Justice
Furieuse de découvrir son amant avec une autre femme, elle a incendié sa garde robe... et l'appartement avec. Une jeune femme de 22 ans a été condamnée à 3 mois de prison ferme.
En colère parce qu'elle n'avait "jamais été trahie à ce point", une jeune femme de 22 ans a enflammé la garde-robe de son amant qui la trompait... mais c'est tout l'appartement qui a brûlé. Elle a été condamnée mercredi à trois mois de prison ferme à Bobigny pour l'incendie qui avait nécessité l'évacuation de l'immeuble du jeune homme, domicilié à Noisy-le-Grand.
L'amant a dû retourner vivre chez sa mère
"Je m'attendais au moins à des excuses. J'étais trop énervée, j'ai pas réfléchi", a dit la prévenue à la barre du tribunal correctionnel de Bobigny. 80 personnes de l'immeuble HLM avait évacué les lieux ce 29 avril dernier. Tous les locataires avaient ensuite pu regagner leur appartement, hormis l'amant indélicat, "qui n'a plus rien" et a dû retourner vivre chez sa mère. "Certes, mon client n'est pas très mature, volage, il avait deux copines en même temps. C'est pas bien, mais c'est cher payé!", a souligné son avocate Karine Menil.
"Je regrette (...) j'aurais jamais dû être avec deux femmes en même temps. J'avoue, ça a causé des problèmes", mais "j'aurais jamais imaginé perdre mon appartement dans cette histoire", a expliqué l'intéressé, à quoi l'une des juges a demandé: "Et jamais vous n'auriez imaginé blesser les deux jeunes
femmes?".
Elle a allumé la manche d'une des vestes du placard
Celles-ci s'étaient chacune de son côté rendues compte que leur amant avait une double vie en lisant ses textos. L'une avait alors demandé à l'autre de venir chez lui au moment où elle s'y trouvait, pour "une séance d'explications". "J'étais trop blessée, je n'étais pas dans un état normal", a raconté la prévenue, qui est partie dans une des chambres avec un briquet, a allumé la manche d'une de ses vestes, qui a en quelques minutes embrasé le placard en bois, la pièce puis l'appartement.
Les travaux ont été estimés à 27.000 euros par l'Office public de l'habitat, qui s'est porté partie civile et demande des dédommagements. L'amant infidèle, lui, n'avait plus d'assurance habitation depuis deux mois. "Ça a pris des proportions que je ne voulais pas", souffle la jeune fille à l'allure adolescente, qui travaille dans une boutique de maquillage, avant de fondre en sanglots.
Deux jours avant cette confrontation, l'amant lui avait dit qu'il voulait se marier avec elle. Quand il lui a ouvert la porte, pris sur le fait, "il a ri et lui a proposé un plan à trois", a rappelé son avocate, Yael Scemama. La procureur Julie Caro avait demandé une peine de sept mois de prison dont quatre avec sursis.
Source lci.tf1.fr