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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 11:23
Magistrature : des nominations très politiques

Le gouvernement met la dernière main à un mouvement de procureurs généraux qui seront en place pour sept ans.

Le gouvernement met la dernière main à un mouvement de procureurs généraux qui seront en place pour sept ans.

 

Puisque le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a "une autonomie totale", comme l'a indiqué à Dijon, jeudi 26 janvier, le président de la République, les manoeuvres pour placer des amis aux postes sensibles sont infiniment plus subtiles.

Ainsi le gouvernement met-il la main à la dernière promotion des procureurs généraux, en place pour les sept prochaines années en cas d'une victoire de la gauche. Avec l'appui de l'un des meilleurs connaisseurs du corps, Jean-Claude Marin, procureur général près la Cour de cassation et à ce titre président de la formation pour le parquet du CSM. Le mouvement est double : il s'agit d'écarter les gêneurs, et de recaser des proches dont les sympathies socialistes ne sont pas manifestes.

Le cas le plus emblématique est celui du procureur de Nice, Eric de Montgolfier. Christian Estrosi, ancien ministre UMP et maire de la ville, n'a jamais caché qu'il ne supportait pas son procureur, qui vient après mille vexations de traîner la mairie devant le tribunal, dans un scandale autour de l'opéra de Nice. Or M. de Montgolfier est assigné à résidence à Nice depuis maintenant treize ans, et chaque garde des sceaux lui refuse avec constance toute promotion. Cette année encore, le procureur a postulé à 27 des 35 postes de procureurs généraux et, miracle, la chancellerie lui a proposé le poste de procureur général à Bourges.

Le coup est habile : Christian Estrosi va récupérer un procureur plus proche de ses préoccupations, et Eric de Montgolfier va visiter Bourges à deux doigts de la retraite, prévue le 30 juin 2013. Le front est calme, à Bourges. "Mais mon prédécesseur m'avait dit lui aussi qu'il ne se passait rien à Valenciennes", sourit le magistrat, qui, procureur dans cette ville, a fait condamner en 1995 Bernard Tapie, alors patron de l'Olympique de Marseille, pour corruption et subornation de témoin.

Un autre magistrat va bénéficier d'une promotion flatteuse : Yves Charpenel, ancien conseiller des gardes des sceaux socialistes Henri Nallet et Michel Vauzelle, puis directeur des affaires criminelles d'Elisabeth Guigou, devrait être nommé premier avocat général à la Cour de cassation, l'un des plus hauts postes de la magistrature. C'est finement joué : le ministre de la justice peut ainsi se targuer d'une certaine ouverture d'esprit.

Mais Jean-Claude Marin, dont l'éloignement du pouvoir n'est pas la caractéristique principale, devrait l'envoyer exercer ses talents dans une chambre civile ou commerciale. Il serait alors remplacé à la chambre criminelle par un nouvel avocat général qui récupérerait ses dossiers, notamment les poursuites devant la Cour de justice de Christine Lagarde et Eric Woerth, deux anciens ministres de Nicolas Sarkozy.

Jean-Claude Marin confierait bien ce poste délicat au procureur général de Dijon, Jean-Marie Beney, ancien directeur de cabinet de Rachida Dati et à qui le chef de l'Etat est venu rendre visite jeudi. M. Beney passe pour un "Bot people", c'est-à-dire un proche d'Yves Bot, l'ancien procureur général de Paris dont l'influence à l'Elysée est certaine.

Il reste plusieurs anciens membres de cabinet à caser avant le mois de mai : Jérôme Deharveng, conseiller justice de François Fillon, devrait devenir procureur général de Besançon ; Stéphane Noël, procureur général de Bourges et ancien directeur de cabinet adjoint de Rachida Dati devrait être nommé inspecteur général adjoint des services judiciaires ; Martine Ceccaldi, ex-directrice adjointe du cabinet de Pascal Clément, devait devenir procureure générale d'Orléans ; Vincent Lesclous, directeur adjoint de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), fondé et contrôlé par Alain Bauer, l'influent conseiller du chef de l'Etat, devrait être nommé procureur de Versailles.

Le cas de Vincent Lesclous est amusant. Le garde des sceaux, Michel Mercier, entendait placer à Versailles l'ancien conseiller ministériel Etienne Apaire, actuel président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILTD) et le personnel de la mission s'en félicitait déjà. Mais le magistrat n'était que 45e sur les 51 postulants de la liste d'aptitude, et le CSM menaçait de donner un avis défavorable.

Deux autres candidats à Versailles avaient en revanche fait une excellente prestation au Conseil, Robert Gelli et Vincent Lesclous. Michel Mercier a indiqué qu'il retirait la candidature Apaire, se rangeait sagement à l'avis du Conseil et choisissait Lesclous : le choix n'était pas trop difficile, Robert Gelli, qui n'est depuis onze ans que procureur de Nîmes, est un ancien conseiller de Lionel Jospin.

Avec Jean-Claude Marin à la Cour de cassation et François Molins, ancien directeur de cabinet de Michel Mercier, à la tête du parquet de Paris, l'exécutif a fait son possible. "Qu'on ne vienne pas me dire qu'il y a un problème d'indépendance de la justice", a déclaré le chef de l'Etat à Dijon.

Franck Johannès Source lemonde.fr


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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 19:19
France: la prostitution en expansion

La prostitution est devenue en France "un sujet de débat public" au lieu de rester "dans l'ignorance et le mépris", souligne le Rapport mondial sur l'exploitation sexuelle, mais comme ailleurs le phénomène est en expansion, dopé par la crise et internet. La France est abolitionniste en matière de prostitution, et un rapport parlementaire sur le sujet, rendu public récemment, a relancé l'idée de pénaliser les clients, pas concrétisée pour le moment.

Le pays comptait au moins 18.000 à 20.000 personnes prostituées de rue en 2010, les autres formes de prostitution n'étant pas chiffrées, selon le rapport de la Fondation Scelles, également pro-abolition. De manière générale, "il y a un essaimage complet de la prostitution sur l'ensemble du territoire français", et un déplacement "en périphérie des villes" suite à l'adoption en 2003 d'une loi réprimant le racolage, quasi inappliquée depuis, explique le document.

La prostitution des mineurs est également "en expansion", tandis que la crise économique favorise "une prostitution plus clandestine, parfois occasionnelle", notamment via internet, et concernant parfois des étudiantes désargentées. Car "une personne prostituée rapporte à son ''protecteur'' environ 150.000 euros par an", indique le président de la fondation, Yves Charpenel. "C'est à pleurer, comparé au montant de l'amende moyenne prononcée en 2010 pour proxénétisme aggravé, soit 8.000 euros", se désole cet ex-procureur spécialisé dans la lutte contre le crime organisé. D'autant que mener une enquête mobilise de gros moyens, souvent sur plusieurs années: écoutes, infiltrations, "avec à chaque fois des connexions internationales". "Si vous voulez faire du chiffre, ce n'est pas ce genre de dossiers que vous allez prendre", déplore-t-il.

