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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 11:53
Paul Junot fustige Nassimah Dindar et Paul Vergès

Après un mois de mobilisation devant les grilles du Conseil Général, les ex-Arast ont fait le bilan cet après-midi. Pour Paul Junot, secrétaire général de la CFTC, il n’y a pas eu d’avancée significative sur le dossier malgré les demandes d’audiences successives. Celui qui soutient les anciens employés de l’Agence Régionale d’accompagnement social territorialisé depuis le début de leur combat considère que la présidente du département préfère "partir en vacances, que s’occuper d’une urgence sociale".
 
Depuis plusieurs semaines, une quinzaine d’ex employés de l’Arast campent sur la pelouse du Conseil Général dans l’ attente d’une audience avec la présidente. Sans emploi depuis la liquidation de l’Arast en 2010, ils espèrent toujours percevoir leurs indemnités de licenciement. Nassimah Dindar est sortie de son silence vendredi dernier pour une conférence de presse. 
 
Evoquant le dossier Arast, la présidente a promis le paiement de 89 anciens salariés, mais n’a pas abordé la situation des salariés en attente d’une décision de justice. Une réponse qui n’a pas satisfait les "campeurs" du Conseil Général, qui n’ont pas l’intention de lever le camp. Mimose Libel, ex arast et trois personnalités politiques (Paul Junot, Jacques Zéphyr et Carmen Allié), ont décidé il y a 8 jours de se mettre en grève de la faim. Paul Junot, secrétaire général de la CFTC, ne mâche pas ses mots à l’encontre de Paul Vergès et de la présidente du Conseil Général Nassimah Dindar.
 
"Paul Vergès dit que les ex-arast sont des petites gens manipulées, mais il est mal placé pour s’exprimer car il a renié tous ses combats. Il aurait dû être sur le terrain pour débloquer la situation", tacle Paul Junot. Estimant que la présidente de Nassimah Dindar n’a fait que "régler une vieille dette du conseil général", Paul Junot affirme que : "l’audience a été fixée au 15 janvier prochain, uniquement en raison des vacances de Nassimah Dindar. Un élu qui préfère partir en vacances que gérer une situation d’urgence sociale, c’est révoltant".
 
Considérant qu’aucune solution n’a été proposée pour les anciens salariés de l’Arast, Paul Junot réaffirme la motivation du petit groupe à aller jusqu’au bout. Au huitième jour de grève de la faim, la fatigue physique commence à se faire sentir, mais n’entame pas leur détermination. "Nous nous contentons d’eau sucrée pour tenir, mais pour l’instant personne n’a eu de problème de santé particulier, nous savons que nos revendications sont légitimes et nous irons jusqu’au bout", raconte Paul Junot. 

Source linfo.re

Les ex-ARAST méprisés par le Département

Par Laurent FIGON

Paul Junot, Secrétaire général de la CFTC en grève de la faim avec 3 autres personnes en solidarité avec les ex-salariés de l’ARAST, est dégoûté du mépris de certains élus du Département.


Le mouvement des ex-salariés de l’ARAST se poursuit

   

Au pied du sapin, peu de considérations de la part du Département 

 

Alors qu’une réunion entre les manifestants, l’avocat du Département et des élus devait avoir lieu mardi après-midi, celle-ci a été reportée à la mi-janvier. Paul Junot, le secrétaire général de CFTC qui est en grève de la faim par solidarité avec les ex-salariés de l’ARAST, n’en revient toujours pas du mépris de la majorité du Département.

Pour lui, "la priorité des élus c’est d’abord de partir en vacances, en Thaïlande pour certains. Et l’urgence sociale passe au second plan pour ceux qui se disent de la Droite Sociale (ndlr Ibrahim Dindar notamment). Il poursuit en rappelant que la plupart des anciens employés de l’ARAST vivent depuis le 23 décembre "de minimas sociaux, c’est-à-dire 460 euros par mois et d’autres à zéro euros pour ceux qui entrent dans le cadre du RSA".

Malgré ce nouveau revers, le mouvement continue néanmoins.

Source reunion.la1ere.fr

 

Arast : 90 ex-salariés indemnisés mardi

publié le 23 décembre 2011


 

Nassimah Dindar, la présidente du conseil général, a annoncé le versement des indemnités de licenciement pour 90 ex-employés de l’Arast. "Un cadeau empoisonné", selon les anciens salariés de la défunte association qui réclament la régularisation des 850 dossiers encore en souffrance, faute de quoi, ils continueront à "squatter" devant les grilles du Département.

"J’ai souhaité faire cette conférence de presse pour rétablir la vérité dans le dossier de l’Arast. Tout ce qui peut être dit en plus relève de la récupération politique " a déclaré Nassimah Dindar en préambule avant d’annoncer dans la foulée le versement des indemnités de licenciement pour 90 ex-salariés de l’Arast. "Un effet d’annonce qui sonne comme un cadeau empoisonné", ont immédiatement fustigé les anciens salariés de la défunte association.

Pour Paul Junot, secrétaire général de la CFTC et militant aux côtés des ex-salariés il s’agit "d’une manipulation intellectuelle de la part du Conseil Général qui avait 1 an pour procéder au paiement de ces indemnités".

Une accusation que Jacques Belot avocat du Département dans ce dossier s’empresse de rejeter. " Nous n’avions pas les élements (exemple : rib) permettant de procéder aux paiements", a-t-il déclaré.

