Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 19:14
Retraites : Jean-Claude Mailly (FO) annonce des "tensions".

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière (FO). Copyright Reuters Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière (FO)

 

A quatre jours de la remise du rapport de la commission Moreau sur l'avenir des retraites en France, le secrétaire général de Force ouvrière (FO) prédit des "tensions" sur ce dossier avec le gouvernement, notamment sur la question des fonctionnaires.

"Ce sera fonction de ce que décidera le gouvernement. Mais si le gouvernement prend des décisions du même tonneau que le gouvernement précédent, il y aura mouvements sociaux et peut-être grèves aussi". C’est une forme d’avertissement qu’a lancé lundi Jean-Claude Mailly sur France 2.

Il a notamment qualifié d'inacceptable et d'hypocrite l'allongement de la durée de cotisation, peut-être jusqu'à 44 ans - une des pistes évoquées par le rapport tel qu'il a été présenté la semaine dernière aux syndicats. "Pour une génération née en 1989, qui entre sur le marché du travail en moyenne aujourd'hui à 24 ans, ça signifie qu'il faudra attendre 68 ans pour avoir une retraite à taux plein quand l'espérance de vie en bonne santé est à 62 ans pour les hommes et 63 ans pour les femmes", a-t-il fait valoir.

Fonctionnaires : “Pourquoi changer ?”

Jean-Claude Mailly a également jugé inutile de modifier le mode de calcul des retraites des fonctionnaires - sur les trois à 10 meilleures années de la carrière au lieu des six derniers mois, une autre piste du rapport Moreau. “Mme Moreau dit elle-même qu'il n'y a pas de différence entre les fonctionnaires et les gens du privé en termes de taux de remplacement (...) Alors pourquoi changer ?" a-t-il dit.

Les fonctionnaires FO n'accepteront pas une telle réforme de leur système de retraite, qui ne peut qu'alimenter la défiance de la fonction publique à l'égard du gouvernement, a ajouté le dirigeant syndicaliste.

Jean-Claude Mailly a dénoncé une logique d'austérité à laquelle le gouvernement français s'est, selon lui, rallié en acceptant le nouveau pacte budgétaire européen. Pour lui le gouvernement ne va pas seulement "dans le mur" pour les retraites mais de manière générale en matière de politique macro-économique. "La logique d'austérité plombe tout (...) donc il faut changer de politique économique", a souligné le secrétaire général de FO, selon qui ce changement doit être effectué au niveau européen.

Source latribune.fr

Partager cet article
Repost0
11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 19:00
Laurent Berger: "Oui à un rapprochement des régimes de retraite"

A quelques jours de la conférence sociale, le secrétaire général de la CFDT n'est pas hostile à une réduction des disparités entre public et privé. Mais prend aussi ses distances avec la future réforme, qu'il ne veut pas cautionner.

Laurent Berger: "Oui à un rapprochement des régimes de retraite"

"Nous allons pousser à la création d'une "contribution à l'adhésion syndicale" versée par l'employeur aux salariés", dit Laurent Berger.
Quelle serait la réforme des retraites idéale selon la CFDT?

Pour nous, il faut que ce soit la durée de cotisation qui soit le paramètre déterminant de l'ouverture des droits, plutôt que l'âge légal. C'est ce qui permettrait de répondre au problème des salariés ayant accompli des carrières longues, mais n'ont pas l'âge requis. Il faut par ailleurs réduire les inégalités entre les hommes et les femmes : la retraite moyenne de celles-ci est de 1 100 euros, quand celle des hommes est de 1 700 euros.

Vous ne revendiquez donc plus un changement radical et le passage à un système par points?

Le fait de choisir la durée travaillée comme référence permet d'obtenir les mêmes résultats en termes de justice, de lisibilité et de libre choix que dans un système par points. Quelqu'un qui voudrait prendre sa retraite avec 38 ou 39 années de cotisation, alors que la durée exigée actuellement est de 41,5 ans, pourrait le faire sans condition d'âge en acceptant de toucher une pension moins importante. Il faudrait toutefois fixer des bornes minimales afin que personne ne puisse partir trop tôt avec une retraite sérieusement amputée.

La justice passe-t-elle aussi par un rapprochement du mode de calcul des pensions dans le public et le privé?

La CFDT plaide pour une remise à plat des régimes de retraite, donc pour une réforme de fond. Nous voulons un système plus juste et plus lisible. Nous sommes favorables à un rapprochement des différents régimes, à condition de prendre en compte la spécificité des carrières et des structures de rémunération, ainsi que la situation des polypensionnés, de plus en plus nombreux, qui sont pénalisés du fait de leur mobilité professionnelle.

Laurent Berger: "Oui à un rapprochement des régimes de retraite"

"Nous ne nous laisserons pas imposer d'oukase" : avec la CGT, des rapports toujours tendus. Ici, en 2012, avec François Chérèque et Bernard Thibault (en bas, à g.).

Quelles seront les lignes jaunes que la CFDT refusera de franchir?

Le report de l'âge, parce que ce n'est pas juste, qu'il pénalise ceux qui ont commencé à travailler tôt. Une forte baisse des pensions. Une réforme qui se soucierait exclusivement d'équilibre budgétaire, sans tenter de résoudre les inégalités. Enfin, une réforme qui ne s'attacherait pas à réparer les questions de pénibilité.

Vous dites: pas de "forte baisse" des pensions. acceperiez-vous une "petite baisse"?

Non, pas de baisse du tout. Sinon les gens n'auront plus confiance dans la retraite par répartition et seront tentés d'aller vers un système plus individualisé.

Donc, s'il y a une marge de négociation, c'est plutôt sur une moindre indexation des retraites sur les prix?