La prostitution en France concerne souvent des jeunes femmes étrangères (Balkans, Afrique du Nord, Afrique centrale, Amérique du Sud, Chine), "au moins 90% des affaires" traitées par la police et la justice, ajoute-t-il. "Ces femmes tournent dans toute l'Europe, car le client les préfère jeunes et ''renouvelées'' souvent (...) C'est un véritable marché, flexible et souple, avec des groupes criminels qui sont les mêmes qui vendent la drogue ou les cigarettes de contrebande (...) Les Roumains le dominent actuellement, mais il y a encore des Nigérians, ils travaillent ensemble pour se partager le marché", jugeant une éventuelle guerre "contre-productive", selon Yves Charpenel. Et les récalcitrantes subissent "des violences financières (confiscation de l'argent gagné) et physiques, il y a des gens qui meurent régulièrement dans ce secteur en France!", souligne le magistrat. De manière générale, "jamais une prostituée n'aura l'idée d'aller voir la police", craignant d'être expulsée parce que n'ayant pas de papiers (les passeports sont souvent confisqués par les proxénètes), de se faire taillader au cutter, d'être assassinée, elle et/ou sa famille, par ses "protecteurs", déplore Yves Charpenel.

Source lefigaro.fr

 

Prostitution. Femmes et mineurs en première ligne

La prostitution est en pleine expansion au niveau mondial, s’alarme le « Rapport mondial sur l’exploitation sexuelle » de la Fondation Scelles. Elle rapporte des milliards, concerne à 80 % des femmes et des millions de mineurs sous l’emprise du crime organisé.

« La prostitution a atteint une dimension industrielle et planétaire des plus inquiétantes », concernant aujourd’hui de 40 à 42 millions de personnes dont 90 % « dépendraient d’un proxénète », explique le document de 210 pages, en vente en librairie (éditions Economica).

Pour quelles raisons ?

Yves Charpenel, président de cette fondation française luttant contre la prostitution, constate cette « explosion de la prostitution depuis une dizaine d’années ».

Les raisons sont connues : misère, guerres, problèmes familiaux… En Moldavie par exemple, pays extrêmement pauvre, 70 % des femmes de 15 à 25 ans se sont prostituées au moins une fois, selon lui.

Hypersexualisation et marchandisation

Le phénomène pose « la question du statut de la femme qui », même en Occident, « se trouve infériorisé par rapport à celui de l’homme », souligne le rapport.

Autres facteurs aggravants, le développement d’internet et du téléphone portable (anonymat des clients et des proxénètes), et « l’hypersexualisation » des sociétés menant à la « marchandisation » des corps.

27,8 milliards de dollars de profits pour le crime organisé

Cette « marchandisation » rime souvent avec traite des êtres humains, kidnappés par des proxénètes ou vendus par leurs familles. Qui dit traite dit réseaux organisés.

« Les groupes du crime organisé sont les premiers bénéficiaires » de la prostitution, assène le rapport, avec des profits annuels estimés à 27,8 milliards de dollars, en troisième position derrière les trafics de drogue et d’armes.

Travail à la chaîne

La prostitution est avant tout « une affaire d’argent » et recouvre très souvent « des réalités humaines inimaginables », raconte M. Charpenel, ex-procureur spécialisé dans la lutte contre le crime organisé, qui évoque « la démolition physique et psychologique créée par ce travail à la chaîne »« le client préfère majoritairement consommer sans protection ».

Pas de mafia mondiale

« On est loin du libertinage. L’essentiel de la prostitution est une prostitution de contrainte, mot pudique pour ne pas dire violence », poursuit le magistrat.

Il n’existe pas de mafia structurée à l’échelle mondiale, mais plutôt des petits groupes organisés s’achetant et se revendant des proies, qui passent d’abord par des « circuits de dressage ».

2 à 3 millions de mineurs

Les jeunes forment l’énorme majorité du contingent : 75 % des prostitués « auraient entre 13 et 25 ans » et deux à trois millions sont mineurs, selon le rapport.

Pire, « environ 50 % des personnes concernées ont commencé la prostitution en étant mineures. L’âge moyen d’entrée dans la prostitution est de 13 à 14 ans au niveau mondial » et le phénomène est « en pleine augmentation », d’après M. Charpenel.

Pour ou contre l’abolition de la prostitution ?

Le magistrat préconise l’abolition de la prostitution et la pénalisation des clients, comme en Suède, avec pour résultat une baisse du nombre de personnes prostituées et un départ des réseaux vers l’étranger.

En France, les députés veulent l’abolition de la prostitution, avec en ligne de mire une sanction pour les clients. Mais les associations qui travaillent sur ces questions n’y sont pas forcément favorables.

Source ouest-france.fr

 

 

 

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 18:58
Tout le monde avait bien compris l'affiche de Stéphane Guillon dont le titre voulait dire : "En mai 2012 Stéphane Guillon s'en va aussi ..." venez voir son spectacle avant qu'il soit trop tard!
Mais la langue française a de telles subtilités que lorsque vous ne finissez pas une phrase, on suppute, et au jeu de la supputation la censure est impitoyable!
Amitiés à tous et à toutes
Cyril LAZARO

 

Censure : la RATP répond à Guillon

L'affiche du nouveau spectacle de Stéphane Guillon n'est pas resté très longtemps dans les couloirs du métro parisien...

 

La régie pub du métro parisien se défend d'avoir arraché les affiches du spectacle de l'humoriste.

Les affiches de Stéphane Guillon ne seront pas restées longtemps en place dans les couloirs du métro parisien. L'humoriste, qui prétend en avoir distribué environ 300, a eu la mauvaise surprise de les voir toutes déchirées quelques minutes seulement après leur affichage.

Sur le site de micro-blogging Twitter, Stéphane Guillon s'est plaint jeudi après-midi de "censure sans explication" avant de réitérer ses propos dans la soirée au Petit journal de Canal +. Il a profité de la tribune qui lui était accordée pour demander à Metrobus, la régie publicitaire de la RATP de recoller au plus vite les affiches.

"Une affiche extrêmement douce", selon l'humoriste :

"En mai 2012, Stéphane Guillon s'en va aussi", annonce cette affiche qui fait tant parler. Par ce message "subliminal", elle ne serait pas conforme, selon Metrobus. "Toutes les affiches qui nous sont fournies doivent être examinées et nos conditions générales de vente prévoient que l'on reçoive une maquette quinze jours à l'avance", a expliqué vendredi midi sur Europe 1 Gérard Unger, le président de Métrobus.

