nassera F. est aussi interrogé par Gérard Filoche: est-ce ou non sa signature sur l'autorisation de congé? «Peut-être.» Il reconnaîtra plus tard qu'il en est l'auteur. Gérard Filoche a la «conviction qu'il y a discrimination», il repart du CE avec la «preuve».

«On ne peut pas être juge et partie», lance la procureure, Marie-Christine Renaud-Varin. Et Filoche de marteler: «Tout était joué d'avance», ajoutant: «De toute façon, en quoi aurais-je besoin d'influer sur le CE?» En effet, selon le droit du travail, la décision du CE est un «avis substantiel», l'inspecteur n'a pas à en tenir compte. «Et si je n'intervenais pas, il n'y aurait jamais eu de CE chez Guinot!», renchérit-il.

2 000 euros d'amende

Le licenciement est dont refusé pour la troisième fois. Mais, cette fois, le ministère du travail ne suit pas et Nassera F. est contrainte de quitter son poste en décembre 2004. «Depuis, la justice m'a donné raison, le patron a été condamné comme délinquant», rappelle aujourd'hui l'ancien inspecteur. Nassera F. a traîné son employeur devant les tribunaux, elle a remporté douze procédures en sept ans, l'a fait condamner pour «faux en écriture» et «entrave». Elle est déclarée «réintégrée» à l'entreprise après une décision de la cour d'appel du tribunal administratif.

Mais parallèlement, le PDG de Guinot a porté plainte contre Gérard Filoche pour
«chantage» en octobre 2004. La première occurrence du «délit d'entrave», qui lui vaut aujourd'hui le tribunal, n'apparaîtra en réalité que dans la lettre de son supérieur, le directeur général du travail, Jean-Denis Combrexelle, adressée au juge d'instruction en décembre 2007. Filoche est ainsi convaincu d'essuyer un «retour de bâton» de sa propre hiérarchie pour s'être opposé à la «recodification du travail». Le Parquet classe sans suite la plainte pour «chantage envers le CE» mais décide de poursuivre pour «entrave». Le CE de Guinot, lui, ne se constitue partie civile qu'en mars 2009.

Les témoins défilent à la barre pour soutenir Gérard Filoche, dénoncent le lâchage de la hiérarchie, l'acharnement juridique, le règlement de compte politique. Ex-directeurs généraux du travail, inspecteurs, médecins du travail, féministes, collègues, se disent
«choqués» par le refus de lui accorder la protection fonctionnelle, «un cas unique» (l'État prend normalement en charge les frais de justice de ses fonctionnaires).

Ils se dressent contre la lettre de la DGT,
«un document à charge». «Pourquoi n'y a-t-il pas eu une procédure disciplinaire plutôt qu'une procédure pénale?» interroge Pierre Mériaux, inspecteur du travail à Grenoble. La procureure s'agace: «Ce n'est pas l'objet du débat.»

Un ancien ministre du travail a fait le déplacement, et pas des moindres: Jean Auroux, ministre de 1981 à 1982, dont les lois ont notamment renforcé les pouvoirs du CE, et suivant lesquelles Filoche pourrait aujourd'hui être condamné.
«Je ne suis pas spécialiste de la jurisprudence mais il ne m'apparaît pas qu'il y ait déjà eu un délit d'entrave au CE, je crois que c'est une sorte de première», dit-il.

Me Alexandre Varaut, l'avocat du CE, après ce qu'il nomme
«les copains d'avant et le défilé du droit social», s'en prend à Filoche, «l'inspecteur trop zélé». Il attaque sa «manière de se défendre», «une défense en halo où l'on préfère parler des difficultés du monde du travail». Une défense qui serait aussi «symptomatique», l'accusé faisant «tout reposer sur sa personne», «convaincu qu'il est ontologiquement innocent». Gérard Filoche écoute, tête baissée, immobile. «Il pense faire le bien, quitte à faire de petits arrangements avec le droit, (...) et c'est comme ça qu'un CE se termine en meeting.»