Et sur une hausse des cotisations. Mais aucune de ces deux mesures n'est une revendication de la CFDT, aucune ne fait partie de notre réforme idéale. Il y a 20 milliards à trouver d'ici à 2020. Le rapport Moreau [chargé de proposer des pistes de réforme] lance la concertation et nous aurons ensuite trois mois et demi pour faire valoir nos positions.

Suffisant pour une vraie concertation?

Si cela dure trois mois, de la conférence sociale (les 20 et 21 juin) à la fin de l'été, oui. Quand il a réuni les partenaires sociaux, le 22 mai, le Premier ministre nous a bien précisé que l'été se terminait le 21 septembre ! La CFDT dira si elle est d'accord ou pas, en fonction des sujets abordés et des mesures proposées. Elle n'a pas la volonté de signer en bas de la feuille car il s'agit d'une concertation et non d'une négociation.

N'avez-vous pas donné le signal de la désindexation en adoptant ce mécanisme pour les régimes complémentaires?

Non, les partenaires sociaux gèrent ce système et ils ont pris leurs responsabilités pour qu'il n'aille pas dans le mur. Nous avons pris soin d'épargner les pensions les plus basses, c'est à remarquer même si cela reste insuffisant. J'assume cette signature.

Peut-on imaginer un front uni avec la CGT sur les retraites?

La première question que nous nous poserons, c'est : que pensons-nous de la réforme ? Quel est le mode d'action adapté ? La CFDT trace son chemin en fonction de ses propres objectifs. Notre détermination et notre méthode paient. Il y aura des moments où nous parlerons avec les autres syndicats, sans ostracisme, mais nous ne nous laisserons pas imposer d'oukase. Il ne suffira pas que l'on nous siffle pour que l'on vienne. Avec la CGT, si nos propositions se rejoignent, on fera ensemble. Sinon, nous dirons nos désaccords, sans qu'il y ait rupture.

La journée du 19 juin marque-t-elle le début d'une action commune?

Attention, cette journée prévoit un rassemblement à Paris, avec quatre [CFDT, CFTC, CGT, Unsa] des cinq membres français de la Confédération européenne des syndicats (CES) et la secrétaire générale de la CES, puis nous serons reçus par François Hollande à l'Elysée. C'est une quinzaine de mobilisations de la CES. Cela porte sur l'Europe, et uniquement sur l'Europe. C'est sur ce mot d'ordre-là que nous nous retrouverons, avec la CGT en particulier. Toute organisation qui voudrait faire du 19 juin autre chose ne serait pas respectueuse de l'engagement pris entre nous. D'ailleurs, nous n'allons pas à la conférence sociale avec une plateforme de revendications communes et nous n'avons pas prévu d'autres actions.

Cette conférence s'annonce plus compliquée qu'en 2012...

Un fort sentiment d'impuissance, qui n'existait pas l'année dernière, domine. Je crois qu'il faut donner un cap plus clair.

Sur le chômage, le pari de François Hollande d'inverser la courbe d'ici à la fin de l'année est-il tenable?

Ça me paraît difficile de tenir ce délai. Mais le vrai sujet, c'est : comment faire pour que le chômage baisse ? Le problème n'est pas de savoir si tel ou tel a gagné son pari. On n'est pas en train de jouer. Il faut que la conférence sociale sonne la mobilisation générale contre le chômage.

Laurent Berger: "Oui à un rapprochement des régimes de retraite"

Retraites. La CFDT refuserait une réforme qui prônerait le report de l'âge et la baisse des pensions.

Elle n'est pas déjà engagée?

Aujourd'hui, il y a 5 millions de chômeurs. Et chaque mois, on a l'impression qu'on attend le mois prochain. Les emplois d'avenir ont du mal à trouver preneurs, les entreprises ne se précipitent pas sur les contrats de génération et la formation des chômeurs diminue. La mobilisation des acteurs n'est pas suffisante sur le terrain. Le gouvernement commence à remuer les préfets sur les contrats d'avenir, mais il doit aller plus loin. Il ne suffit pas de créer des outils, il faut mouiller la chemise ! Ça fait des mois que je dis que, sur l'emploi, on est trop atone, il faut se secouer !

Pôle emploi peut-il absorber la charge qu'on lui impose?

C'est trop facile de taper sur Pôle emploi. La mobilisation est de notre responsabilité à tous. On estime à 250 000 le nombre d'emplois non pourvus. Comment proposer aux chômeurs des formations très souples, rapidement ? Sur les emplois d'avenir, il faut mobiliser fortement les collectivités locales. Souvenez-vous, lorsque les emplois jeunes ont été créés, et même s'ils n'étaient pas parfaits, ils ont été vendus sur le terrain par des "promoteurs"...

Faut-il ouvrir, comme le demande le patronat, une négociation "marché du travail 2"?

Que le patronat se concentre sur la mise en oeuvre de l'accord de janvier ! Le reste n'est pas à l'ordre du jour pour la CFDT. La seule chose qui manquait dans le premier volet, c'est la formation professionnelle, et notamment son accessibilité aux salariés les moins qualifiés. Elle figure au menu des 20 et 21 juin, même si tout le monde ne l'a pas souhaité.

Dans la future négociation sur l'assurance chômage, vous refuserez donc la dégressivité des allocations?

A ceux qui défendent cette idée, je réponds : où sont les emplois que les chômeurs pourraient reprendre ? Les 250 000 emplois non pourvus dont je parlais à l'instant existent parce que l'on n'a pas anticipé, pas parce que les gens n'ont pas envie de travailler. tant que le chômage est à ce niveau, il n'est pas envisageable de baisser les indemnités.

