Selon un communiqué officiel publié samedi 9 juillet, de la viande de bœuf destinée à la consommation, a été enlevée du marché après que l'on se soit rendu compte, qu'elle était fortement contaminée au césium, avec des niveaux de radioactivité plus de six fois supérieur aux normes autorisés au Japon.
Cette viande qui avait des valeurs de 1 530 à 3 200 becquerels par kilo alors que la norme limite est de 500 becquerels, fait partie d'un lot de 11 animaux livrés dans le courant du mois à Tokyo en provenance d'une ferme située à proximité de la ville de Minamisoma dans la préfecture de Fukushima.
Cette nouvelle affaire sur des cas de contamination dans l'alimentation révèle que la préfecture de Fukushima qui effectue des tests sur tout le bétail n'avait pas décelé ces niveaux de radioactivité, et que 5 bœufs de la même provenance ont déjà été mis en vente sur le marché de la capitale.
Mais au-delà, cette affaire démontre également que la contamination des territoires par les rejets de la centrale ne se limite pas à la zone interdite des 20 km mais peut sous l'effet de la pluie et des vents pollués des secteurs plus éloignés de manière aléatoires.
Source rfi.fr
TOKYO - Fukushima: la décontamination prendra des décennies
TOKYO - Le Premier ministre japonais Naoto Kan a déclaré samedi que la décontamination du site de la centrale nucléaire de Fukushima prendrait plusieurs dizaines d'années, en présentant pour la première fois un programme de très long terme pour cette opération.
Les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, située à 220 km au nord-est de Tokyo, ont été endommagés entraînant une fusion au sein de trois réacteurs après le tsunami ayant suivi le séisme du 11 mars, provoquant l'une des pires catastrophes du nucléaire civil.
"Un grand nombre d'habitants ont été contraints d'évacuer" la zone, a déploré M. Kan au cours d'un meeting du Parti Démocratique au pouvoir au Japon.
"Il faudra trois, cinq, voire 10 ans pour parvenir à en reprendre le contrôle, et même plusieurs décennies pour remédier aux conséquences de l'accident", a-t-il ajouté.
La Commission japonaise à l'énergie atomique et l'exploitant de la centrale de Fukushima, Tokyo Electric Power (Tepco), sont convenus dans un premier temps de commencer à retirer le combustible nucléaire fondu vers 2021, selon la chaîne de télévision publique NHK.
La chaîne de télévision a rapporté que les autorités, l'opérateur et les fabricants d'équipements estimaient qu'il faudrait "plusieurs décennies" avant de pouvoir démanteler les réacteurs de la centrale, citant un programme de long terme pour reprendre le contrôle de la centrale.
Le Japon a annoncé un programme de court terme pour stabiliser la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, responsable d'émissions radioactives de très haut niveau après la panne de ses systèmes de refroidissement.
Mais avant samedi, le gouvernement n'avait encore présenté aucune estimation de la durée du programme de décontamination nécessaire pour mettre fin à la crise.
Le projet, que s'est procuré NHK, s'inspire d'une étude des données sur la manière dont les Etats Unis ont procédé lors de l'accident nucléaire de la centrale de Three Mile en 1979, a précisé la chaîne.
Tepco espère réduire les fuites radioactives d'ici à fin juillet et parvenir à refroidir les réacteurs pour les arrêter au plus tard d'ici à janvier prochain.
Goshi Hosono, le ministre chargé de gérer les conséquences de l'accident nucléaire, a déclaré à Jiji Press que le gouvernement annoncerait le 19 juillet un nouveau programme de décontamination du site et sa vision à long terme de la gestion de l'accident.
Source 20minutes.fr