La procureure, Marie-Christine Renaud-Varin, s'adresse à
«Filoche, le redresseur de torts». Agacée d'avoir vu l'audience se métamorphoser en «tribune politique et syndicale», elle invoque une «confusion des genres» et un «comportement anormal», réclame 2.000 euros d'amende.

«Oui, c'est un homme qui n'hésite pas à y aller» quand un «salarié a peur d'être lynché», rebondit Me Dominique Tricaud, pour la défense. Et de finir sur les mots de Stéphane Hessel: «Indignez-vous.»

Le jugement est mis en délibéré au 12 octobre.

Source mediapart.fr

 

Procès de Gérard Filoche : l’ex-inspecteur du travail plaide « l’indignation »


a lire dans POLITIS  jeudi 7 juillet 2011, par  Erwan Manac’h <http://www.politis.fr/_Erwan-Manac-h,362_.html>

L’ancien inspecteur du travail Gérard Filoche comparaissait mercredi en correctionnelle pour « entrave à un comité d’entreprise » dans une salle d’audience bondée. Un procès hautement symbolique qui s’est retourné contre l’accusation. Reportage. 

Ému aux larmes, Gérard Filoche <http://www.filoche.net/>  s’adresse une dernière fois au tribunal peu avant 18h, ce mercredi 6 juillet. Un instant, l’orateur habile est désarçonné par la force du moment : « Mon histoire et ma vie sont entièrement dédiées à la défense des droits des salariés », plaide l’ancien inspecteur du travail, poursuivit pour « enfreinte à un comité d’entreprise ». « Si je venais à être condamné, ce ne serait pas un drame pour moi, je suis retraité. Ce sont tous les inspecteurs du travail qui seraient condamnés ».

Le PDG des instituts de beauté Guinot poursuit Gérard Filoche pour le « comportement moqueur et agressif » et la « menace de poursuite pour harcèlement moral » qu’il aurait exercé, d’après plusieurs dépositions, le 23 juillet 2004 lors d’un comité d’entreprise. Le CE devait alors se prononcer sur le licenciement d’une salariée protégée par un mandat syndical et Gérard Filoche s’est présenté en compagnie de l’employée concernée.

L’ensemble de la gauche syndicale et politique est présente pour un procès « particulièrement symbolique » qui se retourne rapidement contre l’accusation. L’auditoire s’est massé sur les bancs exigus de la 31e chambre correctionnelle de Paris et réagit à chaque soubresaut du débat. Très peu d’éléments précis ressortent sur les faits. Maître Alexandre Varaut, avocat de Guinot, dans ses petits souliers, n’a aucun témoin à appeler à la barre.


- « Tous les salariés présent à ce CE ont été virés depuis les faits », tance Gérard Filoche.

-« Je n’ai pas estimé judicieux de faire témoigner des personnes qui ne font plus partie de l’entreprise », bredouille l’avocat.


Gérard Filoche a-t-il enfreint les règles du CE, ce 23 juillet 2004, comme l’affirment plusieurs dépositions ? L’inspecteur du travail récuse et dénonce un conseil d’entreprise fantoche monté de toute pièce par la direction pour permettre le licenciement d’un délégué syndical. « En 30 ans d’existence l’entreprise n’avait jamais mis en place de comité d’entreprise avant cette date », dénonce Gérard Filoche. Ce jour-là, le comité d’entreprise réunit dans le bureau du directeur vote à l’unanimité en faveur du licenciement : « Un fait très exceptionnel », d’après un inspecteur du travail appelé à témoigner par la défense.


Un « employeur délinquant »

Assurant longuement sa défense, dans une passe d’arme parfois tendue avec l’avocat de l’accusation et le procureur, Gérard Filoche dénonce la « plainte absurde » du PDG de Guinot. « Je faisais mon travail de mise en garde de l’employeur délinquant », plaide-t-il, pointant une condamnation antérieure de l’entreprise pour entrave à l’exercice du mandat syndical. « Une dizaine de salariés de cette entreprise s’étaient déjà plaints ».