Etes-vous inquiet des positions patronales actuelles?

Nous sommes dans un moment d'incertitude, puisque la patronne du Medef ne sera plus là dans un mois et demi. Mais il faut que le patronat assume ses responsabilités de négociateur. Ce serait un drame qu'il déserte le terrain du dialogue social ou considère que le social n'est qu'un sous-produit de l'économie. Ne revenons pas en arrière. Je souhaite que le prochain président ne soit pas dans cette logique.

Quelles propositions allez-vous faire sur le dialogue social?

Nous allons pousser à la création d'une "contribution à l'adhésion syndicale" versée par l'employeur aux salariés. J'attends aussi que le président de la République confirme l'inscription du dialogue social dans la réforme constitutionnelle. C'est une de ses promesses. Il doit la tenir. L'accord emploi de janvier a montré que la méthode du dialogue social portait ses fruits.

Voilà six mois que vous êtes n° 1 de la CFDT. Quelle a été la bonne surprise de ces débuts?

La bonne surprise, ça a été le bon résultat de la CFDT obtenu lors de la mesure de la représentativité syndicale et la fierté qu'en ont éprouvée les militants. C'est aussi la cohésion interne et le soutien qu'expriment les militants à mon égard.

Et la mauvaise surprise?

Le manque d'idées dans ce pays. Il y a beaucoup d'inertie de tous côtés. Regardez l'opposition : elle passe son temps à faire des commentaires à la petite semaine, sur le fait du moment. Sans jamais mettre les sujets en cohérence.

C'est un travers que vous remarquez aussi dans la majorité?

Oui. J'ai été le premier à dire, il y a un an, qu'au discours du "subi" et de "l'effort" il fallait substituer celui de "la mobilisation" et de "l'espoir". La conférence sociale doit être l'occasion d'un nouveau pas dans cette direction. Fixons un cap mobilisateur !

Source lexpansion.lexpress.fr

Partager cet article
Repost0
11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 18:33

La CFDT se veut le premier interlocuteur du gouvernement

 

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, à Lille le 10 octobre 2012. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, à Lille le 10 octobre 2012.

Depuis deux mois et demi, Laurent Berger est sur un petit nuage. Le secrétaire général de la CFDT a accueilli avec une grande satisfaction le verdict du 29 mars sur la représentativité syndicale. Présente dans la quasi-totalité des branches – elle couvre 99,22 % des salariés contre 95, 81 % pour la CGT –, elle a conforté sa deuxième place (29,71 %) à un souffle de la centrale cégétiste (30,63 %). Et le bloc réformiste qu'elle constitue avec la CFTC et la CFE-CGC réunit 51,09 % des voix.

La CFDT aborde la conférence sociale des 20 et 21 juin, dans "un contexte très tendu", en position de force. Elle a cogéré l'agenda de ce rendez-vous annuel autour de six thèmes avec une priorité pour l'emploi – qui doit faire l'objet d'une "mobilisation générale" – et un débat sur l'Europe sociale qu'elle réclamait. "Nous avons été en grande partie entendus", a souligné M. Berger, vendredi 7 juin à Arras, lors du 14e congrès de la CFDT-Cadres, qui venait de reconduire à sa tête Jean-Paul Bouchet.

Plus que jamais interlocuteur privilégié du gouvernement socialiste, M. Berger entend fonder sa stratégie sur "le dialogue social" et "la coopération", qui est "une exigence dans une société bloquée, en manque de marge de manœuvre et de dialogue ". Le successeur de François Chérèque prône "un dialogue social qui ne nie pas les conflits d'intérêts mais qui fait de la conflictualité un terrain de construction de compromis positifs, pas un motif d'inertie".

M. Berger ne souhaite pas que la conférence se polarise sur la réforme des retraites. "On ne pourra pas faire l'économie d'un ajustement financier ", a-t-il affirmé à Arras, en redisant que la CFDT était toujours favorable à une "réforme systémique ", permettant d'"aller vers un système plus juste, plus clair, plus harmonisé".

 POINT MORT ET BEAU FIXE

Malgré un tête-à-tête convivial avec Thierry Lepaon, le leader de la CGT, le 17 mai à la CFDT, les relations avec celle-ci sont au point mort. La fracture provoquée par l'accord du 11 janvier sur la sécurisation de l'emploi, signé par la CFDT et les réformistes, et vivement combattu par la CGT, a laissé des traces. Le conseil national de la CFDT a rejeté la demande de la CGT d'élaborer des propositions communes pour la conférence sociale. Ce qui ne les empêchera pas de se retrouver sur quelques thèmes, à l'exception des retraites...

Avec le Medef, les relations sont en apparence au beau fixe. Après la signature de l'accord sur l'emploi, M. Berger a fait un cadeau de départ à Laurence Parisot – qui veut achever son mandat sur une vibrante défense du dialogue social –, en ratifiant, avec la CFTC et la CFE-CGC, le 28 mai, un rapport consensuel sur le thème "Réinventer la croissance".

Mais la CFDT surveille avec inquiétude l'élection, le 3 juillet, du président du Medef. La proximité du favori, Pierre Gattaz, avec Denis Kessler, le président de Scor, qui avait tenté une refondation sociale très libérale en 2000, lui fait craindre une mise en veilleuse du dialogue social au niveau national interprofessionnel. Dans l'entourage de M. Berger, on n'écarte pas l'hypothèse d'un ralliement de Patrick Bernasconi, ancien dauphin de Mme Parisot et partisan du dialogue social – compte tenu des liens entre les fédérations du bâtiment et des travaux publics et celle de la métallurgie –, à M. Gattaz à condition que celui-ci accepte d'éloigner M. Kessler.