Sur les 130 dossiers pour lesquelles la collectivité a été condamnée par le conseil des Prudhommes de Saint-Pierre, 90 devraient être régularisés d’ici à mardi. Les autres devront l’être dès réception des élements manquants au dossier. Enfin pour ce qui est des 700 autres salariés pour lesquels l’AGS a été condamnée, le Département n’a apporté aucune précision sur leur sort. "C’est au tribunal de décider" s’est contenté d’affirmer Me. Belot.

Licenciés en 2010 après la liquidation judiciaire de leur entreprise, les ex-salariés de l’Arast n’ont, depuis, cessé de mener des actions afin d’obtenir les indemnités qui leur étaient dues. Suite à l’annonce de Nassimah Dindar, ils ont menacé de maintenir leur campement devant les grilles du palais de la source jusqu’à ce que tous les dossiers soient régularisés. Rappelons que deux personnes (Carmen Allié, élue à la mairie de Saint-Denis et Paul Junot) sont en gréve de la faim depuis deux jours.

Maïmouna Camara Source clicanoo.re

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 11:39

COMPIÈGNE, SEPTEMBRE 2010. Les Conti, en colère, avaient investi le cabinet de reclassement Altédia en charge de leur avenir professionnel. Ils l’accusaient de ne pas prendre au sérieux leurs dossiers.

COMPIÈGNE, SEPTEMBRE 2010. Les Conti, en colère, avaient investi le cabinet de reclassement Altédia en charge de leur avenir professionnel. Ils l’accusaient de ne pas prendre au sérieux leurs dossiers.

Alors que les dispositions favorables aux anciens Conti s'arrêtent dans moins d'un mois, moins d'un salarié sur cinq a retrouvé un salarié stable.
 Leur usine a fermé fin 2009. Au 31 décembre, leur congé de mobilité se terminera. Cela fait deux ans qu’une grande partie des 1 110 salariés de Clairoix profitent de ce dispositif qui leur permet de conserver 65% de leur salaire brut en étant suivi par le cabinet de reclassement Altédia.

A moins d’un mois de l’échéance, la direction de Continental fait un premier bilan.
« Dans le cadre du PSE (NDLR : plan de sauvegarde de l’emploi) nous avons versé 200 millions d’indemnités, consacrons 2,7 M€ aux salariés les plus fragiles comme les seniors, 5,7 millions pour financer les formations individuelles et avons mis en place avec Altédia une antenne de recherche d’emploi dès juillet 2009 avec 15 consultants », remarque Philippe Bleurvacq, le DRH de l’usine. A cette énumération, il ajoute « la prime d’incitation de retour rapide à l’emploi (entre 8 000 et 10 000 €), l’aide à la mobilité (1 500 €), l’aide à la création d’entreprise qui était de 10 000 € la première année du congé de mobilité… »

1 110 emplois perdus fin 2009

Une liste de compensation bien longue pour la perte de 1110 emplois, mais concrètement où en est-on? D’après les chiffres de Continental, arrêtés au 30 novembre 2011, sur les 1110 salariés, 73% ont trouvé une solution selon les termes du PSE : 212 personnes sont en CDI, 89 ont créé leur entreprise, 125 sont en CDD ou en intérim de plus six mois, 18 à la retraite et 118 en projets personnels, 130 ne cherchent pas d’emploi, 255 sont en recherche active.
D’après le cabinet Altédia, l’une des difficultés est que les Conti ne veulent pas bouger pour trouver un emploi. D’après une étude, 95% d’entre eux sont nés dans le Bassin compiégnois et refusent de le quitter. Dans le PSE, les salariés doivent cependant accepter des emplois pouvant être à 80 km de leur domicile. « Le problème dans notre bassin d’emploi est que nous n’avons aucune autre entreprise de pneumatiques qui propose un travail similaire à ceux des Conti. Dans la grande majorité des cas, ils doivent entamer une formation professionnalisante ou accepter un travail autre, comme frigoriste, chauffeur poids lourd, ambulancier, électricien de maintenance ou encore conducteur d’engins de chantier », souligne Marie Descamps, responsable de l’antenne Altédia. « Par ailleurs, il reste également 41 postes réservés à Sarreguemines, mais seules 6 personnes ont accepté d’y aller. » Elle poursuit : « Nous aurions aimé atteindre les 100% de reclassement. Nous avons proposé plus de 800 solutions au titre du PSE. Je n’ai pas à rougir de mon travail. »

Source leparisien.fr du 7 décembre 2011

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 11:31

Le comité d’entreprise de Continental met en vente le terrain de 30 ha qu’il possède. Il espère encaisser 500000 €. Les bénéfices iront aux salariés licenciés.

SAINT-LÉGER-AUX-BOIS, VENDREDI. Le terrain du CE de Continental s’étend sur plus de 30 ha. Aujourd’hui, seule une poignée de salariés férus de chasse ou de pêche s’y rendent régulièrement.

SAINT-LÉGER-AUX-BOIS, VENDREDI. Le terrain du CE de Continental s’étend sur plus de 30 ha. Aujourd’hui, seule une poignée de salariés férus de chasse ou de pêche s’y rendent régulièrement

Difficile de diviser un terrain en 1113 morceaux, afin que chaque salarié licencié de en obtienne une parcelle. Le comité d’entreprise de Continental-Clairoix, propriétaire d’un immense terrain à Saint-Léger-aux-Bois, a donc décidé de mettre son bien en vente. « On vient d’en finir avec toutes les démarches administratives.