Gérard Filoche décrit aussi les tentatives répétées de la direction de l’entreprise pour licencier sa salariée : recherche d’anomalie de procédure sur une demande de congés, plainte pour « faux en écriture » pour une signature prétendument falsifiée (plainte déboutée en appel). L’ancien inspecteur du travail se défend enfin d’avoir bafoué les procédures arguant que le vote, « décidé d’avance », a eu lieu à bulletins secrets.

Nassera F., la salariée dont le licenciement est à l’origine du litige, raconte à la barre sa « peur de se faire lyncher » lors de sa convocation devant ledit CE. De retour d’un congé maternité en 2003, elle n’avait pas retrouvé son ordinateur et son poste de cadre commerciale chargée du monde arabe avait été réaffecté vers l’Amérique latine. Pour se défendre, elle se syndique sur les conseils de Gérard Filoche, ouvrant un conflit avec la direction qui, dès lors, tente de la licencier par tous les moyens. Suivront trois demandes en ce sens, toutes refusées par Gérard Filoche en sa qualité d’inspecteur du travail, et… douze procédures gagnées par la salariés. « Quand j’entends parler cette femme j’en ai les larmes aux yeux, raconte Gérard Filoche à la barre. Sept ans de procédure pour une femme qui s’est retrouvé seule face à la direction. »

« Chasse aux sorcières »

Parmi la dizaine de témoins convoquée par la défense, Jean Auroux,  ministre du travail de 1981 à 1982, est venu dire son inquiétude face aux accusations « politiques » dont fait l’objet le défenseur renommé du droit du travail. Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, était témoin lui aussi, malgré la contestation de l’avocat de l’accusation :


« Il y a une dégradation des relations salariales dans notre pays, estime-t-il.[...] Bien souvent, le seul contre-pouvoir dans l’entreprise c’est l’inspecteur du travail. [...] Et la situation professionnelle des femmes est particulièrement alarmante : 12 % d’entre-elles observent des déclassements au retour de leur grossesse. »

 

 

 


Devant le Palais de justice de Paris, quelques minutes avant l’audience, la gauche unie d’Alain Krivine à Benoît Hamon s’est rassemblée pour un tour de parole contre « un procès politique ». Sud, CGT, FSU, SNJ, PS, PG, EELV, PC, LO, NPA, Osez le féminisme, se sont passés le micro. 

Source Gérard Filoche, publié le 8 juillet 2011

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 21:06
La grève se poursuit à Eurodif Tricastin

Le conflit s'enlise à l'usine d'enrichissement d'uranium Eurodif du Tricastin qui en est à son deuxième jour de grève aujourd'hui. L'intersyndicale CGT-FO-CFDT refuse la diminution du nombre de postes dans les équipes en service continu (12 au lieu de 14). Les syndicats reprochent à la direction de "jouer avec la sécurité et sûreté" des installations nucléaires. Mardi matin, les barrages filtrants devant les entrées du site ont provoqué de gros bouchons. L'intersyndicale dénonce "l'absence de négociations" alors que la direction affirme que "les discussions sur la réorganisation interne sont toujours en cours". Le conflit est suivi à 100 % par les équipes concernées, selon les syndicats. La direction parle pour sa part de "sept grévistes mardi matin sur une cinquantaine de salariés concernés".

Source ledauphine.com

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 17:30

Rien ne semble plus aller à la Fédération du Commerce et des Services de la CGT. Un tract vient d'être distribué à Disneyland Paris sans qu'aucun salarié ne parvienne à comprendre de quoi il s'agit...

S'il s'agit d'un tract revendicatif en faveur des salariés, il faudra que l'on nous explique en quoi il est revendicatif et quelle est son utilité pour les salariés de Disney?

Si tel n'est pas le cas, alors pourquoi le distribuer aux salariés?

Où va la Fédération du Commerce et des Services de la CGT?

tract cgt du 10 juillet 2011 tract cgt du 10 juillet 2011

Amitiés à tous et à toutes

Cyril LAZARO

 

Quelques articles intéressants pour ceux qui veulent en savoir plus sur les dérives actuelles de la Fédé du Commerce CGT (grande donneuse de leçons de démocratie)


La CGT ne doit pas licencier Yücel !