En attendant cette échéance, la CFDT durcit le ton... A Arras, M. Berger a dénoncé la "forte résistance du patronat", égratignant au passage "une certaine frilosité chez nos partenaires syndicaux", dans la négociation sur la qualité de vie au travail. "Libérer la parole sur le travail inquiète certains. Si la négociation ne permet pas d'avancer, nous passerons par la voie législative", a-t-il prévenu.

Le secrétaire général de la CFDT a aussi averti, à propos des négociations sur l'assurance-chômage qui doivent débuter en septembre, qu'"on ne peut pas réduire l'indemnisation du chômage au moment où le chômage explose". La mise en garde vaut pour M. Gattaz ou pour Geoffroy Roux de Bézieux, si d'aventure cet ancien président de l'Unedic est élu.

Par Michel Noblecourt Source lemonde.fr

 

Partager cet article
Repost0
11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 18:20
L’ouvre-boîtes de la CFDT-Cadres et la « préadhésion »

La CFDT-Cadres, qui s'est réunie en congrès à Arras du 5 au 7 juin, entend réinventer, en liaison étroite avec sa confédération, le syndicalisme de services. Cette organisation, dirigée par Jean-Paul Bouchet,  revendique 49 077 adhérents (soit une progression de 40 % sur dix ans). S'adressant, vendredi 7 juin, aux 300 délégués de celle-ci, Laurent Berger a invité les "managers de proximité" à prendre toute leur part dans cette campagne de développement.

Au passage, il a annoncé un rassemblement de 5 000 élus cédétistes des secteurs public et privé le 10 octobre à Paris.Premier secrétaire général de la CFDT à participer à un congrès de son union de cadres, Laurent Berger a insisté sur la nécessité de "rendre des services à nos adhérents".

"Réponse à la carte"

Très en retard sur le syndicalisme de services, qui n'est pas dans la tradition française, la CFDT-Cadres entend innover en s'inspirant notamment de la Suède, pays qui préside EuroCadres, la confédération européenne de l'encadrement. Différents outils ont déjà été expérimentés : tous les adhérents de la CFDT bénéficient d'un contrat vie professionnelle, avec la Macif, qui leur assure une protection juridique et financière en cas d'accident ou d'incident dans le cadre de leur activité.

L'union régionale du Nord - Pas-de-Calais a lancé un service "réponse à la carte", sous la forme d'une plateforme téléphonique qui permet aux adhérents isolés d'obtenir des informations, notamment en droit social. Il a été mis en œuvre dans cinq régions et concerne potentiellement 300 000 militants. Avec le Cerfac, une offre de formation au management est également proposée.

Mais la principale novation, présentée le 6 juin à Arras par Laurent Tertrais, concerne le service "ouvre-boîtes" (www.ouvre-boites.fr) qui se veut "le premier site de petites annonces militantes sur le travail, l'emploi et les questions professionnelles". Gratuit et ouvert à tous les adhérents de la CFDT, il garantit l'anonymat et récuse toute offre commerciale et tout "propos diffamatoire".

Ce nouvel outil propose plusieurs offres de services : aide à un jeune professionnel ; témoignage sur son métier ; partage d'expérience sur son entreprise ou son administration ; aide à la définition d'un projet professionnel ; diffusion d'un CV ou d'une candidature spontanée ; aide à la recherche d'une formation et à la préparation d'un concours public ; accompagnement de la mise en relation avec un recruteur.

La CFDT-Cadres a également lancé l'idée d'un "parcours de découverte, de services et de soutien" en direction des "jeunes du supérieur en fin de cursus, dont les enfants des adhérents, des jeunes étudiants apprentis dans les centres de formation, des doctorants" ou encore des adhérents de la Confédération étudiante. Ce parcours "prendra la forme d'une période de préadhésion gratuite" afin d'attirer ces jeunes diplômés à la CFDT et de les "fidéliser par l'adhésion, une fois insérés dans l'emploi".

Les services proposés, pour une durée qui pourrait aller de six mois à un an, concernent principalement l'accompagnement vers l'emploi (CV, entretien d'embauche, conseils sur les stages et le contrat de travail) et comprend l'accès à... l'"ouvre-boîtes".

Quelques réserves

Cette action, qui sera d'abord ciblée sur les 200 000 jeunes étudiants en fin de cursus et en transition professionnelle de l'Ile-de-France, a suscité des réserves. Lors du débat sur le projet de résolution, un militant de la fédération de la communication a fustigé "l'adhésion familiale, cinquante ans après la déconfessionnalisation de la CFDT" [en 1964]. "L'adhérent gratuit, c'est quoi? , s'est-il interrogé. Cela frise le maraudage."

Malgré ces critiques, la résolution sur la présyndicalisation a été adoptée à 80,66 %. La question des services devrait rebondir lors du congrès confédéral de la CFDT, en juin 2014 à Marseille.

Source social.blog.lemonde.fr

Partager cet article
Repost0
10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 18:14
Guéant touchait 10.000€ de prime par mois en liquide

Quelque 10.000 euros par mois, "en provenance des frais d'enquête et de surveillance", ont été "remis au directeur du cabinet du ministre" de l'Intérieur, à l'époque Claude Guéant, entre mai 2002 et l'été 2004, selon les conclusions d'un rapport de deux inspections rendues publiques lundi.

Photo /

 

Cette enquête administrative avait été demandée le 2 mai par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, sur ces primes dont M. Guéant avait expliqué avoir bénéficié lorsqu'il était place Beauvau pour expliquer plusieurs factures payées en liquide découvertes lors d'une perquisition le visant.