Désormais, le CE de Continental-Clairoix est le seul propriétaire du site. Plus rien ne nous empêche de vendre le terrain. Il peut être transformé en zone de pêche, domaine de chasse ou base de loisirs », explique Christian Lahargue, secrétaire du CE.

Une surface boisée, trois grands étangs et des petits locaux

Concrètement, le site s’étend sur plus de 30 ha composés d’une surface boisée, de trois grands étangs et de petits locaux. Il y a un an, un investisseur intéressé par le rachat du site avait déjà fait une offre de près de 400000 €. Trop peu pour les Conti, qui ont fixé le prix de vente à 500000 €. « On a fait venir des experts pour faire plusieurs estimations du terrain. La plus haute d’entre elles a évalué le prix du terrain à 500000 €. On n’a pas l’intention de vendre en dessous de ce prix », prévient Pierre Sommé, délégué syndical (FO).

Les bénéfices tirés de cette vente seront directement reversés aux 1113 salariés licenciés sous forme de chèque vacances (voir ci-dessous). Le CE a donc tout intérêt à vendre au plus offrant. « Le maire de Ribécourt-Dreslincourt (NDLR : Jean-Guy Létoffé) a cherché à nous amadouer en arguant de sa participation à quelques manifestations de soutien aux salariés de Continental. Mais nous n’avons pas l’intention de faire de ristourne ou de cadeau à qui que ce soit », avertit Pierre Sommé.

Le terrain semble en effet susciter l’intérêt de plusieurs élus de la communauté de communes des deux vallées (CC2V). « La CC2V utilisait jusqu’à maintenant la base de loisirs de Pimprez. Mais c’est terminé. Pour la remplacer, le site de Continental pourrait parfaitement faire l’affaire. Il a beaucoup de potentiel. Mais à mon avis, 500000 € c’est trop élevé. Avant, il y avait une plage, là tout est à refaire, c’est à l’état sauvage », confie Jean-Bernard Cardon, le maire de Saint-Léger-aux-Bois. La CC2V a d’ailleurs obtenu du préfet de l’Oise un droit de préemption sur le site. « Si le terrain est mis en vente et qu’un acheteur fait une offre d’achat, on aura le droit d’utiliser notre droit de préemption. Domaine évaluera alors le prix du terrain et on pourra décider de l’acquérir ou non. Ce qui est sûr, c’est qu’on n’a pas prévu de faire d’acquisition en 2012 », affirme Stéphane Lefevre, directeur général de la CC2V.

Même si le CE de Continental-Clairoix va disparaître en mars, les Conti ne sont pas pressés. « On préfère vendre au plus offrant. Ceux qui pensent qu’on va brader le terrain parce qu’on est pressés se trompent. Même si la vente est effectuée dans un an, chaque salarié pourra toucher sa part », promet Pierre Sommé.

Source leparisien.fr

 

S’il vend son terrain 500000 €, le comité d’entreprise de devrait pouvoir reverser à chacun des 1113 salariés la somme de 440 € frais déduits. « Ce sera versé sous forme de chèques vacances car on n’a pas le droit de verser directement de l’argent. L’idéal, ce serait d’obtenir au moins 400 € par salarié.

Mais on va tout faire pour obtenir le maximum. Et tout le monde aura sa part. Les cadres comme les ouvriers », explique Christian Lahargue, secrétaire général du CE.

Outre son terrain, le CE a décidé, avant de mettre la clef sous la porte, de vider ses caisses afin de gâter les salariés pour Noël. Des centaines de milliers d’euros ont ainsi été reversées. « Cette année, le CE ne propose pas de jouets. On a décidé d’offrir à chaque salarié un chèque cadeau de 230 € plus un chèque de 130 € par enfant », ajoute Christian Lahargue.

Des chèques qui s’ajoutent aux indemnités de licenciement que vont enfin toucher, après deux ans d’attente, les salariés licenciés. « En fonction du salaire de base et de l’ancienneté, certains salariés vont toucher entre 60000 et 65000 € et d’autres entre 180000 et 190000 €. La moyenne sera de 80000 € par salarié. Tout sera versé le 29 décembre », précise une porte-parole du groupe Continental.

Source leparisien.fr

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 19:06
Licenciements : Le bilan calamiteux de la rupture conventionnelle !
Enfant chéri du Medef, la rupture conventionnelle n'a pour l'instant fait l'objet d'aucune évaluation officielle. A défaut de bilan d'étape, on peut surtout constater son insolente croissance et ses effets pervers !
Licenciements : Le bilan calamiteux de la rupture conventionnelle !


Nul n'a oublié la célèbre phrase de Laurence Parisot : « La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? » qui a été le prologue à la création de la « rupture amiable » finalement baptisée : rupture conventionnelle.

Il faut savoir que le Medef en est tellement satisfait, qu'il l'a fait figurer en toutes lettres, dans la rubrique : « Qui sommes Nous ? » de son site institutionnel : « (...) C’est le MEDEF qui a proposé la rupture conventionnelle du contrat de travail qui permet de réduire les contentieux judiciaires pour les entreprises, tout en apportant aux salariés de nouvelles garanties (...) »

Garanties qui se résument, au passage, au droit de bénéficier des indemnités de chômage versées par Pôle Emploi !