Yücel Basarslan «remercié» par Michèle Chay: ce que certains parmi nous prédisaient et que d'autres ne voulaient pas croire se réalise sous nos yeux. Après Sandra Buaillon, dont le CDD n'a pas été prolongé par un CDI, voilà un autre secrétaire fédéral élu en 2008, écarté en 2011 et que l'on veut contraindre à retourner dans son entreprise.

Comme celui de Sandra, le bilan syndical de Yücel est, pourtant, excellent et reconnu.

Pourquoi, alors, cet acharnement, comme s'il s'agissait de punir des militants?

Traiter Yücel de la sorte est non seulement injuste: c'est infâme. Et comme toutes les infamies, nous la combattrons.

Faut-il rappeler qu'en 2008, Michèle Chay a refusé de se séparer de militants, payés à temps plein par la fédération, qui n'étaient plus élus, refusaient le travail qu'on leur confiait, exigeaient des indemnités astronomiques pour partir ou des formations sans rapport avec des mandats syndicaux? La fédération les a payés (et continue de les payer !) à ne rien faire, ou si peu, pendant des années.

Dans la même veine, la fédération dépense des centaines de milliers d'euros dans des salons du «particulier employeur» et veut diviser par 4 la subvention de l'US de Paris qui syndique, pourtant 2500 adhérents et apporte de l'aide à 2500 autres?
Quelle logique, quels choix dans tout cela?

Il est probable que, pour la secrétaire générale de la fédération, il vaille mieux des militants obéissants plutôt que compétents, passifs plutôt qu'actifs et qui savent taire leurs doutes et leurs critiques. C'est la meilleure méthode pour tuer une organisation. Elle en a tué d'autres, elle pourra tuer la nôtre.

Car l'on ne peut être contestataire dans son entreprise et mouton dans son organisation syndicale et l'on ne peut construire une organisation syndicale avec des béni-oui-oui. Comme l'on ne peut continuer, indéfiniment, à écarter les résultats concrets des critères qui nous amènent à choisir nos dirigeants.


Notre intérêt à tous, c'est que cela change. Et pour que cela change, comme dans une entreprise, il faut une réaction collective et forte. Signer la pétition pour défendre Yücel, c'est aussi défendre notre volonté de construire une organisation syndicale à la fois démocratique et efficace. Car l'un ne peut aller sans l'autre.

Source http://uscommerceparis.free.fr/

 

Suite du feuilleton à la CGT Commerce

 

CGTCommerceParis.jpg Nous avons abordé la situation complexe dans la Fédération du Commerce, dans un article précédent, en montrant que nous avions du mal à situer la nature des contradictions qui divisent profondément les militants. Nous en sommes toujours là.

Cela dit, on ne fait pas dans la dentelle et les comptes d'après-congrès sont en train de se régler.

 

La Fédération vient de prendre la responsabilité de se débarasser d'un de ses anciens secrétaires fédéraux.

L'US Commerce Paris lance une pétition de soutien au camarade dans l'article suivant, que nous publions pour compléter le dossier :

 


 

Chers camarades,

Aujourd’hui, 24 juin 2011, notre camarade Yücel Basarslan a reçu une lettre recommandée signée de la secrétaire générale de la fédération du commerce et des services, Michèle Chay, lui enjoignant de prendre contact avec son ancien employeur afin de réintégrer son entreprise.

Yücel serait donc la nouvelle victime de l’entreprise d’épuration en cours à la fédération du commerce.

C’est pourtant la fédération qui est allée le chercher dans son entreprise pour qu’il devienne, en 2005, secrétaire fédéral.

C’est sous sa responsabilité à la Vie syndicale qu’a été développée une politique de renforcement qui a permis à la fédération de passer de 27 000 à 36 000 adhérents en 3 ans.

Tous les camarades qui côtoient Yücel connaissent son investissement sans limite au service de la CGT, son efficacité, son savoir-faire et ses qualités humaines. Ceux qui le connaissent un peu mieux savent son parcours exemplaire de délégué d’entreprise.