Les conclusions de cette enquête de l'Inspection générale de l'administration (IGA) et de celle de la police nationale (IGPN, la "police des polices"), montrent que la pratique des primes, qui avait été abolie le 1er janvier 2002, avait "été rétablie" de mai 2002 à l'été 2004.

Les deux inspections avaient une "mission de vérification sur l'usage des frais d'enquête et de surveillance" destinés par exemple à rémunérer les informateurs et assurer la couverture des frais engagés lors des enquêtes.

Elles devaient particulièrement s'intéresser de savoir si depuis le 1er janvier 2002, date où est entrée en vigueur une réforme des primes de cabinets ministériels, une partie des frais d'enquête aurait été utilisée "à d'autres fins".  

"Il semble que la pratique antérieure au 1er janvier 2002", écrivent les rapporteur  IGA/IGPN "ait été rétablie de mai 2002 à l'été 2004" et que "pendant deux ans", la dotation attribuée au ministère de l'Intérieur pour les personnels de cabinet "ait été complétée de versement en provenance des frais d'enquête et de surveillance".

Elle l'estime "à hauteur de 10.000 euros par mois remis au directeur de cabinet du ministre" de l'Intérieur qui était M. Guéant à cette époque.

M. Valls avait diligenté début mai une enquête sur les primes dont son prédécesseur Claude Guéant expliquait avoir bénéficié lorsqu'il était place Beauvau.  

Il expliquait ainsi la découverte en février, lors de perquisitions le visant, de factures payées en liquide d'un montant, selon lui, de 20 à 25.000 euros. Selon lui elles avaient été payées par des primes "non déclarées de toute éternité" et "avec la tolérance des services fiscaux".
  Source charentelibre.fr

 

Stéphane Richard, PDG d'Orange, placé en garde à vue dans le cadre de l'affaire Tapie

Mauvaise journée pour Orange dont le PDG vient d'être placé en garde à vue dans le cadre d'une affaire datant de quelques années, quand le dirigeant travaillait pour la ministre Christine Lagarde.

Orange Logo

Avant de devenir PDG d'Orange, Stéphane Richard officiait en tant que directeur de cabinet de l'ancienne ministre de l'Economie et actuelle présidente du Fonds Monétaire International (FMI), Christine Lagarde. Et c'est à ce titre que l'homme d'affaire a été placé en garde à vue dans le cadre de l'arbitrage privé opposant Bernard Tapie au Crédit Lyonnais sur la vente de la firme sportive Adidas, en 1992. 

Sans détailler toute l'affaire, rappelons que Tapie, devenu ministre de la ville, avait du se séparer de l'entreprise afin d'éviter tout conflit d'intérêt. A l'époque, le Crédit Lyonnais qui gérait la revente place Bernad Tapie en faillite, le rend inéligible et, par un système de montage obscur, obtiendra une plus-value de près de 400 millions d'euros. Des années de bataille plus tard, en 2008, l'homme d'affaires obtient à son tour plus de 400 millions d'euros de dommages et intérêts. 

Problème : la procédure menée par le tribunal arbitral saisi par le cabinet de Christine Lagarde est soupçonné d'irrégularités dans la procédure ayant statué en faveur de Bernard Tapie. Des recours en annulation sont même demandés et refusés par la ministre. Voilà pourquoi le PDG d'Orange est entendu par la justice qui lui demande aujourd'hui de fournir des explications claires sur son implication et celle du ministère dans la décision de recourir à un arbitrage situé hors des procédures judiciaires habituelles. Pour Richard, aucun ordre ne serait pourtant venu de l'Elysée pour déclencher cette fameuse procédure d'arbitrage. 

Une posture mise à mal par les récentes révélations de l'hebdomadaire Le Canard Enchaîné qui prétend que Richard aurait affirmé avoir reçu des ordres de Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée. Reste que Stéphane Richard soutient ne rien avoir à cacher dans cette affaire. En attendant d'en savoir plus, le dirigeant devrait rester en poste, selon la direction d'Orange qui se serait sans doute bien passée de voir une telle affaire lui retomber - même indirectement - sur la tête. 

Source pcworld.fr

 

 

Cahuzac a-t-il protégé HSBC, la banque de son frère ?

Selon Mediapart, Jérôme Cahuzac aurait ignoré en 2010, alors qu'il était président de la commission des finances de l'Assemblée, des informations concernant les activités illicites de la banque HSBC. Problème : son frère, Antoine Cahuzac était alors l'un des responsables de la filiale française de l'établissement.

Jérôme Cahuzac avait en 2010 "une petite bombe entre les mains" selon Mediapart, qui dévoile l'affaire lundi matin. A savoir des informations concernant les activités illicites de la banque britannique HSBC. Pourtant, alors président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, il n'a rien fait.
 
L'ex-ministre du Budget, dont la carrière politique a été depuis brisée par le scandale de son compte secret en Suisse, aurait reçu de la part d'Arnaud Montebourg, alors député, des informations sur l'établissement bancaire concernant des suspicions de blanchiment de fraude fiscale et de démarchage illicite. Ces éléments provenaient des révélations faites par un ancien informaticien de la banque, Hervé Falciani, entendu par la justice espagnole. Sur la base de ces informations, plusieurs enquêtes avaient d'ailleurs été ouvertes en Espagne, en Italie, en Belgique ainsi qu'aux Etats-Unis.

Dessaisi du dossier
 

La France avait également lancé une procédure : l'établissement était alors la cible d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Nice. Mais, selon Mediapart, le procureur de Nice Eric de Montgolfier , a été rapidement dessaisi du dossier. L'ordre émanait du ministère de la Justice, alors dirigé par Michèle Alliot-Marie, précise le site. A noter que depuis une information judiciaire a été ouverte sur la banque britannique.