"Les affiches doivent être examinées" :

 

"Nous sommes en période électoral, et la RATP est un service public et comme tous les services publics, elle est soumise à la règle de la neutralité politique", a-t-il ajouté, précisant qu'en "période électorale, cela ne poserait aucun problème".

"Où est le nom du président ?"

Stéphane Guillon a juré qu'il ne voyait pas en quoi elle posait problème. "On parle de connotation politique, ça dépend. 'Stéphane Guillon s'en va aussi'… en vacances, en week-end, à la piscine", s'est défendu l'humoriste sur le plateau du Petit journal.

"Et encore une fois, où est le nom du président ? Moi je trouve que c'est une affiche qui est extrêmement douce", a-t-il ajouté, avant de préciser qu'il se réservait le droit de porter plainte "contre celui qui a fait ça, car c'est très violent", d'autant plus "dans une démocratie". Ce qui n'effraie pas Gérard Unger. "J'avais déjà eu le problème avec un théâtre de chansonnier, il nous avait attaqué en justice et on avait gagné".

En tout cas, la promotion de ce spectacle que l'ancien chroniqueur de France Inter jouera à l'Olympia du 1er au 6 mai commence très bien.

 

Source europe1.fr


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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 18:50

Le CE de la RATP fait la fête

Le Point.fr s'est invité à la soirée du comité d'entreprise pris dans la tourmente judiciaire après les révélations de la Cour des comptes.

La CGT de la RATP a dépensé 30 000 euros pour l'organisation d'une soirée. La CGT de la RATP a dépensé 30 000 euros pour l'organisation d'une soirée.

 

Qui pouvait bien être l'invité-surprise mentionné sur le carton d'invitation à la soirée "cabaret" des voeux des élus du comité d'entreprise de la RATP présidé par la CGT ? Les 600 salariés du CE l'ont découvert vendredi soir au Salon des miroirs, dans le 9e arrondissement de Paris.

Audit de la Cour des comptes oblige, le CE RATP a recruté Taxi, un ancien pensionnaire du Théâtre de Bouvard, diffusé dans les années 1980 sur Antenne 2. Le 6 décembre dernier, les Sages de la rue Cambon ont pointé du doigt de nombreuses irrégularités et malversations au point de saisir la justice.

"Trente mille euros la soirée, la CGT joue les fiers-à-bras, mais elle fait quand même attention", remarque un délégué du personnel d'un syndicat concurrent. Pourtant, le discours de Jean-Michel Hurault, patron CGT du CE, entouré de toute son équipe, n'a épargné personne. "Les médias censés être à la solde de la politique gouvernementale et la Cour des comptes n'empêcheront pas le CE de prospérer. Et d'organiser des fêtes pour les salariés, même au château de Fontenay-les-Briis, n'en déplaise à certains. Il n'y a rien de somptueux (au lieu de somptuaires, NDLR) dans ces dépenses."

"Les employés du CE sont exploités"

La CGT-RATP est propriétaire d'un manoir du XVIIe siècle dans l'Essonne dont l'entretien est à la charge du CE de la RATP. Mais vendredi soir, point de château parmi les vidéos qui défilent sur la scène. L'heure est à la remotivation des troupes. La CGT a connu une annus horribilis. Elle a dû faire face à des grèves pour des augmentations de salaires, particulièrement au sein de la branche restauration. Si, nationalement, la centrale de Montreuil revendique un salaire minimum à 1 500 euros, la "CGT patron" est loin d'appliquer pareille rémunération pour ses salariés.

"C'est honteux de savoir que les employés du CE sont exploités avec l'argent des salariés de la RATP", s'emporte Olivier Cots, de Sud-RATP. "Dans nos cantines, on nous sert des carottes râpées et eux gaspillent notre argent, celui des salariés, en louant un théâtre 6 000 euros au minimum au lieu d'occuper le château dont nous-mêmes, salariés de la Régie, payons l'entretien", s'indigne Mourad Ghazli, du SAT-RATP, sous le coup d'une procédure de licenciement "pour abus de (sa) liberté d'expression".

Le CE RATP dispose de 83 millions d'euros

Le CE est doté d'un budget de plus de 83 millions d'euros, dont 53 millions alloués par la Régie et 30 millions obtenus par la participation des agents aux différentes activités du CE. Le CE a fait appel à un traiteur installé près de son siège à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis. La Cour des comptes avait reproché à la CGT de faire travailler des entreprises amies, notamment dans le centre de vacances de Serre-Chevalier. C'est une entreprise de Seine-Saint-Denis, sans savoir-faire en montagne, qui avait été choisie pour effectuer les travaux de rénovation.

Vendredi soir, le CE a gagné des points dans son bilan carbone. Si l'alcool coulait à flots, entre champagne Duc de Chançay et whisky Ballantines, les salariés qui ont participé à l'événement n'ont pas tous bu les paroles de leur patron cul sec. La preuve quand Jean-Michel Hurault a annoncé la conclusion de son discours par un tonitruant "pour conclure", la salle a applaudi. Le buffet n'attend pas. Le comédien Taxi pas davantage.

 

Par Source lepoint.fr

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 18:30
Comment Hollande a poussé Juppé le susceptible à la faute

Sa confrontation avec le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a donné lieu, pendant 40 minutes, à un affrontement parfois musclé mais extrêmement technique. (c) Afp

Sa confrontation avec le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a donné lieu, pendant 40 minutes, à un affrontement parfois musclé mais extrêmement technique

 

François Hollande ne laisse rien au hasard. Dans le secret de sa salle d’entraînement du 59, avenue de Ségur, il a minutieusement préparé son combat contre Alain Juppé. Le candidat et ses stratèges avaient identifié une faiblesse psychologique majeure chez l’ancien premier ministre : la susceptibilité ! Toute la manœuvre consistait donc à faire parler l’ego à vif de Juppé. "Droit dans ses bottes", le "meilleur d’entre nous" sombre toujours.

Et cela n’a pas manqué. D’abord quand Alain Juppé reproche à Hollande de caricaturer le bilan de "Sarko". "Monsieur Sarkozy, vous voulez dire ?", l’a illico repris Hollande. L’utilisation du diminutif par un ministre d’Etat n’échappe pas à Hollande qui enfonce un premier coin. Juppé ne saurait être le meilleur défenseur de Sarkozy car, au fond de lui, il doute de son vieux rival et pense qu’il ferait mieux l’affaire que lui !

Ce sentiment de supériorité conduit Juppé à se justifier en permanence d’être "monté sur le navire". "Le bilan de Sarkozy n’est pas si mauvais puisque j’y suis associé", semble dire le numéro 2 du gouvernement marquant, sans s’en rendre compte, une distance incompatible avec l’exercice de tueur à gages.