En Décembre 2010, le Medef publiait un communiqué tonitruant : « La rupture conventionnelle, deux ans après » dans lequel il se félicitait de l'application du concept de « séparabilité » transposée par la loi du 25 juin 2008 « portant modernisation du marché du travail » Il joignait à ce communiqué un argumentaire, dans lequel on pouvait lire, quelques morceaux de bravoure

Laurence Parisot : « Ce concept de séparabilité représente un acquis majeur pour tous. C'est une vraie bonne nouvelle pour l'embauche en France qui ainsi se modernise et se dynamise. Il marque aussi un progrès souhaitable vers l'égalité entre l'employeur et l'employé »

Cathy Kopp, chef de file de la délégation patronale pour la négociation modernisation du marché du travail : « L'accord « modernisation du marché du travail » ouvre une ère nouvelle pour les relations sociales et pour l'économie en France : il invente la flexisécurité française »

Et le Medef de hurler son bonheur : « (...) Près de 400.000 ruptures conventionnelles en 2 ans. La rupture conventionnelle du contrat de travail a connu une montée en charge spectaculaire depuis sa création, et un rythme constant sur 2010, avec une moyenne de 21.000 ruptures homologuées par mois »

Puis, en juillet 2011, alors que le chômage flambait, on apprenait que le nombre de ruptures conventionnelles avait atteint le nombre de 600 000 !

Or, nous disent Les Echos : « (...) A l'occasion de l'élaboration de l'agenda social cet automne, les partenaires sociaux avaient décidé de mener une évaluation du dispositif. Le sujet pourrait donc s'inviter à la table du sommet social le 18 janvier (...) Aucune étude n'a jusqu'ici évalué la part des ruptures initiées par les salariés, ni leur destin professionnel après cette rupture (...) »

En attendant que le Medef veuille bien, accepter une évaluation sérieuse de ce dispositif, qui a ouvert : « une ère nouvelle pour les relations sociales et pour l'économie en France » De très nombreux témoignages de salariés montrent que le dispositif est loin d'être idyllique !

Les sites Juritravail et Village-Justice par exemple, se font l'écho de moult exemples de ruptures conventionnelles retoquées par les juges prud’homaux pour des raisons parfaitement justifiées.

Mais on peut également trouver d'autres cas évoqués régulièrement par la presse écrite.

L'Humanité dans un article du 11 avril 2011 donnait une liste non exhaustive d'entreprises ayant utilisé le dispositif pour passer outre les obligations relevant d'un plan de sauvegarde de l'emploi ou tout simplement pour se séparer d'un salarié trop vieux. Le journal faisait remarquer au passage que : « (...) 1 191 plans sociaux ont été comptabilisés pour l'ensemble de l'année 2010, contre 2 245 en 2009. Une réduction des PSE qui pourrait être expliquée, dans certains cas, par la montée en puissance de la rupture conventionnelle (...) »

Le Monde nous livrait il y a peu, quelques témoignages de lecteurs, dont certains avaient été contraint et forcé, d'accepter ce mode de licenciement, sous la pression de leurs entreprises.

On pourra aussi évoquer le cas de la Clinique de Lambersart, dont le maire est Marc-Philippe Daubresse, le secrétaire général adjoint de l'UMP, qui fermera ses portes au 31 décembre. A cette occasion, il n'y aurait pas de plan social : (...) mais la CFDT s'est rapprochée de la direction départementale du travail pour évoquer la multiplication de propositions individuelles de rupture conventionnelle de contrat de travail (...) »

Plus grave, encore, les révélations de la CGT Cognac, à la Charente Libre faisant état de l'utilisation de la rupture conventionnelle : « (...) Sur la vingtaine de dossiers de rupture conventionnelle qu'a traités la CGT de Cognac durant le dernier semestre, 90% sont motivés par des dépressions nerveuses (...) On craint que ces nouvelles méthodes de management s'accentuent en 2012 et qu'elles deviennent le nouveau mode de gestion des salariés »

Et quel est le prix de cette « flexisécurité française » ?

La CGT l'estime à 1,3 milliard. Mais précise que lors des dernières négociations sur la nouvelle convention d'assurance chômage, le Medef n'a pas voulu en entendre parler.

Alors, où en est-on de la progression du nombre de ruptures conventionnelles ?

« (...) les ruptures conventionnelles représentaient ainsi, à la mi-2011 et parmi les chômeurs indemnisés, 23,2 % des sorties de CDI. Les licenciements, qui représentaient la quasi-totalité des motifs de sortie de CDI à la mi-2006, n'en représentent désormais qu'un peu plus des deux tiers soit 67,8 % (...) » expliquent Les Echos

Quels sont, pourtant, les plus gros risques encourus, à terme, pour les salariés qui accepteraient une rupture conventionnelle ?

Tout d'abord, une possible modification de la durée d'indemnisation évoquée en novembre 2011, par Xavier Bertrand qui déclarait se poser la question : « des freins au retour à l'emploi » et envisageait : « la réintroduction d'une dégressivité des allocations chômage, incitative à la reprise d'emploi (...) »

D'autant qu'après Standard & Poors début décembre, on a appris hier que l'agence de notation Fitch a annoncé à son tour, avoir : « revu de stable à négative la perspective attachée à la note de neuf entités publiques françaises » dont l'UNEDIC. Bien malin qui pourrait dire, ce que les gestionnaires de l'UNEDIC décideraient, en terme d'indemnisation, si leur note était fortement dégradée ...