Quoi qu'il en soit, à l'époque, alerté de la teneur du dossier, Arnaud Montebourg aurait transmis les éléments de l'affaire à Jérôme Cahuzac, les fameux PV de l'audition de Hervé Falciani par la justice espagnole. Il pensait trouver chez le président de la commission des finances un allié de poids pour faire avancer l'enquête au niveau parlementaire "en dehors des voies judiciaires". Mediapart fournit ainsi dans son article  une copie de la lettre adressée alors par Arnaud Montebourg à Jérôme Cahuzac.

"Liste des 3000"
 

Mais ce dernier n'a jamais rien entrepris. Or, précise le site d'information, une raison personnelle pourrait expliquer l'absence de réaction de l'ancien ministre du Budget : au moment des faits, son frère, Antoine Cahuzac, était l'un des dirigeants de la filiale française de HSBC.   Il avait ainsi intégré le comité exécutif de HSBC Private Bank France en 2008. Et il était même devenu président du directoire de l'établissement en 2011. Il a depuis quitté la banque et a rejoint la direction d'EDF Energies nouvelles en janvier 2012.

Interrogé par Mediapart, le député UMP Gilles Carrez, alors rapporteur général de la commission des finances de l'Assemblée assure que Jérôme Cahuzac ne lui a jamais parlé de ces informations. Il reconnait toutefois avoir eu vent de la démarche d'Arnaud Montebourg qui tentait de "court-circuiter" la justice. Démarche que Gilles Carrez avait alors "désapprouvée": "Il n'y avait pas à entreprendre de démarches parallèles qui risquaient de brouiller le dossier", déclare-t-il à Mediapart.
 
Pourtant, selon des informations révélées par Le Parisien dimanche, Jérôme Cahuzac aurait malgré tout agi dans cette affaire. Mais pas comme l'espérait Arnaud Montebourg. Ainsi, le quotidien a affirmé que l'ex-ministre était allé discrètement consulter en 2010 à Bercy la "liste des 3000". Un fichier de noms des fraudeurs français supposés établi grâce aux révélations de Hervé Falciani... Mais selon le Parisien, on ignore pour quoi faire...

Source lci.tf1.fr

Partager cet article
Repost0
9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 23:10
Des salariés à 2,86 euros de l'heure

REPORTAGE - Il y aurait quelque 300.000 travailleurs européens détachés en France, notamment sur des chantiers auvergnats. Un dumping social qui ne dit pas son nom.


 

Laurent Dias

Laurent Dias, délégué CGT (de face à droite), informe les salariés hongrois de leurs droits, à l’entrée d’un chantier.

 

Son coffre est rempli de plaquettes éditées en roumain, en portugais, en polonais. Chacune porte un petit drapeau et une inscription : "Les mêmes droits pour tous". Le jour se lève à peine lorsque Laurent Dias, délégué CGT Auvergne, déballe son matériel pour "tracter" devant un chantier, en périphérie de Clermont-Ferrand. Une vieille voiture immatriculée en Hongrie déboule sur le parking. Cinq ouvriers sortent, en casques blancs et habits de travail. Certains sont arrivés en France il y a deux ans, d'autres il y a cinq ans ! Tous sont plaquistes, logés dans un gîte à Saint-Nectaire, à trois quarts d'heure de route, employés par une cascade de sous-traitants : une entreprise de l'ouest de la France en cheville avec un recruteur hongrois, un sous-traitant auvergnat et au bout de la chaîne, un grand groupe de BTP… "Vous êtes bien payés? entame le cégétiste. Vous avez un panier-repas le midi?" – "C'est difficile", répond l'un d'entre eux. "Si vous avez un problème, mon numéro est ici. Appelez-moi…"

"Le nouvel esclave moderne"

Laurent Dias explore le visage le plus dur de l'Europe sociale. Quelque 300.000 "travailleurs détachés" sont employés chaque année en France, dont 150.000 non déclarés, selon deux rapports rédigés ce printemps par le Sénat et l'Assemblée nationale. La pratique vise à faciliter le prêt de main-d'œuvre, notamment dans la construction et l'agroalimentaire, secteurs frappés par une pénurie en France. Elle est encadrée par une directive européenne de 1996 : les règles du pays d'accueil s'appliquent au salarié détaché pour le salaire et le temps de travail, mais les cotisations sociales – généralement moindres qu'en France – sont payées dans le pays d'origine. "L'écart de coût peut atteindre jusqu'à 30 %", souligne le sénateur communiste Éric Bocquet, qui dénonce une "évasion sociale" au même titre que l'évasion fiscale. Jusqu'ici silencieuse, la Fédération française du bâtiment chiffre le manque à gagner en cotisations, pour son secteur, entre 300 à 400 millions d'euros par an.

Lorsqu'ils ne sont pas déclarés, ces employés au rabais sont souvent payés en dessous du smic, travaillent plus longtemps et échappent au contrôle de la médecine du travail… "Le travailleur low cost devient le nouvel esclave moderne", regrettent les députés Gilles Savary, Chantal Guittet (PS) et Michel Piron (UDI) dans leur rapport. 