Hollande le pousse à la faute. "Je ne suis pas sûr que vous soyez toujours favorable à ses décisions", lance le candidat socialiste. Puis : "si vous vous pensez qu’il y a eu un bon quinquennat, défendez cette position devant les Français…"

Juppé doute de Sarkozy… A tel point qu’il imagine déjà Hollande au pouvoir ! "Il y a des erreurs, j’espère que vous les corrigerez…", lâche-t-il d’emblée. Comme si Hollande et sa troupe avaient déjà gagné la bataille. Plus tard, en fin de débat, il fantasmera la rencontre Hollande-Merkel et le voyage de Hollande en Chine. "On verra ce que vous ferez…", anticipe Juppé.

Défenseur à contre-cœur, Juppé est aussi un attaquant sans persévérance. Il pointe l’absence de réponse de Hollande concernant les réductions d’effectifs dans la fonction publique. Mais laisse Hollande s’échapper sans prendre son avantage. Juppé semble déjà appartenir à l’opposition face à un Hollande maître du jeu.

"Attention à l’arrogance, vous êtes très sûr de vous", tente bien Juppé. Mais Hollande ne franchit pas la ligne jaune. Le corrézien n’est pas susceptible, lui. Il conserve son sang-froid et défend son projet. Il finira par retourner l’argument une bonne dizaine de minute plus tard : "en matière d’arrogance, je pense que chacun doit faire son examen de conscience." Juppé, piqué au vif répond : "je l’ai fait depuis longtemps." "Il y a des rechutes possibles", grince Hollande.

Dans l’esprit de Hollande, la mise en boîte de Juppé passe par un détour plus subtil. En préparant le débat, l’équipe du candidat socialiste avait prévu de l’attirer sur le terrain de son propre bilan à la tête du gouvernement de 1995 à 1997. Ainsi quand l’occasion s’en présente, Hollande évoque la hausse de la TVA décidée alors par Juppé. Le bordelais chatouilleux croit éviter le piège. "Vous pensez me mettre en difficulté, mais je ne rougis pas de ce que j’ai fait. Je suis très fier d’avoir fait cette réforme", argue-t-il. Mais il sort du terrain en justifiant son action 17 ans après les faits ! "Vous avez fait une mauvaise action", le condamne Hollande. Non sans ambiguïté. Une mauvaise action ? Ce vocabulaire évoquerait-il la condamnation de Juppé dans le dossier des emplois fictifs de la Ville de Paris ?

En fin de débat, Juppé réalise les erreurs qu’il a commises. Notamment, celle qui consiste à acter une future victoire de son adversaire. Il se reprend à plusieurs reprises. "Dans l’hypothèse où Monsieur Hollande s’est déjà installé, si j’ai bien compris…". Et un peu plus tard : "Quand vous arriverez au pouvoir, si vous arrivez au pouvoir…" Mais sa dernière attaque sur le favori de janvier qui finit toujours par perdre en mai tourne court. Hollande claque la balle à la volée : "Ce sont les Français qui choisissent". La victoire n’est pas technique, mais bien psychologique.


 

Par Sylvain Courage Source tempsreel.nouvelobs.com
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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 18:33

La loi du député Nicolas Perruchot, qui oblige les gros CE à faire certifier leurs comptes, a été votée, hier, par l’Assemblée. Elle devrait être débattue au Sénat début mars.

Chèques cadeaux, billets de spectacle, voyages, colonies de vacances... Les quelque 51000 comités d’entreprise de France pèsent 14 Mds€ dans l’économie. La loi adoptée par les députés imposera aux plus gros d’entre eux de faire certifier leurs comptes.

Chèques cadeaux, billets de spectacle, voyages, colonies de vacances... Les quelque 51000 comités d’entreprise de France pèsent 14 Mds€ dans l’économie. La loi adoptée par les députés imposera aux plus gros d’entre eux de faire certifier leurs comptes.

Comptes mal tenus, marchandises détournées, soupçons de malversations… La récente faillite de SeaFrance, filiale de transport maritime de la , à Calais, a pointé les graves dysfonctionnements de son comité d’entreprise (CE).

Cette affaire s’ajoute aux scandales qui ont émaillé l’actualité ces dernières années, concernant les CE d’EDF, de la SNCF ou, plus récemment, de la — dans ce dernier cas, le parquet de a ouvert une enquête préliminaire le mois dernier.

La loi votée en première lecture, hier, à l’Assemblée nationale, vise justement à éviter ce type de dérives. Elle oblige les plus gros CE (bénéficiant d’au moins 230 000 € de budget annuel) à établir chaque année leurs comptes, et à les faire certifier par un commissaire aux comptes. Les achats seront aussi soumis à des procédures d’appel d’offres, au-delà d’un certain montant.

Des difficultés prévisibles pour sa mise en œuvre

« Les 2000 plus gros comités d’entreprise de France gèrent des budgets qui peuvent aller de plusieurs millions d’euros, à plusieurs centaines de millions d’euros, souligne Nicolas Perruchot, le député Nouveau Centre, instigateur de cette loi. Il était donc anormal qu’ils échappent à tout contrôle. »

Un texte de loi bienvenu : pour l’UMP, majoritaire à l’Assemblée, il permet de faire oublier le raté de la commission d’enquête sur le financement des syndicats, dont le rapport avait été enterré, fin 2011 (voir encadré ci-contre). « Cette loi concrétise une partie du travail fait avec la commission d’enquête, confirme Nicolas Perruchot. Tout le monde était favorable à une plus grande transparence dans ce domaine. »

Les experts du secteur anticipent néanmoins certaines difficultés dans la mise en œuvre concrète. « Ces mesures sont très chronophages, alerte Jacques Lambert, organisateur du Salon des comités d’entreprise, qui se déroulera du 31 janvier au 2 février à Paris. Les temps de délégation accordés aux salariés des CE n’y suffiront pas. » Autre problème, le manque de formation de ces salariés. « Jusqu’à présent, les trésoriers des CE se contentaient d’établir un simple rapport d’activité avec des éléments chiffrés », souligne Jean-Luc Scemama, expert-comptable. Nicolas Perruchot balaie ces arguments. « Les gros CE ont les moyens de faire face. » Reste à trouver un créneau au Sénat — début mars? —, pour l’examen de cette loi. Le député Nouveau Centre y croit : sa loi devrait entrer en application « avant les présidentielles ».

 

 

Pourquoi le rapport Perruchot a été censuré
 


Le 30 novembre 2011, coup de théâtre à l’Assemblée nationale. Ce jour-là, la commission d’enquête sur le financement des syndicats de salariés et patronaux enterre purement et simplement le rapport Perruchot qui, après six mois de travail et des dizaines d’auditions, décortique les 5 Mds€ annuels engloutis par les syndicats et les organisations patronales.