Tous peuvent mesurer l’injustice et la bêtise d’une telle mesure qui vise à écarter des structures de notre organisation un militant hors du commun.

Après Sandra Buaillon dont le CDD n’a pas été renouvelé par la fédération en octobre 2010, c’est un autre secrétaire fédéral élu en 2008 à Cogolin dont Michèle Chay veut se débarrasser définitivement. Son tort ? Avoir cru que les résolutions de congrès étaient votées pour être appliquées et, surtout, avoir osé émettre des critiques sur la manière dont la fédération était dirigée.

Nous, adhérents de la fédération du commerce, des services et de la distribution, ne pouvons accepter qu’une telle chasse aux sorcières soit entreprise dans notre organisation.

Nous exigeons que notre camarade Yücel puisse continuer de mettre au service de la CGT son enthousiasme, son énergie et son savoir-faire militants, pour le bénéfice de tous.

Nous nous indignons que la secrétaire générale de la fédération ait mené des négociations directes avec l’entreprise Transgourmet pour obliger Yücel à réintégrer, sans que les syndiqués CGT de Transgourmet n’en aient été tenus au courant.

Nous affirmons notre volonté de défendre tous nos militants à qui l’on veut, aujourd’hui, faire payer leur courage et leur capacité à faire entendre des opinions différentes de celle de la secrétaire générale.

Nous interpellons la direction confédérale pour qu’elle contribue à mettre fin à ces dérives dans une organisation qui au lieu d’être porteuse d’espoir pour l’avenir, reproduit des pratiques que nous espérions disparues de notre organisation.

Signez la pétition: http://www.congres-2011.org/petitions/?petition=3

Source http://ouvalacgt.over-blog.com/article-suite-du-feuilleton-a-la-cgt-commerce-78463091.html

 

 

Je rajoute pour faire bon poids deux articles cultes à consulter sur ce blog

CGT : 13ème congrès de la fédération CGT du commerce, honteux et scandaleux! Le pire du pire!

Un témoignage sur le honteux 13ème congrès de la Fédération CGT du Commerce et des Services

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 17:16
Croix : la direction de 3 Suisses ne partage pas le point de vue de la CGT

Nous évoquions hier la satisfaction de la CGT de 3 Suisses international suite au référé qu'elle avait déposé la semaine dernière contre le plan de modernisation des enseignes du groupe.

 

La CGT se félicitait, entre autres, d'avoir obtenu "la reconnaissance de la position d'actionnaire majoritaire du groupe Otto à l'intérieur de 3SI". Une lecture qui n'est pas celle de la direction qui souligne que "l'ordonnance précise qu'il appartiendra au juge éventuellement saisi de cette question de statuer à ce sujet".

On pourrait donc se diriger vers une nouvelle procédure dès la rentrée, même si la direction de 3 Suisses affirme que "la position du groupe Otto comme actionnaire de 3 SI n'est pas un secret, et en aucun cas cet élément ne permet d'étendre à Otto les conséquences d'un éventuel PSE au sein du groupe 3 Suisses".

Source lavoixdunord.fr

Croix : actionnariat de 3 Suisses, la justice donne raison à la CGT
La CGT du groupe 3 Suisses avait intenté une action en référé contre le plan de modernisation du groupe, et notamment son volet « consultation ». L'action en justice du syndicat, étudiée au TGI de Lille la semaine dernière, avait contraint la direction de 3 Suisses à retirer son plan. Cette dernière affirmant néanmoins que ses objectifs (renforcement du volet Internet, mutualisation des sites logistique du groupe, refonte de la relation client) seraient de nouveau au centre du futur PSE qui sera présenté à la rentrée. Le référé portait également sur la reconnaissance, ou non, de la position d'actionnaire majoritaire du groupe allemand Otto au sein de 3 Suisses. Sur ce point également, le juge a suivi les demandes de la CGT et reconnu Otto comme maison-mère du groupe 3 Suisses, ce qui devrait changer la donne au moment de négocier les indemnités de départ du prochain PSE.

Source lille.maville.com

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