Les syndicats européens manifestent mercredi

Le syndicaliste Laurent Dias espère, lui, aller jusqu'au procès dans le dossier du Grand Carré de Jaude, complexe immobilier au centre de Clermont-Ferrand, où des salariés recrutés par une société écran portugaise se sont retrouvés rémunérés… 2,86 euros de l'heure! "Dans les années 1960, les Portugais avaient un salaire correct, rappelle ce fils de réfugiés politiques. Aujourd'hui, la nouvelle immigration est payée au lance-pierre."
La nuit, le délégué CGT continue de sillonner le département pour informer les travailleurs de leurs droits. "Certains dorment dans des voitures pour faire des économies. Les grands groupes s'en foutent, du moment qu'ils ne sont pas pénalisés!" Chaque maillon de la chaîne de recrutement se renvoie la balle. "S'interdire d'employer des travailleurs détachés est impossible, affirme le salarié d'un constructeur. Nous sommes dans un marché compétitif, c'est la pratique la plus économique. Cela va deux fois plus vite et c'est deux fois moins cher…"

C'est bien ce qui gêne la ministre de l'Artisanat et du Commerce, Sylvia Pinel, qui doit faire des propositions avant l'été sur ce sujet, également au menu de la conférence sociale des 20 et 21 juin. "Nous renforcerons les contrôles dans les prochains mois, assure-t-elle. Nous devons aussi mener un travail de sensibilisation auprès des collectivités locales pour indiquer que, derrière une offre plus basse, il peut y avoir de la sous-traitance en cascade…" Laurent Dias, lui, manifestera mercredi devant le Parlement européen, à Strasbourg, avec ses homologues venus de toute l'Europe, pour dénoncer le projet de refonte de la directive, insuffisant à leurs yeux. Les banderoles sont déjà prêtes, quadrillées du slogan "Halte au dumping social". En français, en portugais, en polonais…

Source lejdd.fr

 

Partager cet article
Repost0
9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 16:30
CGT-CFDT, le face-à-face sur les retraites

Les deux principaux syndicats s'opposent sur la réforme des retraites, l'un étant prêt à accepter une évolution tandis que l'autre...


 

Laurent Berger Thierry Lepaon 

Laurent Berger (CFDT) et Thierry Lepaon (CGT), les nouveaux François Chérèque et Bernard Thibault

 

En 2010, François Chérèque et Bernard Thibault défilaient main dans la main contre la réforme Woerth passant la retraite à 62 ans. Cette année, leurs successeurs, Laurent Berger (CFDT) et Thierry Lepaon (CGT), avancent divisés. D’un côté, le syndicat réformiste juge favorablement l’organisation les 20 et 21 juin de la conférence sociale qui lancera la concertation.

Mais il refuse d’apparaître comme un inspirateur ou un soutien du gouvernement. De l’autre, le syndicat protestataire n’attend rien du grand rendez-vous avec le gouvernement. "C’est de la communication", déplore Éric Aubin. Le "M. Retraites" de la CGT estime que l’organisation des débats à venir, en pleine période estivale, est un handicap. "Les membres du gouvernement actuel avaient critiqué cela en 2010…", rappelle-t-il.

Source lejdd.fr

 

Partager cet article
Repost0
8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 19:57
Rapport Moreau sur les retraites : "Une attaque frontale contre le pouvoir d’achat des retraités (retraités CGT, FO, FSU, UNIR-Solidaires)

Les organisations de retraités de la CGT, FO, FSU, UNIR-Solidaires ont pris connaissance des préconisations du rapport de Yannick Moreau. Elles considèrent qu’il s’agit d’une attaque frontale contre le pouvoir d’achat des retraités dont le récent rapport de la DREES soulignait la dégradation :

- sous-indexation des pensions, annoncée sur trois ans, alors que les revalorisations actuelles ne maintiennent pas le pouvoir d’achat,
- hausse de la CSG pour les retraités à hauteur de 7,7%, ce qui représenterait une ponction de 1,7 milliard d’euros sur les retraites, qui s’ajouterait à la taxe de 0,3% mise en œuvre au 1er avril, à la non revalorisation des barèmes d’impôt et à la suppression de la demi-part pour les veufs, veuves et isolés,
- suppression de l’abattement fiscal de 10%, ce qui accroîtrait la charge fiscale de millions de foyers retraités,
- sous-indexation des salaires pris en compte pour le calcul de la retraite (on cotiserait plus pour avoir moins !).

L’ensemble de ces mesures correspond à une volonté d’accélérer la baisse du pouvoir d’achat des retraités et répond aux exigences de la Commission de Bruxelles.

Par ailleurs, l’allongement de la durée de cotisations préconisé par le rapport Moreau reviendrait à pousser les salariés à retarder leur départ ou à percevoir des retraites minorées et les modifications du mode de calcul des retraites des fonctionnaires aboutiraient à minorer les montants des pensions.

Les organisations ci-dessus dénoncent ces propositions comme constituant une agression contre le niveau de vie des retraités, en contradiction avec la réponse le 5 avril 2013 du Président de la République reçue par elles, disant que : « le Président de la République entend mobiliser tous les efforts nécessaires pour répondre au mieux aux besoins et aux attentes exprimés par les personnes retraitées, s’agissant notamment de l’amélioration de leur pouvoir d’achat ».

Dès à présent, les organisations ci-dessus s’engagent à informer et mobiliser les retraités, afin d’organiser la riposte. Elles décident, d’ores et déjà, de s’adresser aux groupes parlementaires pour exprimer leurs revendications.

Source humanite.fr

Partager cet article
Repost0
7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 21:56
Le mystère s'épaissit autour de la chute des recettes de TVA

La chute des recettes de TVA s'est accentuée sur les quatre premiers mois de 2013. La stagnation de l'économie ne suffit pas à l'expliquer...

Le mystère s'épaissit autour des recettes de TVA. La Cour des comptes avait relevé récemment leur étrange diminution en 2012, en regard des « fondamentaux » économiques. Et celle-ci continue. Pire: elle s'accentue. Sur les quatre premiers mois de l'année, selon les données publiées ce vendredi par Bercy, les recettes nettes de TVA se sont établies à 44,7 milliards, soit une baisse de 2,3% par rapport à la même période de 2012. Or la consommation n'a pas baissé au premier trimestre. Elle a stagné, en volume. En valeur, avant déduction de la hausse des prix, elle a même légèrement augmenté (+0,3%).