Critiqué à droite comme à gauche

Un rapport ainsi enterré, c’est du jamais-vu sous la Ve République. La plupart des exemplaires sont aussitôt passés à la broyeuse et les députés qui l’ont lu risquent des poursuites s’ils en révèlent le contenu. Pourquoi une telle censure? Le jour du scrutin, surprise, les députés UMP s’abstiennent et les députés PS votent contre. La droite juge le moment peu opportun et certains députés veulent préserver les intérêts du patronat, notamment agricole. La gauche, elle, dénonce un rapport à charge contre les syndicats de salariés. Depuis, les appels de Laurence Parisot (Medef) ou de Bernard Thibault (CGT) en faveur de la publication du rapport Perruchot sont restés vains.

Source leparisien.fr

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 18:30
«Les comités d'entreprises doivent se conformer à leur mission»

Alors que la gestion des comités de la RATP ou de SeaFrance a fait scandale, le député (NC) Nicolas Perruchot a fait adopter, ce jeudi, une loi renforçant l'encadrement des comptes de ces instances.

Quel est le contenu de cette loi ?

Cette loi comporte deux mesures. L'une impose aux comités d'entreprise de faire certifier leurs comptes par un commissaire aux comptes indépendant et de les faire publier, au-delà d'un seuil qui sera fixé par décret. L'autre encadre plus strictement la politique d'achat des comités d'entreprises, car un certain nombre de dérives ont été constatées en la matière. Je prônais l'obligation de procéder à des appels d'offres, mais on m'a opposé un certain nombres d'arguments juridiques. Je considère néanmoins qu'il ne s'agit-là que d'une première étape, et que l'on pourra aller plus loin à l'avenir.

A quel type de dérives s'oppose le texte ?

Les plus gros comités d'entreprise gèrent des dizaines, voire des centaines de millions d'euros de budget. Pourtant, certains se retrouvent en cessation de paiement – comme celui d'Air France – ou avec des pertes abyssalles. L'expert comptable pourra orienter les choix de gestion, et prendre des mesures pour redresser les comptes.

Il s'agit également de s'assurer que les comités d'entreprise se conforment à leur mission, ce que la loi réaffirme. Certains comités ont financé l'opération «Un bateau pour Gaza», ou des campagnes publicitaires à connotations politiques. Ces initiatives débordent complètement du rôle de ces instances, censées animer l'action sociale et culturelle de l'entreprise.

Enfin, sur la politique d'achat, on a vu beaucoup de choses étranges : à la RATP, par exemple, des gobelets en plastique à 20 euros la pièce. Le contrôle du commissaire aux comptes permettra de mieux repérer ces anomalies.

Parle-t-on d'erreurs de gestion, ou de véritables malversations ?

Dans le cadre d'Air France, il s'agit de mauvaise gestion. On a cherché à faire rentrer beaucoup de gens à l'intérieur du comité, peut-être par copinage, avec pour résultat d'énormes déficits. Pour la RATP, on parle là de dérapages financiers graves, de fuites de fonds. Même s'il n'est pas encore possible de parler d'enrichissement personnel, ou de financement d'un syndicat quelconque.

Vous dites que le problème se présente surtout dans les grandes entreprises publiques, ou anciennement publiques. Pourquoi ?

Parce que c'est sur celles-là que nous avons des informations. Et parce que c'est là que les comités d'entreprise gèrent les plus gros budgets.

Le patronat ne fait-il pas preuve de négligence par rapport à ces dérives ?

On n'en parle pas assez, mais il est vrai que le président d'entreprise est, de droit, le président du comité. Est-ce que, par cette négligence, il s'agit d'acheter la paix sociale ? Souvent, c'est le DRH ou un cadre qui est délégué au comité, avec peu d'intérêt pour ce qu'il s'y passe. Alors que le rôle de cette institution est important : les activités sociales et culturelles peuvent représenter l'équivalent d'un 13e ou un 14e mois pour les salariés.

Restez-vous amer après l'enterrement de votre rapport sur le financement des syndicats, en décembre dernier ?

Oui, cela continue à m'indigner. J'ai tenté d'ouvrir des portes, mais je me les suis prises sur les doigts. Je vais d'ailleurs interpeller par courrier les candidats à la presidentielle à ce propos. L'étonnant, c'est de croire qu'on allait réussir à étouffer le sujet de cette manière. Au contraire, cette chape de plomb n'a réussi qu'à le faire rebondir plus haut, grâce aux médias. Peut-être y a-t-il matière à réflexion sur le fonctionnement des commissions d'enquêtes. Beaucoup d'autres sujets «tabous» pourraient connaître le même sort que mon rapport.

Depuis, l'actualité vous a bien servi, du scandale de la RATP à celui du comité d'entreprise de Sea France...

C'est sûr, sans compter l'annonce des non-représentations de Bernard Thibault et Jean-François Chérèque à la tête de la CGT et de la CFDT. Ou la rupture entre ce dernier syndicat et sa branche Sea France, ainsi que la réforme de la représentativité qui va modifier le paysage syndical. Le démocratie sociale est en train de bouger.

Quelles autres mesures contenues dans votre rapport avez-vous dû renoncer à intégrer dans votre loi ?

Mon rapport contenait 29 propositions, mais j'ai craint que l'Assemblée ne dispose pas d'assez de temps pour les examiner chacune. Je me suis donc concentré sur les deux sujets sur lesquels un consensus assez large pouvait se dessiner. Beaucoup de questions restent devant nous, notamment la gestion de la médecine du travail par le patronat, ou la formation professionnelle : dans ce domaine, si on rapporte les moyens mis, la gestion et les résultats obtenus, il y a manifestement un problème.

Le climat était-il aussi tendu autour de ce projet de loi qu'autour de votre rapport ?

La différence avec cette loi, c'est qu'il fallait aller vite – ce que les partenaires sociaux ont d'ailleurs dénoncé. Tout le monde s'est exprimé dans les trois tables rondes qui se sont tenues en 15 jours, et tous étaient d'accord pour plus de transparence dans les grands comités d'entreprise. Ils auraient préfére passer par la négociation sociale plutôt que par la loi. Mais les partenaires sociaux, qui se rencontrent souvent, n'ont jamais jugé utile de se réveiller sur le sujet. Ils le font maintenant, mais un peu tard...

La «chasse aux profiteurs» est un thème récurrent de l'UMP. Avez-vous été sollicité pour le développer pendant la campagne ?

Au contraire, l'UMP était presque indifférent à mon enquête sur le financement syndical, avant de décider d'enterrer mon rapport. J'ai ensuite été reçu par Nicolas Sarkozy, qui a dit regretter la façon dont cela s'est passé.

Source liberation.fr

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 00:21

La CGT Nextiraone envoie une lettre ouverte à XAVIER BERTRAND

 

Syndicat CGT Nextiraone France la.cgt.nextiraone@wanadoo.fr

Marseille le 25 janvier 2012

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR XAVIER BERTRAND

Monsieur le Ministre,

Nous savions le Gouvernement, pour le moins, complaisant avec le MEDEF. Dans l’affaire de deux élus CGT en cours de licenciement dans l’entreprise NextiraOne, cette complaisance frise l’indécence !!!!