Il existe enfin un risque, mis en lumière par un jugement de la Cour d'appel de Nîmes, et sur lequel le Medef et les employeurs utilisateurs de la rupture conventionnelle, sont particulièrement silencieux : « Les assurances perte d'emploi contractés dans le cadre d'un prêt immobilier »

En effet, explique Comptanoo : « (...) si la rupture conventionnelle est assimilée à un licenciement économique en terme juridique et social, tant au regard des aides au reclassement et des allocations-chômage, les juges rappellent dans leurs attendus que « le contrat d'assurance garantit un risque susceptible de survenir qui doit être indépendant de la volonté des parties (...) » En clair précise L'Expansion : « Les salariés qui envisagent une rupture conventionnelle doivent donc être extrêmement attentifs à la rédaction de leur contrat d'assurance et s'assurer qu'il couvre bien ce mode de rupture du contrat de travail (...) »

Mais, dans la mesure où il n'y a aucune chance pour que le Medef, lors du sommet social du le 18 janvier 2012, renonce à cet outil « économique » de réduction des effectifs. Et, que le Président ne fera aucune pression dans ce sens sur l'organisations patronale. Tous les ingrédiens sont réunis pour que « l'aimable conversation de salon, aboutissant à une séparation amiable », ne devienne un « piège mortel » pour les salariés, à qui, crise aidant, on devrait de plus en plus proposer cette solution !
Mercredi 21 Décembre 2011
J-C Slovar
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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 18:52
Compétitivité-emploi: flexibilité pour les uns, marché de dupes pour d'autres

PARIS - Avec les "pactes de compétitivité-emploi", le gouvernement prône une nouvelle dose de flexibilité pour éviter des licenciements, mais les syndicats craignent un marché de dupes et les experts un casse-tête juridique.

Le ministre du Travail Xavier Bertrand entend promouvoir ces pactes lors du sommet pour l'emploi du 18 janvier, convoqué en urgence, face à l'explosion du chômage.

L'idée est d'aménager le temps de travail ou la production, en fonction de la situation de l'entreprise, grâce à des accords négociés avec les représentants des salariés, moyennant une garantie des emplois.

Peu connue en France où elle est défendue par le patronat de la métallurgie, "la compétitivité-emploi" s'est développée dans les années 90 notamment en Allemagne et a été relancée lors de la dernière crise.

"En gros, c'est la garantie de maintien de l'emploi pendant une certaine durée, en échange de contreparties des salariés, par exemple la réduction de la durée du travail avec une réduction du salaire, qui est souvent proportionnelle", explique l'économiste Jacques Freyssinet.

De quoi faire bondir la CGT, opposée à l'idée de "garder l'emploi à n'importe quelle condition", a souligné cette semaine le secrétaire confédéral Eric Aubin, en évoquant Continental.

Le site Continental de Clairoix (Oise) a fermé en 2010 malgré un accord fin 2007 sur le retour aux 40 heures de travail hebdomadaires, qui devait assurer sa survie jusqu'en 2012.

Aujourd'hui, dans l'Est, deux usines Peugeot Scooters vont perdre un quart de leurs effectifs, alors qu'en 2008 les salariés ont accepté de travailler plus... sans gagner plus.

"Adapter le temps de travail en fonction des commandes ? Nous ne sommes pas là-dessus", lance la secrétaire nationale de la CFDT Véronique Descacq, qui privilégie la piste du chômage partiel.

Pour elle, il y aurait incompatibilité entre un tel dispositif et la défiscalisation des heures supplémentaires: "Cela n'aurait pas de sens si les entreprises pouvaient baisser le temps de travail des salariés et en même temps faire faire des heures supplémentaires défiscalisées".

Pour Jacques Freyssinet, ce ne "serait qu'un degré supplémentaire de la contradiction devenue éclatante, fin 2008, quand on a introduit le chômage partiel". "Les heures supplémentaires défiscalisées, avec la crise c'est devenu complètement schizophrène."

L'économiste, qui parle "d'une étape de plus dans le lent processus de grignotage du code du travail", réfute aussi que la modulation envisagée puisse passer par de seuls accords collectifs. Car toucher à la durée du travail revient à modifier "un élément essentiel du contrat de travail" et "nécessite donc l'accord individuel des salariés" en droit français.

Certains bataillent pour que les accords collectifs puissent s'appliquer à tous, comme l'avocat Jacques Barthélemy, co-auteur en 2010 d'un rapport du Conseil d'analyse économique qui préconisait de "refonder le droit social", "pour mieux concilier protection du travailleur et efficacité économique". Le rapport dénonçait un droit "trop réglementaire" et militait pour "une plus grande place" pour le contrat, notamment collectif.

Emmanuelle Rivez-Domont, avocate en droit social, rappelle que les lois de 2008 "ont ouvert beaucoup de possibilités sur la durée du temps de travail, jusqu'alors très rigides". Avec la conséquence, selon elle, d'avoir "encore compliqué la construction extrêmement complexe de cette durée du travail".

"On est avec des couches qui se superposent (...) et quand on creuse les mécanismes, on se rend compte qu'il y a des failles", souligne-t-elle.

Source 20minutes.fr

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 18:42

Près de 900 usines ont été fermées et quelque 100.000 emplois ont été détruits en France au cours des trois dernières années, et 2012

Près de 900 usines ont été fermées et quelque 100.000 emplois ont été détruits en France au cours des trois dernières années, et 2012 "s'annonce difficile", selon une étude réalisée par l'observatoire Trendeo pour le quotidien Les Echos et publiée mercredi.