Bercy se veut rassurant
Le décalage, de 2,6 points, entre les deux évolutions a de quoi laisser perplexes les experts : en théorie, les recettes de TVA, assises majoritairement sur la consommation, suivent son évolution. Ce n'est donc pas le cas, et cela suffit à plomber les recettes fiscales, qui sont très mal parties pour augmenter de 11,2%, comme le prévoit la loi de finances 2013 (par rapport à ce qui a été constaté en 2012).
Interrogé jeudi lors d'une conférence de presse, le directeur général des finances publiques, Bruno Bézard, s'est voulu rassurant,  évoquant « un changement de la structure de la consommation » : les Français achèteraient toujours plus de produit et services à taux réduit de TVA (5,5% et 7%, jusqu'au 31 décembre).
Mais cela n'explique pas tout. C'est ce que soulignait récemment la Cour des comptes, dans son rapport sur la gestion budgétaire en 2012.

"Difficile à comprendre", selon la Cour des comptes

 « C'est pour la TVA que la perte de croissance spontanée est la plus forte, ce qui soulève des interrogations » relèvent les magistrats. « En effet, l'évolution spontanée de la TVA a été de - 1,2 % en comptabilité budgétaire (...). Elle est à ce stade difficile à comprendre, en regard de la croissance du PIB en valeur de 1,5 % et surtout de la progression des emplois taxables à la TVA, à savoir la consommation des ménages (pour environ 60 %) et leur investissement logement (pour environ 20 %). La consommation et l'investissement logement des ménages ont en effet augmenté respectivement de 1,4 % et 2,1 %".
La Cour des comptes avance quelques éléments, pour expliquer en 2012, l'écart (3,5 milliards d'euros) entre la dernière prévision de l'automne, et la réalité des chiffres: révision à la baisse de la croissance économique (- 0,9 milliard), une déformation de la structure par taux de la consommation des ménages, avec une augmentation de la part des biens soumis à un taux de TVA réduit (- 0,4 milliard) ; et changement de comportement des entreprises qui auraient fait en 2012 plus de demandes de restitutions de crédits de TVA qu'habituellement (- 0,4 milliard).

L'hypothèse d'une fraude importante
Mais, soulignent les magistrats, « ces éléments n'expliquent qu'environ la moitié de la perte de recettes de TVA". L'administration indique que l'écart restant pourrait en partie trouver son explication dans des révisions futures des comptes nationaux, dans le sens d'une moindre croissance, « même s'il n'y a pas d'indication à ce stade que cela soit le cas ». Du coup, les magistrats insistent: "un travail complémentaire d'analyse doit être mené à bien rapidement afin d'explorer les autres facteurs susceptibles d'expliquer l'écart, y compris l'hypothèse d'une fraude importante non décelée ».
L'hypothèse d'une fraude massive que rejette l'administration, pourrait néanmoins prospérer. La commission européenne a eu l'occasion de souligner l'écart croissant en Europe entre les recettes théoriques de TVA et la réalité des rentrées fiscales correspondantes.

Source latribune.fr

Partager cet article
Repost0
6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 20:39
Agen. 59 minutes de grève, une journée de salaire en moins...

En grève depuis le 21 mai dernier à l’appel du syndicat CFDT, avec un préavis courant jusqu’au 30 juin, les chauffeurs de la société Kéolis sont aujourd’hui confrontés à un autre problème que celle d’une revalorisation de leurs salaires (voir notre édition du 21 mai).De la table des négociations qui sont au point mort, les deux parties se sont retrouvées hier matin devant le juge des référés du tribunal de grande instance d’Agen. Une procédure initiée par la direction qui rejette la déclaration d’intention des grévistes qui ont opté pour une prise de service décalée chaque jour de 59 minutes.

Mettre la pression

«Il s’agissait pour nous de mettre la pression sur la direction afin d’obtenir des avancées sur la négociation salariale sans perturber le service et en pénalisant le moins possible les usagers», explique un responsable de la CFDT.

Devant le juge, le conseil de la direction , Me Louis Vivier, a souligné que son client «ne contestait pas le droit de grève des salariés, mais que les modalités mises en place -ne répondaient pas aux dispositions de la loi». «On ne sait pas quand les grévistes prennent leur travail, ce qui empêche la direction de mettre en place son plan de service minimum», a ajouté l’avocat. En conclusion, Me Vivier a affirmé que l’employeur considérait les chauffeurs comme des grévistes à part entière et demandait que les 59 minutes d’arrêt de travail soient comptées comme une journée entière de grève.

De son côté, Me Sandrine Derisbourg a défendu la position des grévistes qui, dans cette affaire, pourraient perdre plus d’un mois de salaire» alors qu’il y si peu à négocier, relève le responsable de la CFDT.

Le juge va devoir maintenant éplucher les textes et trancher dans cette problématique sémantique entre prise de service et embauche. Il rendra sa décision le 11 juin prochain.

Une délégation de grévistes a rencontré hier soir le président de l’agglo, Jean Dionis. Une réunion de concertation doit se tenir jeudi à 11h45 dans les locaux de la CAA.

Source ladepeche.fr

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Cyril LAZARO
  • : Le blog d'un militant syndicaliste en lutte pour plus de justice sociale à Disneyland Paris. Réflexions, revendications, humour et amitiés
  • Contact

Carte visiteurs blog

Recherche

Nombre de visiteurs

Nombre de pages vues