Il est vrai que déjà en 2011, vos services ont accédé à la demande de Nextiraone de supprimer le CHSCT de PACA qui avait engagé une enquête sur les salariés potentiellement victimes de l’amiante.

Pratiquez-vous, Monsieur Xavier BERTRAND, une politique de terre brulée en prévision d’une possible défaite de l’UMP aux prochaines élections ? Donnez vous des gages à ceux qui seront peut être demain vos employeurs ? Préparez vous le terrain pour votre reconversion dans le privé ?

Votre avez pris la décision de n’écouter que la voix de NEXTIRAONE au détriment de celle de vos Inspecteurs du Travail. De plus, sans aucune pudeur, vous reprenez, à votre compte, les motifs fallacieux évoqués par la Direction de NEXTIRAONE.

Vous osez écrire : « La société replace les faits dans un contexte de dix années de violence comportementale de certains élus à l’égard des différents directeurs des ressources humaines ».

En effet voici quelques exemples de ces dix années de « violence » !!

• De 1998 à 2003 Plans sociaux en chaine, externalisation de 900 salariés dans une pseudo entreprise, une coquille vide ! NEXTIRAONE a été condamnée par les prud’hommes à verser des millions d’euros pour une externalisation jugée illégale. Bien entendu ce sont les mêmes « violents » de la CGT qui ont œuvré pour obtenir cette condamnation sans précédent !

• En 2004, NEXTIRAONE licencie à coup de chèques des salariés poussés vers la sortie. La CGT monte un dossier et NEXTIRAONE est condamnée devant les tribunaux de grande instance de Lyon !

• En 2005, un plan social concernant 325 personnes est annoncé. La CGT engage une procédure et NEXTIRAONE abandonne son projet !

• En 2005, la CGT découvre un document stipulant l’embauche d’un consultant avec pour mission « de dénoncer la vacuité des actions de la CGT et de réduire son audience, de favoriser l’émergence d’autres syndicats ». La CGT attaque devant les tribunaux pour discrimination syndicale, le directeur régional de NEXTIRAONE est condamné en pénal ! Nous n’avons pu remonter jusqu’à la direction nationale mais il est impossible qu’elle n’ait pas été l’instigatrice de cette affaire !

• En 2006 Nextiraone présente une énième restructuration, la CGT bloque le Comité Central d’Entreprise à Paris en attendant le résultat du référé engagé pas ses soins. Le résultat tombe, Nextiraone est tenue d’engager une GPEC avant toute restructuration !

• En 2006 l’entreprise NEXTIRAONE est condamnée pour discrimination syndicale : les noms des discriminés ?? Messieurs Paul MICHEL, Francis BATTISTA… (ca ne vous rappelle rien ??!) également Messieurs Michel LELOUP, Jean-Paul LOUIS, Jean ALESI.

• D’autres élus CGT entamerons des procédures pour discrimination contre NEXTIRAONE et NEXTIRAONE sera, à chaque fois, condamnée : Messieurs VILACEQUE, ARNAREZ, APPIETTO, Mme GONNET.

Monsieur Le Ministre, après ce résumé pas du tout exhaustif, qui dans cette histoire a un comportement violent ?

La vrai violence est celle subit depuis 10 ans par les salariés de Nextiraone constamment obligés de vivre un plan social permanent !!

Les deux salariés licenciés par vos bons soins, parce qu’ils ont fait, et bien fait, leur travail d’élus du personnel, ou NEXTIRAONE dont les dirigeants se sont comportés et continuent de se comporter en « patrons voyous » ?!

Monsieur Le Protecteur des riches et des puissants, sachez que je ne vous salue pas ! Jean-Paul LOUIS – (Secrétaire Adjoint du Syndicat CGT Nextiraone)

Source bellaciao.org

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 23:44

La liste de Sarko

Cette liste que Sarko aimerait cacher

 

http://img15.hostingpics.net/pics/527019UMP.jpg

 

 

Alain Agostini (UMP) 2008, condamné pour proxénétisme aggravé en bande organisée. 

Alain Carignon (UMP) 1999, condamné pour corruption, abus de biens sociaux et subornation de témoins. 

Alain Ferrand (UMP) 2006, condamné pour faux et usage de faux. 1998, condamné pour prises illégales d’intérêts et condamné pour fraude fiscale. 

Alain Juppé (UMP) 2007, condamné pour abus de confiance, recel d’abus de biens sociaux, et prise illégale d’intérêt. 

Alain Tuduri (UMP) 2009-2010, condamné pour discrimination raciale, pour avoir préempté les biens immobiliers que voulait acheter des personnes d'origines étrangères dans sa commune. 

Axel Poniatowski (UMP) 2010, condamné pour diffamation. 

Brice Hortefeux (UMP) 2010, condamné pour atteinte à la présomption d’innocence. Il a également été condamné pour injure non publique envers un groupe de personnes à raison de leur origine. Le Parquet Général a requis sa relaxe, la décision a été mise en délibéré au 15 septembre. 

Brigitte Barèges (UMP) 2011, condamnée pour refus de mariage. 

Bruno Sandras (UMP) 2011, condamné pour détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêts. 

Charles Fabre (UMP) 2010, mis en examen pour favoritisme.

Charles Pasqua (UMP) 2009 à 2010, condamné pour trafic d’influence, pour favoritisme, pour faux, financement illégal de campagne et abus de confiance. Il est cité dans l’affaire de recel d'abus de biens sociaux pour l'association France Afrique Orient. Il également mentionné dans l’affaire du financement occulte du ministère de l'Intérieur et de l'Union des groupements d'achats publics.

Christian Vanneste (UMP) 2006 et 2007, condamné pour propos homophobes, condamnation confirmée par la Cour d’Appel puis annulée par la Cour de Cassation. Il avait déclaré l'homosexualité inférieure à l'hétérosexualité et que l’homosexualité était une menace pour l’humanité.

Claude Polony (UMP) 2001-2009, reconnu coupable de prise illégale d'intérêt, favoritisme et détournements de fonds.

Daniel Simonpieri (FN puis UMP), condamné pour favoritisme, fausses factures et emploi fictif. Il avait déjà été condamné pour harcèlement moral.

Damien Meslot (UMP) 2010, condamné pour outrage à magistrat, mis en examen pour atteinte ou tentative d´atteinte à la sincérité d´un scrutin.

Denis Gautier-Sauvagnac (UMP) 2008, mis en examen pour blanchiment d’argent.

Denis Jacquat (UMP) 2011, condamné pour abus de confiance et infraction à la législation sur le financement des campagnes électorales.