ArcelorMittal à Gandrange, Molex à Villemur-sur-Tarn, à Clairoix,  Philips à Dreux, à Xertigny... Près de 900 usines ont été fermées et quelque 100.000 emplois ont été détruits en en trois ans, selon une étude réalisée par l'observatoire Trendeo pour Les Echos et publiée mercredi.

Selon le journal économique, Trendeo a recensé 880 annonces de fermeture de site industriel au cours des trois dernières années, dont 400 sur la seule année 2009 et 200 en 2011. Dans le même temps, 494 créations de sites ont été recensées. «Bilan: la France compte environ 385 usines de moins aujourd'hui qu'au début de 2009», pointe le journal.

Sur la même période, l'observatoire a relevé 870 décisions d'extensions de sites industriels en France mais aussi 1.170 annonces de réduction d'effectifs. «Au final, entre les postes créés et ceux supprimés, près de 100.000 emplois industriels ont été perdus en France ces trois dernières années», ajoute le journal, citant Trendeo.

30.000 postes perdus dans l'automobile

«L'année 2012 s'annonce difficile. La reprise des projets, des embauches, constatée à partir de l'été 2010 s'est interrompue depuis plusieurs mois déjà», relève le quotidien. Les Echos souligne que la crise de 2008-2009 a «violemment accélér(é) le mouvement» de destruction du tissu industriel français engagé avec le premier choc pétrolier de 1973.

Si l'aéronautique, notamment grâce à Airbus, l'agroalimentaire et le luxe sont restés créateurs nets d'emplois, de véritables saignées ont frappé l'automobile - 30.000 postes perdus en trois ans -, la pharmacie, la high-tech, la chimie et la métallurgie. Les Echos explique ce déficit par des coûts salariaux trop élevés, des produits qui peinent à s'exporter et un manque d'innovation. Le plan de réduction d'effectif que vient d'annoncer le groupe PSA risque malheureusement de ne pas être le seul. 

Source leparisien.fr

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 22:32

Continental a réalisé des «bénéfices exceptionnels» en 2011 selon les syndicats

 

 

«Continental Automotive France prévoit fin 2011 des bénéfices de plus de 60 millions d’euros»

Dans un communiqué de presse, la Cfdt brandit aujourd’hui ce chiffre, comme un nouvel argument à son arc dans le combat qui l’oppose à la direction.

Le conflit qui existe entre les salariés des sites de Toulouse, Boussens et Foix à la direction de l’équipementier allemand Continental est donc loin d’être enterré.

Avant l’été, la direction a tenté une nouvelle fois de faire passer un protocole d’accord demandant aux salariés de faire des sacrifices salariaux en échange de la garantie de l’emploi.

Un document que les deux syndicats majoritaires (Cgt et Cfdt) ont toujours refusé de signer, dénonçant le «chantage à l’emploi» effectué par la direction.

Pour la Cfdt, «si nous ne nous étions pas opposés à ces plans, les conséquences auraient été 9 jours de travail en plus entraînant la suppression d’une centaine de postes d’intérimaires et sous traitants (puisque si on travaille plus d’autres ne travaillent plus), la quasi suppression de l’intéressement et un blocage des salaires»

De même, le syndicat met en avant la politique de flexibilité du travail mis en place par le groupe, «au cours de cette année 2011, avec 400 intérimaires et 320 sous-traitants (en équivalent temps plein), la précarité est la conséquence pratique de la politique de variabilisation du coût du travail déployée par le groupe»

«La Cfdt demande l’embauche en CDI de ces salariés précaires» et a saisi l’inspection du travail depuis plusieurs mois pour demander le respect de la loi qui «prévoit le recours à l’intérim en cas de surcroits temporaires de travail alors que par exemple en fabrication à Boussens, il y a plus d’intérimaires que de CDI depuis plus d’un an déjà»

Continental a toujours justifié ces mesures par une baisse attendue des commandes en 2012-2013... nous n’avons pas réussi à joindre la direction pour évoquer ce sujet.

Source ariegenews.com du 20 décembre 2011

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 17:29

SeaFrance : Hamon (PS) va soutenir symboliquement le projet de reprise via la Scop

Le porte-parole du PS Benoît Hamon, qui soutient le projet de reprise de la compagnie de ferries SeaFrance via une société coopérative et participative (Scop), va se porter symboliquement acquéreur d'une part de cette société, a annoncé mercredi le PS dans un communiqué.

Benoît Hamon recevra devant la presse jeudi à 10H00 au siège de PS, rue de Solférino à Paris, « une délégation de SeaFrance », menacée de liquidation, indique le parti. Son porte-parole « se portera symboliquement acquéreur d'une part au projet de future coopérative que les marins » de la compagnie « essaient de construire », précise-t-il.

 

Le projet de Scop, porté par la CFDT de SeaFrance, syndicat majoritaire chez les marins, est la seule offre de reprise en lice, mais elle n'est à ce jour pas financée, alors que le tribunal de commerce de Paris pourrait prononcer la liquidation de la compagnie le 3 janvier. « Les salariés de SeaFrance portent aujourd'hui un ambitieux projet de coopérative auquel manquent les financements indispensables à un redémarrage de l'activité », soit « 50 millions d'euros, un montant inférieur au coût d'un plan social », affirme le PS.

Une délégation reçue au PS

« Les collectivités territoriales dirigées par des élus socialistes ont d'ores et déjà répondu présentes et appuieront financièrement les salariés dans leur plan de reprise », est-il souligné. La délégation reçue au PS sera constituée de trois responsables de la CFDT de SeaFrance, a-t-on appris auprès du syndicat. Elle sera emmenée par son secrétaire général, Didier Cappelle.