Didier Schuller (RPR-UMP) 1994, il s’enfuit aux Bahamas après la révélation d’une tentative de déstabilisation du juge Éric Halphen puis il continue sa cavale en Dominique Républicaine où il bénéficie d’une protection diplomatique, avant de revenir en France.
2005, condamné pour financement illégal de sa campagne.
2007, condamné pour avoir fait financer de façon occulte des activités politiques.

Dominique Paillé (UMP) 2004, condamné pour abus de confiance.

Frédéric Chazal (UMP) 2010, condamné pour diffamation.

Gaston Flosse (UMP) 2011, condamné pour détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêts.

Georges Tron (UMP) 2011, mis en examen pour harcèlement sexuel, agression sexuelle et viol.

Gérard Dezempte (UMP) 2006, condamné pour discrimination.

Gérard Larrat (UMP) 2011, condamné pour constitution de partie civile abusive ou dilatoire dans le but de nuire à son adversaire socialiste.
2011, mis en examen pour complicité d'atteinte à la sincérité du scrutin, complicité de faux administratif et usage et complicité de manœuvre frauduleuse tendant à l'exercice irrégulier du vote par procuration, son élection a été annulée.

Gilles Forray (UMP) 2006, condamné pour corruption passive et recel d'abus de biens sociaux.

Guy Drut (UMP) 2005, condamné pour avoir bénéficié d'un emploi fictif.

Guy Wildenstein (UMP) 2011, mis en examen pour recel d'abus de confiance.

Henry Chabert (UMP) 2002, condamné pour recel d’abus de biens sociaux.

Jacques Blanc (UMP) 2009, mis en examen pour détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêt.

Jacques Masdeu-Arus (UMP) 2006 à 2009, condamné pour corruption passive et recel d'abus de biens sociaux.

Jacques Myard (UMP) 2009, condamné pour diffamation.

Jean Reynaud (UMP) 2004, condamné pour prise illégale d’intérêt. 2006, condamné pour harcèlement moral et dégradation des conditions de travail.

Jean Tiberi (UMP) 2009, condamné pour occupation illégale des locaux de sa permanence et fraude aux électeurs.

Jean-Louis Garnier (UMP) 2011, condamné pour coups et blessures.

Jean-Louis Masson (UMP) 1997, condamné pour avoir financé la campagne d'un concurrent afin d'affaiblir sa rivale à droite.

Jean-Paul Alduy (UMP) 2008, son élection est annulée pour fraude.

Jean-Paul Fournier (UMP) 2009 à 2010, condamné pour prise illégale d'intérêt.

Joëlle Ceccaldi-Raynaud condamnée (UMP) 2006, condamnée pour diffamation et complicité de diffamation.

Joëlle Ferrand (UMP) 2010, condamnée pour prise illégale d'intérêt et malversations.

Laurence Spicher-Bernier (UMP) 2010 à 2011, condamnée pour exercice illégal de la profession d’avocat et escroquerie.

Lionel Cressiot (UMP) 2011, mis en examen pour injures et diffamation.

Lucette Michaux-Chevry (UMP) 2002, condamnée pour favoritisme dans l'attribution de marchés publics.

Manuel Aeschlimann (UMP) 2009, condamné pour favoritisme dans l'attribution d'un marché public.

Marie-Jeanne Bozzi (UMP) 2002, condamnée pour proxénétisme aggravé, association de malfaiteurs et dissimulation de travail clandestin.
2007, condamnée pour soustraction au paiement de l’impôt, omission de déclaration et fraude fiscale.
2009, mise en examen pour association de malfaiteurs en vue de la commission d'un homicide en bande organisée.

Maurice Gutman (UMP) 2010, condamné pour proposition sexuelle à une mineure de 12 ans.

Michel Buillard (UMP) 2011, condamné pour détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêts.

Michel Habig (UMP) 2006, condamné pour avoir fait incendier 14 caravanes appartenant à des Roms installées sur un terrain municipal.

Nicolas Bazire (UMP) 2011, mis en examen dans le cadre de l'affaire Karachi.

Olivier Deleu (UMP) 2011, mis en examen pour injures et diffamation.

Olivier Rey (UMP) 2008, condamné pour violences, menaces et dégradation grave du bien d'autrui à raison de la religion.

Patrick Balkany (UMP) 2003, condamné pour injure publique et pour diffamation. 1999, condamné pour avoir rémunéré aux frais du contribuable trois personnes désignées comme des employés municipaux mais qui ne s'occupaient que de son appartement de Levallois-Perret et de sa résidence secondaire près de Giverny.

Philippe Brun (UMP) 2011, condamné pour fraudes et multiples abus de biens sociaux.

Pierre Bédier (UMP) 2009, condamné pour corruption passive et recel d'abus de biens sociaux.

Philippe Pemezec (UMP) 2010, condamné pour injures. 2007, condamné pour irrégularités lors de sa campagne, son élection sera annulée.

Renaud Donnedieu de Vabres (UMP) 2004, condamné pour blanchiment d’argent.
2011, mis en examen dans le cadre de l'affaire Karachi.

René Vestri (UMP) 2009, condamné pour travail dissimulé.
2010, mis en examen pour blanchiment à titre habituel et en bande organisée, trafic d'influence et association de malfaiteurs
.

Richard Cazenave (UMP) 1999, condamné pour abus de biens sociaux.
2004, condamné pour recel et complicité d'abus de biens sociaux.

Serge Dassault (UMP) 1998, condamné pour corruption. 2010, condamné pour procédure abusive.
2009, condamné pour avoir acheté des voix lors des municipales.

Thérèse Aillaud (UMP) 2002, condamnée pour détournement de fonds publics.

Thierry Gaubert (proche de l’UMP, collaborateur de Sarközy) 2008, mis en examen pour abus de biens sociaux et escroquerie.
2011,
mis en examen dans le cadre de l'affaire Karachi.

Thierry Leprince (UMP) 2007, condamné pour viol sur une mineure de 12 ans.

Vincent Toni (UMP) 2008 et 2011, condamné pour corruption passive.

Xavier Dugoin (UMP) 1997, condamné pour trafic d’alcool, salaires fictifs et corruption.
1999 à 2000, condamné pour abus de confiance, détournement de fonds publics, falsification de documents administratifs et prise illégale d'intérêt.

2001, mis en examen dans le cadre de l'affaire des emplois fictifs du conseil général de l'Essonne, cette procédure sera annulée pour vice de forme.


2010, un cadre de l’UMP dont le nom n’a pas été diffusé a été mis en examen pour vol de carte bancaire d'un ancien dirigeant et pour le piratage, lors de la guerre interne à l'UMP 31, de l'ordinateur de l'ex-présidente Christine de Veyrac.
Les policiers ont retrouvé des objets acquis frauduleusement au domicile du jeune homme.

L'UMP condamnée pour atteinte au droit à l'image avec son LipDub en diffusant pour le clore la photo d'une jeune femme n’y ayant pas consenti.

L'UMP, à l'origine de la loi Hadopi, condamnée pour piratage d’une musique de MGMT utilisée lors de leurs meetings et pour illustrer plusieurs vidéos diffusées sur Youtube.

 

 

Et nous ne citerons pas bien sûr les innombrables “non lieu” ou “affaires classées sans suite” par la bienveillance de certains magistrats…

Citoyens, citoyennes,


Choisissez bien votre camp et ne vous étonnez plus des latences de la justice si celle-ci passe son temps à juger des affaires politiques. Libre à vous de vous rendre complices !

 

Source http://che4ever.over-blog.com/

Source http://resistanceinventerre.wordpress.com

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 19:30
Le "FT" ou la critique du capitalisme pur

Depuis plus de trois semaines, l'organe central du capitalisme intelligent, le quotidien britannique le Financial Times, ausculte l'état de l'économie de marché. Commentateurs, économistes, dirigeants politiques, entrepreneurs débattent des quatre coins du globe. Intitulé général de cette longue série d'articles : "Le capitalisme en crise".

Imaginez l'Osservatore romano, le quotidien du Vatican, portant un regard critique sur le catholicisme. Car le jugement d'ensemble est sévère, que l'on peut résumer ainsi : la formule "ultralibérale-dérégulée" du capitalisme, héritée des années 1980, ça ne marche plus. On dirait du François Hollande, ou presque, mais au fil des pages d'un grand quotidien des milieux d'affaires internationaux.

Trois ans après la crise de 2008 et à quelques jours de l'ouverture du sommet économique de Davos, en Suisse, c'est un signe important. En économie comme ailleurs, il y a des modes intellectuelles. Lancées par des journaux tels que le FT, le Wall Street Journal ou l'hebdomadaire The Economist, elles préparent le terrain à des changements de fond.

Le tournant reagano-thatcherien, celui qui allait tordre le cou au capitalisme tempéré de l'après-guerre, a été précédé, à la fin des années 1970, d'une longue démonisation de l'Etat par les penseurs de ce qu'on appelait alors "la révolution conservatrice". Couplée à la mondialisation des échanges qui allait suivre, elle a donné naissance à la version actuelle du capitalisme - et à la crise de 2008.

Dans cette forme-là, l'économie de marché doit être abandonnée. "Elle s'est avérée non seulement instable mais, et de manière importante, aussi injuste", dit l'éditorial lançant la série. Aux Etats-Unis, pays censé incarner sa réussite la plus accomplie, le capitalisme, relève Lawrence Summers, ancien secrétaire au Trésor, perd la confiance du public : seuls 50 % des Américains en auraient une idée positive, selon un récent sondage. Il est devenu synonyme de financiers surpayés, de croissance anémique et de chômage structurel élevé.

Au coeur de l'acte d'accusation dressé par le FT, il y a ce constat : le capitalisme est en crise parce qu'il produit, massivement, de l'inégalité. Il n'est pas censé être moral. Il est, jusqu'à preuve du contraire, le meilleur système connu pour créer de la richesse. Et, dans sa version pré-1980, il avait la réputation de répartir cette richesse de façon relativement acceptable. En langage d'économiste, on dirait que le marché favorise une allocation intelligente des ressources.

C'est fini. Depuis trente ans, en Amérique du Nord comme en Europe, les inégalités se creusent. Au point, dit l'enquête du FT, qu'elles menacent les fondements de nos démocraties, sociétés de consensus, ancrées dans des classes moyennes majoritaires. Les Etats-Unis connaissent une inégalité de revenus sans précédent depuis presque un siècle. De passage à Paris, le politologue Norman Ornstein relevait récemment que la structure des revenus aux Etats-Unis était celle d'un pays du tiers-monde. Depuis 1980, le 1 % d'Américains les plus riches ont vu leur richesse s'accroître de 300 %.

Dans le même temps, le revenu médian d'un foyer américain n'a progressé que de 40 %, indiquent les statistiques du ministère du travail à Washington. Encore, précisent-elles, que cette hausse n'est atteinte que parce que nombre de femmes sont entrées sur le marché du travail. Si l'on enlève cette deuxième source de revenu dans un foyer américain, la réalité est brutale : en trente ans, le revenu médian d'un homme aux Etats-Unis n'a connu aucune progression. L'Europe suit la même pente, en un peu moins accentuée.

L'honnêteté imposerait de compléter les statistiques du ministère du travail en étudiant l'évolution du pouvoir d'achat : il a progressé dans certains secteurs du fait de la pression que la mondialisation exerce sur les prix. Mais, très largement fondée sur l'implacable réalité des chiffres, la perception reste la même : "L'économie moderne paraît comprendre deux pistes, l'une très rapide pour les super-riches, une deuxième bloquée pour tous les autres", écrit John Plender, l'un des commentateurs du FT.

La colère contre les inégalités a pris "la finance" pour cible. La richesse qui est dénoncée, comme imméritée, n'est pas celle des créateurs d'entreprise. C'est celle des pontes d'un secteur financier gonflé aux amphétamines de la spéculation et qui a pris une ampleur sans précédent - il a notamment pour fonction de financer l'endettement d'une classe moyenne qui, en ces temps de globalisation, ne maintient son niveau de vie que par l'emprunt. Le vilain canard est Lloyd Blankstein, le patron de la banque Goldman Sachs, et le héros Steve Jobs, le fondateur d'Apple.

La série du Financial Times salue les entrepreneurs. Elle dénonce la manière dont les conseils d'administration des grandes entreprises fixent les salaires des dirigeants, notamment dans le secteur financier. Nous vivons des temps inédits : un PDG peut gagner 400 fois plus que ses employés du bas de l'échelle ; ce rapport ne dépassait pas 40 dans le capitalisme pré-1980. Régression morale ou nécessité de s'aligner sur les pratiques de la concurrence ?

L'économie de marché s'est imposée sur toutes les autres parce qu'elle a su changer. Le capitalisme est une succession de crises. "Son succès ne tient pas au fait qu'il reste toujours le même, mais au fait qu'il ne cesse de changer", écrit le FT. Le quotidien préconise trois réformes prioritaires pour sortir du modèle hérité des années 1980 (éditorial du 27 décembre 2011).

Il faut réglementer et réduire un secteur financier devenu incontrôlable parce qu'obèse. Il faut réformer un mode de gouvernance de l'entreprise qui favorise le court terme, la rémunération la plus immédiate et la plus élevée du capital ; celui qui a érigé en valeur suprême la share holder value. Il faut revenir sur la palette d'exemptions fiscales qui, ici et là, a permis aux riches de payer de moins en moins d'impôts.

Ce triptyque n'aurait pas dépareillé dans le discours du Bourget. Mais il a au moins autant de poids quand il est mis en avant par le FT que par François Hollande.

par Alain Frachon Source lemonde.fr

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