La compagnie transmanche SeaFrance, filiale lourdement déficitaire de la SNCF et qui emploie 880 personnes en CDI à Calais (Pas-de-Calais), a été placée en liquidation judiciaire le 16 novembre, avec poursuite de l'activité jusqu'au 28 janvier.

Source nordeclair.fr

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 17:22
Quand Pôle emploi traite les chômeurs comme des enfants

Des membres du Mouvement des chômeurs et précaires en lutte (MCPL) se sont présentés dans une des agences de Pôle emploi à Rennes pour assister à un entretien collectif « obligatoire » destiné aux enseignants chômeurs. Outrés par l’attitude méprisante et les propos infantilisants tenus par madame C., responsable d’équipe à l’agence, les membres du collectif ont réagi en lui adressant une lettre ouverte.


                                                                               

Rennes, le 5 décembre 2011

Madame C.,

Le 14 novembre 2011, à 13 h 15, un entretien collectif était organisé dans votre agence Pôle emploi de Rennes. Cet entretien obligatoire, à destination des enseignants chômeurs, visait, d’une part, à leur rappeler que le pays n’avait plus besoin de leurs services – l’Éducation nationale étant devenue le champ de ruines que l’on sait – et, d’autre part, à les orienter poliment vers des dispositifs de reclassement grotesques, nommés cible-emploi ou trajectoire-emploi, dont le suivi est assuré par des sous-traitants privés, afin qu’ils puissent ambitionner au plus vite les dernières sous-offres des secteurs dits en tension (restauration, bâtiment, services), et goûter aux joies de la flexibilité, des cadences infernales et des salaires de quatre sous.

Ayant eu vent de l’existence de cette mascarade, c’est tout naturellement que le Mouvement des chômeurs et précaires en lutte (MCPL) a tenu à s’y présenter, afin de voir à quelle sauce les personnes convoquées allaient être mangées ce jour-là, et afin de leur faire connaître l’existence, à Rennes, d’un collectif de soutien et d’organisation des chômeurs.

Malheureusement, madame C., le 14 novembre 2011 à 13 h 15, abusant de votre physionomie, vous vous êtes interposée physiquement pour nous empêcher de pénétrer dans votre salle de réunion et de nous mêler aux autres participants. Un des chômeurs présents ayant manifesté son incompréhension et sa colère, parce qu’il souhaitait justement que nous y fassions entendre notre voix, vous avez débarqué en furie dans la pièce, jouant les flics pour identifier celui qui avait eu l’outrecuidance de réclamer notre présence, avant de lui dire comme une vieille maîtresse : « Soit vous restez-là et vous vous taisez, soit vous m’accompagnez dans mon bureau ! »

Ce ne sont pas nos mots, ce sont les vôtres !

Pensez-vous vraiment, madame C., qu’un chômeur c’est seulement quelqu’un qui doit fermer sa gueule ? N’est-ce pas vous qui auriez été mieux inspirée de vous taire, ce jour-là, plutôt que de nous ressortir les uns après les autres tous vos clichés méprisants sur les cancres du marché du travail, les mêmes qui circulent aujourd’hui dans les hautes sphères de la direction nationale de Pôle emploi et du ministère de l’Effort national ?

Non mais, écoutez-vous !

Alors comme ça, si vos foutus entretiens collectifs sont obligatoires, sous peine de radiation – nous répétons : sous peine de radiation –, ce serait parce qu’une majorité d’usagers n’aurait pas, selon vos propres termes, les « capacités intellectuelles » d’en évaluer tous les bienfaits ? Comme s’il n’était pas de notoriété publique que vos petites animations et vos dispositifs à deux balles n’étaient rien d’autre qu’une mise en scène grossière et ridicule pour persuader l’opinion publique que vous vous préoccupez réellement de notre sort, et du problème du chômage !

Quant aux autres, chômeurs récalcitrants, « philosophes » comme vous dites, rebelles, vous voudriez les envoyer faire un petit tour en « maçonnerie », hein ! Parce que ça leur « ferait le plus grand bien » ? Est-ce vraiment l’idée que vous vous faites de la maçonnerie, madame C. : un châtiment corporel et un instrument de rééducation politique ? Ou est-ce le sort que vous voudriez réserver à tous ceux qui ne goûtent pas vos entretiens collectifs, auxquels on les prie de participer en leur mettant le couteau sous la gorge : les travaux forcés ?

On n’ose imaginer, à vous entendre, ce que vous devez penser des camps de travail obligatoire que le gouvernement nationaliste hongrois veut imposer aujourd’hui aux allocataires des prestations sociales (en grande partie Roms), sous la surveillance de policiers à la retraite ? On n’ose imaginer encore ce que vous devez penser des heures de travaux d’intérêt général que le gouvernement français veut imposer prochainement aux bénéficiaires du RSA, pour les punir de profiter honteusement du système ?

Mais c’est quand nous avons fini par évoquer le droit à l’accompagnement, qui est aussi pour nous une forme concrète et élémentaire de solidarité entre les chômeurs, que vous nous avez sorti le grand jeu. Ça vous aurait fait tellement mal au cul d’avoir à vous plier devant la loi, et de céder à notre requête, que vous avez simplement feint d’en ignorer l’existence au point de contredire sous nos yeux l’une de vos subordonnées ! Et parce que nous refusions de lâcher le morceau, vous avez poussé la mauvaise foi jusqu’à nous demander textuellement (quel sang-froid !) : « Eh bien montrez-le moi, ce document qui prouve que vous avez le droit d’accompagner cette personne ! » Belle preuve de zèle à l’égard de la maison : à quand une promotion à la direction régionale ? À quand la Légion d’honneur ? En vérité, madame C., vous auriez été bien avisée de relire l’article 24 de la loi 2000-321 du 12 avril relative au droit des citoyens dans leurs relations avec les administrations, qui stipule noir sur blanc que tout chômeur, dans ses rapports avec Pôle emploi, peut se faire assister par un conseil ou représenter par un mandataire de son choix .

Vous nous direz que ce sont seulement trois mots en l’air de votre part. Mais ces trois mots révèlent bien l’image dégradée et dégradante que vous vous faites aujourd’hui des chômeurs et des laissés-pour-compte de la guerre économique, vous et tous les cadres de Pôle emploi ; ainsi que votre obstination à prendre les causes de la crise pour des remèdes miracles. Si ça va si mal pour les chômeurs, est-ce que c’est vraiment « la faute aux 35 heures », comme vous nous l’avez confié, donc au partage du temps de travail, ou est-ce que c’est à cause de cette idéologie rétrograde et arriérée des heures supplémentaires, de la baisse des salaires et du productivisme effréné, qui dégouline de vos bouches comme de celles de Laurent Wauquiez, de Laurence Parisot et des néo-esclavagistes du CAC 40 ?

Surtout, madame C., n’avez-vous pas conscience, en nous parlant de la sorte, c’est-à-dire en nous prenant quand même un peu pour des cons, que vous aggravez de manière préoccupante la fracture qui sépare les usagers et les conseillers de Pôle emploi, et que vous exposez par là même ces derniers à la colère – bien légitime – de tous les chômeurs humiliés. C’est qu’il y a ceux qui cassent les pots. Et il y a ceux qui les payent...

De toute façon, madame C., le chômage, c’est aussi ce qui vous pend au nez, à vouloir confier comme ça tous vos usagers à des organismes privés, qui se font des couilles en or sur leur dos et celui du contribuable. Et elles se frotteront bien les mains, ces boîtes de gestion de la misère, quand les salariés de Pôle emploi auront tous été mis au rancart pour restrictions budgétaires, comme les enseignants que vous infantilisez en leur imposant vos fichus entretiens collectifs. Vous vous retrouverez plus vite que prévu à nos côtés, pour partager une réjouissante séance de coaching organisée par l’un ou l’autre de vos partenaires privés sur le banc des « déficients intellectuels » et des « analphabètes », comme vous dites.

Quoi qu’il en soit, ceux qui tiennent de tels propos sont nuisibles pour les chômeurs et les précaires, mais aussi pour toute la collectivité, et ils n’ont assurément rien à faire dans un service public de l’emploi ! Pardonnez-nous de vous rappelez cette évidence, madame C., mais Pôle emploi appartient surtout et d’abord à ses usagers ! Dans ces conditions, nous pourrions demander votre renvoi immédiat, et applaudir en voyant votre nom s’ajouter à la longue liste des demandeurs d’emploi, juste à côté des nôtres. Mais contrairement aux petits chefs et aux irresponsables de votre espèce, nous ne résoudrons jamais à radier qui que ce soit ; même une mauvaise comédienne comme vous, madame C.. Nous nous contenterons donc d’exiger, auprès de qui de droit, que l’on vous trouve un autre poste, dans une autre agence ; un poste où vous ne serez plus en rapport ni avec des conseillers ni avec des chômeurs, ce dont nous croyons que tout le monde trouvera à se féliciter.

Veuillez agréer, madame C., nos plus sincères salutations.

Le Mouvement des chômeurs et précaires en lutte

Contact : mcpl2008@gmail.com / mcpl.revolublog.com

Source bastamag.net

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 17:15
Augustin, un deuxième Petit Prince exaucé

Grâce aux Petits Princes, Augustin, 6 ans, a réalisé son rêve : partir deux jours avec sa famille à Disneyland.

Un week-end à Disneyland, c'est ce qu'avait demandé Augustin, 6 ans, originaire de Saint-Nazaire, à l'association Petits Princes. Ni une, ni deux, c'est début décembre que le petit garçon est parti avec sa famille à destination du parc d'attractions de Marne-la-Vallée. Un week-end magique avec un accès illimité à toutes les attractions. Augustin a même pu rencontrer le célèbre Mickey, Buzz l'éclair (Toy Story), et Dingo, fidèle ami de la souris de Disney.

Sa maman décrit ses moments en ces termes : « Lorsque Dingo s'est approché de nous, mon fils Augustin m'a envoyé un regard qu'il avait perdu depuis des mois. J'en ai encore des frissons dans le dos... » Augustin est malade et c'est le rôle de l'association des Petits Princes de réaliser son rêve ainsi que celui de dizaines d'autres enfants, eux aussi atteints de maladies rares ou orphelines. Nicolas Moyon, 14 ans, a été le premier a en bénéficier à Saint-Nazaire. Il a rencontré l'équipe de France de handball le 5 novembre dernier.

Par ailleurs, la vente de peluches continue jusqu'au 31 décembre dans le magasin C & A au Ruban bleu de Saint-Nazaire : celles-ci sont vendues 6 € et les bénéfices sont entièrement reversés à l'association Petits Princes. Le fruit de cette vente permettra de réaliser de nombreux nouveaux rêves en région.

Source ouest-france.fr

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